Aperçu de la production d'électricité par filière hier 17/1 en France

*Pour info vendredi 17 janvier à 15h en Allemagne la production d'électricité générait 596 gr de CO2 par KWh (la France était à 54 gr) les 30 000 éoliennes ne produisaient que 2,7% de l'électricité.
L'Allemagne a connu une deuxième année de récession
L’économie allemande a enregistré l’an dernier un deuxième exercice de récession d’affilé lié à la crise persistante de son modèle industriel et exportateur, dont le dynamisme était largement fondé sur l’approvisionnement énergétique en gaz russe bon marché, au prix de dangereuses vulnérabilités géopolitiques, voire d’une complaisance envers le Kremlin. Une source que les énergies renouvelables, solaire et éolien, ne sont pas du tout parvenues à remplacer…
La première économie européenne a enregistré une chute de 0,2% de son PIB en 2024, selon une première estimation de l’institut Destatis. En 2023, le PIB s’était déjà contracté de 0,3%, plombé par la hausse des coûts de l’énergie consécutive à la guerre russe en Ukraine. Au dernier trimestre 2024, le PIB a baissé de 0,1% par rapport au trimestre précédent, selon une estimation préliminaire de l’institut.
Le repli de 2024 est conforme aux estimations du gouvernement et de la banque centrale allemande, alors que le Fonds monétaire international (FMI) tablait, plus optimiste, sur une stagnation. Pilier de la réussite économique du pays, “les exportations allemandes ont baissé malgré l’augmentation globale du commerce mondial en 2024”, a constaté Ruth Brand, la présidente de l’institut Destatis, lors d’une conférence de presse.
La compétitivité internationale de l’industrie est “mise sous pression”, reconnaît-elle, notamment dans l’automobile, les grands groupes du pays perdent du terrain face à leurs concurrents chinois. Par ailleurs, “les ménages se sont abstenus d’acheter malgré la hausse de leurs revenus à cause de l’incertitude sur l’évolution de la situation économique”. Les économistes ne tablent pas sur un rebond rapide : “Tout porte à croire que 2025 sera la troisième année consécutive de récession”, a commenté mercredi Jens-Oliver Niklasch, de la banque LBBW, accentuant la pression sur le gouvernement qui sera formé à l’issue des élections législatives du 23 février.
La BEI (banque européenne d'investissement) et la Société Générale, viennent au secours de l'éolien européen.
A quand le soutien au nucléaire ?
Une première pour une banque en France : la BEI va apporter une contre-garantie de 500 millions d’euros, que Société Générale utilisera pour créer un portefeuille de garanties bancaires pouvant atteindre 1 milliard d’euros, qui permettrait de débloquer 8 milliards d’euros d’investissements dans l’économie réelle.
Cet accord s’inscrit dans le cadre du plan d’investissement de 5 milliards d’euros de la BEI en faveur de l’énergie éolienne, qui vise à stimuler le secteur manufacturier éolien en Europe et à accélérer la transition vers une énergie verte.
L’opération est soutenue par InvestEU, le programme de l’UE visant à mobiliser plus de 372 milliards d’euros d’investissements d’ici 2027.
La Banque européenne d’investissement (BEI) et Société Générale ont signé un accord dans le cadre d’une nouvelle initiative, visant à débloquer jusqu’à 8 milliards d’euros d’investissements pour soutenir les fabricants d’énergie éolienne en Europe. La BEI apportera une contre-garantie de 500 millions d’euros que Société Générale utilisera pour créer un portefeuille de garanties bancaires pouvant atteindre 1 milliard d’euros.
Ces garanties soutiendront de nouveaux projets de parcs éoliens dans l’ensemble de l’Union européenne, leur chaîne d’approvisionnement et leur réseau électrique. L’effet de levier de la contre-garantie de la BEI devrait mobiliser des fonds supplémentaires auprès d’autres investisseurs pour soutenir l’augmentation de la production et l’accélération du développement de l’énergie éolienne, contribuant ainsi à stimuler l’investissement dans l’économie réelle.
Cette opération s’inscrit dans le cadre du plan d’investissement de 5 milliards d’euros de la BEI en faveur de l’énergie éolienne, annoncé par la BEI lors de la COP28 en 2023 et activé en juillet et octobre 2024, en Allemagne et en Italie respectivement. Le programme de la BEI axé sur l’énergie éolienne vise à soutenir la production de 32 GW sur les 117 GW de capacité éolienne nécessaires pour permettre à l’Union européenne d’atteindre son objectif de produire au moins 45 % de son énergie à partir de sources renouvelables d’ici 2030. Il s’agit d’un élément clé du paquet européen sur l’énergie éolienne, en particulier son plan d’action, présenté par la Commission européenne en octobre 2023.
Honte à ces 170 promoteurs d'éoliennes qui ont fait des profits hors normes et veulent toujours plus!
Ils s’estiment privés de bénéfices, 170 promoteurs d’éoliennes en attente du Conseil constitutionnel
Le Conseil constitutionnel s’est donné jusqu’au vendredi 24 janvier 2025 pour répondre aux contestations de producteurs d’énergie éolienne. Parmi les plus de 170 installateurs, certains sont de l’Ouest.
Plus de 170 installateurs d’éoliennes estiment avoir été privés de bénéfices par un article de la loi de Finances 2024. (Photo d’illustration). | OUEST-FRANCE
Publié le 14/01/2025 à 20h00
Plus de 170 installateurs d’éoliennes avaient obtenu la saisine du Conseil constitutionnel par le Conseil d’État le 23 octobre, car ils contestent la conformité à la Constitution d’un article rétroactif de la loi de Finances 2024, du 29 décembre 2023. Cet article, expliquent-ils, confisque les bénéfices qu’ils auraient pu attendre du fait de l’augmentation, depuis 2022, des prix de l’électricité.
Des promoteurs de l’Ouest
Parmi de nombreux autres producteurs ayant bénéficié d’aides publiques, EnR44 en Loire-Atlantique, JP Energie Environnement et Soleia 35, de Saint-Contest (Calvados) ou encore la société du parc éolien de Bourbriac (Côtes-d’Armor).
Jusqu’au 1er janvier 2022, il était seulement prévu qu’EDF leur verse un complément lorsque le prix du marché, auquel ces producteurs lui vendent leur production, se trouvait inférieur au tarif de référence de leur contrat.
Mais depuis la loi de Finances 2024, ces installateurs d’éoliennes se plaignent, ont expliqué leurs avocats, que l’État leur impose, une fois leurs investissements remboursés, de reverser à EDF tout ce qu’ils auraient pu recevoir par « l’effet d’aubaine » de la forte augmentation des prix, au-delà du tarif de référence de leur contrat.
« L’intérêt général »
Les avocats ont évoqué des « situations de perte nette », ou le risque de voir les producteurs s’intéresser plutôt à d’autres pays, juridiquement plus sûrs.
Mais pour le représentant du Premier ministre, qui intervient à l’audience, il s’agit de « l’intérêt général » par « l’atténuation de l’effet d’aubaine dans l’intérêt du consommateur final ». Et « il était normal d’appliquer ce dispositif dès que l’augmentation s’est fait sentir, en 2022 ».
Le Royaume Uni a frôlé le black out
Voilà ce qui menace l'Europe avec le développement délirant des énergies intermittentes telles que l'éolien. Les conséquences seraient très graves. A lire absolument
Le Royaume-Uni est passé la semaine dernière à deux doigts d’un blackout
par La rédaction
Du fait d’une production d’électricité éolienne presque inexistante, faute de vent, et d’une demande importante liée notamment à une vague de froid, le Royaume-Uni a été à deux doigts de coupures brutales de courant le 8 janvier dernier en fin de journée. Par chance, une interconnexion sous-marine avec le Danemark permettant d’importer de l’électricité, qui devait être ce jour-là arrêtée pour maintenance, a fonctionné et évité que dans une partie du pays, les feux de circulation, les éclairages publics et privés, les trains, les métros, les thermostats et les pompes des systèmes de chauffage… s'arrêtent brutalement.
La production d’électricité par des renouvelables intermittents (éolien et solaire) permet, sans conteste, de limiter les émissions de gaz à effet de serre. Surtout l’éolien, car la fabrication des panneaux solaires a une empreinte carbone non négligeable. Mais, on le sait depuis longtemps et on feint souvent de l’ignorer, les renouvelables intermittents présentent aussi de sérieux inconvénients. Ils soumettent les capacités de production à la météorologie (vent et ensoleillement) et perturbent considérablement les marchés de l’électricité avec une production soit surabondante (les prix s’effondrent) ou trop faible (les prix s’envolent). Ils nécessitent du fait de leur intermittence la présence de capacités de production de substitution qui demandent des investissements importants, qu’il est très difficile de rentabiliser et qui en-dehors du nucléaire et de l’hydraulique ont un impact néfaste sur les émissions.
L’illusion des capacités de stockage d’électricité
Alors bien sûr, les politiques, les technocrates, les militants et les experts auto-proclamés expliquent sans cesse que la solution consiste à stocker l’électricité. Sauf qu’il s’agit d’une vue de l’esprit. Il n’existe aujourd’hui aucun moyen accessible techniquement et économiquement de stocker de l’électricité à grande échelle et notamment à celle des besoins d’un pays, d’une région ou d’une métropole. Seules les STEPs (Stations de transfert d’énergie par pompage) offrent une possibilité d’une ampleur appréciable, mais la géographie du Royaume-Uni n’offre pas beaucoup de possibilités.
Voilà pourquoi le Royaume-Uni a offert la semaine dernière une démonstration en grandeur réelle du problème posé par les renouvelables intermittents. Les dirigeants du pays se sont félicités qu’en 2024 un record ait été battu avec 45% de l’électricité produite provenant des renouvelables (et 13% du nucléaire). Dans la foulée et dans l’enthousiasme, le gouvernement s’est engagé à ce que la production bas carbone couvre 100% de la demande d’électricité d’ici 2030. Il aurait mieux fait de s’abstenir.
Le 8 janvier à 17 heures 30
Le 8 janvier dernier en fin de journée, très exactement à 17 heures 30 à la nuit tombée, tandis qu’une vague de froid traversait le pays, il a été à deux doigts du blackout du fait d’une production insuffisante. La marge entre la demande d’électricité́ et l’offre disponible est devenue si étroite que la moindre panne d’une seule centrale, même petite, aurait contraint à des coupures de courant et peut-être à un effondrement d’une partie du réseau. Il ne s’agit pas d’une pure hypothèse. Un peu plus tôt dans la journée, deux centrales avaient connu des problèmes et ont cessé de produire pendant quelques temps.
Le National Electricity System Operator (NESO), l’entreprise publique qui gère le réseau électrique du Royaume-Uni, a minimisé le risque. Mais elle n’a pas vraiment contesté les faits et les chiffres avancés par plusieurs experts.
Les éoliennes à l’arrêt
NESO s’était félicité bruyamment qu’en 2024, les éoliennes ont été la première source de production d’électricité du pays (30%) devant les centrales à gaz. Le vent avait produit dans ses meilleurs jours plus de 22 gigawatts heure (GWh).
Mais le 8 janvier en fin de journée, la production éolienne était de seulement 2,5 GWh tandis que la demande était de 46,825 GWh. Les centrales à gaz ont été obligées de tourner à plein régime et il a fallu en catastrophe mettre en service, pour des coûts considérables, les centrales maintenues en réserve.
De la chance et des vies humaines en jeu
L’offre totale disponible de toutes les sources de production électrique britanniques et des interconnexions sous-marines permettant d’importer de l’électricité d’Europe continentale n’était que de 47,405 GW, laissant une marge de seulement 580 mégawatts (MW). Et encore, la catastrophe a vraiment été évitée de peu et avec de la chance car l’une des interconnexions baptisée Viking, qui relie la Grande-Bretagne au Danemark, devait être fermée le 8 janvier pour maintenance. Elle a une capacité de 700 MW. Heureusement, il s’est avéré́ qu’elle était disponible, ce qui a permis d’éviter des coupures de courant.
Neso explique qu’il y aurait eu des « déconnexions tournantes » affectant chaque région à tour de rôle pour garantir une « répartition équitable » des difficultés. Mais s’il y avait eu des coupures, il est probable que des personnes en seraient mortes…
Les feux de circulation et les éclairages publics et privés auraient cessé de fonctionner tout comme les trains et les métros. Sans électricité́ pour leurs thermostats et leurs pompes, les systèmes de chauffage central au gaz auraient également cessé de fonctionner, au moment où le froid se fait le plus mordant. Il n’est pas exagéré du tout de considérer que le Royaume-Uni a frôlé une catastrophe et que cela pourrait se reproduire dans les jours et les semaines à venir. Selon l’agence Reuters, les réserves de gaz du Royaume-Uni étaient le 9 janvier à un niveau inférieur de 26% à celui de janvier 2024. Environ 75% des foyers britanniques sont chauffés au gaz.
"Lettre ouverte de communautés scientifiques et techniques et d’associations
à la nouvelle Commission européenne et au Parlement européen
Pour une Union européenne autonome, à faibles émissions de carbone, et démocratique.". Après les 10 personnalités incontestables, les 80 députés, voici une lettre ouverte qui réclame la reconnaissance du nucléaire et le respect du traité EURATOM
Nous, peuples d’Europe, soutenons le nucléaire
Diffusion par emails
Traduction de la lettre originale en anglais par Michel Gay
Le 21 novembre 2024
N°869
Lettre ouverte de communautés scientifiques et techniques et d’associations
à la nouvelle Commission européenne et au Parlement européen
pour une Union européenne autonome, à faibles émissions de carbone, et démocratique.
Nous, peuples d'Europe, demandons à nos représentants au Parlement européen et à la Commission européenne de soutenir fermement le développement d'une industrie et d'une chaîne d'approvisionnement européennes indépendantes en matière d'énergie nucléaire, conformément aux rôles et responsabilités qui leur sont conférés suite au processus démocratique ayant abouti à leur nomination directe ou indirecte.
L'Union européenne est née de la recherche de la paix : d'un côté en maîtrisant les voies et moyens conduisant à la guerre et à la réindustrialisation avec la Communauté européenne du charbon et de l'acier en 1951, de l'autre en promouvant une source d'énergie souveraine et abondante qui apporterait la prospérité par les nécessaires collaborations industrielles, scientifiques et décisionnelles avec le traité de la Communauté européenne de l’énergie atomique (Euratom) en 1958.
L’esprit du traité Euratom est plus que jamais d’actualité pour la stabilité de l’Europe ainsi que pour la préservation des valeurs et des espoirs des citoyens européens. Il appelle à la promotion de l’énergie nucléaire et au soutien de son développement pour faire face aux menaces majeures qui pèsent aujourd’hui sur nos démocraties et sur notre planète.
Le nouveau Parlement européen, la Commission européenne et son président ont la responsabilité d'agir conformément aux principes et aux objectifs du traité Euratom.
Cette responsabilité leur a été confiée dans le cadre de la construction européenne dont ils sont les gardiens des principes fondateurs et des valeurs qui gouvernent l'union des peuples européens.
Les rôles qu’ils remplissent aujourd’hui leur imposent de soutenir le développement et la promotion de l’énergie nucléaire, en général, comme gage de sa prospérité, et des technologies et de la chaîne d’approvisionnement nucléaires européennes, en particulier, comme gage de sa souveraineté.
Cette responsabilité leur a été confiée par les citoyens européens exprimant clairement dans les sondages (voir annexe) leur soutien (62%, soit plus de 280 millions d’Européens) à une source d'énergie qui a prouvé au fil des décennies sa capacité à fournir une énergie propre, abordable et souveraine, en harmonie avec l'environnement et les communautés locales.
Cher Président de la Commission européenne, Vice-présidents exécutifs, Commissaires et membres du Parlement européen, nous serons les témoins attentifs et les soutiens actifs de vos actions à cet égard.
Signataires de la lettre ouverte à la Commission européenne
(novembre 2024)
Représentation citoyenne de la société civile
Voices of Nuclear
18 FOR 0
100 TWh
Association des Ecologistes Pour le Nucléaire (AEPN)
Atomkraft Ja Tak
Cérémé
Comitato Nucleare e Ragione Deutscher
Arbeitgeber Verband e.v
EcoHumans Econucleares
FOTA4Climate
GISOC
JedrskaSi
Jihočeští taťkové
Lëtz Atom
Mothers for Nuclear Germany
Nuclear Vision Portugal
Nuklearia
PNC-France
Sauvons le climat
Stimmen der Kernenergie
Svenska Ekomodernisterna
TerraWater Institute
Voix du Nucléaire
Vuċijiet Nuklear
weCARE
WePlanet Dach
WePlanet Nederland
WePlanet Suomen Ekomodernistit Ry
Communautés scientifiques et techniques, et associations professionnelles
Austrian Nuclear Society
ÖKTG BEA
Branduolinės Energetikos Asociacija
Croatian Nuclear Society
Development and Innovation Training Center
Foro Nuclear
Fundacja Forum Atomowe
Norsk Kjernekraft
Stichting Enegrietransitie en Kernenergie
ANNEXE
Nous avons établi que la majorité des Européens est favorable à l'énergie nucléaire en compilant des sondages dans tous les pays de l'UE (sauf Lituanie, Luxembourg, Malte où nous n'avons pas trouvé de sondage sur ce sujet).
La méthodologie suivante a ensuite été appliquée :
• La population de chaque pays provient de https://www.worldometers.info/population/countries-in-the-eu-by-population/
• La population globale de l'UE est la somme de tous ces chiffres.
• Pour les 3 pays sans sondages nous avons considéré qu'aucun de leurs citoyens n'est favorable à l'énergie nucléaire. Leur population s’ajoutait encore à la population totale de l’UE.
• Le nombre de citoyens favorables à l'énergie nucléaire dans chaque pays correspond à leur population totale multipliée par le résultat du sondage.
• Le résultat au niveau de l'UE est la somme du nombre de citoyens intéressés par l'énergie nucléaire dans chaque pays divisé par la population totale de l'UE.
Croatia: https://mdpi-res.com/d_attachment/energies/energies-14-08022/article_deploy/energies-14-08022-v2.pdf
Czech Republic (Czechia): https://www.3pol.cz/cz/rubriky/bez-zarazeni/3118-podpora-cistych-energetickych-zdroju-v-ceske-republice
Estonia: https://www.nucnet.org/news/majority-in-support-of-nuclear-plant-construction-survey-shows-4-2-2023
Finland: https://energia.fi/en/press-releases/popularity-of-nuclearpower-continues-strong-in-finland/
Italy: https://www.i-week.it/wp-content/uploads/CS-iWeek-nucleare-IV-edizione_sondaggio-SWG_051023.pdf
Netherlands: https://www.rli.nl/sites/default/files/ipsos_rapport_inzichtin_de_opinievorming_van_nederlanders_over_kernenergie.pdf
Slovenia: https://www.primorski.eu/se/prebivalci-slovenije-bi-vecinsko-podprli-drugi-blok-nuklearke-BC1523452
2024 ou l’échec de la transition énergétique européenne
Un article de Samuel Furfari toujours aussi percutant dans son analyse.
Mauvais choix
2024 ou l’échec de la transition énergétique européenne
L’année 2024 a mis en évidence la perte catastrophique de compétitivité de l’Union européenne dans le domaine de l’énergie. La stratégie déployée par l’Allemagne s’est avérée être un échec retentissant.
avecSamuel Furfari le 28/12
L’année 2024 s’est révélée être une période sombre pour l’Union européenne, marquée par des défis énergétiques majeurs qui ont mis en évidence la perte catastrophique de compétitivité du continent. Le rapport de Mario Draghi a confirmé sans ambiguïté les conséquences désastreuses des prix élevés de l’énergie pour l’économie européenne, soulignant que les coûts de l’électricité en UE sont deux à trois fois plus élevés qu’aux États-Unis.
L’EnergieWende allemande s’est avérée être un échec retentissant. La fermeture prématurée des centrales nucléaires efficaces et amorties, combinée à une dépendance excessive aux énergies renouvelables intermittentes et variables, a conduit à une instabilité chronique du réseau électrique et à des coûts énergétiques prohibitifs, qui produit des effets indésirables en dehors de l’Allemagne ; tous les consommateurs européens payent pour l’erreur de l’EnergieWende. Cette politique a plongé l’Allemagne, jadis moteur économique de l’UE, dans une récession profonde qui s’est aggravée tout au long de 2024 et se prolongera en 2025.
La fin des approvisionnements en gaz russe à bas prix a porté un coup très dur à l’industrie chimique allemande, qui dépendait fortement de cette ressource. Les conséquences ont été dévastatrices : fermetures d’usines, délocalisations et pertes d’emplois massives ont marqué l’année 2024, ébranlant les fondements mêmes de l’économie allemande. Il faut noter que les grands industriels n’auront aucun scrupule à investir ailleurs, laissant un champ de ruines pour les PME qui travaillaient pour ces géants, entraînant ainsi une hécatombe sociale pour le personnel européen des grandes entreprises comme des petites et moyennes entreprises.
Les statistiques mondiales ont clairement démontré l’échec de la politique climatique de l’UE. Malgré ses efforts acharnés pour réduire son empreinte carbone, les émissions mondiales de CO₂ ont continué d’augmenter inexorablement en 2024. Cette réalité a mis en lumière l’isolement croissant de l’UE sur la scène internationale, où sa quête obsessionnelle de décarbonation n’a trouvé que peu.
La volonté de l’UE d’imposer une décarbonation forcée de l’économie s’est heurtée à la dure réalité économique. Les entreprises européennes, confrontées à des coûts énergétiques exorbitants, ont perdu du terrain face à leurs concurrents américains et asiatiques, et pas seulement dans le secteur de l’automobile. Cette situation a entraîné une désindustrialisation accélérée du continent, mettant en péril des secteurs entiers de l’économie européenne.
Les citoyens européens, confrontés aux conséquences concrètes de ces politiques, ont commencé à exprimer leur mécontentement. Les élections au Parlement européen de 2024 ont vu une réduction significative du poids des écologistes, forçant la Commission européenne à revoir sa rhétorique. Le « Green Deal » a été rebaptisé « Clean Deal », dans une tentative désespérée de changer la perception publique sans pour autant modifier fondamentalement les politiques en place. Il est à noter que le rapport Draghi était disponible avant les élections européennes, mais sa publication a été retardée, car on savait que la population aurait encore davantage pénalisé la politique de décarbonation.
La proposition de Draghi d’accroître les subventions publiques pour soutenir la transition énergétique est une fuite en avant qui ne fait que masquer temporairement les problèmes structurels profonds qui affligent le marché de l’énergie européen. Cette approche est un déni de la réalité vécue par l’économie européenne à cause du prix anormalement élevé de l’énergie, alors que le monde n’a jamais disposé d’autant d’énergie abondante et bon marché.
La COP29 à Bakou a marqué un tournant décisif, où l’UE s’est trouvée marginalisée face à une réaffirmation de l’importance des énergies fossiles. Contrairement aux attentes de l’UE d’obtenir un engagement ferme pour l’élimination progressive des combustibles fossiles, la conférence a mis en avant leur rôle continu dans le mix énergétique mondial. Cette position, soutenue par les pays exportateurs d’hydrocarbures et la présidence azerbaïdjanaise, a relégué les ambitions européennes de décarbonation au second plan, soulignant l’écart croissant entre les objectifs de l’UE et la réalité géopolitique mondiale.
Comment ne pas conclure que l’année 2024 restera dans les annales comme une année noire pour la politique énergétique de l’UE ? L’échec patent de l’EnergieWende allemande et la perte de compétitivité généralisée ont mis en lumière les limites d’une politique énergétique idéologique déconnectée des réalités économiques et géopolitiques. L’UE se trouve désormais à une croisée des chemins critique : soit elle persiste dans sa voie actuelle au risque d’un déclin économique prolongé, soit elle entreprend une réévaluation drastique de sa stratégie énergétique, en réintégrant notamment le nucléaire comme composante essentielle de son mix énergétique et en mettant fin à l’ostracisme envers les énergies fossiles encore longtemps indispensables.
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