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Brèves du 24/05/2023 Cartographies EnR - Charbon - Net zero industry act - potentiel solaire etc...

Dernière mise à jour : 30 mai 2023

Document IGN/ CEREMA : cartographies concernant les zones de développement des EnR.

Les cartographies IGN/CEREMA doivent compiler toutes les régions. Sur le document que vous pouvez consulter, concernant l'éolien il y a plusieurs cartographies: - celle disponible concerne les mâts de mesures localisés en France. En cliquant sur un lieu vous pouvez découvrir les mâts de mesure.

- les autres cartographies à venir donneront la vitesse des vents à 2 hauteurs différentes et les zones possibles de développement éolien avec différentes sensibilités, ainsi que les zones prohibées. Ces documents concernent l'ensemble des EnR: solaire, géothermie, méthanisation...

L’IGN et le Cerema publient la version bêta du « Portail cartographique des ENR » pour développer les zones d’accélération- 16.05.23

Le ministère de la Transition énergétique a lancé un outil en ligne destiné aux communes et aux EPCI (Établissements Publics de Coopération Intercommunale) pour les aider à définir les zones d'accélération prévues par la loi sur les énergies renouvelables. Cet outil, basé sur des données publiques, fournit aux élus locaux des informations nationales, mais ne remplace pas les études locales plus précises. Il vise à donner de la visibilité aux élus et sera présenté à un panel d'élus locaux dans les prochains jours. Des améliorations seront apportées régulièrement en fonction des retours des utilisateurs, avec de nouvelles données ajoutées au portail. (Contexte)



Outil gratuit pour identifier le potentiel solaire.

Bureau d’études et éditeur du logiciel de potentiel photovoltaïque Archelios, le savoyard Cythelia Energy met à disposition un bilan solaire local gratuit recensant le gisement en toitures et sur les parkings pour chaque territoire de métropole - commune, intercommunalité, département… Un outil opportun au moment où les élus des collectivités sont censés se pencher sur l'application de la loi sur [...]




99.000 ha de plus pour la production alimentaire grâce au photovoltaïque (?)

Un maire de l'Indre nous a fait passer l'article en annexe. Nous manquons de recul et d'informations sur cette énergie.

Tandis que les céréaliers ukrainiens tentent de faire leurs semis de printemps sous les obus, l’Europe redoute un manque de céréales, une explosion des prix, voire une pénurie alimentaire. Tout près de chez nous, 100.000 ha de bonnes terres agricoles, déjà couvertes de jeune blé, sont pourtant immédiatement disponibles, dès la moisson de l’été 2022. La volonté politique suffirait pour mettre sur le marché mondial la ration alimentaire annuelle de 2 millions de personnes supplémentaires.[....]



Julie Oddou s'exprime sur Net Zéro Industry Act. Une analyse intéressante.

Le Net-Zero Industry Act est une première réponse aux protectionnismes chinois, indiens ou américains, mais insuffisante en l’état sur les plans technologiques et financiers, plaide Julie Oddou.

Julie Oddou est Directrice déléguée aux affaires européennes du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), un organisme public de recherche scientifique et industrielle français.

En août 2022, les États-Unis ont adopté l’Inflation Reduction Act, une loi destinée à accélérer la décarbonation de son industrie, associée à de nombreuses mesures protectionnistes et soutenue par une enveloppe de 370 milliards de dollars. L’IRA a agi comme un électrochoc et poussé la Commission européenne à réagir.

Ce n’est pourtant que le dernier avatar qui illustre le déséquilibre, profond et ancien, de traitement de l’industrie entre l’Union européenne et les grandes puissances avec lesquelles elle est en concurrence : États-Unis, Chine et Inde. Cela a déjà conduit à la perte de l’industrie solaire européenne, ou à notre extrême dépendance aux semi-conducteurs importés.

En réaction à cette situation, la Commission européenne a élaboré une proposition de réglementation appelée Net Zero Industry Act (NZIA) destinée à soutenir des industries clés pour la décarbonation en accélérant les procédures administratives, en soutenant l’investissement dans les capacités de production de technologies bas carbone et en proposant des bacs à sable réglementaires.

La finalité du texte est à saluer. Il symbolise la reconnaissance par l’UE de la nécessité d’agir face à des mesures anti-concurrentielles menaçant de plus en plus gravement son industrie. Au-delà du signal, le NZIA reste cependant à ce jour insuffisant pour protéger réellement l’industrie européenne.

Contrairement à l’IRA qui soutient à la fois l’investissement et la production aux États-Unis – jusqu’à 15 $/MWh pour le nucléaire et 3$/kg pour l’hydrogène –, le NZIA ne soutient que l’investissement.

Et contrairement à l’IRA, aucune enveloppe budgétaire précise ne lui est affectée. Tout au plus, le texte mentionne un certain nombre de fonds européens déjà existants qui pourraient être en partie redirigés vers cette initiative.

La sélection des activités incluses dans le NZIA est également discutable. L’énergie nucléaire figure dans le texte, mais est absente de la liste des technologies « stratégiques » qui bénéficieront de procédures d’octroi de permis accélérées.

Ce choix est difficilement compréhensible si l’on considère que l’énergie nucléaire est la première source d’électricité de l’UE et l’une des rares énergies bas carbone disponibles à la demande pour laquelle demeure un potentiel de croissance significatif.

Sur ce même sujet, la Commission a fait le choix de rendre éligible au NZIA uniquement le nucléaire de 4ème génération et les petits réacteurs modulaires – c’est-à-dire des technologies non disponibles aujourd’hui pour une production à court terme – tout en exigeant dans le même temps un niveau de maturité supérieur ou égal à 8 selon l’échelle TRL…****

Ainsi, sous une apparence d’inclusion, c’est bel et bien l’exclusion de la première source d’énergie bas carbone de l’UE que ce texte nous propose, alors qu’il est destiné à soutenir les technologies qui lui permettront d’atteindre la neutralité carbone.

La recherche et le développement ne sont pas non plus couverts par le NZIA. Elle est pourtant indispensable pour faire émerger des filières industrielles européennes compétitives de haute technologie.

En s’inspirant du paquet législatif sur les semi-conducteurs, le NZIA devrait inclure un pilier de développement d’infrastructures technologiques visant à accélérer la maturation et le déploiement des technologies bas carbone dont l’UE aura besoin pour atteindre son objectif de 40% de production manufacturière dans l’UE d’ici 2030.

Enfin, le NZIA accorde une place démesurée à la capture et stockage de carbone en regard de son faible niveau de maturité à l’échelle industrielle. S’il importe de soutenir la recherche et l’industrialisation de toutes les technologies permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre de l’UE, un certain pragmatisme dans l’établissement des priorités s’impose.

Il apparaît étonnant de qualifier de « stratégique » une technologie dont la mise en œuvre à l’échelle industrielle (hors récupération assistée de pétrole) n’a pas été démontrée…

Si la capture et le stockage de carbone devaient bénéficier d’une telle reconnaissance à l’échelle européenne, la capture et l’utilisation de carbone devraient recevoir un niveau de soutien à tout le moins équivalent.

Les technologies afférentes seront indispensables pour produire les hydrocarbures de synthèse nécessaires à la décarbonation de certaines applications industrielles pour lesquelles le pétrole ou le gaz servent de matière première, et pour se substituer à des carburants pétroliers dans les segments de mobilité lourde ne pouvant pas être électrifiés (transport aérien notamment).

En construisant le NZIA, la Commission européenne a acté la nécessité de réagir face aux mesures protectionnistes mises en place au sein des grandes puissances concurrentes de l’Union.

Afin de réellement protéger l’industrie des 27 États membres, tout en servant ses engagements climatiques, l’UE devra cependant aller plus loin, en proposant des mesures à la fois plus ambitieuses, dotées de budgets significatifs dédiés et clairement affichés, et soutenant de façon indiscriminée et cohérente avec leur niveau de maturité technologique toutes les technologies à même d’aider à décarboner le continent.


*****L'échelle TRL (Technology readiness level) évalue le niveau de maturité d'une technologie jusqu'à son intégration dans un système complet et son industrialisation. conçue initialement par la Nasa et l'esa pour les projets spatiaux, elle compte neuf niveaux.

Le charbon est loin d'avoir disparu.

Voici des éléments au niveau mondial pour comprendre l'ampleur du travail pour réduire cette source d'énergie et réfléchir à ce qu'il est nécessaire de développer pour le remplacer.

et

Conclusion

Les discours utopistes des activistes et le développement d’une pensée magique n’y feront rien. Le charbon est encore là pour longtemps, même si en Europe nous finirons par oublier à quoi il ressemble.

Encore une fois, comme c’est malheureusement le cas depuis deux décennies dans les dossiers énergétiques, cette pensée magique gomme les réalités et les raisons pour lesquelles telle ou telle décision économique ou technologique ont été prises. Si on ne cherche pas à comprendre et à en déduire des solutions sensées, nous n’avancerons pas vers la réalisation des objectifs mais au contraire nous nous en éloignerons en les décrédibilisant.

Il est facile pour de soi-disant experts situés dans des pays occidentaux de plaider pour une sortie rapide du charbon, qui est déjà de fait, pour des raisons de fond, à la fois techniques et financières, en grande partie réalisée dans ces pays

Il en va tout autrement pour les gouvernements de pays aux moyens nettement plus limités et qui ne disposent ni de la technologie ni des systèmes de financement permettant de développer des EnR, du stockage ou des centrales nucléaires. De plus, ces pays sont confrontés à une hausse de la demande d’énergie qui n’a plus cours dans les pays riches, à commencer par le fait qu’une part non négligeable des population concernées n’a pas encore accès à l’électricité.

Même si les pays riches peuvent se permettent de tenir des grands discours sur le sujet, car le charbon fera bientôt partie de leur passé énergétique, le reste du monde, en gros les trois-quarts de l’humanité en a encore besoin massivement pour se chauffer, pour s’éclairer et pour produire car il n’a ni les moyens techniques, ni financiers pour s’en passer.

C’est en se mettant à la place des autres et en connaissant leurs contraintes existentielles, que les Etats occidentaux pourront porter une politique climatique crédible et peut-être arriver ainsi à modérer les effets du réchauffement climatique qui nous menace tous.



Claire Kerboul, Docteur en sciences-physiques, spécialisée en physique nucléaire écrit sur la politique et la science à l'heure du défi climatique.

Le politique et la science à l’heure des défis climatique et énergétique

Par Claire Kerboul, Docteur en sciences-physiques, spécialisée en physique nucléaire, administrateur de PNC-France et SLC

L’heure est venue de remettre face-à-face la science et la décision politique, et de clarifier ce que celle-ci doit attendre de celle-là.

S’il est un domaine où la commission d’enquête parlementaire sur la perte de souveraineté énergétique de la France nous renvoie un éclairage d’une grande cruauté, c’est bien celui de la désarticulation progressive entre science et décision politique, qui a conduit au grand déraillement de toute stratégie en matière énergétique :

• Perte de la compréhension des sujets scientifiques et techniques ;

• Perte de la cohérence et du suivi des programmes de recherche et des projets industriels ;

• Incompréhension des enjeux climatiques autant qu’énergétiques ;

• Confusions et contradictions en chaîne….

Les feux des projecteurs n’épargnent ni les décideurs politiques, ni leurs appuis techniques, ni même certaines institutions et leurs grands dirigeants.

Au début du siècle dernier, scientifiques et ingénieurs interagissaient avec les décideurs et les gens de pouvoir, de façon directe et spectaculairement utile si l’on en juge par les grandes réalisations accomplies au service d’une politique d’indépendance énergétique alors consensuelle : dès les années 1914-1918, qui virent l’occupation par l’ennemi des régions charbonnières françaises, le parc hydro-électrique monta en puissance, à mesure des progrès considérables réalisés par les hydrauliciens qui permirent à la France de se hisser au 3ème rang des pays européens pour sa production hydroélectrique (~12 % de la consommation électrique française), derrière la Norvège et la Suède.

A la suite des chocs pétroliers des années 1970, le gouvernement Messmer décida l’édification accélérée d’un parc de 58 réacteurs nucléaires pour garantir, en moins d’un quart de siècle, près de 80 % de la consommation d’électricité française. Simultanément la plus grande usine civile de retraitement des combustibles usés était construite à la Hague, donnant à la France une position de premier plan mondial en matière de maîtrise de l’ensemble du cycle nucléaire, depuis la mine jusqu’à la gestion des déchets radioactifs.

Au même moment, en cohérence avec cette stratégie, le gouvernement donnait mission au CEA, de mettre au point, dès que possible, des réacteurs à neutrons rapides (RNR) et le cycle des matières associé, afin d’augmenter l’efficacité énergétique de l’électronucléaire : après Rapsodie (1967), Phénix (1973) et Superphénix (1976) devenaient les premiers prototypes de RNR destinés à ouvrir la voie à une filière industrielle garantissant des millénaires de production d’électricité.

Seuls quelques initiés avaient alors perçu que ce travail intense de recherche et de développement industriel constituait le premier pas de notre pays sur la voie du nucléaire durable, bien avant que le concept de durabilité n’apparaisse sous l’égide de l’ONU en 1987 (1) : alors que cette préoccupation n’était pas sur le devant de la scène, la filière RNR était déjà vertueuse dans sa consommation de la ressource primaire et minimaliste en termes de production de déchets.

De surcroît, sans en avoir explicitement conscience, nos grands devanciers visionnaires faisaient aussi le choix d’une énergie électrique totalement décarbonée, qui mettrait rapidement la France sur le podium des grands pays les moins émetteurs de gaz à effet de serre par habitant.

Las ! A l’aube du XXIème siècle, le relativisme et l’illettrisme scientifiques ont fait leur chemin. Les liens se sont distendus entre la science et le politique. Les avancées de la science l’ont rendue complexe dans de nombreux domaines d’applications et nécessitent qu’on leur consacre du temps et de la profondeur. Cette situation a favorisé l’intervention d’intermédiaires - à différents niveaux des organes politiques ou administratifs - parfois peu qualifiés, voire carrément prisonniers d’idéologies sans souci de rigueur scientifique. Pas à pas, la rationalité a perdu du terrain et une sorte de « brouillard conceptuel » s’est répandu dans les institutions politiques, industrielles, scientifiques et même universitaires.

C’est ainsi qu’on a fini par confondre l’incertitude propre à la science avec la controverse propre à l’opinion ; la recherche, au service de la connaissance, avec l’innovation, au service du marché ; le renouvelable avec le durable ; le risque avec le danger…

Le comble de la confusion est d’entendre partout en France appeler « déchets » les matières stratégiques qui résultent du cycle du combustible nucléaire ! Or, à condition de disposer de RNR, ces matières entreposées en quantités considérables (plus de 400 000 tonnes dans notre pays) assureraient environ 7000 ans d’électricité, sans importer d’uranium ni produire les déchets du parc actuel (REP et EPR).

Depuis bientôt 30 ans, la liste est longue des imbroglios, mais aussi des naïvetés sinon des mensonges, qui ont mené tout droit à l’inconséquence de décisions politiques prises sans la moindre étude de leur impact sur l’approvisionnement en électricité de notre pays :

• Arrêt du RNR Superphénix (1997) ;

• Arrêt programmé dans la loi (LTECV) de 14 réacteurs (2015) ;

• Arrêt de la recherche sur le RNR de 4ème génération Astrid (2019) ;

• Déploiement intensif d’énergies renouvelables dont l’intermittence, en l’absence de dispositifs viables de stockage, est compensée les trois quarts (!) du temps par des énergies fossiles émettrices de gaz à effet de serre.

Or, face à l’impératif de décarbonation des activités qui recourent actuellement pour plus de 80 % aux énergies fossiles, la priorité énergétique – telle qu’elle ressortit des données de la science évaluées selon les meilleurs standards internationaux, et non d’après telle ou telle opinion - devrait être, en urgence, la remise sur les rails du nucléaire durable de sorte à disposer, en toute autonomie, d’électricité pilotable à hauteur des besoins nouveaux liés à l’électrification des usages.

D’autres domaines de la décision politique nécessitent la rigueur des données de la science pour traiter correctement les grands sujets régaliens devenus préoccupants avec la montée du péril climatique : disponibilité de l’eau, sécurité sanitaire, sécurité alimentaire, sécurité des bâtiments et des infrastructures...

Aucun de ces sujets ne se résoudra dans les croyances et les opinions.

Tels sont les faits, brièvement rappelés, qui nous laissent aujourd’hui à la croisée des chemins : continuer la descente vers toujours plus de confusion et d’obscurantisme, ou bien retrouver ce lien, aussi rare et précieux qu’il devrait être infrangible, entre les avancées de la connaissance et la prise de décision politique ? Car pour être légitime, celle-ci doit être le résultat logique des faits, des lois et des règles, établis et validés avec méthode, et non une formulation arbitraire, changeante et opportuniste, de telle ou telle école politique.

Finalement, dans un monde en évolution rapide sous l’impact des retombées, positives ou négatives, de la science et de la technologie, la saisine de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), instance unique car bicamérale, devrait être systématique dès qu’un choix de nature scientifique ou technologique engage l’avenir de notre pays : nominations de dirigeants d’établissements publics, décisions de programmes industriels, orientations de la recherche, évolutions de l’enseignement et de la formation. L’OPECST devrait figurer au premier rang des instances parlementaires dans un rôle largement renforcé.

* Auteur de L’urgence du nucléaire durable, paru le 14 mars dernier aux éditions De Boeck supérieur, préfacé par Bernard Accoyer, médecin, ancien Président de l’Assemblée nationale, Président de PNC-France.

1. Le mot durable doit s’entendre dans la définition précise qui lui a été donnée pour la première fois par l’ONU, en 1987, afin de définir le développement durable : « développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ».


Brèves du 24/05/2023

CEREME Éoliennes : l'impact visuel peut être pris en compte pour refuser une autorisation d'implantation – 13.05.23

Le Conseil d'État a rendu une décision en reconnaissant la saturation visuelle comme un critère suffisant pour refuser l'implantation d'un parc éolien. Cette reconnaissance s'appuie sur une nouvelle disposition introduite par le législateur dans le code de l'environnement. Dans cette affaire, un promoteur éolien s'est vu refuser l'autorisation d'installer six éoliennes dans une commune de l'Aisne. La cour administrative d'appel a validé ce refus en prenant en compte l'argument de la saturation visuelle invoqué par le préfet. En effet, le projet se situait à proximité de deux parcs existants comprenant déjà 18 éoliennes chacun, ainsi que de 21 autres parcs situés dans un rayon de 5 à 10 kilomètres. Les photomontages présentés dans l'étude d'impact ont également montré que le projet aurait entraîné une augmentation des angles d'occupation de l'horizon, dépassant ainsi les seuils d'alerte définis par la préfecture. De plus, le relief et la végétation environnants n'auraient pas atténué la visibilité des nouvelles éoliennes. Par conséquent, le projet a été considéré comme présentant des inconvénients excessifs pour le voisinage, conformément à l'article L. 511-1 du code de l'environnement. Cette notion de saturation visuelle, nouvellement introduite dans le code de l'environnement, devra être précisée et développée, et les juges joueront un rôle essentiel dans son interprétation future. (Le Figaro)


1er Forum national des énergies renouvelables et de la biodiversité à Paris le 05/07/2023 – 17.05.23

Le Syndicat des énergies renouvelables organise le 1er Forum national des énergies renouvelables et de la biodiversité sur le thème "Énergies renouvelables et Biodiversité : même combat". L'événement se tiendra le 5 juillet 2023 à Paris et réunira 250 participants. L'objectif est d'évaluer les impacts des énergies renouvelables sur la biodiversité et d'explorer les solutions pour les minimiser. Le forum abordera également le rôle du droit et des pratiques internationales dans cet équilibre. Des intervenants tels que Véronique Andrieux de WWF France, Ronan Dantec, sénateur de Loire-Atlantique et vice-président de la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable, Jules Nyssen, président du Syndicat des énergies renouvelables, Jehanne Prévot, responsable R&D intégration environnementale et sociétale de France Énergie Marine, et Matthias Tavel, député de Loire-Atlantique, participeront. Le programme comprend des tables rondes sur les enjeux, le cadre légal, les contributions spécifiques des filières et les moyens de renforcer la conciliation entre lutte pour le climat et biodiversité. (news tank energies)


Marché du carbone, taxe carbone aux frontières… les principaux textes du paquet climat sont officiellement des lois – 17.05.23

La nouvelle directive sur le marché européen du carbone (ETS) ainsi que les règlements sur le mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (CBAM), le Fonds social pour le climat (FSC) et l'ETS aviation ont été publiés au Journal officiel de l'Union européenne le 16 mai. Les dates d'application sont fixées au 30 juin 2024 pour le règlement du FSC et au 1er octobre 2023 pour le CBAM, bien que la plupart de ses articles ne doivent pas être appliqués avant fin 2024. La directive ETS doit être transposée par les États membres d'ici le 1er janvier 2024 (30 juin 2024 pour certaines dispositions). La transposition de l'ETS aviation est prévue avant le 31 décembre 2023. Deux autres textes du paquet climat, concernant les puits de carbone (Lulucf) et le partage de l'effort climatique (ESR), ont déjà été publiés en avril. (Contexte)

Extrait article EURACTIV le 17/5 « La France participera à la prochaine réunion des amis du renouvelable » « J’ai demandé à faire partie de l’alliance des pays pro-renouvelables, puisque [la France a] exactement la même quantité de renouvelable dans [son] mix énergétique que l’Allemagne », a-t-elle expliqué — la France et l’Allemagne ont atteint une part d’environ 19 % de renouvelables dans leur consommation finale d’énergie brute en 2021.** Depuis plusieurs mois, la ministre répète à merci que la France compte à la fois sur le redéveloppement de son parc nucléaire et sur le déploiement rapide des énergies renouvelables promulgué mi-mars. Avec cette loi, la France s’impose d’atteindre 100 GW de puissance solaire et 40 GW en éolien offshore d’ici 2040, soit autant que la puissance électrique totale installée en 2022.

« C’est un des éléments centraux de notre politique énergétique », réaffirme Mme Pannier-Runacher qui martèle que « nous [le gouvernement français] n’opposons pas nucléaire et renouvelable ». En somme, selon la ministre, si la France défend la relance du nucléaire, elle n’est pas anti-renouvelable pour autant.

**La France s’était engagée à atteindre 23% !


Extrait les ECHOS le 18/5 Allemagne : l'effet mitigé des subventions à l'énergie pour les entreprises

Le plafonnement des prix de l'énergie mis en place par Berlin l'an dernier a soulagé les ménages à bas revenus, mais n'a pas donné d'avantage concurrentiel aux entreprises allemandes, estime un rapport remis au gouvernement. L’effet des subventions sur l'ensemble de l'économie est plus modeste : elles ont permis de rehausser de « moins de 0,1 % » la production et de faire progresser l'investissement de seulement 0,2 %, selon le DIW. Les entreprises allemandes continuent à payer l'une des factures d'électricité les plus élevées d'Europe, avec une moyenne de 28,4 centimes d'euros par kilowattheure pour les nouveaux contrats, soit 60 % de plus qu'en 2020, selon la Fédération allemande des industries de l'énergie et de l'eau. Les entreprises grandes consommatrices d'énergie, comme le sidérurgiste ThyssenKrupp ou les chimistes BASF et Covestro, ont délaissé les subventions plutôt que de renoncer à verser des bonus et des dividendes, une condition imposée par Berlin et Bruxelles pour accéder aux aides publiques. Les entreprises plus petites, qui peuvent aussi demander des aides depuis mars dernier, y renoncent à leur tour. La règle qui leur impose de prouver au préalable que leurs bénéfices vont chuter cette année de 40 % par rapport à 2021 leur semble trop bureaucratique, trop risquée

Les ECHOS le 15/5 extrait

2,5 milliards de pertes en trois ans

Le numéro 2 des turbines à gaz sur la planète franchit pour la première fois le seuil des 100 milliards d'euros de carnet d'ordres, l'assurance qu'il maintient ses positions dans les centrales gazières, encore à l'origine d'un tiers de ses revenus, et qu'il ne se laisse pas distancer dans l'éolien malgré les difficultés opérationnelles de sa filiale Siemens Gamesa.

Les 2,5 milliards d'euros de pertes de cette dernière en trois ans ont rendu les gérants philosophes. Ils n'ont guère été surpris que le groupe allemand les prévienne que le plan de redressement dans l’éolien, baptisé « Mistral », ne serait gagnant qu'avec de la « patience ». Il reste à voir si les concurrents chinois, plus agressifs ces derniers mois, notamment en Europe de l'Est, lui en laisseront le temps.



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