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17/07/25 EnRI : coûts encore! - PPE3 - impact du solaire - etc...

Difficile de faire un choix parmi les nombreuses informations sur tout ce qui touche à l'énergie...


N'oublions pas que la PPE3 n'est pas votée. Il y aura vraisemblablement une Commission mixte paritaire qui reprendra le sujet. Par ailleurs,  le soutien aux EnRI sera traité par la loi de finance en octobre. Le maintien des volumes d'EnRI actuellement prévus et des subventions et aides diverses aux EnRI seraient une catastrophe pour nos factures d'électricité.

Tenons nous prêts 



Un triste constat: les faillites augmentent!... Le coût de l'énergie contribue à cette situation.

« C'est un niveau qui doit nous alarmer » : les grosses PME dans l'enfer des défaillances

 

Dans une conjoncture morose, les entreprises de belle taille sont de plus en plus fragiles. Selon Altares, 109 entreprises de plus de 100 salariés sont en cessation de paiements depuis janvier, soit un bond de 30 % sur la même période en 2024.

 

« Les entreprises sont dans un corset. Le moindre coup de vent les fait tomber. » (iStock)

Publié le 7 juil. 2025 à 12:10Mis à jour le 7 juil. 2025 à 15:22

Attention, très fragile ! L'état de santé des PME inquiète. Les plus grosses d'entre elles, censées avoir les reins plus solides que les petites, n'en finissent plus de nourrir les rangs des victimes de défaillances. Ces derniers jours, Carmat, Casa France, France Solar, Chalavan et Duc, Comptoir des Cotonniers ou Princesse Tam Tam sont venus allonger la liste noire des structures mises à terre. Avec à la clé, à chaque fois, des centaines de salariés menacés.



Peut-être bientôt un modèle d'éolienne moins destructeur pour l'environnement. A suivre..

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Énergie : quelle est cette éolienne de forme étrange bientôt déployée aux Etats-Unis ?

Un générateur transforme l'énergie générée par le mouvement des grandes lames en énergie électrique. [© Airloom]

Par CNEWS

Publié le 14/07/2025 à 21:08 - Mis à jour le 14/07/2025 à 21:09

Les éoliennes pourraient radicalement changer d'apparence dans les prochaines années. C'est en tout cas ce que propose une entreprise américaine, qui s'apprête à tester un projet pilote où son dispositif a une forme toute nouvelle.

Ils prennent le contre-pied de leur industrie. Alors que les éoliennes sont de plus en plus grandes et de plus en plus massives, la start-up Airloom propose de changer totalement la dynamique actuelle en proposant un mécanisme unique.

Bien plus facile à mettre en place qu'une éolienne classique, ce système s'articule autour de lames de 10 mètres de long, suspendues autour d'un câble grâce à quelques poteaux de 30 mètres de haut. Selon le site officiel du constructeur : «ce système pensé par Airloom maximise l'efficacité et permettra la commercialisation d'une énergie à faible coût grâce à une structure durable».

De l'énergie trois fois moins chère ?

L'énergie cinétique créée par le vent, répercutée par le mouvement des lames géantes, est ensuite converti en énergie électrique grâce à un générateur. Initialement, le système serait conçu pour une puissance de 2,5 MW mais pourrait montrer une grande adaptabilité selon les conditions.

Même s'il n'existe pas encore de lieu où cette version singulière de l'éolienne est déjà visible, les chercheurs de Airloom estiment que cette stratégie permettrait de fournir plus d'électricité par km² que ce que génèrent les éoliennes classiques. Les premiers tests devraient être effectués dès 2027 pour un projet qui promet de distribuer de l'énergie trois fois moins chère que celle produite par les grandes éoliennes actuelles.

 

Une telle conception peut également se targuer d'être compatible avec des terrains plus difficiles d'accès, des lieux avec des restrictions en termes de taille de construction, les aires sensibles en matière de transformation visuelle ou encore des endroits ne bénéficiant pas d'une forte quantité de vent. 

Le modèle de l'éolien : une interrogation légitime

Comme le souligne la société américaine, des questions légitimes autour du modèle actuel des éoliennes ne cessent de se multiplier. D'une moyenne de 17 mètres de haut en 1985, elles ont atteint 174 mètres en 2020 et pourraient même atteindre les 240 mètres en 2030. Une nuisance importante pour tout paysage naturel, mais aussi des investissements toujours plus importants en matière de construction.


Un article très intéressant sur l'impact du solaire en Europe

Une catastrophe économique

La surproduction d'énergie solaire en Europe fait chuter les prix capturés, ce qui met à mal la rentabilité des producteurs. En Allemagne, en Espagne et en France, les prix de capture sont au plus bas, avec des conséquences économiques profondes.

La surproduction d'énergie solaire en Europe, principalement en Allemagne, en Espagne et en France, a des effets économiques considérables sur la rentabilité des producteurs d'électricité solaire. La forte croissance de la capacité installée dans ces pays a conduit à une chute des prix capturés, ce qui crée une pression financière accumulée sur le secteur des énergies renouvelables. Ce phénomène, bien que lié à une production d'énergie plus propre, pose des questions cruciales sur la viabilité économique des investissements dans le solaire à grande échelle.

Impact majeur de la surproduction en Allemagne : Une baisse des prix sans précédent

En Allemagne, la situation est particulièrement alarmante. Le prix capturé pour l'énergie solaire a chuté de 61 % en juin 2025, atteignant 18,43 €/MWh, soit le plus bas niveau depuis mai 2020. Cette baisse importante est le résultat d'une production record de 29 TWh au deuxième trimestre 2025, avec une capacité de production ayant dépassé les 52 GW en juin. En dépit de cette forte production, le prix moyen de l'électricité a stagné, mettant à mal la rentabilité des producteurs d'énergie solaire.

Le taux de capture a également baissé, passant sous la barre des 33 %, son niveau le plus bas depuis plusieurs années. Cette situation a entraîné des répercussions directes sur les finances des producteurs, et le gouvernement a dû injecter 5,2 milliards d'euros (environ 6,2 milliards de dollars) pour maintenir l'équilibre du compte EEG (Erneuerbare-Energien-Gesetz), un système qui soutient financièrement les producteurs d'énergie renouvelable en Allemagne.

En outre, le nombre d'heures avec des prix réduits a atteint un niveau record, avec plus de 300 heures au deuxième trimestre 2025. Cela représente une augmentation de 50 % par rapport à l'année précédente. Les producteurs se retrouvent contraintes de payer pour décharger leur excédent d'énergie, aggravant ainsi les pertes financières dans un secteur déjà sous pression.

 

Espagne : Une croissance de la capacité, mais des prix capturés en baisse

En Espagne, bien que la situation soit moins dramatique qu'en Allemagne, la surproduction d'énergie solaire entraîne aussi des répercussions sur la rentabilité des producteurs. En 2025, la production solaire a augmenté de 15 %, atteignant 15,5 TWh au premier semestre. Cependant, cette croissance rapide de la capacité installée, qui a atteint 17 GW en 2025, a entraîné une baisse des prix capturés de 40 %, avec un prix moyen de 26 €/MWh en juin 2025, contre 43 €/MWh en 2024.

La montée en flèche des heures négatives a également affecté le marché espagnol. Bien que le nombre d'heures avec des prix inférieurs à zéro soit moins élevé qu'en Allemagne, il a tout de même doublé par rapport à l'année précédente. Cette tendance montre que même les producteurs espagnols doivent désormais chercher des solutions pour stabiliser leurs revenus, notamment en explorant des contrats d'achat d'électricité à long terme (PPA), qui offrent des revenus garantis malgré la préférence des prix du marché.

 

France : Une pression croissante sur la rentabilité des producteurs

En France, la situation est quelque peu plus stable, mais des signes de pression apparaissent également. Le prix moyen capturé pour l'électricité solaire a baissé de 28 % en juin 2025, atteignant 30 €/MWh, contre 42 €/MWh en juin 2024. Cette chute est liée à l'augmentation continue de la production solaire, qui a vu une capacité installée de 3,5 GW supplémentaires en 2024, portant le total à 15 GW.

Bien que le taux de capture soit relativement plus stable en France qu'en Allemagne ou en Espagne, la baisse des prix de marché continue de réduire la rentabilité des producteurs. Cela crée une incertitude sur la viabilité financière à long terme des projets solaires. Les producteurs doivent désormais trouver des moyens d'adapter leurs modèles économiques, y compris en intégrant des solutions de stockage d'énergie et en négociant des contrats à long terme.

 

Conséquences économiques : Une rentabilité mise à mal

Les pertes financières liées à la baisse des prix capturés sont significatives. En Allemagne, les producteurs ont enregistré une diminution de leur rentabilité de 30 % à 40 % par rapport à l'année précédente. En Espagne, des producteurs ont été contraints de renégocier leurs contrats pour garantir un revenu plus stable, face à la chute des prix. Les producteurs français, quant à eux, doivent faire face à des marges bénéficiaires de plus en plus faibles en raison de la disponibilité des prix et de l'augmentation de la production.

L'impact sur les investissements dans le secteur est également notable. Les investisseurs dans les projets solaires commencent à s'interroger sur la rentabilité à long terme du solaire en Europe, avec des rendements désormais moins prévisibles. La nécessité d'adopter des technologies de stockage devient incontournable pour garantir une rentabilité stable, surtout pendant les périodes de forte production.

 

Réponses politiques : Ajustements nécessaires et solutions de stockage

Face à cette dynamique, les gouvernements européens, notamment en Allemagne, ont déjà commencé à réformer leurs systèmes de soutien. Le compte EEG a été réajusté pour limiter les subventions directes aux producteurs d'énergie solaire et favoriser l'intégration du stockage d'énergie. Ces réformes visent à mieux gérer l'excédent d'énergie pendant les périodes de forte production, tout en soutenant les producteurs à travers des mécanismes plus flexibles.

En Espagne et en France, des réformes similaires sont envisagées pour réajuster les incitations fiscales et pour encourager des modèles économiques durables pour les producteurs. Les contrats à long terme (PPA) sont également vus comme un moyen d'offrir des revenus stables, tout en définissant la dépendance aux fluctuations du marché.

 

Le rôle du stockage d'énergie dans l'avenir du solaire européen

Le stockage d'énergie apparaît comme une solution essentielle pour maximiser la rentabilité des projets solaires. En Allemagne, des projets de stockage à grande échelle, utilisant des batteries lithium-ion et des systèmes de stockage hydraulique, sont en développement pour mieux gérer l'excédent d'énergie solaire. Ces technologies permettent aux producteurs de stocker l'énergie excédentaire et de la réinjecter dans le réseau à des moments plus rentables.

La flexibilité du marché, combinée à une meilleure gestion des ressources et à des solutions de stockage innovantes, sera cruciale pour soutenir le secteur solaire européen et garantir sa rentabilité à long terme.


Samuel Furfari a travaillé 36 ans à la Communauté européenne : « Le Pacte vert européen a été écrit par Greenpeace »

Il sait de quoi il parle.

« Le Pacte vert européen a été écrit par Greenpeace »

par La rédaction Transitions et Energies

Un entretien avec Samuel Furfari, professeur de géopolitique de l’énergie l’Université libre de Bruxelles, président de la Société européenne des ingénieurs et industriels et ancien haut fonctionnaire à la Commission européenne. Propos recueillis par Éric Leser. Article paru dans le numéro 25 du magazine Transitions & Energies.

T&E – On a le sentiment aujourd’hui d’une inflexion de la politique énergétique européenne sur les véhicules électriques, sur les obligations environnementales des entreprises, sur les normes de pollution automobile, avec une volonté affichée de simplifier la législation et la réglementation. Comment expliquez-vous ce changement alors que la Commission était jusqu’à aujourd’hui toujours dans la surenchère pour imposer aux pays de l’Union des contraintes toujours plus fortes et toujours plus irréalistes de décarbonation ?

S.M. – J’ai été vraiment très déçu par mon institution, puisque j’ai travaillé trente-six ans à la Commission européenne, lorsqu’ils ont lancé en 2021 le fameux nouveau Pacte vert. Je l’ai trouvé tout de suite excessif, injustifié et très pénalisant. Il y a un an, lors de la campagne électorale pour les élections européennes du 9 juin 2024, le monde politique a tenté par petites touches de revenir ou d’amender certaines contraintes liées à ce Pacte vert. On a bien vu dans les résultats des élections l’opposition grandir à un programme irréaliste et dangereux. Le Parti écologiste a subi une véritable défaite au Parlement européen. Et les partis de droite et d’extrême droite qui ont progressé ont souvent fait campagne contre les contraintes écologiques grandissantes. Mais à cause du système, ils ont pu maintenir la même majorité qu’avant. Et même Ursula von der Leyen a été réélue à la tête de la Commission.

Mais la réalité énergétique est ce qu’elle est et vous ne pouvez pas l’ignorer indéfiniment. Nous sommes dans une impasse. C’est pour cela que nous assistons à des reculs, des révisions, des ajustements. Il y a des changements en cours. Enfin.

Parce que les comportements et les attitudes étaient devenus scandaleux. Un exemple. Le jour où les tracteurs ont envahi Bruxelles au printemps 2024, le même jour, la Commission annonçait pour 2040 un objectif de réduction de 90% des émissions de CO2. Et Mme von der Leyen a annoncé quand elle a été reconduite maintenir cet objectif. Elle devait l’annoncer fin février. À la fin mai, elle ne l’a toujours pas annoncé ni confirmé.

Il s’est tout simplement passé que plusieurs pays ont fait savoir, dans des termes diplomatiques, que cette fois-ci, cela commence à devenir insupportable, y compris la France. Cela signifie-t-il que c’est une pause tactique et qu’elle va y revenir si elle en a l’opportunité ? Son problème est de ne pas perdre la face. Ursula von der Leyen aura du mal à admettre qu’elle fait fausse route depuis 2021.

Maintenant, au sein même de la Commission, les divisions sont profondes. Il y a plusieurs commissaires de droite qui sont fermement opposés au Pacte vert et de l’autre côté des commissaires de gauche et écologistes qui le soutiennent. Heureusement, nous n’avons plus l’extrémiste Frans Timmermans, qui était premier vice-président de la Commission, et surtout son chef de cabinet Diederik Samsom, ancien membre de Greenpeace. Il faut savoir que le Pacte vert européen a été écrit par Greenpeace.

La Commission a été noyautée par des idéologues. Et je vous assure, ce n’était pas comme cela avant. J’ai travaillé trente-six ans à la Commission et il n’y avait pas de programme idéologique à imposer. Nous étions là pour apporter des solutions aux problèmes qui existaient, pour trouver les moyens de fournir de l’énergie abondante et abordable et pour développer le marché intérieur. Il y avait une dynamique extraordinaire pour le bien commun et pour renforcer une Europe unie.

T&E – Cela veut-il dire, compte tenu du poids aujourd’hui de l’idéologie politique écologiste au sein de la Commission, que le recul sur le Pacte vert est avant tout tactique et lié à des circonstances moins favorables, mais que sur le fond l’objectif à Bruxelles reste la décarbonation, quel qu’en soit le coût économique, politique et social ? Et question subsidiaire, comment la Commission peut-elle continuer à imposer des objectifs dont tout le monde sait qu’ils sont inatteignables ?

S.M. – Le personnel de la Commission est devenu beaucoup plus politique qu’il ne l’était dans le temps. Lorsque la Commission a été créée, il y avait dans le service qui s’occupait de l’énergie énormément de monde qui venait du monde industriel. Mon premier chef, celui qui m’a engagé, était un ingénieur des mines. Il avait joué un rôle important de sauveteur lors de la catastrophe minière de Marcinelle, la plus grave de l’histoire de la Belgique. Il y avait eu 262 victimes.

Progressivement, le Britannique Neil Kinnock, qui a été vice-président de la Commission, a introduit une réforme administrative qui considérait que la Commission n’avait plus besoin de ses propres experts et qu’elle allait avoir recours à des consultants. On a arrêté de recruter des experts. Quand je suis entré dans la Commission, je suis entré en tant qu’expert dans le domaine des carburants de synthèse.

La Commission a engagé au cours des vingt dernières années des personnes qui sortaient de l’université et qui étaient formés dans les domaines de la politique économique et écologique mais n’ont pas de compétences techniques et industrielles. Ils ne connaissent rien à la réalité de l’énergie. C’est la même chose dans l’administration en France.

Maintenant, il est essentiel d’apporter une nuance. Ce ne sont pas les fonctionnaires qui font la politique. Ce sont bien les commissaires. Si à la DG Énergie, il y avait des gens qui n’étaient pas d’accord avec Frans Timmermans, ils n’avaient rien à dire.

T&E – Cela ressemble à une situation presque inextricable.

S.M – Oui. Un jour ou l’autre, il faudra bien qu’ils admettent leur échec. Mais ils ne sont pas près de le faire. Je suppose que Mme von der Leyen fait tout pour maintenir son objectif de 90 % de décarbonation d’ici à 2040. La preuve, c’est que le fameux rapport Draghi, qui souligne certains dégâts économiques faits par la politique énergétique, était prêt avant les élections européennes. Mais ils l’ont rendu public après les élections. Parce que cela aurait donné des arguments supplémentaires aux opposants au Pacte vert.

Pour autant, le rapport Draghi a été fortement amendé et même caviardé par Mme von der Leyen et ses services pour aller dans leur sens. C’est eux qui en ont rédigé une bonne partie. J’ai écrit une analyse de 13 pages de ce rapport qui est publiée en cinq langues et se trouve facilement sur internet. J’analyse tout ce qui est écrit sur l’énergie. C’est parfois proprement hallucinant. Ce n’est pas possible de croire que quelqu’un comme Mario Draghi a pu écrire, par exemple, que d’ici 2030, l’Europe consommera 90 % de moins de gaz. C’est totalement absurde au moment où les pays européens cherchent par tous les moyens à s’approvisionner en ressources gazières !

Le problème fondamental, c’est celui du prix de l’énergie. Ce qui est dans le rapport Draghi. Et qu’allons-nous faire ? Nous allons faire plus de ce qui est fait depuis des années et a abouti à une envolée des prix de l’énergie.

On se trouve avec une politique énergétique qui est un échec total et qu’il sera difficile de défaire parce que celle qui est à l’origine de cette politique est toujours en place. Il aurait fallu mettre quelqu’un d’autre à la présidence de la Commission pour pouvoir renoncer au Pacte vert. N’importe qui. Mais les Allemands s’y sont refusés. Cela signifie que nous continuons à perdre notre temps, notre argent, notre compétitivité.

T&E – Mais le Conseil, qui est l’émanation des gouvernements, est tout de même capable de s’opposer à la Commission et à Ursula von der Leyen ?

S.M. – Je pense qu’il peut effectivement le faire. C’est pour cela qu’elle n’a pas ressorti sa proposition de réduction de 90 % des émissions carbone d’ici 2040. Plusieurs États membres ont décidé de ne plus laisser faire, les Pays-Bas, l’Italie, bon nombre de pays de l’Est, même la Belgique. La France, on ne sait jamais. Cela dépend des jours. Il ne faut jamais perdre de vue que c’est Emmanuel Macron qui a sauvé Ursula von der Leyen.

Et puis le black-out espagnol (lire page 52) peut être considéré comme un tournant. Les experts, et je l’ai écrit de nombreuses fois dans mes livres, savaient qu’on allait avoir de sérieux ennuis parce qu’on ne peut pas sécuriser un réseau avec des sources d’énergies variables et intermittentes sans inertie. C’est arrivé. Maintenant, on a Pedro Sánchez, le Premier ministre espagnol, l’équivalent de Frans Timmermans, qui va tout faire pour trouver une autre explication et noyer le poisson. Il ne changera pas. Les faits n’ont pas d’importance pour les idéologues. D’ailleurs, il y a aujourd’hui à la Commission une vice-présidente espagnole, Teresa Ribera, désignée par Pedro Sánchez, qui est directement dans la ligne de Frans Timmermans.

Pour finir tout de même sur une note plus optimiste, je dirais qu’il ne peut pas y avoir de changement radical avec Mme von de Leyen à la tête de la Commission. Mais elle n’a plus la capacité qu’elle a eu lors de son premier mandat pour continuer à prendre des décisions et des orientations aussi stupides. Elle a face à elle des contre-pouvoirs bien plus importants.

Pour preuve, le gouvernement allemand a changé d’organisation comme l’a fait la France. L’énergie ne dépend plus du ministère de l’Écologie mais de celui de l’Économie. C’est un changement majeur.

T&E – Il y a aussi une évolution en tout cas dans les pays de l’Union sur le nucléaire. La Belgique, après de multiples tergiversations, a finalement décidé de ne plus fermer ses centrales. L’Italie y réfléchit. Même l’Allemagne fait semblant de s’interroger. Les Pays-Bas ont pris la décision de construire des réacteurs comme la République tchèque et la France. Cela peut-il freiner les anti-nucléaires toujours très actifs au sein des institutions européennes ?

S.M. – Il ne faut pas se faire d’illusions. L’hypocrisie est toujours de mise au sein de la Commission. Dans la lettre de mission que Mme von der Leyen avait donné au commissaire à l’énergie, le Danois Dan Jorgensen, avant que sa nomination soit entérinée, il était spécifié qu’il devait œuvrer à une relance du nucléaire. Dans la lettre de mission finale, cette mention a disparu. Dan Jorgensen est un anti-nucléaire primaire… tout comme Teresa Ribera. Ursula von der Leyen est allemande et donc anti-nucléaire. Une preuve supplémentaire. Elle a comme collaborateur proche, son conseiller à la transition, le Belge Philippe Lamberts, qui a été un député européen écologiste farouchement opposé au nucléaire.

Le comble est que la présidente de la Commission est la gardienne des traités européens. Et elle a décidé de faire comme si le traité Euratom, signé en 1957, n’existait pas. Il est toujours en vigueur et spécifie dans son article premier que l’Europe se donne pour mission de développer l’énergie nucléaire…

 


Ce qu'il se passe en Espagne avec le solaire  est à peine croyable... Tout ça pour aboutir à un blackout monstrueux..

Espagne : le monde rural réclame des réglementations urgentes pour empêcher les énergies renouvelables d’occuper des terres agricoles productives

"Sans sols vivants, il n'y a ni nourriture ni avenir pour les campagnes", dénonce l'organisation agricole

14 juillet 2025 16:28 Mis à jour: 14 juillet 2025 18:55

  

Le 7 juillet, les agriculteurs ont exigé des réglementations urgentes et des mesures concrètes pour protéger la conservation des sols contre les spéculations qui obligent les propriétaires à céder des terres fertiles et cultivables à des entreprises qui installent des panneaux solaires et des infrastructures d’énergie renouvelable.

La création et l’amélioration d’un sol agricole fertile peuvent prendre plusieurs générations, car le sol est un écosystème complexe qui ne se développe pas du jour au lendemain. « Nous ne pouvons pas permettre que des terres cultivables soient transformées en champs de panneaux solaires sans aucun type de zonage », a dénoncé le porte-parole de l’Union des syndicats d’agriculteurs et d’éleveurs, à l’occasion de la Journée mondiale de la conservation des sols, le 7 juillet.

« Nous sommes confrontés à une perte irréversible de terres agricoles exploitables et au déplacement de l’activité productive dans de nombreuses régions. »

En effet, « chaque année, environ 1 milliard de tonnes de sol sont perdues dans l’UE à cause de l’érosion », a souligné l’organisation. Dans le cas de l’Espagne, les régions les plus touchées sont le bassin méditerranéen et diverses zones montagneuses.

Les mesures demandées sont, en premier lieu, le renforcement du contrôle des nouvelles installations énergétiques et la mise en place d’un zonage officiel d’intérêt agricole empêchant la location ou l’expropriation de ces terres pour des raisons liées aux énergies renouvelables.

L’instabilité et la spéculation foncière dues à l’expansion accélérée des infrastructures énergétiques sans critère territorial affectent la relève générationnelle et compromettent la durabilité du modèle agricole professionnel, ce qui souligne la nécessité d’une reconnaissance et d’une protection.

Le nombre d’exploitations agricoles a diminué de 12,4 % dans l’enquête de 2023 par rapport au recensement de 2020, et les terres agricoles appartiennent à un nombre de plus en plus restreint de personnes se consacrant à l’élevage et à l’agriculture, a indiqué en février l’Institut national espagnol de statistique dans son rapport sur la structure des exploitations agricoles du 26 février. En outre, l’élevage a diminué de 12,1 % pour les chèvres, de 11,4 % pour les moutons, de 10 % pour les lapins, de 10 % pour les porcs et de 6,4 % pour les bovins.

Ce problème touche particulièrement les terrains situés à proximité des centres de transformation énergétique, car les énergies renouvelables nécessitent une sous-station électrique et, plutôt que de créer de nouvelles sous-stations, on cherche à exploiter celles qui existent déjà.

Peu importe qu’il s’agisse de terres fertiles, le mode d’action des entreprises intéressées consiste à louer une partie de ces terrains par le biais de contrats à très long terme, puis à demander à l’administration de déclarer ces sols d’utilité publique. Si elles n’obtiennent pas que le propriétaire leur cède volontairement le terrain, elles demandent alors à l’administration de faciliter l’expropriation forcée.

Antonio Miguel, un agriculteur de Jaén, a expliqué qu’il a été confronté au choix d’accepter de louer ses terres agricoles, qu’il a cultivées toute sa vie, ou de les voir expropriées. La location de ses terres lui rapportera environ 3000 euros par hectare, une somme qu’Antonio juge insuffisante par rapport à la valeur que représentent ses propriétés pour lui.

« Après toute une vie à prendre soin de ce champ, je me retrouve sans alternative. Quel genre de démocratie est-ce, où l’on doit céder sa propriété pour ne pas la perdre complètement ? », a-t-il déploré.

Une déclaration d’utilité publique concernant tout ou partie d’une propriété n’accorde que 30 jours, à partir de la publication de l’annonce dans les bulletins officiels et dans le journal provincial le plus diffusé, pour que les personnes concernées puissent présenter leurs objections.

« Les agriculteurs sont en première ligne pour défendre la terre, car nous en vivons », a déclaré un porte-parole de l’Union de Uniones. « On ne peut pas protéger la terre sans ceux qui la travaillent chaque jour », a ajouté l’organisation.

« Le sol n’est pas une marchandise de plus, c’est une base de vie. Sans lui, il n’y a pas d’aliments »

L’organisation a exigé « des politiques adaptées à la réalité agro-pastorale, avec des réglementations basées sur la science et non sur l’idéologie », et a demandé de « simplifier et adapter les normes environnementales ainsi que les éco-régimes de la PAC (Politique Agricole Commune) », un ensemble de politiques de l’Union européenne qui affectent directement les agriculteurs et pourraient inverser la situation de crise actuelle.

« Le sol n’est pas une marchandise de plus, c’est une base de vie. Sans lui, il n’y a pas d’aliments, pas d’agriculture, et pas d’avenir pour le monde rural. »

Ces politiques devraient « refléter la réalité productive du terrain et permettre sa viabilité économique, afin de soutenir l’adoption de pratiques de conservation par les agriculteurs, en particulier ceux qui travaillent dans des zones sensibles à l’érosion ou à la désertification, qui sont en outre les plus vulnérables », a-t-elle ajouté.


Jean-Pierre Schaeken Willlemaers, titulaire d’un Master en ingénierie électrique et mécanique, diplômé en physique et chimie nucléaire et bachelier en économie de l’Université de Louvain (Belgique), fait une analyse factuelle de l'attractivité des EnRI.

Les énergies renouvelables intermittentes en mal d’attractivité

8 juillet 2025 10:26 Mis à jour: 8 juillet 2025 15:01

  

TRIBUNE – En Europe, l’enthousiasme pour l’électricité renouvelable intermittente, en particulier éolienne, semble s’essouffler malgré les discours favorables à cette dernière de la présidente de la Commission et des gouvernements de plusieurs États membres.

Différents facteurs en sont la cause, dont des réseaux fragilisés par la pénétration excessive du renouvelable intermittent et donc des pannes d’électricité plus fréquentes, voire des blackouts, hautement préjudiciables à l’industrie, aux activités économiques et à la vie domestique journalière.

Le blackout récent qui a paralysé l’Espagne et s’est rapidement propagé au Portugal illustre parfaitement ce propos.Ce n’est pas un cas isolé tant s’en faut, même si les autres évènements similaires n’ont pas atteint pareille proportion.

Ainsi, le 9 août 2019, le Royaume-Uni qui enregistrait à cette date une production éolienne s’élevant à 48 % de sa production d’électricité, a connu une brusque panne de courant (à la suite d’un coup de foudre) qui a provoqué, par effet de cascade, un blackout affectant un million de Britanniques. Dans un rapport publié en janvier 2020, l’Office britannique pour le marché de l’électricité a mis en cause l’absence d’inertie suffisante du système électrique.

Ce défaut d’inertie entraîne une baisse rapide de fréquence du système (qui doit être maintenu impérativement à 50 Hz) avec déconnexions en cascade de générateurs électriques, pour finalement affecter la totalité du réseau et provoquer le blackout précité.

Cette constatation de l’Office met en évidence la nécessité de disposer de centrales thermiques et/ou hydrauliques (celles-ci exigeant une géologie adéquate, ne constituent pas une solution universelle) de secours (de capacité égale à celle de l’ensemble des éoliennes et des panneaux photovoltaïques), aucun autre système de compensation n’assurant à ce jour l’efficacité requise, dont un démarrage rapide.

La France n’a pas été épargnée, le coupable étant son programme pluriannuel de l’Énergie (PPE3) qui fixe un objectif de production massive d’électricité décarbonée, essentiellement éolienne et photovoltaïque, de 640 TWh en 2035 contre environ 390 TWh en 2022, dont une partie est déjà réalisée.

Il en résulte des difficultés d’équilibrage du système électrique causées notamment par la surcharge du réseau en période de surproduction de sources renouvelables intermittentes.

Par exemple, le 6 avril 2025, plusieurs parcs éoliens ont été arrêtés pendant huit heures, le prix de l’électricité étant devenu négatif (une offre trop élevée, pas assez de demande et un réseau incapable d’absorber les excès). Or, le PPE précité entend accélérer ce modèle instable.

En Allemagne, dont le réseau électrique est censé être l’un des plus sûrs et des plus stables au monde (déclaration du gouvernement allemand, janvier 2025), la probabilité de pannes a augmenté ces dernières années selon Andres Kling, expert en protection de la population.

Il considère que cela est dû à la transformation du système électrique, qui est passé d’un approvisionnement électrique assuré par de puissantes centrales pilotables à de nombreuses installations éoliennes et photovoltaïques dispersées à production intermittente. Selon le rapport de France Stratégie, la capacité de centrales pilotables (charbon, lignite et gaz) en Allemagne va diminuer d’ici à 2035 de 100 GW à 80 GW.

Cette dernière, qui a pris cette décision sans avoir consulté les autres pays européens (actuellement exportatrice d’électricité grâce à son parc de centrales thermiques), risque à l’avenir de devoir s’appuyer sur ses voisins alors que les arrêts des productions pilotables ne sont pas coordonnés entre pays membres. Comment, dès lors, se fier au soutien de pays voisins.

La solidarité au sein de l’Union européenne risque fort de s’étioler, d’autant plus que la transition énergétique verte requiert des investissements énormes, évalués par la Cour des comptes européenne à largement plus de 2000 milliards d’euros, dans le renforcement des réseaux électriques et dans le stockage d’énergie.

En fait, ces montants considérables servent essentiellement à corriger les lacunes d’un système passant de l’insuffisance à la surabondance et soumis à la menace de blackouts d’autant plus grande que la pénétration des productions renouvelables intermittentes est plus élevée.

Quant aux Pays-Bas, ils ont décidé de reporter les appels d’offres pour de grands parcs éoliens en mer, en raison d’un manque d’intérêt de soumissionnaires potentiels. C’est le cas des entreprises Eneco (hollandaise) et Oersted (danoise), productrices d’électricité avec une forte implication dans les énergies éolienne et photovoltaïque, qui ont déclaré qu’elles ne voyaient aucun intérêt commercial viable sans subventions.

D’une manière générale, les parcs éoliens en mer connaissent de sérieux déboires.

Ainsi, 13 projets, au large des côtes suédoises en mer Baltique, n’ont pas reçu leur permis de construction au motif qu’ils pourraient perturber le bon fonctionnement des capteurs de la défense de ce pays.

L’entreprise norvégienne Equinor a annulé ses projets en Espagne et au Portugal pour des raisons financières, les coûts étant devenus trop élevés.

L’appel d’offres lancé par le Danemark pour un grand parc éolien en mer du Nord n’a même reçu aucune marque d’intérêt. Un des soumissionnaires potentiels, Oersted, a prétexté un retour d’investissement trop risqué, une inflation croissante et une chaîne d’approvisionnement en matériaux incertaine.

En outre, une opposition locale aux parcs éoliens et photovoltaïques terrestres est toujours plus forte. Ce sont, en effet, les voisins de ces installations qui pâtissent le plus des inconvénients et dommages que ces dernières engendrent. Ils ont de plus en plus recours aux instances administratives et juridiques pour annuler les projets et obtiennent souvent gain de cause.

L’UE et les gouvernements des États membres ne devraient-ils pas enfin reconnaître que la politique énergétique ne se résume pas à des considérations climatiques donnant la priorité absolue à la décarbonation de la production, quel que soit l’impact sur la disponibilité en permanence d’énergies abondantes et bon marché, essentielles à toutes les activités humaines ?

N’est-il pas urgent que nos politiques intègrent dans la transition énergétique les réalités économiques (compétitivité, réindustrialisation, valorisation de la valeur travail, sécurisation des approvisionnements en matières premières, promotion de la recherche et de l’innovation, etc.), financières (entre autres, la réduction drastique du déficit budgétaire et de l’endettement) et géopolitiques (conflits militaires qui s’éternisent et relations incertaines avec les USA, engendrant notamment une pénurie de matériaux rares et de matières premières) ?

Ce faisant, ceux qui nous gouvernent devraient se rendre à l’évidence qu’il n’est pas possible d’assurer à la fois les exigences économiques, financières et géopolitiques qui sont bien réelles, d’une part, et les investissements considérables (financés à coups de milliards par le contribuable) nécessaires aux objectifs hasardeux de la décarbonation d’ici à 2050, de l’autre.

Et si, malgré tout, les gouvernements européens décidaient de donner la priorité à la première alternative précitée aux dépens de la seconde, le résultat ne pourrait être qu’un échec, vu qu’il n’y aurait pas de moyens financiers suffisants pour la réaliser, l’économie et la finance ayant été mises à mal.

Titulaire d’un Master en ingénierie électrique et mécanique, diplômé en physique et chimie nucléaire et bachelier en économie de l’Université de Louvain (Belgique), Jean-Pierre Schaeken Willlemaers a commencé sa carrière comme enseignant à la faculté polytechnique de cette université. Il a ensuite rejoint l’industrie où il a occupé divers postes de direction et d’administrateur, essentiellement au sein des groupes Tractebel et Engie. Il est, à présent, administrateur de sociétés, membre de l’advisory board de l’Institut Thomas More (Paris) et directeur de recherche dans ce think tank.

 

Brèves

avec de nombreux posts et des éléments probants sur le coût prohibitif des EnRI. Le mouvement des gueux ne lâche rien et prépare une rentrée active. La FED et Vent des Maires, entre autres, sont à leur côté.

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