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Infos du 10/07/23 Qui va payer la TE - Besoins Gaz/Elec - Avifaune - Allemagne, Espagne etc...

À méditer :

une déclaration bien dérangeante de Mme Ernotte, directrice générale de France Télévisions, qui a été interrogée par les députés sur la représentation des Français sur les antennes du groupe (commission des finances de l'Assemblée)

« On ne représente pas la France telle qu’elle est mais telle qu’on voudrait qu’elle soit. »


Ramené à notre combat, nous avons peu de chance d'être écouté ...


Épineuse question: qui va payer la transition énergétique?...

Transition écologique : qui doit payer ?, La Croix, le 02/07/2023

Embarrassé par le rapport Pisani-Ferry qui préconise le recours à la dette et à l’impôt pour financer la transition énergétique, le parti Renaissance a mandaté mi-juin Pascal Canfin et Bruno Le Maire pour élaborer une doctrine de financement. De quoi relancer la question qui fâche : qui doit payer ?

Qu’un économiste orthodoxe comme Jean Pisani-Ferry, qui avait co-conçu le programme d’Emmanuel Macron en 2017, plaide en faveur de l’endettement public et d’un nouvel impôt sur les riches pour financer la transition énergétique… même dans ses rêves les plus fous la gauche n’en espérait pas tant. « C’est bien la preuve qu’on ne peut plus parler de transition écologique sans s’attaquer à la source du problème : l’accroissement des inégalités, et le mode de vie des riches », se félicite l’ancienne présidente d’Attac, désormais députée LFI, Aurélie Trouvé.


Missionnés par Élisabeth Borne pour évaluer les conséquences macroéconomiques de la transition écologique, les économistes Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz ont rendu fin mai un rapport très documenté et très commenté, évaluant à 66 milliards d’euros par an les investissements nécessaires au financement de la transition d’ici à 2030. La moitié devrait incomber aux finances publiques…

La majorité en quête d’une doctrine sur la transition

Pour trouver ces sommes, le rapport préconise plusieurs pistes, dont la création d’un impôt exceptionnel sur le patrimoine des 10 % de ménages les plus riches, et le recours à l’endettement public. Ces propositions n’ont pas manqué de susciter des remous dans les rangs de la majorité, tiraillée entre la nécessité de mettre en place une transition juste et le double dogme présidentiel de ne jamais augmenter les impôts et d’en finir avec la politique de la dette.

Mi-juin, le parti Renaissance a donc mandaté l’eurodéputé Pascal Canfin et le ministre de l’économie Bruno Le Maire afin d’ériger une doctrine claire sur le financement de la transition. Promises pour fin juin-début juillet, leurs conclusions, qui devront éclairer le grand débat budgétaire de la rentrée, se font encore attendre.

Mais on sait d’ores et déjà que le futur logiciel climatique de la majorité devra répondre aux deux principes suivants : « Le financement de la transition devra être juste pour embarquer toute la société. Mais il ne devra pas remettre en cause notre politique de l’offre,qui porte ses fruits », explique Pascal Canfin.

Suppression des niches fiscales néfastes pour l’environnement

Officiellement, aucun sujet n’est considéré comme tabou, même si on connaît l’aversion du ministre de l’économie pour toute hausse de la fiscalité. Parmi les options sur la table, Bercy a déjà évoqué la suppression progressive des niches fiscales brunes, c’est-à-dire défavorables à l’environnement, qui coûtent chaque année 10 milliards d’euros à l’État. Autres mesures envisagées, l’augmentation de la fiscalité sur les flottes de véhicules de société non électrifiés ou du malus sur les véhicules lourds qui pourraient rapporter quelques centaines de millions supplémentaires.

À lire aussi Industrie : un milliard d’euros pour décarboner les sites les plus polluants

Sauf que, même mises bout à bout, ces recettes ne permettront pas d’atteindre les 34 milliards de fonds publics évoqués par la mission Pisani-Mahfouz. Pour le moment, le gouvernement n’envisage d’ailleurs de budgéter que 7 milliards pour la transition en 2024.

« Bruno Le Maire espère encore que la politique du plein-emploi et la stratégie de relocalisation généreront de nouvelles recettes publiques. Il est donc probable qu’il cherche à temporiser pour le budget 2024 », décrypte Xavier Ragot, de l’Office français de la conjoncture économique (OFCE). Il faut dire que, avec l’augmentation des taux et une dette publique qui vient de dépasser les 3 000 milliards d’euros, le gouvernement sait à quel point il va être difficile de dégager de nouvelles marges sans augmenter les impôts.

Plus de prêts publics, moins de subventions

« C’est pourquoi, aujourd’hui, la mission Canfin-Le Maire cherche à augmenter l’effet de levier de la dépense de l’État sur les investissements des collectivités et du privé, en ayant par exemple plus recours à des prêts publics qu’à des subventions », explique Damien Demailly, du groupe de réflexion I4CE, spécialiste du climat.

En cas de prêt, le coût final est supporté par la collectivité ou le particulier qui se sera endetté à des conditions préférentielles, ce qui coûtera moins cher à l’État. Mais dans le cas de la rénovation thermique des bâtiments, qui représente plus de 60 % des investissements nécessaires à la transition, la rentabilité des travaux n’est pas avérée. Les emprunteurs pourraient donc se retrouver perdants…

Impôt temporaire sur le patrimoine des plus riches

En jouant sur cette répartition entre prêts et subventions, le gouvernement pourrait limiter l’endettement public, mais aussi éviter de répondre à la question qui fâche. À savoir : qui doit payer ? Les riches ? L’État ? Les particuliers ? Les entreprises ? Tout le monde ? Un débat quasi philosophique auquel la gauche a déjà répondu à sa manière depuis longtemps : étant les premiers responsables du réchauffement climatique, les riches devraient être largement mis à contribution, afin, notamment, de compenser les pertes des ménages les plus pauvres, qui sont en général les premières victimes de la transition, du fait de la hausse des prix qu’elle engendre.

Les ultra-riches et le climat en trois questions

« Certains déplorent le caractère un peu démagogique de ce type de mesure. Mais il faut admettre que la transition écologique est aussi une affaire symbolique. Or, depuis la crise des gilets jaunes, le sentiment que la transition est par nature injuste est en train de monter dans l’opinion publique, avec par exemple l’instauration très contestée des ZFE (zones à faibles émissions, NDLR) qui laisse à la porte des villes les ménages les plus pauvres », observe Lucile Schmid, de La Fabrique écologique.

De quoi justifier la proposition du rapport Pisani-Mahfouz, qui préconise un impôt temporaire représentant 5 % de la valeur du patrimoine des 10 % les plus riches sur trente ans. Cela pourrait rapporter 5 milliards d’euros par an d’ici à 2050.

Le discret retour de la fiscalité carbone

Reste que, pour certains économistes, il serait plus judicieux de taxer les émissions de CO2 plutôt que les hauts patrimoines. « La fiscalité carbone reste le meilleur outil pour taxer ceux qui consomment le plus, en l’occurrence les riches, mais aussi pour orienter les fonds privés vers les investissements les plus rentables sans avoir à les faire porter par des fonds publics. Mais ceci nécessite de compenser les pertes des ménages les plus pauvres », estime le plus grand défenseur de la taxe carbone en France, l’économiste Christian Gollier.

Comment réconcilier les Français avec la taxe carbone ?

Politiquement difficile à mettre en œuvre depuis les gilets jaunes, la fiscalité verte fait d’ailleurs depuis quelques mois un discret retour sous forme de taxes sectorielles. Lors du sommet pour un pacte financier mondial, qui s’est tenu la semaine dernière à Paris, Emmanuel Macron a préconisé la création d’une taxe sur le carburant maritime, à condition qu’elle soit mondiale, pour financer la transition à l’international.

Au niveau européen, l’adoption du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières devrait également renchérir le coût de production des industriels et rapporter un peu d’argent aux États. Mais là encore, on n’a pas fini de se poser la question qui fâche : au bout du compte, qui va payer pour cette taxe, les entreprises ou le consommateur ?

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66 milliards d’euros, pour quoi faire

Le rapport Pisani-Ferry chiffre à 66 milliards d’euros par an les besoins en investissements supplémentaires d’ici à 2030. Le secteur du bâtiment serait le plus gros demandeur d’argent frais, avec 48 milliards d’euros.

Dans cette enveloppe, 21 milliards d’euros seraient destinés à la rénovation des logements des particuliers, 10 milliards d’euros aux bâtiments publics et 7 milliards d’euros aux infrastructures.

Concernant les autres secteurs, l’énergie réclamerait 9 milliards d’euros supplémentaires, devant l’industrie (4 milliards d’euros), l’agriculture (2 milliards d’euros) et les transports (3 milliards d’euros).

Pour comprendre ces faibles montants, il faut avoir à l’esprit qu’il s’agit d’investissements « supplémentaires » par rapport à ce qui aurait dû être fait.

Concernant les transports, le rapport précise que les investissements « bruns » dans le secteur se seraient élevés à 29 milliards d’euros, contre 32 milliards d’euros pour les investissements « verts ».


Tour d'horizon sur les besoins en gaz et en électricité.

Le mur des réalités, comme celui de l'argent est devant nous (voir avis de l'Académie des Technologies dans un article précédent)

Gaz et électricité: le prochain hiver pourrait être difficile en Europe

5 juillet 2023

Si la reprise économique chinoise s’accélère d’ici la fin de l’année et si l’hiver prochain est moins clément que le dernier dans l’hémisphère nord, les risques pesant sur l’approvisionnement en gaz et en électricité de l’Europe vont resurgir. L’Europe est loin d’avoir surmonté ses problèmes de déséquilibre fondamental, d’une part entre l’offre et la demande de gaz naturel avec l’embargo sur les importations russes, et d’autre part de capacités de production d’électricité insuffisantes en cas de forte consommation hivernale. Cela est d’autant plus préoccupant que la Chine s’est lancée depuis quelques mois dans une frénésie d’achat de GNL (Gaz naturel liquéfié) et multiplie la signature de contrats à long et même très long terme (près de trente ans). Le régime chinois a fait de la sécurité d’approvisionnement énergétique sa priorité. La Chine devrait devenir cette année le premier importateur mondial de GNL et ses importations de GNL devraient doubler dans les dix prochaines années.

En dépit de la crise énergétique provoquée, en partie, par l’invasion de l’Ukraine, des niveaux records atteints par les prix du gaz et de l’électricité et de la faiblesse de la production d’électricité nucléaire par la France, la catastrophe énergétique annoncée à l’hiver dernier, y compris par le gouvernement, n’a pas eu lieu. Grâce à la reconstitution en catastrophe et à n’importe quel prix des réserves de gaz, grâce à un hiver très clément et grâce à la baisse de la consommation, notamment des industriels.

Pour autant, les raisons fondamentales de la crise en Europe, le déséquilibre entre l’offre et la demande de gaz et entre les capacités de production et la demande d’électricité, notamment en cas d’hiver rigoureux, n’ont pas disparu. Il faudra encore plusieurs années pour que le Qatar et les Etats-Unis puissent compenser durablement et en totalité les importations de gaz russe européennes. Quant aux capacités de production électrique en France et dans toute l’Europe, elles sont insuffisantes et le resteront encore de nombreuses années faute d’anticipations et de politiques publiques réalistes et responsables.


OUPS ! ... pas terrible le modèle allemand!

Premier semestre 2023 : qui a émis 8 fois plus de CO2 que la France pour produire son électricité ?, European Scientist, le 04/07/2023

La transition énergétique allemande a atteint son objectif, à savoir tordre le cou au nucléaire. A mi-année 2023, le temps est au bilan et à la comparaison entre deux logiques, d’une part la logique écolo allemande d’une espérance de 100% renouvelables et d’autre part l’éco-logique française de la réalité d’un 100% bas carbone pour la lutte efficace contre le réchauffement climatique.

Les productions électriques allemandes et françaises sont comparables, 252TWh pour l’Allemagne et 240TWh pour la France.

Par contre, la puissance installée en Allemagne est 1,6 fois plus importante qu’en France, la faute aux énergies renouvelables qui ont des facteurs de charge faibles.

La puissance installée des ENR en Allemagne est 4 fois plus importante, mais les facteurs de charge sont industriellement faibles compris entre 10% pour le solaire en Allemagne jusqu’à 26% pour l’éolien français. Ce qui revient à dire qu’on finance l’installation de moyens de production par des subventions publiques massives pour très peu de production.

La puissance installée des centrales au charbon est 21 fois plus importante en Allemagne et leur production 91 fois plus importante par rapport à la France.

Pour la production électrique allemande, le recours au charbon représente 25% et quasiment rien en France.

La part du solaire et de l’éolien en Allemagne est de 40% mais plus faible que la part des énergies fossiles réunies, gaz, fuel, houille et lignite, très émettrices de CO2, qui représentent en Allemagne 41% de la production totale pour seulement 7% en France.

Malgré 3 fois plus de production d’ENR en Allemagne, évidemment, l’impact carbone de sa production électrique est fortement impacté par l’arrêt du nucléaire et le recours massif aux énergies fossiles. Pour sa production électrique, l’Allemagne émet 8 fois plus de CO2 qu’en France.

La part du gaz en France représente 7% de la production TOTALe. En 2020, la centrale nucléaire de Fessenheim a été arrêtée. En Mars 2022, la nouvelle centrale au gaz de Landivisiau a été démarrée. Si on reportait les 16,7 TWh de gaz produit durant ces 6 premiers mois sur le nucléaire, pratiquement l’équivalent de la production de 4 réacteurs de 900MW, on aurait économisé 10 millions de tonnes de CO2.

16 700 GWh x (592 tonne CO2/GWh de gaz – 5 Tonnes CO2/GWh de nucléaire) = 10 millions de tonnes de CO2 évitées)

900MW x 183 jours x 24 = 15,8 TWh.

Même avec encore plus d’ENR, solaire et éolien, s’il est encore possible d’en installer plus en Allemagne, l’objectif allemand du 100% renouvelables ne pourra pas être atteint. Même si c’est possible ponctuellement, un mix 100% renouvelables aura toujours besoin de moyens de production pilotables. En se privant de nucléaire par dogmatisme, il n’y a pas d’autres solutions que le recours aux énergies fossiles très émettrices de CO2. Le recours aux batteries qui nécessitent de piller les ressources terrestres, par définition limitées, n’est pas une solution éco-logique.

Si on veut lutter efficacement contre le réchauffement climatique par la baisse drastique des émissions de CO2, comme les COP semblent nous le recommander, il y a 2 seules alternatives possibles, qui sont des choix de société qu’il faudra prendre vite, car le réchauffement climatique, lui, ne nous attend pas.

Consommer l’électricité quand c’est possible. Il faudra alors aller travailler quand il y a de l’électricité sur son lieu de travail. Il faudra alors satisfaire ses besoins quand ce sera possible « baisser, éteindre, décaler » pour TOUTES les activités humaines, y compris les besoins vitaux et les loisirs.

Avoir recours à des moyens de production pilotables bas carbone. Il n’y en a pas beaucoup à disposition. Même le gaz ne répond pas à cette exigence avec 592g CO2/kWh (chiffre electricitymap). Les seuls moyens de production bas carbone pilotables disponibles sont ceux qui constituent le mix énergétique français depuis la fin du siècle dernier, le nucléaire et l’hydraulique. En attendant la fusion nucléaire.

Pourtant, la Commission Européenne présidée par Mme Ursula Von Der Leyen, ancienne ministre allemande, prône l’Energiewende et donc le déploiement massif des ENR concomitant à l’arrêt du nucléaire.


Une machine qui révèle la richesse de l'avifaune.

Fabuleux... Ou pas...

C'est quoi cet étrange boîtier

Pour contrer un nouveau parc éolien dans l'Oise installé dans une zone visée par un projet de parc éolien près de Compiègne, un radar ornithologique a compté plus de 380 000 oiseaux en moins de 3 mois. Les chasseurs alertent.

Installé dans une zone visée par un projet de parc éolien près de Compiègne, un radar ornithologique a compté plus de 380 000 oiseaux en moins de 3 mois. Les chasseurs alertent. (©Fédération des chasseurs de l’Oise)

Alors qu’un projet d’installation d’un parc éolien entre les communes de Gournay-sur Aronde et d’Antheuil-Portes, près de Compiègne dans l’Oise, a été lancé depuis plusieurs mois, la fédération départementale des chasseurs entend lui faire barrage.

En janvier dernier, la Fédération avait décidé d’installer un radar ornithologique, un boitier capable de compter les oiseaux qui le survolent. Le but était de disposer d’une estimation sur le flux d’oiseaux, sur leurs altitudes et sur leurs directions de déplacement. Un équipement rare en France, d’une valeur estimée à 100 000€.

381 665 oiseaux sont passés en moins de trois mois

« Les résultats obtenus sont au-delà de ce que nous pensions », indique la fédération des chasseurs de l’Oise ce mardi 4 juillet 2023, alors que l’étude s’est terminée fin mars 2023.

« Elle a en effet mis en évidence le passage, en l’espace de deux mois et demi, de 381 665 oiseaux par kilomètre de front. 35% de ces oiseaux ont emprunté des hauteurs comprises entre la garde du sol et le sommet des pâles d’éoliennes retenues pour ce projet », indique la fédération.

« Cette zone constitue un couloir de migration majeur »

« On note également que le flux très important d’oiseaux s’est dirigé majoritairement vers le nord et le nord-est, c’est-à-dire en plein dans la zone d’implantation potentielle du parc éolien ‘L’Aronde des vents' », ajoutent les chasseurs, largement opposés au projet de création de 6 éoliennes.

L’implantation de ce parc serait destructeur pour les oiseaux. L’étude démontre que cette zone constitue un couloir de migration majeur.

Guy Harlé d’Ophove Président de la fédération des chasseurs de l’Oise.

L’appareil, qui fonctionne 24 heures sur 24, est capable de différencier les espèces d’oiseaux en analysant leur vol. (©Fédération des chasseurs de l’Oise)

La fédération des chasseurs interpelle les autorités compétentes et « demande de ne pas autoriser la création de ce parc éolien ».

Les chasseurs de l’Oise estiment que ces éoliennes viendraient détruire une partie des espèces indispensables à l’équilibre de notre faune et dont certaines sont déjà mises à mal par les changements environnementaux comme les hirondelles », ajoute le président de la fédération.


Sans doute une nouvelle jurisprudence du CE très bientôt !

Le parc éolien de la Tête des boucs à Préhy malmené au Conseil d’Etat

Publié le 06/07/2023 à 16h49 l’Yonne républicaine

Le rapporteur public a demandé l’annulation d’une décision de justice favorable au projet. © Vincent THOMAS

Le Conseil d'État examinait en réunion publique, ce jeudi 6 juillet 2023, le projet de parc éolien de la Tête des Boucs à Préhy. Le rapporteur public a demandé l’annulation d’une décision de justice favorable au projet.

Les jeux sont loin d’être faits pour la ferme éolienne de la Tête des boucs, à Préhy. Ce projet éolien de sept aérogénérateurs d’une hauteur unitaire de 149 mètres, destiné à être implantée sur le territoire de la commune de Préhy, avait dans un premier temps été retoqué par le préfet de l’Yonne, en mai 2019.

En septembre 2021, la cour administrative d’appel de Lyon renversait la vapeur en estimant que les arguments avancés par le préfet, essentiellement liés à l’impact visuel des éoliennes et à la protection du busard cendré, une espèce protégée, ne permettaient pas de justifier son refus. Le ministère de la Transition écologique a alors saisi le Conseil d’État, qui a examiné le dossier ce jeudi 6 juillet 2023 à Paris, en séance publique.

"La négligence" des juges lyonnais pointée du doigt

Une audience au cours de laquelle le rapporteur public du Conseil d’État a une nouvelle fois bouleversé la donne. Le magistrat s’est en effet montré très critique vis-à-vis de l’arrêt de la cour d’appel.

D’abord, concernant l’impact des éoliennes sur le busard cendré, un oiseau migrateur placé sous statut de conservation en danger sur la liste rouge régionale. Le promoteur du projet, avait rappelé la cour administrative d’appel, s’est engagé à "adapter le déroulement des travaux et l'exploitation des aérogénérateurs aux exigences de cette espèce, telles qu'elles ressortiront de données à recueillir au cours d'une campagne d'étude et de surveillance du site conduite en collaboration avec une association de protection des oiseaux."

Des engagements flous aux yeux du rapporteur public, qui a regretté qu’aucune information précise ne soit apportée sur la nature des améliorations envisagées. Selon lui, les juges lyonnais ont fait preuve "de négligence" en se contentant d’engagements aussi peu précis. Concernant ensuite l’impact visuel des futures éoliennes, il a considéré que l’effet d’encerclement potentiellement induit par le projet aurait dû appeler les juges lyonnais à exercer "une vigilance particulière".

Rappelant qu’il existait déjà plus d’une centaine d’autres éoliennes dans un rayon de 20 kilomètres, il a estimé que les indices relatifs à l’occupation de l’horizon et au nécessaire "angle de respiration", tous deux utilisés pour mesurer les effets de saturation visuelle et/ou d’encerclement, étaient "allègrement franchis".

Regrettant le manque de rigueur de l’analyse des juges de la cour administrative d’appel, il a proposé aux juges du Conseil d’État d’annuler l’arrêt attaqué et de renvoyer le dossier devant la juridiction lyonnaise. Le Conseil d’État se prononcera dans le cours de l’été.

A suivre !........ Peut-être une nouvelle jurisprudence


Il n'y a pas que les gaulois qui sont rétifs et refusent l'éolien.

En Espagne aussi !

TT avec Reuters

Le 07/07/2023 à 17:18

De nombreux projets de parcs photovoltaïques et de parcs éoliens dans le pays sont retardés par les protestations des riverains, et le sujet fait l'objet de vifs débats dans le cadre de la campagne électorale.

Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a promis vendredi une loi permettant aux habitants de décider de l'emplacement des parcs solaires et éoliens dans leur région si son parti, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), remporte les élections législatives du 23 juillet. De nombreux projets de parcs photovoltaïques et de parcs éoliens dans le pays sont retardés par les protestations des riverains, et le sujet fait l'objet de vifs débats dans le cadre de la campagne électorale.

"Nous adopterons une loi qui impliquera les résidents locaux dans le choix de l'emplacement des parcs photovoltaïques et éoliens, leur permettant de participer directement à la copropriété jusqu'à 10% des bénéfices qu'ils génèrent", a déclaré Pedro Sanchez lors d'un événement organisé par le PSOE à Madrid, au cours duquel il a présenté le programme de son parti.

Le Parti populaire (conservateur), actuellement dans l'opposition et en tête des sondages d'opinion, entend quant à lui taxer les projets d'énergie renouvelable afin de payer les coûts administratifs qui y sont liés.

Des manifestations contre des grands parcs éoliens

En septembre 2022, les maires de 70 villes du sud de l'Andalousie ont signé une lettre demandant au gouvernement régional d'accroître la transparence et d'améliorer la planification des projets d'énergie renouvelable, affirmant que la prolifération des panneaux solaires et des éoliennes modifiait le paysage rural.

Des manifestations ont également eu lieu cette année contre de grands parcs éoliens terrestres et marins en Galice, dans le nord-ouest du pays, et des organisations de défense de l'environnement ont contesté juridiquement des projets d'énergie renouvelable dans toute l'Espagne, arguant qu'ils mettaient en péril la biodiversité locale.


Brèves du 10/07/23

BREVES 6-7-2023

Non, la Suède n'a pas annoncé son retrait du "Green Deal" européen en juin 2023

Extrait AFP 30/6/23

Le 20 juin dernier, le Parlement suédois a adopté un nouvel objectif national pour la composition de la production d'électricité pour 2040. Le nouvel objectif est une production d'électricité à "100 % sans énergie fossile" en 2040. L'objectif précédent était une production d'électricité d'origine "100 % renouvelable" en 2040, peut-on lire (lien archivé) sur le site officiel du Parlement, le Riksdagen.

Selon les données énergétiques compilées par l'Institut suédois (lien archivé), une agence publique suédoise, dont la mission est de promouvoir l'image et la crédibilité du pays dans le monde, 75% de la production d'électricité suédoise provient de l'énergie hydroélectrique (43%) et nucléaire (31%) - assurée par trois centrales nucléaires. 16% de la production d'électricité provient par ailleurs de l'énergie éolienne, et 9% par la cogénération (une production combinée d'électricité et de chaleur), "principalement alimentée par des biocarburants".


Dérogation Espèces protégées : les maîtres d'ouvrage la considèrent trop souvent comme acquise Dans son rapport 2022, l'Autorité environnementale constate une amélioration des dossiers de projets, mais déplore notamment une dérogation Espèces protégées considérée de droit par les maîtres d'ouvrage. Biodiversité | 30.06.2023 | ACTU ENVIRONNEMENT (Extrait)

© syntoL'Autorité environnementale regrette que les pétitionnaires aient tendance à s'appuyer d'abord sur les mesures de compensation. « Trop de projets présupposent qu'une dérogation à la protection des espèces protégées et de leurs habitats leur sera accordée, moyennant des mesures de compensation. » Tel est le constat de l'Autorité environnementale (Ae) dans son rapport annuel pour 2022, dévoilé le 28 juin 2023. L'autorité indépendante déplore que la dérogation à l'interdiction d'atteinte aux espèces protégées, parfois nécessaires à la mise en œuvre des projets, soit considérée comme étant « de droit » par les pétitionnaires.


La SNCF devient un développeur-producteur photovoltaïque

Jean-Philippe Pié Extrait GREEN UNIVERS

6 juillet 2023 Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, Clément Beaune, ministre délégué aux Transports, et Jean-Pierre Farandou, président de la SNCF présentent le plan « SNCF Renouvelables » @JPP

En 2018, la SNCF avait promis de participer au plan gouvernemental « Place au soleil » mais avait été plus que lente au démarrage. L’opérateur ferroviaire national, premier consommateur d’électricité et deuxième propriétaire foncier du pays, compte rattraper le retard et faire de l’électricité photovoltaïque une source de revenus.

En présence des ministres des Transports et de la Transition énergétique, Jean-Pierre Farandou, président de la SNCF, a annoncé aujourd’hui un objectif de 10 000 hectares solarisés dont 1 000 hectares en 2030 soit 1 GW photovoltaïque



L'exécutif rattrape le retard sur l'éolien terrestre en annonçant 1 GW de nouveaux projets

Corentin Patrigeon, le 05/07/2023 à 17:36

Batiactu

RENOUVELABLES. Le Gouvernement vient de désigner plus d'un gigawatt de projets lauréats pour un appel d'offres sur l'éolien terrestre. Les spécialistes estimaient ces derniers temps que cette filière devait rattraper son retard pour que la France puisse espérer réaliser sa transition énergétique.


Drapeau vert confirmé pour l’hydrolien français

Jean-Philippe Pié EXTRAIT GREEN UNIVERS

7 juillet 2023

En annonçant ce matin le soutien du gouvernement à la centrale électrique hydrolienne Flowatt d’Hydroquest et Qair au Raz Blanchard face à La Hague (Manche), le ministère de la Transition énergétique confirme le top départ à la production d’électricité par des turbines sous-marines. Pressentie il y a un an, cette décision était attendue depuis des années par la filière. Le nouveau contexte énergétique a contribué à la motiver. Les hydroliennes de Flowatt sont “un projet clé pour consolider notre filière hydrolienne”, assure en tout cas Agnès Pannier-Runacher dans le communiqué de son ministère.

Le complexe de 17,5 MW composé de sept turbines à axe vertical construites par les chantiers navals de CMN à Cherbourg va bénéficier d’une subvention à l’investissement de 65 M€


St Brieuc le parc éolien marin a commencé à produire de l’électricité Extrait 20 MINUTES le 7/7

Pour l’heure, seules 16 éoliennes fonctionnent, injectant l’énergie produite sur le réseau national. À terme, ce sont 62 éoliennes qui viendront contribuer à l’effort national. Fort de sa puissance de 496 mégawatts (MW), le parc produira à terme 9 % de la consommation électrique bretonne. Cela représente environ 1.820 GWh par an, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 835.000 habitants, chauffage compris. Un effort d’autant plus important que la région Bretagne ne produit que 15 % de l’énergie qu’elle consomme. En 2022, la région a atteint un niveau inédit de production avec 7,3 TWh, notamment grâce à l’ouverture de la centrale à gaz de Landivisiau.


Notre planète Infos Extrait Le8/7 Les capacités de production d'électricité via le charbon ont augmenté de 19,5 GW en 2022 dans le monde. 59 % des 45,5 GW des nouvelles capacités l'ont été en Chine. Le parc mondial décline, mais à un rythme plus lent que les années précédentes, avec 26 GW mis hors ligne (sur les 117 GW prévus par l'Accord de Paris) (Global Energy Monitor)





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