02/02/25 manifestations contre éolien : Erdeven - Oléron - prix renouvelables - etc...
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Un point sur les manifestations contre l'éolien à Erdeven
avec Alexandre Jardin et Fabien Bouglé, mais aussi dans d'autres ports en Bretagne
À Erdeven, les opposants aux éoliennes flottantes du Sud-Bretagne ont fait entendre leurs voix
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Par Anouk Séveno
Le 28 juin 2025 à 20h26
Ce samedi 28 juin, à Erdeven (56), plusieurs organisations, dont le mouvement Les Gueux, ont participé à la mobilisation pour protester contre le projet éolien en mer en Sud-Bretagne.
Alexandre Jardin (au centre), créateur du mouvement Les Gueux, a été acclamé lors de son arrivée à la mairie d’Erdeven pour la manifestation contre le projet éolien en mer. (Le Télégramme/Anouk Séveno)
« On va gagner », clame Alexandre Jardin sur le parvis de la mairie d’Erdeven, ce samedi 28 juin. Très attendu, le fondateur du mouvement Les Gueux a rejoint l’appel à la mobilisation lancé par les associations Piebîem (Préserver l’identité environnementale de la Bretagne-Sud et des îles contre l’éolien en mer) et AALLPA (Association pour l’application de la loi Littoral dans le pays d’Auray) pour protester contre le projet éolien en mer.
200 manifestants réunis
À Dieppe, pêcheurs et agriculteurs se mobilisent contre les éoliennes en mer
Des pêcheurs et des agriculteurs disent "NON" au développement de l'éolien en mer. Mobilisés ce samedi 28 juin 2025 à Dieppe (Seine-Maritime) suite à l'appel national lancé par le mouvement des Gueux, ils dénoncent la menace de zones de pêches et des terres agricoles.Ils étaient une trentaine, ce samedi matin, rassemblés sur le port de pêche de Dieppe. Pêcheurs, agriculteurs, élus, militants associatifs ou simples citoyens, tous réunis pour dire non à l’éolien.
Ce rassemblement, organisé en réponse à un appel national du mouvement des Gueux, qui fédère des professionnels de la mer, de la terre et des sympathisants de zones rurales, visait à dénoncer les conséquences des projets d’énergies renouvelables sur les activités locales.
Une contestation dans le contexte de la PPE3
En toile de fond : la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3), texte qui doit fixer la feuille de route de la France en matière de production d’énergie pour les dix prochaines années.
Rejeté mardi dernier à l’Assemblée nationale, le texte doit désormais être examiné par le Sénat. Et il ne cesse de faire débat, notamment sur la place réservée aux énergies renouvelables comme l’éolien.
Un parc de 62 éoliennes en mer
À Dieppe, les regards se tournent vers le futur parc éolien en mer de Dieppe - Le Tréport, composé de 62 éoliennes, dont la mise en service est prévue fin 2026. Pour les professionnels de la mer, ces installations vont perturber l’écosystème marin et éloigner les zones de pêche.
"C'est un parc éolien dans une zone à proximité de Dieppe et on prône l'écologie. Au lieu de faire une demi-heure de route pour pêcher, on va se retrouver à devoir faire quatre ou cinq heures de route pour aller pêcher. C'est assez ironique par rapport au discours ambiant", lance Vincent Larmidel, marin-pêcheur au Tréport.
En mai, il a été contraint de laisser son bateau à quai, faute de pouvoir travailler, avec un manque à gagner estimé à 60 000 euros.
Des inquiétudes partagées par les agriculteurs
Les agriculteurs, eux aussi, dénoncent un modèle qu’ils jugent injuste. D’après eux, les retombées économiques des énergies renouvelables sont faibles pour les producteurs locaux.
"Ce n'est pas forcément contre tout, mais on est contre la manière dont c'est présenté aujourd'hui. Il faut savoir que 95% d'énergie renouvelable n'est pas fait en France et bénéficie très peu aux Français", explique Patrick Legras, porte-parole national de la Coordination Rurale. "Au niveau agricole par exemple, on avait la possibilité de faire des panneaux photovoltaïques sur nos bâtiments, il y avait une certaine rémunération qui aujourd'hui a été diminuée de 30 à 40%."
VIDÉO. Le reportage de Marion Chevalet et Clémentine Baude
"La mer est avant tout nourricière, préservons-la"
Parmi le petit groupe très hétéroclite de manifestants, on retrouvait des pêcheurs, des exploitants agricoles, des militants associatifs, mais aussi plusieurs élus. Les députés RN Patrice Martin et Robert Lebourgeois, venus en soutien, demandent un moratoire national pour réfléchir à cette question des énergies renouvelables.
Du côté de la mairie de Dieppe, le maire PCF Nicolas Langlois plaide pour un mix énergétique maîtrisé, tout en restant critique face à l’implantation du parc offshore :
"À Dieppe, on est favorable au mixte énergétique. On est très engagé dans l'accompagnement de la construction des deux réacteurs EPR sur Penly parce que je pense qu'on a besoin d'une énergie pilotable, qui produise de l'énergie quand on en a besoin et avec l'impact sur l'environnement, notamment sur l'émission des gaz à effet de serre"
"Ce parc va être juste en face de la centrale de Penly et il est en plein milieu d'une zone de reproduction, notamment des amandes de mer. Nous considérons à Dieppe que la mer est avant tout nourricière et il faut qu'on préserve ça."
Plus qu'un désaccord sur la localisation de ce parc éolien, tous les détracteurs du projet réclament une plus grande concertation avec les professionnels et citoyens concernés.
« C’est la double peine » : les pêcheurs appelés à protester contre l’éolien en mer
Pour protester contre le développement de l’éolien en mer, des mobilisations sont prévues dans plusieurs ports normands et bretons, samedi 28 juin 2025. Jean-Vincent Chantreau, secrétaire général de l’Union française des pêcheurs artisans (Ufpa), explique les raisons de cette manifestation.
Jean-Vincent Chantreau, secrétaire général de l’Union française des pêcheurs artisans (Ufpa). | OUEST-FRANCE
Propos recueillis par Pauline DUMORTIER.
Publié le 27/06/2025 à 16h16
Plusieurs mobilisations sont prévues, samedi 28 juin 2025, pour protester contre le PPE3, le projet de Programmation pluriannuelle de l’énergie, qui prévoit notamment de renforcer l’éolien en mer. Les manifestants sont attendus dans plusieurs ports : Cherbourg (Manche), Erdeven (Morbihan), Dieppe (Seine-Maritime) et Grau-du-Roi (Gard).
Jean-Vincent Chantreau, secrétaire général de l’Union française des pêcheurs artisans (Ufpa), nous explique les raisons de cette mobilisation dans l’entretien ci-dessous.
Pourquoi se mobiliser contre l’éolien en mer ?
Nous avions déjà plusieurs problématiques, tout particulièrement dans la Manche : restrictions de zones de pêche, aires marines protégées… À cela s’ajoute depuis plusieurs années des contraintes liées à l’implantation d’éoliennes offshore. On n’a pas le droit de pêcher dans la plupart de ces zones.
C’est donc la double peine, les bateaux sont chassés de leur territoire de pêche traditionnelle et doivent aller plus loin, à 20 ou 30 milles nautiques. Au prétexte de participer à la transition écologique, les pêcheurs doivent consommer plus de gasoil et aller dans des zones où il y a potentiellement moins d’espèces.
La France devrait-elle renégocier les accords européens pour mieux protéger ses secteurs économiques stratégiques (agriculture, pêche) ?
Que demandez-vous ?
Il ne s’agit pas de se révolter contre les énergies renouvelables mais nous souhaitons que les zones soient définies en concertation avec les exploitants. Ce serait normal car les pêcheurs sont directement impactés, notamment concernant l’augmentation des coûts de production pour aller pêcher plus loin. Si l’on continue ainsi, ils finiront par rester à quai.
Qui s’associe à votre mobilisation ?La mobilisation vise aussi à protester contre l’éolien terrestre. Nous nous sommes rapprochés du mouvement des Gueux, mené par Alexandre Jardin, qui se bat aussi contre le PPE3. Lors des mobilisations, il y aura donc des bateaux et les tracteurs des agriculteurs de la Coordination rurale. Si nous ne sommes pas entendus, nous passerons à des actions plus fortes.
Il y a des bâtons dans les pales du projet au large d'Oléron.
Naufrage annoncé pour le projet de parc éolien au large d'Oléron
Au large de l'île d'Oléron, la France pourrait essuyer son premier échec sur l'éolien en mer. Selon nos informations, au moins huit des neuf candidats au projet ont jeté l'éponge.
Maxime Giraudeau, avec Juliette Raynal
30 Juin 2025, 8:44 LA TRIBUNE
S'il voit le jour à 40 kilomètres des côtes charentaises, le parc d'Oléron serait le parc éolien en mer le plus profond du monde. (Crédits : Reuters)
C'est presque terminé pour l'AO7, l'appel d'offres pour développer un parc éolien en mer au large de l'île d'Oléron, sur la façade Atlantique française. Selon nos informations, il ne reste - au mieux - qu'un candidat dans la course, ce qui compromet sérieusement le processus de mise en concurrence défini par la Commission de régulation de l'énergie (CRE). D'ici à quelques semaines, elle pourrait soit conclure à l'échec de l'AO7 si le candidat restant ne remplit pas les critères, soit le considérer comme vainqueur.
L'alerte sonnée par les développeurs d'énergie renouvelable était donc fondée : le prix plafond proposé par l'État pour la vente de l'électricité produite, fixé à 100 euros le mégawattheure (MWh), s'est révélé beaucoup trop bas au vu de la complexité du parc. À quarante kilomètres au large des côtes charentaises, l'installation éolienne aurait été la plus profonde au monde, avec une hauteur sous-marine de 70 mètres. Faisable techniquement, répondent certaines entreprises, à condition d'y mettre les moyens comme jamais.
Trop d'oiseaux, pas assez de vent
« Les fondations devraient mesurer 90 mètres de hauteur, ce qui amènerait à concevoir des nouvelles technologies. Les bateaux pour poser ce genre de fondations n'existent pas, il faudrait faire des fondations en deux morceaux et ça ne s'est jamais fait », décrypte auprès de La Tribune un candidat qui résume sa position ainsi : « À ce prix-là, on ne sait pas faire. »
Ces derniers mois, les grands noms se sont désistés un à un : TotalEnergies, RWE, Skyborn-Cobra, Iberdrola ou encore Qair. Même EDF a suspendu sa candidature alors que l'énergéticien a remporté un appel d'offres similaire en Centre Manche à un prix de l'électricité défiant toute concurrence (45 euros le MWh). « En l'état actuel des choses, EDF n'y va pas », indique une source. Ocean Winds, consortium entre Engie et EDP Renováveis, est le dernier candidat potentiel. Sollicité par La Tribune, le groupement s'est refusé à tout commentaire en vertu des contraintes de confidentialité requises lors des appels d'offres.
La construction de ces 50 éoliennes n'est pas la seule barrière. « Il y a de forts enjeux environnementaux avec le passage d'oiseaux migrateurs, ce qui imposerait de brider les éoliennes à certaines périodes. Quant au gisement de vent sur place, il n'est pas extraordinaire », éclaire François Daumard, président de l'entreprise Valeco, qui avait examiné l'appel d'offres sans poser de candidature.
Forcer la main de l'État
Autant de conditions qui font que le prix proposé par l'État ne satisfait pas les entreprises. D'autant que celui-ci n'a pas été revu alors que le débat public qui s'est déroulé fin 2021 a abouti à éloigner le parc du littoral. « Le cas d'Oléron est typique de la manière dont sont conçus les appels d'offres en France : on fixe un prix du MWh très tôt en amont, bien avant que les études d'ingénierie soient réalisées. Or les études ont montré que c'est un prix bien trop bas pour ce projet », tacle un énergéticien.
Le résultat de l'appel d'offres devrait être dévoilé en juillet. L'absence de vainqueur ne signerait pas pour autant l'abandon du projet. La défection générale peut aussi être un moyen pour les candidats de forcer l'État à revoir à la hausse le prix garanti pour la vente d'électricité. Le gouvernement devra choisir entre relancer un appel d'offres pour le parc oléronais ou l'abandonner et tenir compte de cet échec pour le déploiement des futurs parcs posés et flottants dans l'Atlantique.
Maxime Giraudeau, avec Juliette Raynal
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L'analyse de Remy Prud'homme économiste incontesté
La fin des renouvelables : une cagnotte cachée
Extrait article Rémy Prud’homme le 28/6/25
Ancien élève d’HEC et de l’université Harvard, docteur en économie, Rémy Prud’homme a été directeur à l’OCDE et professeur invité au MIT. Il est aujourd’hui professeur émérite de l’université Paris XII. Dernier livre paru : Transition écologique: le coût des rêves (L’Artilleur, 2024).
Tous ces surcoûts directs et indirects causés par les renouvelables engendrent nécessaire- ment une augmentation des prix de l’électricité payés par les ménages et les entreprises, ou des subventions publiques (elles aussi financées par les impôts des ménages et des entreprises). Les renouvelables sont ainsi la principale cause de l’augmentation des prix de l’électricité en France. Avant 2008, c’est-à-dire avant les renouvelables, les prix (en euros constants) de l’électricité diminuaient en France. Après 2008, c’est-à-dire avec les renouvelables, ils ont doublé. Pour voir une « complémentarité » dans ce véritable casse, il faut beaucoup d’imagination.
Nos gouvernants n’en manquent pas. Partant du principe qu’on ne change pas une politique qui fait fiasco, ils ordonnent pour les années à venir non pas un arrêt mais, au contraire, un triplement des renouvelables – et donc de leurs surcoûts, plus ou moins officiellement estimés à 300 Milliards d’euros. Hulot a pris sa retraite, mais ses préférences continuent d’inspirer nos planificateurs.
Pour justifier leur choix idéologique, ils avancent que la demande d’électricité en France, qui décline régulièrement depuis vingt ans, va soudainement faire un bond en avant de 60 %. Ils concèdent que la demande « ordinaire » va peut-être stagner autour de 500 TWh par an. Mais deux demandes « extraordinaires » voulues par nos visionnaires au pouvoir, et sponsorisées par les contribuables français, vont prendre le relais : les véhicules électriques, pour 150 TWh, et l’hydrogène, pour 150 autres TWh. Le fait que les Français n’aient pas envie de dépenser davantage pour leur voiture, et que l’hydrogène multiplie par quatre ou cinq le coût de l’énergie sont des considérations subalternes, mises en avant par de petits comptables bien incapables de comprendre la très officielle « complémentarité » entre nucléaire et renouvelables.
La France a besoin de 50 Milliards d’Euros par an supplémentaires pour se réarmer. Elle cherche désespérément où les trouver. 50 Milliards par an, c’est à peu près ce qu’elle a décidé de dépenser pour multiplier par trois nos renouvelables superfétatoires. La voilà, la cagnotte.
Le préfet d'Indre et Loire en protecteur du patrimoine.
A suivre!

Honteux!! Quel mépris.
Dans la Somme, des éoliennes en plus et des chèques pour les faire accepter France Soir, Nd, 30/06/2025
Cinq nouvelles éoliennes pourraient bientôt surgir dans l'ouest de la Somme. Le projet, porté par le promoteur Energie Team, a été présenté mardi 25 juin à la salle des fêtes de Hangest-sur-Somme. Dans la foulée, l'aménageur a promis de remettre un chèque énergie de 100 euros par an à 2 000 foyers les plus modestes de 49 communes riveraines.
Ce futur parc éolien serait mis en service courant 2026, sous réserve du feu vert du préfet, et compléterait un empire de 36 parcs dans la Somme. Hauts de 150 à 180 mètres, les mâts promettent de produire 40 000 mégawattheures par an, soit la consommation de 17 600 personnes, selon l'entreprise. La Somme pourrait bientôt devenir le département aux éoliennes sans fin, avec déjà 10 % des mâts du pays sur son territoire. Certaines communes y trouvent leur compte : « C'est de l'argent frais qui est reversé sur le budget communal », explique Gérald Bec, maire de Hangest-sur-Somme. Grâce au premier parc inauguré en 2015, sa commune touche chaque année environ 20 000 euros, utilisations pour l'isolation des bâtiments publics ou l'accessibilité de l'école. Pour ce deuxième projet, le coût est estimé à 32 millions d'euros.
Mais tous les habitants ne sont pas convaincus : nuisances visuelles, sonores et sanitaires. Alors Energie Team, troisième promoteur éolien français, essaie de jouer le jeu. L'entreprise a réduit ses ambitions de dix à cinq mâts, arguant d'une volonté d'intégration paysagère. « Les premières maisons sont à 1,3 km des futures installations », tente-t-elle de rassurer. Et pour faire passer la pilule, le directeur d'Energie Teams a annoncé qu'il verserait de l'argent aux foyers les plus modestes. Une opération de séduction qui laisse transparaître les tensions croissantes autour de l'acceptabilité sociale de ces infrastructures.
Brèves
Les posts de Documentaire et Vérité sont particulièrement intéressants.








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