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22/03/25 prix de l'énergie - antinucléaires - agrivoltaïsme - éolien - PPE3 - etc...

Dans une actualité pléthorique, quelques infos indispensables :


À la suite du PDG de Michelin, du président de France Chimie, le PDG de Saint Gobain tire la sonnette d'alarme sur le prix de l'énergie et les conséquences pour l'industrie

Un "bras d'honneur à l'industrie française": le PDG de Saint-Gobain dénonce l'électricité trop chère d'EDF

Olivier Chicheportiche

Le 20/03 à 18h50

Sur BFM Business, le PDG de l'entreprise française critique vertement les tarifs d'électricité appliqués par l'énergéticien qui plombent la compétitivité des industries du pays.

"On marche sur la tête." Benoit Bazin, PDG de Saint Gobain a sévèrement tancé EDF pour ses tarifs d'électricité de plus en plus élevés. Sur BFM Business jeudi 20 mars, le dirigeant estime même que l'énergéticien fait "un bras d'honneur à l'industrie française".

Des mots très durs que Benoit Bazin a détaillés. "EDF, c'est une entreprise nationale qui a une mission de service public sur la compétitivité de l'industrie française et ça a été le cas pendant des décennies", commence-t-il.

"On est en train de totalement sortir de la route. L'électricité ou l'énergie, c'est le premier facteur de compétitivité. Pour maintenir des usines, nous avons déjà différé des investissements industriels en France parce qu’on n’a pas de visibilité sur les tarifs de l'électricité au 1er janvier 2026."

"Je suis extrêmement choqué"

Et de pousuivre: "Ce qu'on nous dit, c'est qu'elle pourra doubler, c'est +100%. Donc il n'y aura pas de maintien de l'industrie en France voire de réindustrialisation et de décarbonation si on marche sur la tête comme on est en train de marcher sur la tête".

"Le dernier exemple en date, c'est la mise en enchères de quotas d'électricité, on met aux enchères, de manière aberrante, l'industrie française, je suis extrêmement choqué", dénonce-t-il.

"C'est un bras d'honneur à l'industrie française, ce n’est pas possible. Et le gouvernement a été très clair il y a deux ans sur l'attente de signatures de contrat (à long terme, NDLR), il y a 1% de contrats qui ont été signés. On n'est pas du tout au rendez-vous et il y a urgence puisque c'est au 1er janvier 2026", assène Benoit Bazin.

"De fait, l'industrie française ne peut pas fonctionner avec une entreprise nationale qui a été construite avec le contribuable français et qui aujourd'hui ne remplit pas sa mission de partenariat historique avec l'industrie française".

Pourtant, le problème est connu et les dirigeants des grandes entreprises industrielles, fortement consommatrices d'énergie, ne cessent de tirer le signal d'alarme. "Nous avons des interventions auprès des ministères, moi j'attends que les décisions soient prises mais un industriel doit avancer vite".

 


Interview de F Bouglé par l'Express , qui au-delà du scandale de la nomination  de Mme Voynet au  Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire, démontre la pénétration des anti-nucléaires dans de nombreuses instances françaises, de même que les influences étrangères contre notre nucléaire.

Energie. La nomination de la députée écologiste au sein du Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire fait polémique.

Pour Fabien Bouglé, la politique énergétique en France ne peut plus continuer comme avant.







Des nouvelles de l'allemand RWE confronté à des difficultés.

Le géant allemand RWE est le deuxième plus grand développeur de parcs éoliens offshore au monde. (Christian Charisius/Pool via REUTERS)
Le géant allemand RWE est le deuxième plus grand développeur de parcs éoliens offshore au monde. (Christian Charisius/Pool via REUTERS)

Sous pression, l'EDF allemand RWE supprime 10 milliards d'investissements dans les énergies vertes

Le premier producteur d'électricité d'Allemagne réduit son programme d'investissements pour 2030 de plus de 20 %, pour le ramener à 35 milliards d'euros. Les nouveaux projets devront être plus rentables.

Par Emmanuel Grasland

Publié le 20 mars 2025 à 10:14Mis à jour le 20 mars 2025 à 12:59

RWE lève le pied sur les énergies renouvelables. Le premier producteur d'électricité d'Allemagne va

supprimer 10 milliards d'euros d'investissements d'ici à 2030 et ramener son programme global à

environ 35 milliards. Pour expliquer ce coup de frein, RWE invoque la hausse des taux d'intérêt, les

incertitudes réglementaires, les risques géopolitiques ainsi que des contraintes dans la chaîne

d'approvisionnement.

« Nous vivons une époque troublée. Et en 2025, la situation ne s'est pas améliorée Les tensions

politiques mondiales sont palpables », a souligné Markus Krebber, le président-directeur général du

groupe, lors de la présentation des résultats annuels.

Des rachats d'actions

En novembre, le groupe d'Essen avait déjà évoqué un retard des projets éoliens offshore aux EtatsUnis, après les résultats des élections présidentielles et expliqué que le décollage plus lent que prévu de l'économie de l'hydrogène en Europe allait entraîner des reports d'investissements.

A l'automne, RWE avait prévenu que les fonds initialement prévus (environ 1,5 milliard d'euros) seraient investis dans des rachats d'actions d'ici au second trimestre 2026. D'autres rachats d'actions sont également envisagés.

Lors de son exercice 2024, RWE a vu son excédent brut d'exploitation ajusté (Ebitda) chuter de 26 %, pour tomber à 5,7 milliards, tandis que le bénéfice net ajusté diminuait de 43 %, à 2,3 milliards d'euros.

A 11 heures ce matin, le titre du géant allemand était en recul de 3 % à la Bourse de Francfort.

Des allocations de capital critiquées

A l'instar d'autres acteurs des énergies renouvelables, comme le danois Orsted , RWE est confronté à un environnement plus difficile. Les investisseurs ont critiqué l'ampleur des allocations de capital consenties à ces projets tout en s'inquiétant de leur rentabilité.

Sensible à ces remarques, le groupe a décidé de relever les rendements attendus des nouveaux

projets de 8 % en moyenne, à plus de 8,5 %. RWE dispose d'un portefeuille de plus de 150 projets en cours pour un total de 12,5 gigawatts (GW). En 2024, le groupe a mis en service 2 GW de capacités.

« Sur le plan opérationnel et financier, tout va bien », a souligné le patron de l'entreprise, Markus

Krebber.

Cette année, RWE prévoit d'investir à hauteur de 7 milliards d'euros dans des projets éoliens, solaires ou des systèmes de stockage d'énergie dans le monde, contre 10 milliards en 2024. RWE est le deuxième plus grand développeur de parcs éoliens offshore de la planète et l'un des plus grands acteurs des énergies renouvelables aux Etats-Unis, depuis le rachat de l'américain Con Edison en 2023 .

Développer des centrales à gaz

En Allemagne, Markus Krebber a appelé la future coalition allemande issue des élections du

23 février à rapidement mettre en place un plan de construction de centrales à gaz, à supprimer la définition actuelle de l'hydrogène vert, jugée beaucoup trop contraignante, et à réduire le poids de la bureaucratie.

Le géant allemand vise une hausse annuelle de ses dividendes de 5 % à 10 % d'ici à 2030 et un

résultat net de 4 milliards à cette échéance. En revanche, RWE s'attend à un résultat net de 1,3 à

1,8 milliard cette année, soit un chiffre sensiblement inférieur à celui de 2024. Un recul lié à une

« normalisation » des bénéfices de l'activité trading et à des prix de l'électricité moins élevés.

Emmanuel Grasland (Bureau de Berlin)



Deux témoignages de riverains d'éoliennes à conserver



Un député dans la Vienne va déposer en avril un projet de loi pour l'encadrement de l'agrivoltaïsme qui donne des sueurs froides aux promoteurs.

A suivre! 

L'encadrement de l'agrivoltaïsme suscite la colère de la filière

Une proposition de loi qui vise à encadrer l'agrivoltaïsme sera présentée à l'Assemblée en avril. Uniformisation des contrats, taille limite des installations, partage des bénéfices : les députés veulent serrer la vis pour orchestrer un développement « raisonné ». 

21 Mars 2025, 7:30

Les promoteurs de l'agrivoltaïsme pensaient la bataille législative derrière eux, mais tout est à nouveau remis en question. Dix mois après le décret d'application de la loi d'accélération des énergies renouvelables, une proposition de loi transpartisane fait l'effet d'un séisme dans la filière. Les professionnels redoutent carrément qu'elle ne provoque un moratoire.

Le texte, porté par le député de la Vienne Pascal Lecamp (MoDem), envisage d'encadrer plus strictement le déploiement des panneaux solaires au-dessus des champs. Et ce avec trois mesures fortes : la limitation de l'envergure des installations à 10 hectares et 5 MWc (mégawatts-crête), l'obligation de partage de la valeur avec le territoire et l'uniformisation des contrats entre agriculteur, propriétaire foncier et énergéticien.

De quoi susciter l'ire des entreprises de la filière photovoltaïque et des agriculteurs partenaires, lancés à corps perdu dans le développement de centrales alliant production énergétique et alimentaire. La Fédération française des producteurs agrivoltaïques (FFPA), basée à Bordeaux, a fustigé dans une tribune « une loi anti-agricole » et sommé les députés de retirer ce texte qui porte l'ambition d'un « développement raisonné de l'agrivoltaïsme ».

Améliorer l'acceptabilité

« Sur le volet agricole, le texte ne va pas du tout. Si demain la loi est promulguée, 98 % des projets tombent », s'offusque Audrey Juillac, agricultrice et présidente de la FFPA. On lit que les développeurs vont devoir donner plus d'argent aux communautés de communes, ce qui veut dire qu'on pourra moins donner aux agriculteurs. L'agriculture va devenir la variable d'ajustement », regrette-t-elle auprès de La Tribune.

Dans le détail, les députés veulent en effet que les EPCI (Établissements publics de coopération intercommunale) qui accueillent sur leur sol les centrales touchent une partie des bénéfices générés par la production d'électricité. Ce qui va brider les profits des entreprises, mais pourrait aussi améliorer l'acceptabilité des installations. Un point capital à travailler dans les territoires alors que les énergies renouvelables et en particulier les éoliennes sont vivement contestées. Le solaire doit donc montrer patte blanche.

L'autre point qui crispe grandement la filière est la limitation stricte de la taille des projets. Des dizaines de développeurs étudiaient jusqu'ici la construction de parcs sur plusieurs dizaines voire centaines d'hectares. La proposition de loi veut les limiter à seulement dix par exploitation. Une façon selon le député rapporteur de multiplier le nombre de projets et donc les retombées. « Les gens ne doivent jamais oublier, en particulier les énergéticiens, que la programmation pluriannuelle de l'énergie prévoit plus ou mois de 20 GW d'agrivoltaïsme d'ici 2050. Ça fait environ 50 000 ha de panneaux, soit environ 20 hectares par an et par département. Ce n'est pas énorme », cadre-t-il.

« Alors on pourrait faire 50 fermes de 1000 ha mais ce n'est pas dans l'intérêt public. Peut-être qu'en limitant la taille les profits seront moins importants, mais il y aura des projets pour plus d'entreprises et d'agriculteurs et le cadre de vie sera préservé », défend Pascal Lecamp.

Besoin de légiférer

Ces nouvelles exigences iraient de pair avec l'instauration d'un type de contrat unique pour tous les projets. Ce qui pose des difficultés alors que les partenariats entre énergéticiens et agriculteurs sont aujourd'hui de nature très différente d'une exploitation à l'autre. Certains s'appuient sur le bail rural par exemple, qui permet la location des terres sur la longue durée et assure le maintien d'une production agricole.

De manière générale, la FFPA accuse les députés de vouloir rajouter « des couches de réglementation sur une loi déjà restrictive ». De quoi compliquer le montage des dossiers comme leur instruction, alors que les services de l'État croulent déjà sous les demandes. « On nous a expliqué qu'il y a beaucoup trop de projets en instruction et qu'il ne faut garder que les meilleurs. C'est un argument qu'on ne peut pas entendre, ce n'est pas la responsabilité des agriculteurs si les directions départementales des territoires sont sous-dotées ! »assène Audrey Juillac, tout en reconnaissant le besoin de légiférer sur le partage de la valeur et sur la contractualisation.

Mais il faut être « avant tout au service des agriculteurs et pas des énergéticiens », répond Pascal Lecamp. Celui qui veut « accompagner la filière de manière raisonnée » présentera son texte en commission des affaires économiques le 26 mars, avant un passage devant l'Assemblée nationale au plus tôt le 1er avril. Et il le sait déjà : « Il y aura un gros travail d'explication de texte et de pédagogie. »


Le solaire chinois... Une catastrophe écologique!

Le solaire en Chine, future catastrophe écologique mondiale ?

Par Germain de Lupiac dans Epoch Times

19 mars 2025 06:25 Mis à jour: 19 mars 2025 15:02

Des investissements massifs ont fait de la Chine le premier producteur de l’énergie solaire au monde. Huit panneaux solaires sur dix, sur l’ensemble de la planète, sont fabriqués en Chine, et sans surprise, les dix premiers fournisseurs au monde de panneaux solaires sont chinois.

Outre la question des droits de l’homme dans le processus de fabrication, l’industrie solaire chinoise se heurte à une future catastrophe écologique mondiale. Après plus d’une décennie d’expansion de l’industrie photovoltaïque, la Chine est confrontée à un mur du recyclage et la pollution des déchets de panneaux solaires est devenue un problème majeur.

Le secteur solaire chinois est confronté à des difficultés d’échelle : son expansion accélérée fait que les principaux acteurs sont surendettés et le réseau énergétique surchargé, tandis qu’une guerre des prix a favorisé une course en avant pour remporter les marchés, entraînant une surproduction sans précédent et une multiplication de produits défectueux.

La plupart des panneaux solaires ont une durée de vie limitée et du fait d’un non respect des normes de fabrication technologiques, une importante quantité de ces panneaux deviennent inutilisables avant la fin de leur durée de vie prévue. Or ce recyclage coûte cher et des villes de déchets solaires voient le jour en Chine, avec un impact environnemental majeur sur la pollution des sols à cause des nombreux produits chimiques toxiques qu’ils contiennent.

97 % des importations européennes de panneaux solaires viennent de Chine

Pékin installe actuellement près de deux fois plus d’énergie solaire et éolienne que tous les autres pays industrialisés réunis. Le soutien du régime chinois a permis cette avancée : entre 2011 et 2022, les autorités chinoises ont investi plus de 46 milliards d’euros en nouvelles capacités d’énergie solaire, selon l’Agence internationale de l’énergie.

Le secteur a aussi bénéficié d’un accès à des matériaux peu coûteux, à un financement souple des banques d’État et d’une main d’œuvre quasi-illimitée à faible coût, que l’on soupçonne de provenir des camps de travaux forcés.

Mais cette suprématie inquiète de plus en plus : les pays occidentaux, États-Unis et Europe en tête, accusent Pékin de « surcapacité » délibérée lui permettant d’inonder le marché de matériel solaire à prix cassés et de tuer ainsi toute concurrence mondiale.

La Chine est, par exemple, à l’origine de 97 % des importations européennes de panneaux solaires venant de l’extérieur de l’UE.

Le marché chinois marqué par des faillites en 2024

Mais l’année 2024 a été marquée en Chine par une vague de faillites et le nombre de nouveaux projets dans l’énergie solaire a chuté de plus de 75 % au premier semestre 2024.

Et même si l’an dernier les exportations ont atteint un niveau record, les recettes ont baissé, à cause de la féroce guerre des prix. Et si la Chine a réussi à atteindre son objectif d’installation d’éoliennes et de panneaux solaires, son réseau électrique a du mal à suivre le rythme. Elle peine également à acheminer une partie de l’énergie renouvelable, celle-ci étant produite dans des régions éloignées et les infrastructures vers les centres économiques et densément peuplés de l’Est étant insuffisantes.

C’est pourquoi la Chine s’appuie encore massivement sur ses centrales au charbon, énergie fossile très polluante, pour répondre à la demande d’électricité en hausse. La construction de centrales à charbon a atteint son plus haut niveau depuis 10 ans, selon une étude publiée en février 2025.

Une catastrophe écologique imminente

Alors que la Chine est en surcapacité depuis près de 15 ans, le taux de mise au rebut des panneaux solaires en Chine est estimé à environ 30 % par an, a déclaré à Epoch Times Fang Qi, un consultant en investissement vivant au Royaume-Uni.

D’ici 2030, les déchets de modules photovoltaïques en Chine devraient atteindre environ 1,4 million de tonnes, tandis qu’en 2040, ce chiffre montera en flèche pour atteindre « environ 20 millions de tonnes », explique Liu Limin, secrétaire adjointe de la commission spécialisée dans le photovoltaïque de l’Alliance chinoise ECOPV.

Les panneaux contiennent de nombreux produits chimiques toxiques tels que le tellurure de cadmium, le plomb, l’hexafluoroéthane, etc. Le tétrachlorure de silicium, sous-produit de la fabrication des panneaux solaires, peut provoquer des brûlures de la peau. La mise en décharge des déchets de panneaux solaires présente un risque à long terme pour l’environnement, car les minéraux et métaux toxiques peuvent finir par s’infiltrer dans le sol.

À l’heure actuelle en Chine, environ 90 % des panneaux solaires défectueux ou en fin de vie sont mis en décharge, à cause d’un coût du recyclage bien plus élevé que celui de leur mise en décharge.

Michael Shellenberger, de l’ONG Environmental Progress, a mis en garde depuis longtemps contre l’ensemble des impacts environnementaux de l’industrie des panneaux solaires et le tsunami à venir des déchets de panneaux solaires. Selon lui, cette technologie a une dimension « toxique » et « dangereuse », alors que l’énergie solaire a été promue comme une alternative respectueuse de l’environnement par rapport aux formes traditionnelles de production d’énergie telles que les hydrocarbures ou le nucléaire.

Une étude de la Harvard Business Review a constaté que les panneaux solaires sont remplacés plus rapidement que prévu en raison de diverses incitations économiques qui leur sont accordées.  L’étude met en garde contre une montagne de déchets provenant des panneaux solaires – une montagne qui augmente « dans les proportions nuisibles à l’existence », à moins que des incitations économiques ne soient adoptées pour réduire les coûts élevés du recyclage, ce qui n’est pas d’actualité dans un secteur maintenant en crise.

Le coût élevé du recyclage des panneaux photovoltaïques

Le recyclage des panneaux photovoltaïques chinois est confronté à des problèmes de coûts élevés alors qu’ils fournissent de faibles revenus.

Dans le recyclage des déchets de panneaux photovoltaïques, le verre représente 70 % du poids du module photovoltaïque, le cadre en aluminium 10 %, l’adhésif 10 %, le silicium 5 % et les métaux tels que l’argent, le cuivre et le gallium environ 1 %.

Les panneaux solaires photovoltaïques sont généralement traités en prenant en sandwich le module photovoltaïque entre la plaque de support et le couvercle en verre, puis en le fixant à l’aide d’un cadre en aluminium. Cette conception rend les panneaux usagés difficiles à démonter. Une grande partie du travail de recyclage consiste à retirer le cadre en aluminium et la boîte de jonction électrique, et le reste est généralement déchiqueté et vendu sous forme de granulés de faible valeur ou de verre brisé.

Les métaux représentent jusqu’à deux tiers de la valeur des matériaux des panneaux photovoltaïques, mais leur recyclage est plus coûteux.

« Il est difficile de recycler les panneaux photovoltaïques en raison des coûts logistiques élevés, de l’immaturité de la technologie de recyclage, de la forte demande d’investissement, de la faible pureté des produits recyclables et du fait que cela a pris tant d’ampleur »,a expliqué He Shuangquan, PDG de Suntech Power, un important fabricant chinois de panneaux photovoltaïques situé dans la ville de Wuxi, dans la province côtière orientale de Jiangsu, au China Securities Journal en mai de l’année dernière.

He Shuangquan fait remarquer que la valeur des métaux tels que l’aluminium et l’argent qui peuvent être extraits d’un module photovoltaïque mis au rebut est d’environ 7,52 euros. Mais le recyclage de chaque module coûte environ 10 euros. Par conséquent, si le fonctionnement est entièrement basé sur le mécanisme du marché, il est difficile pour les entreprises de survivre.

Si les panneaux solaires sont recyclables en moyenne à 94 %, en raison de l’absence de technologie bon marché permettant de recycler correctement les panneaux photovoltaïques usagés, la plupart des méthodes d’élimination consistent à brûler, à empiler ou à enterrer les déchets sur place.

De nombreux « villages poubelles » apparaissent en Chine où les panneaux solaires sont jetés en masse. Les substances toxiques peuvent ensuite contaminer les sols et les eaux souterraines, à hauteur de la surproduction qu’a connu la Chine depuis 2010.


La future PPE 3 est mensongère!

Un article de Michel Gay qui explore les dangers  du texte de ce projet de décret et donne des pistes.

La future programmation énergétique de la France est mensongère

Le projet de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE 3) que le gouvernement s’apprête à valider par décret est inefficace pour la décarbonation et coûteux pour l’Etat et les Français.

Par Michel Gay

En termes feutrés, le Haut-commissaire à l’énergie atomique la qualifie de « trop ambitieuse »… et le Sénat trouve ce projet « incohérent » et « déficient ».

Une autre voie est possible

Le chemin viable pour la décarbonation complète de la France en 2050 consiste à remplacer les énergies fossiles par des énergies décarbonées : électricité, biomasse, biocarburants mais à condition de se focaliser :

1.            sur les secteurs les plus émetteurs de carbone. En 2019, 70% des émissions de CO2 provenaient de trois secteurs : le transport, le bâtiment et l’industrie ;

2.            et de relever le défi de la hausse des besoins en électricité avec des marges de sécurité.

Le meilleur scénario donne la priorité au nucléaire et aux énergies renouvelables pilotables (donc pas aux éoliennes ni aux panneaux photovoltaïques) avec le maintien de la part du nucléaire et de l’hydraulique complétée par du gaz et du biogaz pour les pointes.

Ce scénario permettrait au moins 300 milliards d’économies d’investissement dans le système électrique (production + réseau).

Des mensonges entretenus

Ce projet de PPE 3 entretient trois mensonges :

1.            Sur la complémentarité entre l’énergie d’origine nucléaire et les énergies renouvelables intermittentes du vent et du soleil (EnRI) ;

2.            Sur la sécurité apportée par les énergies intermittentes en entretenant la confusion entre la puissance électrique installée nécessaire pour éviter les coupures et la production cumulée d’électricité. Non seulement les besoins en électricité ne sont pas supérieurs à nos capacités de production mais la capacité de production des énergies renouvelables intermittentes du vent et du soleil est minime au regard des capacités installées ;

3.            Et sur le coût du nucléaire qui reste la source d’énergie massive la moins chère pour les Français.

Reconstruire toute la filière nucléaire prendra du temps. La timidité des pouvoirs publics n’aide pas à la relancer faute d’une vision prospective à 30 ans et ses atermoiements contribuent aux difficultés financières d’EDF résultant du pillage de ses ressources par l’ARENH et l’Etat.

Trois mesures immédiates à prendre

1.            Suspendre la procédure d’adoption par décret de la PPE 3 qui suscite les fortes réserves des institutions consultées.

2.            Suspendre tout nouveau contrat de subvention ou garantie de prix aux nouveaux projets d’ENR intermittentes.

3.            Commander à RTE l’étude du scénario du Cérémé (Cercle d'Étude Réalités Écologiques et Mix Énergétique) et organiser un débat sur ses mérites comparés.

Les objectifs

Faire de la relance du nucléaire une priorité affirmée constituant la colonne vertébrale de la réindustrialisation de la France, malgré les inévitables difficultés du redémarrage après 20 ans d’arrêt.

Combattre les directives de l’Europe qui excluent le nucléaire des énergies favorables au climat et imposent des pourcentages élevés d’ENRi (directive RED) dans la production d’électricité contrairement aux traités qui permettent une liberté des choix technologiques.

Donner à EDF sa pleine responsabilité des choix industriels et cesser le pillage fiscal et de ses liquidités (« cash flows ») au profit des fournisseurs alternatifs ou des ENRi.

Il existe des risques de sous-production et de surproduction (les deux coûtent cher), ainsi que de grandes incertitudes dans les prévisions, notamment sur la demande (véhicules électriques, hydrogène, réindustrialisation, …).

Le risque de surproduction pourrait amener à payer deux parcs de production d’électricité utilisés à moitié.

Le coût de fourniture élevé est lié à une fiscalité excessive (taxes) liée historiquement à des subventions aux EnRI, ainsi qu’aux tarifs d’accès aux réseaux accentués par le problème de l’électricité clandestine des « loop-flows » liés aussi aux mêmes EnRI.

Les trois mesures à prendre immédiatement par le gouvernement :

1.            Suspendre la publication du décret PPE 3 ;

2.            Arrêter les subventions et garanties de prix aux EnRI (solaire et éolien) ;

3.            Organiser un débat contradictoire au Parlement autour scénario du Cérémé.

Il s’agit de faire du nucléaire la grande priorité nationale pour la sécurité et la souveraineté énergétiques, la réindustrialisation, et la défense du pouvoir d'achat des Français.

Comment empêcher les administrations de dépenser 300 milliards pour dupliquer notre système de production électrique et doubler le coût de l'électricité en France ?

164 sénateurs de la majorité de droite et du centre ont demandé le 11 mars 2025 au Premier ministre de renoncer à la validation de la future Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE 3) par décret. Ils jugent son contenu fragile et estiment que le Parlement doit pouvoir se prononcer sur la stratégie énergétique et l’avenir du mix énergétique français.

La PPE 3 en projet est mensongère. Si divers organismes scientifiques la dénoncent, si le Haut-commissaire à l’énergie atomique (Vincent Berger) la critique comme « trop ambitieuse », et si le Sénat s’alarme et demande sa révision, pourquoi le gouvernement semble rester aveugle et sourd ?...

 


On peut utiliser cet article dans vos contributions sur la PPE3 (consultation en cours)


Les loop-flows (Jean-Pierre Riou)

Voici un article de JP Riou qui explique l'utilisation clandestine  et gratuite!.......des lignes des pays voisins par les  pays qui ont des surproduction d'EnRI (c'est le cas de  notre voisin allemand) . Il donne également des éléments chiffrés intéressants sur le coût exorbitant des EnR en Allemagne.

L’électricité clandestine allemande démasquée

Cet article est une synthèse « grand public » de deux articles plus techniques de Jean-Pierre Riou « Focus sur les loop flows » et « La fin des MWh clandestins »

L’implantation disséminée des énergies renouvelables électriques intermittentes (EnRi) implique de lourds investissements (plusieurs centaines de milliards d’euros) dans le réseau de distribution auquel ces EnRI sont majoritairement connectées.

En effet, les éoliennes et les panneaux photovoltaïques (PV) ne sont pas des énergies locales, contrairement aux déclarations de leurs promoteurs. Les 2/3 de leur production transitent par le réseau de transport qui doit adapter ses infrastructures pour répondre aux aléas et aux « bouffées » de productions de chaque zone suivant les conditions météorologiques.

RTE avait annoncé dans son rapport conjoint avec l’AIE qu’un développement significatif des réseaux de transport et de distribution était l’une des conditions préalables à tout mix électrique à forte proportion d’énergies renouvelables.

En Allemagne, malgré les dizaines de milliards d’euros consacrés à leur développement, le retard pris par les réseaux allemands a des conséquences sur la sécurité et sur le prix de l’approvisionnement français.

Des passagers clandestins

Afin d’optimiser les capacités d’interconnexion, Le couplage du marché européen de l’électricité permet de mettre aux enchères à la fois la fourniture électrique et la capacité de connexion correspondante.

Les flux physiques de ces transactions transitent sur le réseau européen en suivant la voie de la moindre résistance et non… le chemin le plus court.

Ainsi, en cas de congestion de ses propres lignes, des échanges prévus à l’intérieur d’une même zone d’enchère sont détournés vers les zones voisines (les réseaux voisins). Ces flux d’électricité (« flows ») non invités et non désirés, font donc une boucle clandestine (« loop »), par les réseaux voisins pour arriver à leur destination.

La part croissante de ces flux de boucle (« loop flows ») non programmés est dénoncée par les opérateurs du réseau électrique européen (Entsoe) car elle réduit les capacités d’interconnexion vitales pour tout système électrique à forte composante intermittente.

Ces loop flows proviennent des fortes productions des éoliennes du nord de l’Allemagne, combinée avec celles de Scandinavie, que les congestions du réseau allemand font transiter par les Pays-Bas, la Pologne, la République tchèque, l’Autriche, la Belgique et la France. Ces « passagers clandestins » peuvent mobiliser jusqu’à 50% de la capacité disponible, limitant d’autant les capacités d’importation de ces pays.

Or, chaque État membre doit assurer 70% de ses capacités disponibles pour les échanges aux frontières. Les pays les plus touchés par ces passagers clandestins dans leur réseau ne pouvant remplir plus cette obligation doivent faire de demandes de dérogation.

Le rapport accablant de la Cour des comptes allemande

La Cour des comptes fédérale allemande a publié un rapport sur l’Energiewende en mars 2024 stigmatisant particulièrement le réseau supposé permettre d’intégrer les EnRI.

Il constate que les besoins de ce réseau progressent plus vite que les investissements qui lui sont consacrés, avec un déficit croissant de lignes de transport chiffré à 6000 km pour 2023.

Le rapport dénonce : « Les coûts d’expansion du réseau à l’avenir seront nettement plus élevés qu’auparavant. Selon les premières estimations de l’Agence fédérale des réseaux, les coûts liés à l’extension du réseau pour la période 2024 à 2045 s’élèvent à plus de 460 milliards d’euros. De nouvelles augmentations de coûts sont à prévoir. »

Il relève également la lourde sous-estimation des coûts du réseau de distribution :

« Les Gestionnaires de réseau de distribution (GRD) prévoyaient un besoin d’extension du réseau de distribution de 93.136 km d’ici 2032 pour un coût estimé à 42,27 milliards d’euros. L’agence fédérale des réseaux a déclaré en janvier 2024 que les GRD devraient investir pas moins de 150 milliards d’euros d’ici 2045. Selon de nouvelles informations parues dans la presse, les besoins d’investissement pendant cette période pourraient même s’élever à 250 milliards d’euros. » 

A ces coûts s’ajoutent ceux des services système qui devraient augmenter considérablement, « en particulier les coûts de gestion de la congestion du réseau, pour atteindre 6,5 milliards d’euros par an d’ici 2028. »

La Cour fédérale des comptes dénonce également le retard pris dans la construction de capacités de moyens pilotables de secours qui resteront indispensables pour les périodes sans vent ni soleil :

Ce dérapage des coûts du système électrique est tel qu’il lui fait craindre la délocalisation de l’industrie allemande :« Selon une enquête de la Chambre de commerce et d’industrie allemande, les entreprises allemandes sont de plus en plus sceptiques quant à la transition énergétique et envisagent de plus en plus de délocaliser leur production à l’étranger ».

 

La sécurité française menacée

Le 4 avril 2022, la France pulvérisait le record du marché à 2987,78 €/MWh entre 7 heures et 9 heures, en raison de la forte consommation liée au froid et de la faible disponibilité du parc nucléaire.

Les interconnexions avec l’Allemagne, prévues pour éviter une telle divergence de cours grâce aux importations, n’ont pas pu jouer leur rôle en raison des loop flows allemands provoqués par une production éolienne particulièrement élevée.

Dans son rapport de juin 2022, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) montre la corrélation systématique entre production éolienne allemande et baisse de la capacité d’import allant jusqu’à la moitié des capacités d’importation française en raison des loop flows.

Parallèlement, Sia Partners constatait en 2020 : « les pics de prix dans la zone d’enchères belge ne se produisent que lorsque les flux de boucle dépassent une certaine valeur (500 MW). »

Les interconnexions sont destinées à permettre la coopération entre États pour faire converger les cours par des importations tant que… les réseaux ne sont pas saturés. Les promoteurs des EnRi misent sur une mutualisation toujours plus large pour refouler loin les surplus des productions pour compenser les périodes sans vent ni soleil.

Le coût de développement des réseaux est exponentiel et laisse augurer des jours… sombres.

 Répartition du coût des congestions

Les flux de boucle non planifiés et clandestins sont dénoncés par l’Agence pour la coopération des régulateurs d’énergie (ACER) dans son rapport du 3 juillet 2024 sur les congestions du réseau.

En 2015 déjà, France Stratégie relevait que les pays traversés n’étaient même pas rémunérés par l’Allemagne pour l’électricité qu’elle faisait transiter sur leurs lignes pour acheminer la production de ses éoliennes de l’Allemagne du Nord vers sa consommation par l’industrie d’Allemagne du Sud, en raison des congestions structurelles de son propre réseau.

La fin de l’électricité clandestine

Pour éviter ou diminuer ces flux de boucle, l’ACER envisage deux zones d’enchères distinctes en Allemagne. Les flux provenant des éoliennes d’Allemagne du Nord vers l’Allemagne du Sud ne pourraient plus être considérés comme transaction interne à une même zone d’enchères. Leur transit devrait être négocié, y compris par les réseaux voisins. Toute production abondante des éoliennes de la Mer du Nord entraînant alors une différence significative de prix du MWh entre les 2 zones allemandes. La Cour des comptes allemande chiffre à plus de… 460 milliards d’euros (!) les investissements nécessaires au réseau allemand.

Séparée en deux zones d’enchères distinctes, l’Allemagne ne pourrait ainsi plus masquer les coûts induits sur le réseau européen par l’intermittence de la production de ses ruineuses EnRI en la faisant transiter clandestinement (« free-riding flows ») sur les réseaux de ses voisins.

En mai 2007, Marcel Boiteux expliquait déjà dans Futuribles : « En théorie économique, l’électricité cumule pratiquement toutes les exceptions aux heureux effets de l’économie de marché. D’où suit qu’on peut militer avec conviction pour la régulation par le marché, et en exclure l’électricité. ».

Il est regrettable que l’empilement des directives et règlements de Bruxelles en arrivent à de telles dérives pour n’avoir pas intégré ce point fondamental de l’économie de marché.

 

Quelques brèves.






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