Un article qui résume bien la "Statistical review of world energy 2023 (Revue statistique de l’énergie mondiale 2023)
par Transitions et Énergies. "L'essor des renouvelables ne réduit en rien la domination des énergies fossiles. A méditer!
https://www.transitionsenergies.com/essor-renouvelables-reduit-en-rien-domination-energies-fossiles/
Les conclusions de la très attendue et respectée Statistical review of world energy 2023 (Revue statistique de l’énergie mondiale 2023), qui fait autorité depuis plus de 70 ans, sont sans appel. La croissance record l’an dernier de la production d’énergies renouvelables n’a changé en rien la domination des combustibles fossiles, qui représentent toujours 82% de la consommation mondiale d’énergie. Pour la première fois cette année, c’est l’Energy Institute en collaboration avec les cabinets de conseil KPMG et Kearney qui a publié le document après en avoir repris «la garde» au début de l’année à la compagnie pétrolière BP qui l’a créé en 1952.
La demande mondiale d’énergie a augmenté d’un peu plus de 1% l’année dernière et la croissance record de la production d’énergies renouvelables n’a réduit en rien la domination des combustibles fossiles, qui représentent toujours 82% de la consommation mondiale et environ 61% de la production d’électricité dans le monde selon le rapport Statistical Review of World Energy 2023 (Revue statistique de l’énergie mondiale 2023) de l’industrie, publié au début de la semaine.
En 2022, la consommation mondiale d’énergie primaire s’est élevée précisément à 604,04 exajoules (unité de mesure d’énergie internationale correspondant à une multiplication par 10 puissance 18 d’un joule) soit une hausse de 1,1% par rapport à 2021 et près de 3% par rapport au niveau d’avant Covid de 2019. Cette augmentation de la demande a été tirée, comme en 2021, par les économies émergentes qui dans le rapport comprend la Chine. Logiquement, les émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie -qui comptent selon le rapport pour 87% de l’ensemble des émissions mondiales de CO2- ont continué à augmenter. Elles se sont élevées à 39,3 milliards de tonnes en 2022, 0,8% de plus qu’en 2021.
Evolution de la consommation mondiale d’énergie par sources d’énergie. Dans l’ordre du graphique : pétrole, gaz naturel, charbon, nucléaire, hydroélectricité et renouvelables. Source : Statistical Review of World Energy 2023.
Part des sources d’énergie en pourcentage dans la consommation mondiale. Dans l’ordre du graphique : pétrole, charbon, gaz naturel, renouvelables, hydroélectricité et nucléaire. Source: Statistical Review of World Energy 2023
Il faut souligner parmi les faits saillants que la consommation mondiale de charbon a encore augmenté de 0,6% en 2022 et a compté pour 35,4% de la production mondiale d’électricité. Et cela même si la production d’électricité des filières renouvelables hors hydroélectricité (qui reste de loin la principale filière renouvelable dans le mix électrique mondial) a encore augmenté de 14% en 2022 après une hausse de 16% en 2021. La part du nucléaire, filière dont la production a chuté de 4,4% dans le monde en 2022, a légèrement baissé à un peu plus de 9% du mix électrique mondial.
L’année dernière a été plus particulièrement marquée dans le monde de l’énergie par les fortes turbulences sur les marchés nées de l’invasion en février de l’Ukraine par la Russie. Cela s’est notamment traduit par une envolée des prix du gaz et du charbon à des niveaux record en Europe et en Asie.
Le rapport annuel, qui fait autorité depuis plus de 70 ans a été publié pour la première fois par l’Energy Institute (EI) en collaboration avec les cabinets de conseil KPMG et Kearney. Il lui a été transmis par la compagnie pétrolière BP qui en est l’auteur depuis 1952. C’est en février que BP et l’Energy Institute ont annoncé dans une déclaration commune que l’EI serait le nouveau «gardien» de la Revue statistique de l’énergie mondiale. La déclaration commune décrivait la Revue comme «la collecte et l’analyse la plus complète, la plus objective et la plus opportune de données sur la production, la consommation et les émissions d’énergie dans le monde».
Pour la Présidente de l’Energy Institute, Juliet Davenport, «malgré la poursuite de la forte croissance de l’énergie éolienne et solaire dans le secteur de l’électricité, les émissions mondiales de gaz à effet de serre liées à l’énergie ont de nouveau augmenté. Nous allons toujours dans la direction opposée à celle requise par l’Accord de Paris». Le Directeur général de l’EI, Nick Wayth, a ajouté que «tandis que le monde sortait de la pandémie et de son impact sur la demande, il a vu en 2022 les marchés de l’énergie à nouveau en crise, avec le conflit ukrainien qui a bouleversé l’offre dans le monde. Cela a précipité une envolée des prix et de profondes pressions sur le coût de la vie dans de nombreuses économies».
Voici quelques points clés du rapport.
Consommation
La demande mondiale d’énergie primaire a augmenté de 1,1%, ce qui représente un ralentissement par rapport à la progression 5,5% de 2021, évolution liée avant tout au rattrapage ayant suivi l’année 2020 marquée par la pandémie mondiale de coronavirus. La demande mondiale d’énergie l’an dernier était supérieure d’environ 3% à celle de 2019 avant la pandémie.
La consommation d’énergie a augmenté partout dans le monde, sauf en Europe, y compris en Europe de l’Est.
Les énergies renouvelables, hors hydroélectricité, ont représenté 7,5% de la consommation mondiale d’énergie, soit environ 1% de plus qu’en 2021. La part des combustibles fossiles dans la consommation mondiale d’énergie est restée à 82%.
La production d’électricité a augmenté de 2,3%, soit un ralentissement par rapport à l’année précédente. L’énergie éolienne et solaire a atteint une part record de 12% de la production d’électricité, dépassant à nouveau le nucléaire, qui a chuté de 4,4%, et répondant à 84% de la croissance nette de la demande d’électricité.
La part du charbon dans la production d’électricité est restée dominante, à environ 35,4%.
Pétrole
La consommation de pétrole a augmenté de 2,9 millions de barils par jour (bpj) pour atteindre 97,3 millions de bpj, avec une croissance ralentie par rapport à l’année précédente. Par rapport aux niveaux pré-Covid de 2019, la consommation de pétrole a baissé de 0,7%.
La production de pétrole a augmenté de 3,8 millions de bpj, la part du lion provenant des membres de l’OPEP et des États-Unis. Le Nigeria a connu la plus forte baisse.
La capacité de raffinage du pétrole a augmenté de 534 000 bpj, principalement dans les pays non membres de l’OCDE.
Gaz naturel
Dans un contexte de prix record en Europe et en Asie, la demande mondiale de gaz a baissé de 3%, mais a tout de même représenté 24 % de la consommation d’énergie primaire, soit un peu moins que l’année précédente.
La production de gaz est restée stable d’une année sur l’autre.
La production de gaz naturel liquéfié (GNL) a augmenté de 5 % pour atteindre 542 milliards de mètres cubes (Gm3), soit un rythme similaire à celui de l’année précédente, l’Amérique du Nord et la région Asie-Pacifique étant les principales sources de croissance.
L’Europe a été à l’origine de la majeure partie de la croissance de la demande de GNL, augmentant ses importations de 57 %, tandis que les pays de la région Asie-Pacifique et de l’Amérique du Sud et centrale ont réduit leurs achats.
Le Japon a remplacé la Chine en tant que premier importateur mondial de GNL.
Charbon
Les prix du charbon ont atteint des niveaux record, augmentant de 145 % en Europe et de 45 % au Japon.
La consommation de charbon a augmenté de 0,6 %, son plus haut niveau depuis 2014, tirée principalement par la demande chinoise et indienne, tandis que la consommation en Amérique du Nord et en Europe a diminué.
La production de charbon a augmenté de 7 % par rapport à l’année précédente, la Chine, l’Inde et l’Indonésie étant à l’origine de la majeure partie de la croissance.
Renouvelables
La croissance de l’énergie renouvelable, hors hydroélectricité, a légèrement ralenti pour atteindre 14 %, mais la capacité solaire et éolienne a tout de même enregistré une augmentation record de 266 gigawatts, l’énergie solaire se taillant la part du lion. Ensemble, solaire et éolien ont atteint une part record de 12% de la production d’électricité, avec 25% pour le solaire et 13,5% pour l’éolien. Les énergies renouvelables (hors hydroélectricité) ont répondu à 84 % de la croissance nette de la demande d’électricité en 2022. C’est la Chine qui a installé le plus de capacités nouvelels de production d’énergie solaire et éolienne.
La part des renouvelables augmente rapidement dans la production électrique. Dans l’ordre du graphique : charbon, gaz naturel, renouvelables et pétrole. Source : Statistical Review of World Energy 2023.
Emissions de gaz à effet de serre
Les émissions mondiales liées à l’énergie, y compris les processus industriels et l’élevage, ont augmenté de 0,8%, atteignant un nouveau record de 39,3 milliards de tonnes d’équivalent CO2.
La région Asie Pacifique est de loin celle qui émet le plus de CO2 et sa part augmente tandis que celle de l’Europe ne cesse de diminuer. Asie Pacifique bleu marine, Amérique du nord rouge, Europe bleu clair, Fédération de Russie violet, Moyen-Orient rose, Amérique du sud et centrale orange, Afrique vert. Source : Statistical Review of World Energy 2023.
Les engagements délirants en termes de production d'EnR
amènent notre gouvernement à renier les engagements de notre président concernant l'éolien terrestre.
lire :
Emmanuel Macron s'était engagé à lever le pied sur l'éolien terrestre pendant la campagne présidentielle mais cette promesse risque de s'avérer impossible à tenir. Le gouvernement plaide désormais pour pousser les curseurs dans toutes les énergies renouvelables.
La France installe en moyenne environ 500 éoliennes par an. (Arnaud Hebert/REA)
Par Sharon Wajsbrot
Publié le 29 juin 2023 à 6:34Mis à jour le 29 juin 2023 à 8:52 LES ECHOS Extrait
Beaucoup d'éoliennes en mer mais des machines bien plus discrètes sur terre . Voilà la promesse qu'avait faite Emmanuel Macron, en février 2022, dans l'usine de General Electric à Belfort, à quelques mois de l'élection présidentielle.
« Personne ne souhaite voir nos paysages remarquables, nos sites classés, abîmés par des grandes toiles blanches », avait affirmé le chef de l'Etat avant d'annoncer son projet de reporter l'objectif de 37 GW d'éoliennes terrestres installées en France en 2030 à l'horizon 2050. De quoi laisser craindre aux énergéticiens le début d'un long hiver pour l'éolien français.
Un article de Philippe Charlez qui fait référence à la récente étude de l'Ecole de Guerre Economique
sur le rôle occulte joué par les fondations politiques allemandes financées à hauteur de 90 % par le gouvernement fédéral. (Etude EGE dans cet article du blog de la Fédération en cliquant ICI )
Philippe Charlez 26 juin 2023Energie nucléaire
Mise à jour le 27 juin à 10h32
Une étude très récente de l’École de guerre économique alerte les autorités françaises sur le rôle occulte joué par les fondations politiques allemandes financées à hauteur de 90 % par le gouvernement fédéral. Sous couvert d’objectifs culturels, éducatifs, humanitaires ou encore écologiques, deux d’entre elles ont fait du nucléaire français leur cible privilégiée.
Pour comprendre, il faut revenir en arrière. L’Union européenne est née sur les cendres d’un continent dévasté par un conflit qui a fait plus de 50 millions de morts. Aussi, son dessein initial fut « de rendre la guerre en Europe matériellement impossible en créant un marché unique du charbon et de l’acier (la Communauté européenne du charbon et de l'acier), les deux principaux ingrédients requis pour fabriquer des chars et des canons », nous avait confié Valéry Giscard d’Estaing lors d'une rencontre personnelle. Des premiers pas réussis grâce à un projet structurant recherchant paix et stabilité.
Une solidarité de façade ?
Hélas, après 70 ans d’existence, l’Union européenne n’a jamais consolidé la « communauté de destin » rêvée par ses protagonistes. Elle est aujourd’hui révélatrice de la faillite d’un modèle sans leadership : une structure technocratique produisant une batterie de normes inutiles, un Parlement sans réel pouvoir agissant dans « l’occupationnel », un Conseil incapable de gérer collectivement les grands problèmes de société et ne représentant finalement qu’une « somme d’égoïsmes nationaux » (sources : J. Arthuis (2016) Discours personnel. Club Perspectives et Réalités – L’Île aux Moines, 27 août 2016).
Derrière une solidarité de façade, les nations européennes se livrent une impitoyable guerre souveraine résultant d’intérêts économiques et sociétaux divergents, de craintes sécuritaires et d’orientations géopolitiques parfois opposées. Les exemples sont multiples : achat par la Pologne d’armes américaines pour s’assurer de la protection des États-Unis face à l'ennemi russe, excédents commerciaux allemands plombant le cours de l’euro, rôle occulte des Pays-Bas en tant que comptoir d’importation puis de distribution des produits chinois sur le continent européen. L’énergie n’est pas en reste.
À ce sujet — Nucléaire : une relance en trompe-l’œil
Pour des raisons aussi politiques qu’idéologiques, l’Allemagne a engagé depuis une quinzaine d’années une stratégie énergétique nationale très coûteuse (l’Energiewende) avec, comme principaux objectifs, la sortie du nucléaire et l’instauration d’un mix énergétique comptant 80 % d'énergies renouvelables et 20 % de gaz. En conséquence, le prix de l’électricité allemande est aujourd’hui deux fois supérieur à celui de la France. Grâce à son nucléaire historique, l’Hexagone bénéficie d’un avantage compétitif significatif. Cette situation étant inacceptable outre-Rhin, l’Allemagne utilise tous les moyens possibles pour nuire à la filière nucléaire française. Ainsi, sous couvert technique (déchets, risques nucléaires), elle s’est toujours fermement opposée à ce que l’Europe intègre le nucléaire dans la taxonomie verte. Elle refuse également de modifier le système électrique européen indexant le prix du MWh sur le prix du gaz. En dehors de ses positions officielles, le gouvernement allemand opère aussi en sourdine par personne interposée.
Notamment, donc, via ces fondations politiques.
Rapports au vitriol
La fondation Heinrich-Böll, qui possède une antenne à Paris, a produit de nombreux documents pseudo-scientifiques stigmatisant la politique énergétique française axée autour de l’atome à l’aide d’arguments économiques (coûts des EPR ou du grand carénage), techniques et sécuritaires (risques nucléaires, production et stockage des déchets). Dans un document intitulé « Nucléaire : la France à l’heure du choix », Heinrich-Böll, associé à la revue économique française d’extrême gauche Alternatives économiques, dresse un panorama cataclysmique du nucléaire tout en présentant les énergies renouvelables (ENR) comme la panacée.
Sans surprise, Heinrich-Böll travaille main dans la main avec les écologistes d'EELV mais aussi avec plusieurs ONG fondamentalistes comme Greenpeace, Les Amis de la Terre, le collectif Sortir du nucléaire ou encore le réseau Action Climat, directement financé par Heinrich-Böll. Rapports au vitriol, actions chocs en collaboration avec des activistes, ces associations malsaines suscitent la peur pour inoculer une vision négative du nucléaire et diviser l’opinion publique française.
De son côté, la fondation Rosa-Luxembourg (proche de la mouvance extrême gauche du groupe The Left incluant LFI) mène des action violentes contre l’industrie nucléaire française à l’international en poussant, par exemple, les pays producteurs d’uranium (le Niger, notamment) à réduire leurs activités minières. Les arguments mis en avant sont de grands classiques : pratiques néocoloniales exploitant les populations locales tout en orchestrant une catastrophe écologique, humaine et sociale.
Pour lutter contre cet écosystème nuisible opérant en toute impunité sur le territoire français avec la complicité de certains partis politiques et d’ONG, l’Ecole de Guerre Economique propose la création d’une mission interministérielle de vigilance dédiée. On est décidément bien loin de l'idéal européen, cette communauté de destin engageant l’avenir collectif des peuples membres. Le rôle détestable joué aujourd’hui par ces fondations allemandes ne peut, au contraire, que renforcer le rejet.
Le site AGORA évoque les graves problèmes rencontrés par Siemens
et les conséquences pour ce leader de l'éolien(3ème constructeur mondial)et pour toute la filière éolienne.
COUP D’ARRÊT POUR L’ÉOLIEN ?
rédigé par Philippe Béchade 26 juin 2023
Les éoliennes géantes font pâle figure, suite à des révélations de problèmes de qualité.
Siemens Energy/Gamesa, qui exploite de l’éolien terrestre et offshore, a dévissé de 37,4% en Bourse ce 23 juin, alors qu’une partie significative (30% selon le constructeur) des éoliennes géantes s’avère défectueuse et totalement inexploitable pour produire du courant. Ce sont ainsi 8 Mds€ de capitalisation boursière qui partent en fumée (coïncidence : c’est l’équivalent de la valeur du parc éolien installé offshore) et c’est le plus gros « sinistre » capitalistique et boursier jamais observé dans ce secteur.
La seule désintégration boursière comparable à Francfort, c’était Wirecard en juin 2020, mais c’était du pur virtuel. Pour Siemens Gamesa, il y a pour des milliards de matériel installé et le carnet de commandes est plein pour plusieurs années… à moins que de gros clients annulent des contrats vu le fiasco qui se dessine. La Suède serait la première à lever le pied sur l’éolien et revenir aux énergies pilotables non carbonées, l’hydraulique et le nucléaire.
Des milliards en jeu
L’enjeu de crédibilité – sérieusement écornée – est vital pour Siemens Energy, « spin-off » de Siemens introduit en Bourse à 22 € fin septembre 2020 : il n’en vaut plus qu’environ 14,20 € désormais, soit moins de 12 Mds€ de capitalisation).
Comment restaurer la confiance après les déclarations fracassantes de Jochen Eickholt, le patron de Siemens Gamesa :
« Les problèmes de qualité découverts sur les composants des éoliennes – notamment les pales et les roulements des rotors – lors du dernier examen mené sont bien pires que ce que j’aurais cru possible. »
Il n’est pas exclu que des problèmes de conception aient également joué un rôle… et cela pourrait affecter une part significative des 29 000 éoliennes déjà installées ainsi que les centaines déjà commandées et qui sont identiques aux modèles de 8 GW mis à l’arrêt.
Des milliards sont en jeu avec le lancement de nouvelles tranches d’éoliennes offshore : Scottish Power Renewables a commandé 95 turbines pour équiper le site East Anglia 3 en mer du Nord (d’une capacité totale de 1,4 GW). Le groupe polonais PGE et le danois Ørsted ont commandé 107 éoliennes dans le cadre du projet offshore Baltica 2 (de 1,6 GW).
Siemens Energy a obtenu ces contrats grâce à la forte impression laissée par la construction du plus grand parc éolien offshore au monde pour le compte du groupe danois Ørsted dans une zone baptisée Hornsea, à 89 kilomètres à l’est des côtes britanniques. Il s’agit de 165 éoliennes de modèle SG 8.0-167 DD (de 8 MW, ce qui devient un peu la norme pour l’éolien offshore en Europe), d’une capacité totale de 1,386 GW, capables d’alimenter 2,3 millions de foyers britanniques.
Coûts et bénéfices
Les questions qui restent sans réponse sont : que vont coûter les remises en état de fonctionnement des éoliennes (les premières estimations se chiffrent à au minimum 1 Md€, ce à quoi il faut ajouter les pertes d’exploitation), sous quel délai, qui sera jugé responsable des problèmes de « qualité », combien mettra de temps la justice à faire payer les parties condamnées pour tromperie sur la fiabilité du système et malfaçon (le fabricant espagnol Gamesa est le concepteur de turbines géantes de 150m de diamètre, à entrainement direct, de 6 à 8 MW) ?
Le risque d’un « coup d’arrêt » au gigantisme, au défi technologique posé par l’offshore lorsqu’il s’agit d’effectuer des réparations sur les turbines et les pales, impliquant des grues géantes avec des bras grands comme des demies Tour Eiffel est à prendre au sérieux.
Pour la Suède, c’est un peu du quitte ou double : la puissance installée, majoritairement en offshore, devrait délivrer bien plus que les 33 GW mesurés en 2022.
Selon le rapport du programme européen Copernicus, certaines parties du nord-ouest et du centre de l’Europe ont connu en 2021 des vitesses de vent moyennes annuelles les plus faibles depuis au moins 1979, ce qui a fortement réduit le potentiel de production d’énergie éolienne dans de nombreux pays de l’Union, notamment en Allemagne.
Donc, le rapport entre l’énergie produite et le coût de l’investissement est bien moins attrayant que ce qui a été promis aux contribuables : le déficit par rapport aux projections se situe au-delà de 30%, et souvent au-delà de 40%, même si le matériel fonctionne correctement, alors imaginez quand un tiers du parc doit être mis à l’arrêt pour des problèmes techniques.
Vertigineux problèmes
Avec de tels écarts – et maintenant on parle de 50% avec les pannes –, il est normal que les gouvernements revoient leurs plans.
Pour la Suède, cela ressemble à du quitte ou double : soit la déception technique glisse sur le terrain du scandale politique et c’est terminé pour l’éolien, soit le lobby de l’éolien parvient à convaincre que la technologie va évoluer vers une plus grande efficacité grâce à la construction de turbines flottantes titanesques de 370 mètres de haut, de 340 m de diamètre et délivrant 30 MW (pratiquement quatre fois la puissance moyenne des éoliennes « géantes » de Siemens Gamesa).
Une demande d’autorisation par Freja Offshore pour un premier champs baptisé Cirrus d’une capacité de 2 GW a été déposé, alors que ces machines beaucoup plus grandes que des Tour Eiffel n’existent pas encore, n’ont pas été testées et représentent un défi technologique dont il n’est pas certain qu’il puisse être avec succès relevé un jour.
Sans parler de l’impact écologique des ancrages sous-marins, chacun pesant des milliers de tonnes.
Et pour corser l’affaire, il va falloir construire des grues flottantes de 450 m de haut, pesant des dizaines de milliers de tonnes : la trace carbone de tout ce matériel – des monstres d’acier (mats et structures de flottaison, plus ancrage), d’aluminium (pales de 200 m) et de cuivre (pour les turbines et les câbles sous-marins) qu’il va falloir créer de toute pièce va être à l’image du projet, c’est-à-dire titanesque.
Mais c’est leur coût financier qui suscite déjà – plus que leur hauteur – le vertige, avec aucune garantie que ça fonctionne sans occasionner des rafales de problèmes.
FR3 à initié une série qui donne la parole aux élus pour montrer leur quotidien, leurs difficultés et leurs missions. Sur le document en annexe le témoignage de Mr Moreau président de NEST et de Mr Field président des maires ruraux.
On notera le discours inoxydable d'Eric Moreau maire de Nouans les Fontaines sur la minorité opposée à l'éolien. Dommage! Les 67 communes votent majoritairement contre les projets!...Sur l'importance de l'éolien pour sauver le climat. Dommage! Le modèle des pays qui s'appuient sur les EnR intermittentes n'est pas convaincant en matière de CO2.
Etre maire en Indre-et-Loire [3/5] : la difficulté à porter "un projet impopulaire"
Mercredi 28 juin 2023 à 7:28
Par France Bleu Touraine, France Bleu
Trois mois après l'agression du maire de Saint-Brévin-les-Pins en Loire-Atlantique, France Bleu Touraine donne la parole aux élus pour montrer leur quotidien, leurs difficultés et leurs missions. Troisième volet consacré à la difficulté à porter impopulaire avec le maire Nouans-les-Fontaines.
Éric Moreau, dans son bureau, où trône une éolienne en bois, symbole de son attachement à cette énergie renouvelable. © Radio France - Adrien Bossard
Éric Moreau passe tous les jours devant. Des banderoles "Non aux éoliennes" sont installées à l'entrée de Nouans-les-Fontaines et dans le bourg. La marque d'une vingtaine d'habitants, opposés aux deux parcs éoliens en projet dans la commune aux 700 âmes, tout à l'Est de l'Indre-et-Loire. "Notre intention était claire dès l'élection municipale de 2020, affirme l'élu de 62 ans. C'était dans notre programme, en tout premier sur la profession de foi. L'année qui a suivi, on a expliqué officiellement ce qui allait être mis en place. Et 15 jours après seulement, un collectif anti-éolien s'est créé."
Une maison du bourg de Nouans-les-Fontaines affiche très clairement la couleur. © Radio France - Adrien Bossard
Élu maire en 2014, Éric Moreau est pour la première fois de son exercice réellement confronté à des vents contraires. Tout sauf une surprise. Celui qui est aussi président de Nest (Nouvelles Énergies en Sud-Touraine), une association d'élus qui défend le renouvelable, savait à quoi s'attendre. D'autant que l'Indre-et-Loire est l'un des rares départements à n'avoir aucune éolienne sur son territoire. "Porter un projet éolien, c'est un combat et c'est impopulaire, oui. Parce qu'il y a ce que j'appellerais une minorité très agissante, qui se mobilise beaucoup et qui dénigre continuellement l'éolien, considérant que c'est une perturbation irrémédiable du paysage. Quitte à être dans le déni par rapport au réchauffement climatique."
"Les éoliennes, c'est un peu comme le TGV, les aéroports ou l'autoroute. Tout le monde veut prendre le train, l'avion ou une voie rapide. Mais personne ne veut d'une ligne TGV, d'un aéroport ou d'une autoroute au pied de sa maison."
Des arguments pour défendre ces deux parcs éoliens, l'un au sud de la commune - entre quatre et six éoliennes -, et l'autre au nord - quatre éoliennes -, Éric Moreau en a pléthore. "Déjà, le fait que les premières maisons seront situées à minimum 700 mètres des machines". Il évoque aussi les retombées fiscales pour Nouans-les-Fontaines. "Si on prend l'impôt forfaitaire sur les entreprises de réseau par exemple, ça représente 7.800 euros par an et par mégawatt installé. Et 20% de cette taxe revient à la commune." Pour l'un des deux projets, l'équivalent de 25 mégawatts, cela pourrait donc faire 39.000 euros dans les caisses.
Mais Éric Moreau met surtout en avant l'urgence environnementale. "Je crois qu'il faut aujourd'hui qu'on comprenne que l'activité humaine, qui se nourrit de l'extraction des énergies fossiles, est responsable du réchauffement climatique. Pour conserver un monde à peu près vivable, il va falloir qu'on accepte dès maintenant de mettre en place des outils pour produire de l'énergie plus propre, en sachant que cela aura un impact sur notre vie de tous les jours. Mais si on ne le fait pas, c'est la vie de nos enfants et de nos petits-enfants qui va en pâtir. Très durablement et beaucoup plus fortement que la nôtre."
Mais tout cela, impossible de le faire entendre aux opposants. "Les éoliennes, c'est un peu comme comme le TGV, les aéroports ou l'autoroute. Tout le monde veut prendre le train, l'avion ou une voie rapide. Mais personne ne veut d'une ligne TGV, d'un aéroport ou d'une autoroute au pied de sa maison. Les éoliennes, c'est pareil. Tout le monde veut de l'électricité, mais personne ne veut d'éoliennes en face de chez soi. Sauf qu'à un moment, ça ne marche plus. Vous savez, depuis des années, je côtoie des associations ou des groupes qui sont contre les éoliennes. Je n'ai jamais réussi à faire changer d'avis un seul de leurs membres. On ne va pas s'épuiser à essayer de les convaincre parce que, de toute façon, on n'y arrivera pas. Il faut plutôt se focaliser sur ceux qui n'ont pas d'avis ou se posent des questions. On peut avoir des gens qui sont contre pendant un moment, mais quand on fait le bilan dix ans après, la majorité des gens sont pour."
"Si on veut contenter tout le monde, on fait de la démagogie"
Mais Éric Moreau convaincra-t-il cette majorité-là, plus silencieuse, dans sa commune ? Il n'en sait rien. Mais il préfère essayer que de rester les bras croisés. "Être maire, c'est faire avancer la commune. Ce n'est pas uniquement gérer l'état-civil et le cimetière. Si mon rôle devait se résumer à ça, je ne serais pas là. Quand j'ai été élu, j'ai discuté avec pas mal de maires beaucoup plus âgés que moi et ils m'ont dit : 'Si tu veux te faire réélire, surtout n'entreprend rien d'important.' Alors, il y a plein d'élus qui ont fait leur carrière comme ça. Mais au final, quel est le bilan ? Si on veut contenter tout le monde, on fait de la démagogie. Je préfère être battu parce qu'on aura mis en place ce qu'on avait proposé, plutôt que d'être battu parce qu'on ne l'a pas fait. Moi, je prends le risque."
Pour l'instant, sur son projet de parc éolien le plus avancé, les études environnementales sont en cours. Elles sont censées se terminer à l'automne 2023. L'enquête publique, elle, devrait débuter en 2024. "Dans le meilleur des mondes, cela voudrait dire une exploitation dès 2025", poursuit Éric Moreau. Mais il n'est pas dupe, il y aura des recours.
La liste des épisodes
Être maire en Indre-et-Loire [2/5] : quand l'État empêche parfois les élus d'avoir "les coudées franches"
Trois mois après l'agression du maire de Saint-Brévin-les-Pins en Loire-Atlantique, France Bleu Touraine donne la parole aux élus pour montrer leur quotidien, leurs difficultés et leurs missions. Deuxième volet consacré aux injonctions du législateur avec le maire de La Roche-Clermault.
Mr Field président des maires ruraux. maire de La Roche Clermault
De Adrien Bossard
Mardi 27 juin 2023 à 8:16 Par France Bleu Touraine , France Bleu
Jérôme Field craint que la loi sur l'accélération des énergies renouvelables soit à l'origine de la prochaine vague de démission d'élus ruraux. © Radio France - Adrien Bossard
Être maire, ce n'est pas être maître de tout. Jérôme Field s'en est vite rendu compte lors de sa prise de fonction, en 2020, à La Roche-Clermault, dans le Chinonais. "C'est vrai qu'à chaque fois qu'on se dit : 'Tiens, on construirait bien un lotissement', on se trouve confronté aux règles du PLUI [NDLR : Plan local d'urbanisme intercommunal] ou on se voit confronté aux injonctions des Architectes des bâtiments de France. Typiquement, dans un périmètre de 500 mètres autour de notre église classée, on ne peut pas autoriser un certain nombre de constructions à nos administrés, comme les vérandas. Même chose pour les rénovations. Et on se rend compte que lorsqu'on est hors visibilité de l'église par exemple, on nous refuse néanmoins certaines choses, sous prétexte que l'on est dans le périmètre. Donc, parfois, c'est au maire de dire non à un administré en essayant de faire comprendre les règles qui ont été appliquées par quelqu'un d'autre que lui."
L'élu de la petite commune aux 540 âmes le reconnaît volontiers : il n'imaginait pas à quel point un élu n'avait pas totalement "les coudées franches", même s'il reste décisionnaire de son budget et de ce qu'il souhaite en faire. "Je suis là pour respecter la loi, elle est faite par le législateur, ça ne pose aucun problème", poursuit Jérôme Field. Mais quand elle devient de plus en plus contraignante, que l'exécutif impose de plus en plus, "cela devient plus compliqué de la faire respecter."
Le zéro artificialisation nette, "une aberration complète"
Actuellement, deux projets gouvernementaux inquiètent le maire de La Roche-Clermault. Le premier d'entre eux, c'est le Zéro artificialisation nette (ZAN), d'ici 2050. "Il y a un flou artistique impressionnant autour du ZAN. On ne sait pas ce qu'on peut faire et ce qu'on pourra faire à l'avenir. Ce que nous ne comprenons, nous les maires de petits villages, c'est que nous ne pourrons pas construire plus de 50% de ce qu'on a urbanisé depuis 10 ans. Par exemple, si on a urbanisé un hectare, on ne pourra urbaniser qu'un demi-hectare sur les 10 prochaines années pour arriver au zéro artificialisation nette en 2050. En clair, si j'ai urbanisé au maximum dans les 10 années précédentes, je suis un mauvais élève au regard du ZAN. Mais j'ai le droit de continuer à urbaniser quand même un peu d'ici 2050. C'est là où il y a une aberration complète. Alors qu'à l'inverse, un village où il n'y a rien eu pendant 10 ans, mais qui projette de faire un lotissement bientôt va se retrouver le bec de l'eau. Car la moitié de zéro, ça fait zéro."
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L'élu craint avec ce ZAN que certaines communes rurales entrent dans une forme d'immobilisme. Et en particulier la sienne. "Dans le cadre du PLUI, on a une orientation d'aménagement et de programmation qui nous autorise à construire une vingtaine de logements sur la commune. Mais le compteur tourne, il faut que je me dépêche. Or, le problème avec une urbanisation rapide et urgente, c'est qu'il n'y a pas forcément les opérateurs pour la faire. On n'a pas de promoteurs aujourd'hui qui sont prêts à nous dire : 'OK, on va vous construire vos logements.' Ça prend du temps ce genre de choses. Sinon, il faut désartificialiser. Mais nous, on est en ruralité. Donc on n'a pas de friche qu'on pourrait renaturer. On n'a pas d'espace bétonné qu'on pourrait rendre à l'agriculture par exemple. On est bloqué."
"Si on devait m'imposer quelque chose que ni moi, ni mes élus, ni mes administrés ne souhaitent, je pense que ce serait vraiment l'abandon de mon autorité sur la commune"
L'autre inquiétude de Jérôme Field, c'est la loi sur l'accélération des énergies renouvelables. Les maires devront définir des terrains susceptibles d'accueillir des parcs éoliens ou photovoltaïques. "Lorsqu'un maire propose un emplacement, ça peut avoir une incidence sur la commune voisine. Donc ça peut poser un souci. Et on nous dit que si on n'arrive pas à se mettre d'accord, c'est le président de l'Intercommunalité qui proposera. Sinon, c'est le préfet qui choisira. Et il n'y a rien de pire pour un maire."
Pour Jérôme Field, ce serait la ligne rouge à ne pas franchir. "Si on devait m'imposer quelque chose que ni moi, ni mes élus, ni mes administrés ne souhaitent, je pense que ce serait vraiment l'abandon de mon autorité sur la commune et ça serait une fin de non-recevoir. Et il y en a d'autres qui jetteront l'éponge. Il faut que le gouvernement ou le législateur fasse confiance aux élus locaux. C'est nous qui connaissons les territoires, c'est nous qui connaissons nos administrés."
Un nouveau livre de Fabien Bouglé à paraître à la rentrée.
Gaz, pétrole, nucléaire… L’énergie au cœur d’enjeux géopolitiques et de conflits mondiaux.
Parution : 13 septembre 2023
Fabien Bouglé :
expert en politique énergétique, a publié en 2021 Nucléaire, les vérités cachées et en 2019, Éoliennes : la face noire de la transition écologique. Il est auteur de nombreuses études et tribunes sur le sujet
Avec le sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2 le 26 septembre 2022, le monde est entré de plein pied dans la guerre mondiale de l’Energie. Loin des champs de bataille de l’Ukraine, cette guerre économique qui transforme le monde a d’énormes répercussions sur les entreprises et les ménages avec l’explosion de leurs factures énergétiques et une inflation galopante. Jamais dans l’histoire de l’humanité l’énergie n’aura joué un rôle aussi prépondérant, suscitant des tensions géopolitiques considérables pour sa maîtrise et son contrôle à l’échelle internationale. Deux grands pôles s’affrontent : les Etats-Unis et la Russie. L’Europe transformée en véritable champ de bataille subit les assauts économiques et politiques de ces empires qui veulent la vassaliser. Privée de son indépendance énergétique, elle est soumise au bon vouloir de ses fournisseurs d’énergie américains ou russes qui s’affrontent pour le contrôle du marché mondial de deux énergies d’avenir le gaz et le nucléaire.
La France comme par le passé a un vrai rôle à jouer en offrant à l’Europe sa
compétence et son expertise dans le domaine nucléaire. Mais l’Allemagne ne souhaite pas lui laisser tirer profit de cette nouvelle donne et mène également en sourdine une guerre économique terrible pour ralentir le nucléaire. Comme une répétition de l’Histoire, un autre désaccord cette fois intra-européen oppose la France et l’Allemagne et leurs alliées respectifs sur le modèle énergétique à suivre.
Après ses livres sur les éoliennes et le nucléaire qui ont eu un important retentissement et contribué à la renaissance du nucléaire en France, Fabien Bouglé achève sa trilogie en expliquant tous les ressorts de cette nouvelle guerre qu’il avait déjà esquissée : choc gazier, confrontation entre les empires russe et américain, contrôle mondial du gaz, Europe transformée en champ de bataille, Allemagne aux instincts belliqueux, sabotage de gazoducs, guerre en Ukraine, propagande anti-nucléaire, ONG écologistes en eau trouble, perte de souveraineté…
Il alerte sur les ressorts et les enjeux de cette IIIe guerre mondiale et sur les risques majeurs qu’il y a à en minimiser la portée et l’importance. Il insiste sur rôle historique que la France – pays créateur de la Communauté Européenne – doit jouer en modifiant impérativement sa politique énergétique. Elle doit concentrer son action sur le développement de l’énergie nucléaire qui lui permettra de contribuer à son indépendance et à son rang historique tout en lui conférant en Europe un rôle indispensable et majeur pour assurer la paix mondiale.
Quelques brèves.
BREVES le 29-6-23
Source Selectra
En France, un collectif d'experts, scientifiques et juristes a engagé un recours au Conseil d'État afin de contraindre le gouvernement à respecter les objectifs fixés concernant le développement des énergies renouvelables. Le collectif exige de la part de l’État qu’il atteigne “l'objectif de 42,5% d'ENR dans la consommation énergétique globale, conformément à l'accord du conseil de l'Union européenne du 30 mars”.
Vosges Matin - 23 juin 2023 à 19:30 EXTRAIT
Madonne-et-Lamerey : deux milans royaux tués par une éolienne en l’espace de quelques semaines Depuis le début du mois de juin, deux milans royaux ont été retrouvés morts sur le site du parc éolien du Pays entre Madon et Moselle , à Madonne-et-Lamerey.
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