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2 courriers adressés au Président des Maires Ruraux Indre & Loire-Projection du film "M. le Maire"

Dernière mise à jour : 23 nov. 2023

20 novembre 2023 : projection du film "Monsieur le Maire" tiré d'une histoire vraie.


À la suite de cette projection, voici les courriers adressés au président des maires ruraux d'Indre et Loire, monsieur Jérôme Field.

Il semble que la préfecture s'inquiète de l'état d'esprit des maires qui ont reçu une convocation pour le vendredi 24 novembre.

Le 20 novembre, les maires ont  dénoncé le poids de la bureaucratie, le manque de soutien, l'injustice de traitement entre certaines catégories de population qui se permettent tout et le citoyen lambda... d'où un malaise.

Courrier 1

A l'attention de Monsieur le Président des Maires Ruraux d'Indre et Loire

 

Bonjour Jérôme,

 

J'ai été vraiment ravie d'assister hier soir à la projection du film "Monsieur le Maire" tiré d'une histoire vraie. Ce document montre  bien le quotidien d'un maire rural, mais surtout, il démontre que la volonté et la bienveillance font des miracles. Je vous remercie d'avoir accepté un  court échange après ce film.Comme promis voici un résumé de ce qui nous préoccupe et quelques documents pour illustrer notre propos. 

 Ce qui se passe aujourd'hui nationalement et localement à de quoi nous inquiéter:


- Nationalement, alors que la loi APER demande aux maires de développer des zones d'accélération d'énergies renouvelables, pour pouvoir déterminer des zones d'exclusion, en même temps, à bas bruit, le ministère met en consultation des projets de décret sur la RIIPM (Raison Impérative d'Intérêt Public Majeur). Décrets en annexeConcernant l'éolien  voici ce que dit le décret page 4. La puissance prévisionnelle de l’installation est supérieure ou égale à 7 MW  Donc si ce décret passe, la RIIPM serait accordée à tous les projets éoliens.  Actuellement les éoliennes mesurent entre 180 et 240 m et leur puissance naviguent entre 3 et 5 MW. Deux éoliennes de 3,5 MW bénéficieraient de la RIIPM.C'est un massacre annoncé de nos paysages (mitage) , de la biodiversité, du patrimoine... et donc  une grave atteinte au bien-être et aux biens de la population.

On peut supposer que toutes les zones propices à l'éolien sur les cartes de la DREAL,  si elles ne sont pas  rejetées par les communes (zone d'exclusion) ou préemptées pour d'autres EnR, seront jetées en pâture aux promoteurs qui bénéficieraient de la RIIPM.

 

Les associations de défense de la biodiversité se sont élevées contre ce décret  et bien sûr nos associations aussi. Mais qu'en sera-t-il?.. Très curieusement, alors que les contributions sont habituellement consultables... Dans le cas de cette consultation, elles ne le sont pas!! Inquiétant..La consultation est très courte  du 30/10 au 24/11. 

 

Nous avons indiqué lors de messages précédents que les communes peuvent faire des modifications simplifiées de leur PLU pour mettre des entraves aux constructions dépassant une hauteur jugée préjudiciable. 

Dans la carte communale il est aussi possible de mettre des règles. Vous connaissez mieux que nous ces possibilités. Il est urgent que les maires   qui sont le dernier rempart contre l'invasion à marche forcée de l'éolien   protègent leurs communes et les habitants. Cerise sur le gâteau, le porteur de projet peut  déposer un projet éolien avec par ex une hauteur de 180 m  et passer à 240 m (ceci s'est produit dans la Vienne) sans nouvelle étude d'impact. La loi l'autorise. 

 

- Localement, les mâts de mesures et les projets fleurissent partout:

Le Sud Touraine,  et notamment toute la zone qui avait bénéficié d'un jugement en 2011, confirmant la décision du préfet en 2008 sur le refus de création d'une ZDE (zone de développement éolien), est attaqué de toute part: 

Outre le Petit Pressigny actuellement en recours et Charnizay, des projets avancés existent sur Bossay sur Claise, le Grand Pressigny, Tournon St Pierre, Yzeures sur Creuse...  puis Bournan... Au nord du département c'est Auzouer en Touraine qui a été très médiatisé avec l'intervention de S Bern, car on touche à la zone UNESCO, avec risque de perte du label. Puis, Bridoré,  Nouans les Fontaines, Sublaines... et des projets qui ressortent de temps à autres comme Dolus le Sec...

Chez nos voisins de l'Indre c'est le PNR qui est agressé avec le projet d'Azay le Ferron / Martizay. Il y a une réelle volonté de s'attaquer aux zones protégées et de créer des jurisprudences.

La carte de Mme la préfète établie en 2021, sans concertation avec les associations de défense du Patrimoine reconnues d'utilité publique (Sites et Monuments, Patrimoine Environnement) et des associations de protection de  l'Environnement en général,  prédisait cette invasion. (Carte en annexe) 436 MW c'est  entre 120 et 130 éoliennes.

 

L'Indre et Loire n'a pas d'éoliennes.  Et alors? ..Est-ce nécessaire de mettre la peste ou  elle n'est pas?.En revanche nous avons 867 monuments historiques!.. 

 Et il est important de prendre conscience que la région Centre  majoritairement à 2 sur 7 sur l'échelle des vents Météo France, est la seule région Française  à être autonome en matière d'énergie  finale consommée  (source Panorama sur l’énergie en région Centre décembre 2022) :

Consommation finale d’énergie en 2021 : 67 969 GWh Production :79 315 GWh

Soit un bonus de 16,7%

En matière d’électricité, la région Centre est exportatrice. Elle produit 4 fois plus qu’elle ne consomme avec notamment ses 4 centrales nucléaires (12 réacteurs). Elle assure ainsi 14% de la production électrique française.

On peut donc affirmer que la région Centre Val de Loire est la région la plus solidaire de France en matière de production d’électricité. Une production largement décarbonée avec pratiquement 87% de nucléaire qui génère 5 g de CO2 par KWh.

Alors, baser la RIIPM sur la puissance installée d’un projet en dehors de tout autre considération est  une aberration totale, inacceptable.. qui conduira au massacre évoqué précédemment. et qui révolte profondément les populations qui seraient impactées.

 

Vous allez rencontrer Monsieur le Préfet d'Indre et Loire vendredi avec tous les maires du département. On peut supposer que le sujet principal sera la situation des maires, relayée actuellement à juste titre par de nombreux médias. Le ressenti de la population relatif à des faits décrits hier soir doit aussi être relayé.  Nous vous sollicitons pour être aussi notre porte parole, par rapport au développement anarchique des projets éoliens en Indre et Loire et l'offensive sans précédent des promoteurs, qui misent sur l'adoption du décret concernant la  RIIPM et sur la directive RED III qui arrive.

 

Nous souhaitons également vous rencontrer afin d'approfondir certains sujets avec vous. Nous vous remercions de nous faire part de vos possibilités et vous prions d'agréer nos très cordiales salutations.

 

Maggy Ernst               Dominique Vandeweghe

Présidente                   Vice- président pour l'Indre et Loire    

 

PS: Ce message sera envoyé en copie aux associations d'Indre et Loire et à certains maires.


Courrier 2 et pièces jointes


Cher Jérôme, 

 

Je n'ai pas voulu mélanger les sujets, aussi je reviens vers vous  avec cet autre message sur notre grand désappointement à propos de l'accord entre l'Association des Maires Ruraux et France Renouvelables. Je vous joins en annexe le communiqué de l'association "Vent des Maires" qui lutte contre l'éolien.

 

J'avais lu un certain nombre d'articles sur le congrès des Maires Ruraux et j'avais relevé une adhésion aveugle à la transition énergétique (1) telle que la France sous tutelle de l'Europe veut la faire vivre. Par ailleurs,  je retrouve la dialectique et  les préconisations du SER devenu France Renouvelable(2) (Extrait conclusions du Congrès des Maires), et c'est  pour le moins inquiétant.

  (1)Les Maires ruraux sont prêts à relever les défis d’une transition écologique à l’échelle nationale voire européenne  

   (2) La valeur ajoutée générée par les énergies renouvelables doit profiter directement au développement des Communes impactées par les projets  car ce sont elles qui assurent les conditions d’acceptabilité, les répercussions, et les charges directes associées à ces nouvelles installations. Le partage des retombées économiques et fiscales doit être équitable entre les collectivités, en prenant en compte les impacts objectivés pour chaque Commune.   

 

(1) L'Académie des technologies (4 prix Nobel) s'est exprimée après la loi APER pour dénoncer une politique européenne irréaliste avec des obligations de moyens, au détriment de l'objectif de décarbonation. Je vous joins en annexe  un article de "Transitions et Énergies" qui synthétise la position de l'Académie des Technologies. 

(2) Ce discours qui repose sur les revenus pour les communes est une tromperie. (Extrait d'une présentation de la Fédération mars 2023)Les retombées de l'éolien localement. Qui profite?..

---> En tout cas pas les citoyens impactés par les usines éoliennes. Les retombées financières locales ne sont que des miettes!...  Rien que les subventions à l’éolien (sans les coûts induits: développement lignes, poste source, systèmes pour gérer l’intermittence, baisse de production du nucléaire) ont coûté 1,7 milliards € en 2020 (Source CRE) pour environ 17 000 MW installés. Soit 100 000€ de subventions par MW installéLes retombées pour les collectivités sont de 10 000€ à 15 000€ par MW installé (Source éolien.fr)

---> En clair : pour 100 € pris dans la poche des consommateurs, seulement 10 à 15 € sont reversés aux collectivités !

Si l'on ajoute pour certains villages la perte ou la baisse des dotations de péréquation (exemple en Charente envoyé récemment) , la dévalorisation immobilière, la perte touristique  (étude sondage des hébergeurs de l'Indre et le sondage Opinionway en annexe)..  Les retombées de l'éolien sont une duperie flagrante et France Renouvelables  qui laisse les maires se débrouiller avec l'acceptabilité des populations, est d'une habileté remarquable!! 

Les pertes sont donc supérieures aux gains et de loin, sans parler de ce qui n'a pas de prix, la santé des gens et des animaux, la beauté des paysages,  le calme, la biodiversité... tout ce que recherchent  les personnes qui ont choisi de vivre en zone rurale. Vous le savez, les ruraux acceptent les inconvénients de la campagne et notamment moins de services et de facilité pour se déplacer, mais en échange,  ils ne sont pas prêts à subir des engins de 200 ou 240 m. L'éolien est l'énergie la plus contestée. Son gigantisme et les dégâts collatéraux ne sont pas étrangers à cela.L'accord Maires Ruraux/ France Renouvelables est en  totale opposition avec tous les mouvements qui rejettent l'éolien, sans pour cela s'opposer à la transition énergétique. Juste pour mémoire: les EnR électriques intermittentes ne représentent que14,5% des EnR , le reste ce sont les EnR thermiques pilotables : bois, géothermie, méthanisation..... qui font appel à des ressources locales et créent de l'emploi local. Concernant l'éolien, l'essentiel de l'emploi est en amont.  .Nous aimerions approfondir ce sujet avec vous et vous renouvelons notre demande de RV 

Recevez nos cordiales salutations.

 

Maggy Ernst                         Dominique Vandeweghe

Présidente                             Vice-président pour l'Indre et Loire


PJ1 :

Communiqué du 9 novembre 2023 par l'association "Vent des maires"

PJ 2 :


Décarbonation en France et en Europe, l’Académie des Technologies se rebiffe

La rédactionTransitions et Energies

29 mai 2023

Après l’étonnante apathie qui a suivi l’annonce la semaine dernière par la Première ministre, Elisabeth Borne, du plan de décarbonation accéléré du gouvernement, à la fois irréaliste et construit sur des hypothèses techniques, financières et sociales douteuses, des voix commencent à s’élever pour dénoncer une stratégie française et européenne qui mène à l’échec. L’Académie des Technologies, qui n’a pas l’habitude de se mêler directement au débat public, tire la sonnette d’alarme dans un avis publié à la fin de la semaine dernière. Cette institution publique indépendante, qui rassemble les meilleurs experts français des technologies et des sciences appliquées dont quatre Prix Nobel, ne peut pas être traitée à la légère comme l’ont été pendant de nombreuses années ceux qui ont dénoncés, à juste raison, des politiques énergétiques absurdes et dangereuses menées en France comme en Europe. Elles l’avaient déjà été notamment par Elisabeth Borne et par le président de la République Emmanuel Macron.

L’Académie des Technologies, institution publique indépendante qui rassemble les meilleurs experts français des technologies et des sciences appliquées dont quatre Prix Nobel, n’a pas pour habitude de se mêler directement au débat public. Si elle le fait, via un avis publié le 25 mai, c’est qu’elle considère que l’heure est grave après l’annonce la semaine dernière par la Première ministre Elisabeth Borne d’un plan de décarbonation accéléré de l’économie française qui a pour caractéristiques d’avoir des objectifs totalement irréalistes (réduire les émissions de gaz à effet de de 50% d’ici à 2030 par rapport à 1990) et d’être un catalogue de mesures qui ne sont ni financées ni maîtrisées sur le plan technique, économique et social.

« Les trajectoires projetées ne sont ni crédibles, ni techniquement réalisables, ni même optimales sur le plan climatique, puisqu’elles risquent à la fois d’empêcher l’Europe d’atteindre la nécessaire neutralité carbone en 2050, et de saper encore plus sa souveraineté énergétique », alerte Dominique Vignon, qui préside le pôle Énergie de l’Académie.

Mensonges et faux-semblantsL’Académie des sciences dénonce des politiques européennes qui non seulement ne permettront pas d’atteindre les objectifs imposés totalement irréalistes de décarbonation (-55% par rapport à 1990 selon la Commission) et qui mettront à genoux les économies européennes. Elle appelle la France à résister à ses diktats et à mettre en place une transition énergétique réellement efficace, construite sur les faits et les réalités et qui a une chance de réussir en ne s’aliénant pas, en plus inutilement, une grande partie de la population.

Le texte de l’Académie est explicite : «la France par le traité de Lisbonne a confié sa politique énergétique à l’Union européenne, tout en se réservant le choix de son mix énergétique et en exigeant de l’Union qu’elle assure la sécurité d’approvisionnement. Les termes de cet accord ne sont cependant pas respectés par l’Union. Il convient de le rappeler d’autant plus fortement que l’enjeu est essentiel : il s’agit tout simplement de l’indépendance et de la compétitivité de l’économie nationale. La solution est simple ; dans le strict respect des traités, il faut obtenir que l’Union se concentre sur l’objectif qui lui est assigné : décarboner le secteur de l’énergie, en laissant aux États membres le choix des moyens. » L’institution appelle aussi à ce que la sécurité énergétique « cesse d’être une incantation » et redevienne un objectif.

Elle démonte les mensonges et les faux-semblants de la politique énergétique européenne et française. « La politique européenne de l’énergie est une construction tardive, opportuniste et peu efficace… Les objectifs de réduction de gaz à effet de serre ont été largement dépassés en 2020 (plus de 30% contre 20% visés) ; mais ils ne concernent que les émissions de source européenne. Si on y ajoute le CO2 nécessaire à la production des biens importés diminué du CO2 contenu dans les biens exportés, les émissions européennes de CO2 augmentent. Même en s’en tenant aux émissions du seul espace européen, on voit mal comment l’Europe pourrait accélérer pour passer d’une réduction de -30 % de ses émissions de CO2 sur trente ans (1990-2020) à 20% supplémentaires en quelques années, d’aujourd’hui à 2030. Mais l’échec principal de la politique énergétique de l’Union concerne sa sécurité d’approvisionnement. Alors que le traité de Lisbonne                « demandait à l’Union dans un esprit de solidarité entre les États membres d’assurer la sécurité de l’approvisionnement énergétique », les prix du pétrole et du gaz en Europe se sont envolés dès mi-2020, très largement du fait de la dépendance de l’Europe au pétrole et gaz russe. Ce n’est pas la mise en œuvre de la politique européenne de l’énergie qui a échoué : pour l’essentiel les objectifs sur lesquels l’Union s’est focalisée ont été atteints. L’échec global résulte donc d’un mauvais choix des objectifs, et d’une mauvaise articulation entre eux », écrit la société savante.

Des incantations sans se donner les moyens juridiques, administratifs, culturels, financiersConcernant le plan de décarbonation du gouvernement, dans un entretien au Point, Dominique Vignon et Denis Ranque, le Président de l’Académie des Technologies, dénoncent « l’incohérence entre les incantations à aller plus vite, et le fait qu’on ne s’en donne pas les moyens, juridiques, administratifs, culturels, financiers… ». Ils soulignent aussi l’incompréhension par le gouvernement de l’inertie des réalités énergétiques et de l’échelle des transformations à mener. « Une politique énergétique est comme un porte-avions, il est illusoire de tabler sur des changements radicaux en sept ans. Prenons un seul exemple, celui des transports, le secteur le plus émetteur en France. Le plan présenté par la Première ministre prévoit de faire baisser les émissions des transports de 129 millions de tonnes de CO2 en 2022 à 92 millions de tonnes en 2030. Comment faire ?»

Mais les institutions européennes sont la principale cible de l’Académie. « L’UE [Union européenne »] se concentre sur les moyens, à savoir le développement des énergies renouvelables dont la part devra dorénavant atteindre au moins 42,5% de la consommation d’énergie en 2030, au détriment de l’objectif, qui devrait être la décarbonation », explique Dominique Vignon. Dans son avis, la société savante s’en prend tout particulièrement à la Directive européenne dite RED III qui a fait l’objet d’un consensus entre les trois organes européens (Commission, Conseil, Parlement). Elle vise à Accroître la part des énergies renouvelables (32% en 2030 selon la directive RED II passée à 42,5% avec RED III et si possible 45%). Le Parlement, vaguement conscient qu’une telle ambition et un tel changement d’objectif si près de la date fixée pour l’atteindre est illusoire, avait même introduit une disposition permettant de produire de l’hydrogène dit « vert » à partir d’électricité issue de la combustion du charbon ou du gaz ! Un amendement qui a été abandonné et montre comment la politique énergétique européenne en roue libre n’a plus rien à voir avec la décarbonation. Quant à la souveraineté énergétique… Les institutions européennes en sont à organiser et imposer les importations d’hydrogène. Selon les vœux du Parlement, chaque État membre doit présenter à la Commission sa stratégie d’importation « Au total, au lieu de reconnaître l’échec de la politique en place, on amplifie sa mise en œuvre », écrit l’Académie des Technologies.

« L’Europe doit laisser les Etats décider de leur mix énergétique »

L’institution appelle aujourd’hui à un sursaut à l’échelle européenne et un changement radical de politiques. « La politique européenne de l’énergie doit être ancrée dans les objectifs fixés par les traités et au premier chef doit viser la décarbonation de l’économie —les énergies renouvelables n’étant qu’un moyen parmi d’autres— et la sécurité d’approvisionnement. En pratique, l’Union doit laisser les États décider de leur mix énergétique, en laissant une chance égale aux énergies renouvelables et aux autres énergies décarbonées, dont le nucléaire, et assigner aux États membres un objectif d’autonomie énergétique pour accroître la sécurité d’approvisionnement… le nucléaire reste discriminé par rapport aux énergies renouvelables. La production nucléaire n’entre pas dans l’évaluation de l’atteinte des objectifs de production de la Commission, et ne bénéficie pas des soutiens mis en place pour les énergies renouvelables. De facto, ceci est contraire au principe de subsidiarité et à la reconnaissance que les États membres ont le libre choix de leur mix énergétique. Les objectifs de décarbonation devraient fixer les pourcentages d’électricité bas carbone et non les pourcentages d’électricité renouvelable… Alors que le mix énergétique futur fera une part croissante à l’électricité, seul vecteur pouvant être décarboné et se substituer au charbon et au gaz, la vraie question est de produire suffisamment d’électricité bas carbone pour « décarboner » l’économie

 

NB le texte complet de l’avis de l’Académie des Technologies (mai 2023)  est sur le site de la Fédération Vent Contraire en Touraine et Berry.


PJ 3 :

Sondage Opinion Way pour "Sites et Monuments" : Les français et l'impact des éoliennes


 

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