top of page
Rechercher

Infos 3/08/23 EnR - nucléaire - sécurité approvisionnement - démantèlement éoliennes, etc...

Article éloquent de Bertille Bayart dans le Figaro

À lire absolument.

CHRONIQUE - La sécurité d’approvisionnement électrique du pays dans la décennie qui vient dépend moins du développement de l’éolien et du solaire que de la capacité d’EDF à retrouver l’excellence opérationnelle.

En campagne pour la présidentielle de 2022, Yannick Jadot agitait un graphique dont les courbes en pente raide attestaient de la chute des coûts des énergies renouvelables tandis que ceux du nouveau nucléaire explosaient. Il tenait sa preuve, avec des calculs signés Lazard. Mais Lazard le menait droit dans le mur.

Depuis 2007, la banque produit une analyse comparée des coûts des différentes sources d’énergie (LCOE, Levelized Cost of Energy) à destination des investisseurs financiers. Mais ce travail qui fait référence ne reflète ni les besoins de stockage, ni les variations de prix à l’intérieur d’une journée ou d’une année, ni le besoin de surdimensionner la capacité installée d’un système renouvelable par rapport à un système électrique fossile ou nucléaire.

Il a fallu attendre avril 2023 pour que Lazard, conscient que trop de monde faisait dire à son étude ce qu’elle ne prouvait pas, y ajoute une page dédiée à la gestion de l’intermittence. «Je suis fasciné de voir combien de personnes ne réalisent toujours pas que le LCOE est une base fallacieuse pour estimer les coûts complets d’un système pour les gouvernements, les consommateurs, et les contribuables», écrivait au printemps Michael Cembalest, stratégiste de JP Morgan.

Une partie du mythe du renouvelable pas cher est tombée. Une partie du mythe du nucléaire hors de prix aussi. En France, EDF et l’exécutif planchent sur le financement des six premiers EPR2 du nouveau programme, évalué entre 52 et 57 milliards hors coût du capital. Ruineux? C’est moitié moins que ce qui sera dépensé d’ici à 2040 dans le réseau. «L’investissement de 100 milliards d’euros dans celui-ci n’est pas fait pour le nucléaire, mais bien pour connecter les dizaines de milliers d’installations d’énergies renouvelables que nous sommes en train de déployer», a constaté la ministre Agnès Pannier-Runacher au Sénat le 12 juillet.

Défaillance du renouvelable

Le débat énergétique se décante peu à peu. L’analyse en termes de prix marginal de production d’un électron est incomplète, donc dangereuse. Tous les gigawatts ne se valent pas, surtout dans un pays comme la France où ils sont pour l’essentiel décarbonés. «1 GW de nucléaire vaut 8 GW de solaire», a aussi rappelé Agnès Pannier-Runacher. Aux États-Unis, JP Morgan estime que le raccordement de 100 MW d’éolien ou de solaire ne permet de débrancher que 10 MW à 30 MW de thermique.

Enfin, l’argument selon lequel notre salut ne pourrait venir que de l’éolien et du solaire, car nous n’aurions plus le temps d’attendre le nouveau nucléaire est non seulement exaspérant quand il est brandi par ceux qui ont tout fait pour retarder le lancement de ce chantier, il est aussi borgne. Il occulte le fait que les retards existent aussi du côté des énergies renouvelables. Surtout, dès lors que le débat se recentre sur la question de la sécurité d’approvisionnement, l’enjeu de la pilotabilité reprend ses droits.

Comment franchir le «mur» que l’exécutif et les parlementaires de la commission d’enquête sur la perte de souveraineté énergétique redoutent dès 2030? À cette échéance, la consommation d’électricité en France devrait déjà atteindre jusqu’à 550 TWh contre 459 TWh en 2022. Ce chiffrage tient compte de la première des solutions, évidente: la sobriété.

Mais quid de la production d’électricité? À l’horizon 2035, RTE, le gestionnaire du réseau, fait des renouvelables le principal levier pour faire décoller la production. Mais d’ici à 2030, il n’y a rien à attendre de l’éolien offshore. Il faut tabler sur 35 TWh à 60 TWh de plus en solaire, et 25 TWh à 35 TWh d’éolien terrestre.

Le nucléaire et l’hydroélectrique

En réalité, ce qui assurera, ou non, notre tranquillité énergétique à cette échéance existe déjà: il s’agit du parc nucléaire historique d’EDF et des barrages. Devant les députés le 19 juillet, le PDG d’EDF Luc Rémont a affiché ses objectifs. Après l’année 2022 catastrophique à 279 TWh de production nucléaire, il table sur 300 TWh à 330 TWh en 2023, 350 TWh en 2025.

Puis, il veut être «le plus proche possible de 400 TWh». Ramener d’ici à 2030, avec l’EPR de Flamanville, mais sans Fessenheim, le parc près de ses meilleures performances historiques (le record est à 420 TWh), est-ce possible? Une partie de la rémunération variable des dirigeants d’EDF y sera liée. Si cela marche, cela changerait la donne des scénarios officiels qui tablent sur 360 TWh de production nucléaire jusqu’en 2035.

Un autre levier s’appuie sur l’infrastructure hydroélectrique existante. L’exécutif veut clore cette année la bataille antédiluvienne avec Bruxelles sur le régime des concessions et relancer l’investissement. Selon EDF, il y a 2 GW de capacité supplémentaire à dégager d’ici à dix ans (et encore 2 GW de plus la décennie suivante) sur ce mode de production renouvelable, à la fois pilotable, compétitif et décarboné.

La sécurité d’approvisionnement électrique du pays dans la décennie qui vient dépend moins du développement de l’éolien et du solaire que de la capacité d’EDF à retrouver l’excellence opérationnelle. Sa responsabilité est immense. Et cela ne contredit en rien les investissements massifs attendus dans le nouveau nucléaire et dans les renouvelables. Au moins, la frayeur des années 2020 aura-t-elle posé les bases d’un débat plus rigoureux.


Article de Philippe Charlez pour la Tribune sur la réindustrialisation verte.

Nouvelle dépendance, erreur dans le passé concernant le recyclage du combustible nucléaire... Le mur des réalités est devant nous

OPINION. Depuis les trente glorieuses, la part industrielle du PIB de la France a été réduite de moitié passant d'un peu plus de 30% en 1960 à 16% en 2021*. Ce chiffre est bien inférieur à la moyenne mondiale (27,6%) mais aussi à celle de l'UE (proche de 23%). Si l'heure est à la réindustrialisation, celle-ci ne pourra intervenir seule, une industrie souveraine reposant en priorité sur une vraie sécurité énergétique. Par Philippe Charlez, Expert en questions énergétiques, Institut Sapiens.

Le projet de « loi pour l'industrie verte » présenté le mercredi 16 mai 2023 en Conseil des Ministres est le principal volet du plan de réindustrialisation souhaité par le Président de la République. Si le projet est louable, l'amalgame réindustrialisation/décarbonation est très critiquable. Même si 80% des jeunes associent industrie et pollution, leur vendre l'industrie comme levier de décarbonation tient au mieux de la naïveté au pire de l'imposture.

La dépendance minière des énergies vertes

Verdir l'industrie impose le remplacement des énergies fossiles, encore très présentes dans l'industrie lourde par des vecteurs électriques : hydrogène en sidérurgie, four à arc électrique en cimenterie et en verrerie. Face à des pays émergents, dont le verdissement de l'économie n'est qu'une lointaine priorité, ce bouleversement renchérira les coûts de production. De plus, d'inévitables normes se superposeront à un outil juridico-administratif déjà très contraignant et dégraderont un peu plus la rentabilité d'entreprises déjà plombées par un excès de charges. Dans ce contexte, la France éprouvera les pires difficultés à massivement ramener au pays des activités délocalisées faute de rentabilité. L'amalgame réindustrialisation/décarbonation est d'autant plus regrettable que l'Hexagone possède déjà l'un des mix énergétiques les plus vertueux du monde.

La décarbonation (au sens large - transports, habitat) reposant en grande partie sur le remplacement d'équipements thermiques par des équipements électriques (pompes à chaleur, éoliennes, panneaux solaires, batteries, voitures électriques, piles à combustible), l'exécutif mise surtout sur le déplacement des activités industrielles traditionnelles vers cette industrie verte dont une partie écrasante (>60%) est aujourd'hui produite dans le sud-est asiatique. La ramener en Europe n'est pas seulement un problème industriel. Il s'agit aussi d'un problème de dépendance minière.

Depuis les années 1950, le fonctionnement de notre société de croissance est intimement lié aux importations de pétrole et de gaz et donc fortement dépendante des pays producteurs. Si la nature a offert gratuitement le soleil et le vent à tous les terriens, il n'en n'est pas de même des métaux critiques indispensables pour construire les équipements verts. Ainsi, la complexité croissante des réseaux électriques liée à la multiplication des ENR a fortement tendu les marchés du cuivre dont plus de la moitié de la production mondiale provient du Chili, du Pérou, de la Chine et de RDC. L'explosion de la demande de batteries a aussi fortement boosté les marchés du Cobalt (64% provient de RDC), du lithium (53% est produit en Australie et 21% au Chili) et du graphite (60% provient de Chine). Quant aux terres rares et autres métaux précieux présents dans les éoliennes, dans les panneaux solaires et les électrolyseurs, 60% de leur production est concentrée en Chine. La croissance verte qui nous donne l'illusion d'une indépendance énergétique retrouvée ne fera que déplacer notre dépendance pétrolière vers une dépendance minière encore plus marquée. L'Europe en général, la France en particulier, sont-elles prêtes à faire face aux foudres écologistes et à rouvrir massivement des mines ? Rien de très concret en ce sens ne figure dans le plan de réindustrialisation pour des projets qui, sans doute, se heurteraient à une puissante contestation.

Recyclage du combustible nucléaire : vraie clé de l'indépendance énergétique

Bien que la France ne produise plus d'Uranium [les principaux producteurs sont le Kazakhstan (36%), le Canada (17%), l'Australie (11%) et le Niger (8%)], la génération électrique nucléaire possède un important avantage concurrentiel par rapport au gaz : dans le prix du MWh nucléaire, l'uranium compte pour moins de 5% (le coût des installations compte pour 95%) alors que pour le MWh gazier le combustible compte pour 90%. Contrairement au gaz, le MWh nucléaire est donc peu sensible aux aléas économiques et géopolitiques des matières premières et confère à un pays une sécurité énergétique beaucoup plus robuste. D'autant que la France, à travers Orano, dispose d'un contrôle complet sur l'ensemble de la chaîne du combustible. Une expérience recherchée, vectrice d'influence à l'export.

Mais, une donnée physique supplémentaire tranche définitivement de débat : le recyclage du combustible usé. Contrairement à l'enrichissement initial consistant à concentrer la part d'Uranium fissible contenue dans le minerai naturel, le recyclage purifie le combustible usé contenant encore une part très significative de matières valorisables (les réacteurs actuels n'utilisent que 1% du potentiel du combustible). Selon la SFEN, les réserves de combustible nucléaire usé stockés en France auraient la capacité de produire de l'électricité propre pendant près d'un millénaire. Orano fabrique ainsi à partir de combustible usé du Mox (mélange d'oxydes d'Uranium et de Plutonium) qui est utilisé dans les centrales françaises et européennes. Toutefois, depuis la catastrophe de Fukushima et compte tenu des prix faibles de l'Uranium, les électriciens ont souvent préféré s'approvisionner dans les mines plutôt que de recycler du combustible usé. Toutefois, les cours croissants de l'Uranium (il a dépassé les 50 dollars/livre au cours des dernières semaines), la guerre russo-ukrainienne et les limites de stockage devraient faire évoluer les mentalités.

L'autre difficulté du recyclage concerne la technologie. Une partie significative du combustible usé contenant du Plutonium est davantage adaptée à la surgénération de quatrième génération (type Superphénix et Astrid) qu'à la technologie à eau pressurisée (seconde et troisième génération type EPR). Superphénix et Astrid ayant été définitivement abandonnés (sauf nouveau revirement !) par l'exécutif, il y a donc peu d'espoir que ce potentiel gigantesque puisse être valorisé à moyen terme.

Dommage que la politique l'ait une fois encore emporté sur la science et la raison. Le recyclage du combustible usagé dans une nouvelle génération de réacteurs aurait permis de fournir en abondance l'électricité décarbonée mais pilotable dont la France aura besoin au cours des décennies à venir (la consommation devrait doubler d'ici 2050) mais aussi de réduire significativement le problème crucial des déchets en ramenant la plupart des produits de fission à un niveau de radioactivité comparable à celui du minerai d'uranium naturel.



"il nous faut des chercheurs, pas des marchands de peur"

Un article qui décrypte l'écologie radicale et punitive loin de la science et prophète de malheur. L’idéologie du communisme annonçait un bonheur futur pour tous ! L’idéologie de l'écologie radicale annonce le malheur pour tous.

L’écologie punitive : misérable, contre-productive et irrationnelle

L’écologie politique instrumentalise la science à des fins idéologiques. Pourtant, la lutte pour un meilleur environnement ne pourra se faire sans croissance et progrès.

Publié le 24 juillet 2023

Pour réduire l’empreinte carbone : Tour de France transformé en tour de Bourgogne ; enseignement à distance et télétravail généralisés ; quota d’un steack par mois et d’un achat de vêtement par an et par personne ; interdiction des pelouses et piscines individuelles…

Vous avez, bien sûr, deviné qu’il s’agit là de science-fiction. Plus précisément d’anticipation, c’est-à-dire de ce qui pourrait arriver demain. En effet, pas un jour ou presque ne passe sans que les pouvoirs publics français ou européen n’instaurent des mesures décroissantistes, ou ne durcissent les normes en matière de transport, logement, alimentation. Un contrôle renforcé de nos interactions et modes de vie dans l’objectif obsessionnel d’arriver un jour au Graal du zéro carbone net.

Un insidieux agenda radical

Les gouvernements n’assument certes pas un agenda aussi radical que celui évoqué plus haut, ou la prescription de « quatre voyages en avion maximum dans toute votre vie » faite, d’un air presque jubilatoire, par l’un des gourous les plus influents de ce discours, dont l’absence totale de doutes et de prises en compte d’hypothèses diverses signe, en fait, la démarche non scientifique. Discours martelé aussi par les militants-délinquants détruisant cultures, routes et usines, ainsi que les diverses vedettes qui, Tartuffe, se rendent aux quatre coins du monde en avion pour expliquer qu’il ne faut plus le prendre.

Mais un chemin équivalent est bien tracé par les pouvoirs publics.

Le Parlement européen ne vient-il pas de voter une loi imposant la mise en jachère d’un dixième des surfaces agricoles d’ici la fin de la décennie ? Le président de la Cour des comptes, dont on croyait naïvement que sa mission était de veiller à l’utilisation conforme de l’argent public, n’a-t-il pas appelé récemment à réduire notre consommation de viande (mais pas de fromages. Cherchez l’erreur) ? Il plantait au passage un poignard dans le dos de l’une des filières d’excellence de notre pays, qui ploie sous les normes et, surtout, les anathèmes au même titre que l’automobile, l’aérien, le tourisme, ou le BTP.

Combien d’entrepreneurs, ingénieurs et techniciens fiers jadis de nourrir le monde, transporter les gens, ou les loger, jettent aujourd’hui l’éponge, accablés par les discours de culpabilisation ?

Et le président de la République ne vient-il pas à l’instant de nous faire miroiter une « planification écologique touchant tous les secteurs » ?

Planification : le mot a l’air inoffensif, mais cela implique que les prix et quantités de tout ce que vous produisez, consommez, ou investissez passent par les fourches caudines d’un comité d’État.

Vous apprendrez à aimer vous appauvrir

Entendons-nous bien. Le combat écologique authentique visant à lutter contre gaspillages et pollutions est tout à fait estimable. Il ne s’agit pas non plus ici de nier l’impact de l’humanité sur le climat, ou de minimiser les graves épisodes caniculaires en cours en Espagne, Italie, États-Unis.

Mais, l’air de rien, la politique suivie aujourd’hui vise à instaurer une véritable écologie punitive (ses thuriféraires n’aiment pas l’expression, mais c’est bien de cela qu’il s’agit, puisque cette fureur planificatrice consiste à pénaliser, voire interdire diverses activités, sans miser sur le progrès technologique, comme l’admet candidement un de ses influenceurs, l’astrophysicien spécialiste autoproclamé de l’extinction des espèces (??!!) Aurélien Barrau).

Afin de ne plus rejeter à terme dans l’atmosphère ce gaz carbonique présenté désormais comme un poison (c’est aussi le nutriment des plantes, mais passons), ou du méthane et protoxyde d’azote, il s’agit de réduire l’économie à des secteurs d’activité vertueux subventionnés par les impôts levés sur celles des activités jugées nocives qui n’auront pas encore été tuées par le poids des taxes et des règlements.

« On va vous apprendre à aimer ne plus prendre l’avion, ni la voiture et à ne plus manger, vous vêtir, ou vous loger à votre guise ».

Les mêmes gourous vantent les parcours à vélo, même quand nous sommes vieux, fatigués, malades, chargé de sacs, ou avec de jeunes enfants, ou qu’il pleut. Il s’agirait pour eux d’expier notre addiction à la société de consommation pour découvrir des relations humaines « plus authentiques », comme si une vie immobile, faite de frugalité et de contemplation allait miraculeusement nous faire aimer nos voisins.

Il ne suffira pas de se priver de week-end à Barcelone, mais bien d’imposer méthodiquement une décroissance qui ne dit pas son nom. Par la persuasion au début, « vous verrez comme vous aurez plaisir à vous conformer à ces restrictions et pénalités », puis plus fermement quand les gens se montreront récalcitrants. Certains Verts proposent déjà de poursuivre pour écocide tel ou tel industriel du pétrole (les automobilistes aussi, pour complicité ?), ou oublient que cette société industrielle qu’ils abhorrent s’est accompagnée depuis deux siècles d’une spectaculaire amélioration. Eh oui, c’est ce que disent les indicateurs de développement humain (malnutrition, mortalité infantile, espérance de vie, alphabétisation) partout dans le monde. Ainsi que d’une chute inédite de la proportion de l’humanité vivant dans l’extrême pauvreté (revenu de moins de 2,5 dollars par jour) ces quarante dernières années.

Cette écologie-là se révèle tout à la fois misérable, contre-productive et irrationnelle.

Réduire, ralentir, rationner, rapetisser, réprimer

En effet, nous appauvrir constitue bien l’objectif derrière les mots aimables de « transition » et « frugalité », imposés sans la moindre évaluation de l’impact sur nos vies. « Transitez, y a rien à voir. Réduire la quantité et le choix de biens et services que nous pourrons consommer, ou les rendre plus chers, donc inaccessibles au plus grand nombre, s’apparente bien à une cure d’appauvrissement. La seule nuance étant que pour certains ce serait volontaire (pas longtemps, la frugalité étant une théorie qui perd beaucoup de son charme dès qu’on passe aux travaux pratiques).

Réduire, ralentir, rationner, rapetisser, réprimer.

Cela constitue une politique de régression sociale, tout d’abord, bobos contre prolos. Déjà, ceux qui n’ont pas les moyens de changer de voiture sont menacés d’être exclus des centres-villes. Les pénalités associées aux logements à classe énergétique médiocre imposent des travaux que les ménages à revenus modestes n’ont souvent pas les moyens de payer. Quant à la raréfaction dramatique du foncier prévue par la loi ZAN (zéro artificialisation nette) elle se traduira, mathématiquement, par un renchérissement des logements au profit des possédants, souvent âgés, au détriment des jeunes primo-accédants. Sans compter qu’elle nuira à toute réindustrialisation.

Réindustrialisation qui ne saurait qu’être verte, évidemment, grâce à la fameuse transition énergétique. Mais le solaire et l’éolien ont le léger inconvénient d’être non pilotables, dépendants des terres rares chinoises et bien plus coûteux qu’on ne le prétend ; les écologistes prétendent que le renouvelable crée trois fois plus d’emplois que les autres énergies, en oubliant que cela implique trois fois plus de salaires et donc des tarifs en conséquence…

Un coût social vertigineux

Notamment, mettre fin aux moteurs thermiques et diminuer de moitié les gaz à effet de serre, gaz carbonique et méthane, d’ici 2030 en Europe nous infligerait inévitablement une récession d’une ampleur équivalente à celle provoquée par le covid…

Malgré la vogue des renouvelables, les énergies fossiles constituent en effet toujours 80 % du mix énergétique mondial, comme au début du siècle !

Les gouvernants savent que tout cela est irréaliste, ce qui ne les empêche pas de se livrer à une surenchère d’objectifs et engagements spectaculaires. Sans atteindre toutefois le niveau de l’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de gaz et de pétrole qui promet la neutralité carbone à l’horizon 2050. Des hydrocarbures sans carbone, cela aurait tendance à être de l’eau, non ?

Si réduire notre dépendance aux énergies fossiles en provenance de Russie et Moyen Orient est géopolitiquement judicieux, aboutir au zéro carbone à l’horizon 2040 aurait un coût social et humain monstrueux, comme l’explique bien un article de l’économiste Ralph Schoellhammer.

De plus, cette transition à marche forcée aura un impact dramatique sur l’emploi.

Que feront les ouvriers et ingénieurs de l’agro-alimentaire, l’automobile, l’aéronautique suite à l’effondrement de la demande ainsi programmé ? Ils se reconvertiront en consultant en mobilité douce, certificateurs d’agences de certification, ou producteurs de tofu ? Et puisqu’on parle d’agro-alimentaire, réalise-t-on que tourner le dos au si décrié modèle productiviste en refusant engrais et pesticides aboutira à des rendements divisés par deux ou trois, ce qui ne permettra pas de nourrir huit milliards d’humains ? Le Sri Lanka en a fait la funeste expérience.

Bref, il n’y aura pas de décroissance heureuse.

Les écologistes jouent contre leur camp

Cette politique se révèlera aussi contre-productive.

En effet, si la France, dont l’économie est une des plus décarbonées au monde grâce au nucléaire, disparaissait purement et simplement, l’effet sur les gaz à effet de serre serait annulé en moins d’un an par la croissance de la Chine (et en trois ans par celle de l’Indonésie).

Pékin construit une grande centrale à charbon très polluante tous les… quatre jours. « Qu’importe, répondent les écologistes radicaux, il faut bien que quelqu’un montre l’exemple ».

Parce que vous croyez que, subjuguées par tant de vertu, la Chine et l’Inde vont nous emboîter le pas ? Au contraire, quand elles auront vu combien cela aura rendu les Français malheureux, comment cela aura dévasté leur industrie et donc leur indépendance nationale, ils en déduiront que cette politique doit être évitée à tout prix. Le combat écologique apparaîtra comme un odieux repoussoir et suscitera une réaction électorale d’allergie, partout dans le monde, qui emportera le bébé Vert avec l’eau du bain.

La Science instrumentalisée

Qu’importent emplois, prospérité et géopolitique, s’exclament toutefois ces écologistes, puisque la Science nous démontre que, sauf mesures draconiennes, la planète va mourir. Ils exciperont de cette menace pour piétiner sans limite nos droits et libertés, et faire taire sceptiques et contestataires.

Le problème étant que la Science ne démontre rien de tout cela.

Les certitudes catastrophistes assenées par des forts en gueule sur les plateaux TV, à rebours des écologistes pondérés comme Bjorn Lomborg, ou le cofondateur de Greenpeace Patrick Moore, ne sont pas si scientifiques qu’elles le prétendent. S’est imposée la vision de l’adolescente Greta Thunberg (dont les études sur les interactions complexes entre atmosphère, biotope et climat font autorité auprès des spécialistes), selon laquelle l’humanité aurait « droit » encore à un quota de 210 gigatonnes de rejet de CO2 dans l’atmosphère avant de déclencher un emballement irréversible menaçant la vie sur Terre.

L’affaire semble pourtant un peu plus compliquée que ça. Il n’est pas non plus établi rationnellement qu’à force de sacrifices et de planification interétatique l’humanité puisse limiter le réchauffement de la planète comme on règle le rhéostat d’un grille-pain !

S’il n’est pas question de contester ici les conclusions des spécialistes en climatologie, biologie ou énergie (on n’invoquera pas le « consensus », notion politique mais non scientifique, puisque la Science se nourrit seulement d’expériences irréfutables et de démonstrations), force est de constater que la Science court le risque d’être instrumentalisée par l’écologie décroissantiste.

John Clauser, prix Nobel de physique 2022, fustigeait récemment le fait que « le narratif commun sur le changement climatique constitue une dangereuse corruption de la science qui menace le bien-être de milliards de personnes. Une science climatique mal orientée s’est métastasée en une pseudoscience massive, promue et étendue par des agents marketing d’entreprise, des politiciens, des journalistes, des agences gouvernementales et des environnementalistes tout aussi mal orientés ».

Médias, politiques et ONG mettent désormais systématiquement en avant le scénario le plus inquiétant parmi tous ceux cités par les études rigoureuses, en prenant soin de retirer le conditionnel.

C’est ainsi que s’est imposée la conviction que les archipels des Kiribati ou des Maldives seraient submergés dans quelques décennies par la montée des océans, sans que leurs surfaces aient pourtant diminué notablement depuis trente ans. Ou que nous vivons « la sixième extinction« , d’origine humaine, à la suite du livre de la journaliste sans formation scientifique Elizabeth Kolbert.

En 2019, les journaux du monde entier ont à ce sujet fait leur Une sur l’étude d’une université australienne pronostiquant la disparition de la quasi-totalité des insectes, c’est-à-dire, en masse, et de la majorité des animaux, d’ici un siècle, par extrapolation à partir d’une recherche google « chute dramatique d’insectes » concentrée sur les régions céréalières d’Europe et du Kansas. On appelle ça un biais de confirmation XXL.

Le Jour du dépassement : fausse alerte

C’est chaque année, fin juillet, le même succès éditorial mondial, le Jour du Dépassement.

Inventé par l’ONG américaine Global Footprint Network, dont il fait la fortune, ce concept calcule le jour de l’année à partir duquel l’humanité est censée avoir consommé l’ensemble des ressources renouvelables que la planète est capable de produire en un an pour générer ces consommations, ou absorber les déchets produits. À partir donc du 28 juillet on tape dans les stocks de Gaïa, d’où le succès de l’expression « il nous faudrait 2,2 planètes pour vivre », voire, mieux, quatre si tout le monde vivait « à l’occidentale ». Problème : ce concept est passablement inepte.

Les activités consommant des ressources naturelles, en clair chasse, pêche, mines, agriculture, sont désormais relativement marginales dans le PIB mondial.

Parmi elles, certaines ne sont pas du tout renouvelables, comme le pétrole, pour lequel le Jour du Dépassement serait le 1er janvier au matin, et d’autres beaucoup plus qu’on ne le croit, comme l’eau, qui est utilisée, certes, mais pas vraiment consommée, intégrée dans un cycle évaporation/pluies, pour laquelle le Jour du Dépassement serait plutôt fin décembre. Pour surmonter cette difficulté, Global Footprint a trouvé astucieux de convertir en fait toutes les activités humaines, à base ou pas de ressources naturelles, en une empreinte carbone, et de la comparer à ce que la planète pourrait absorber sans se réchauffer. C’est à dire que l’ONG passe, en douce, d’une problématique « épuisement des ressources » à celle du réchauffement climatique. Tout sauf rigoureux sur le plan scientifique.

Puisqu’on parle d’épuisement des ressources, se rappeler des prévisions du fameux Club de Rome sous-tendant la réflexion des collapsologues et cité récemment comme source d’inspiration par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui avait prédit en 1972 que la dernière goutte de pétrole serait extraite en l’an 2000, et que le monde connaîtrait d’ici là famines sur famines. Depuis lors, on a découvert plus de pétrole qu’il n’en a été consommé, grâce aux progrès technologiques. Quant aux famines, la proportion de l’humanité en sous-nutrition, 9 % selon la FAO, est aujourd’hui à un plancher historique.

Cette problématique rappelle aussi le pari sur les prix de cinq matières premières censées refléter des pénuries graves qu’avaient fait en 1980 l’économiste Julian Simon et l’écologue Paul Ehrlich, lequel criait à la fin du monde et appelait à un contrôle autoritaire des naissances. Au terme échu, en 1990, Ehrlich avait perdu le pari dans les grandes largeurs.

Il semble désormais impossible de contester ne serait-ce que les hypothèses des projections les plus catastrophistes sans se voir qualifié aussitôt de facho, voire pire, de climatosceptique par les bonnes âmes vertes.

L’affaire mérite pourtant des discussions la tête froide.

Et pour limiter l’impact de l’humanité, il existe toutefois une autre piste que les sacrifices extrêmes, à la limite de l’expiation, réclamés par les écologistes radicaux : l’agilité technologique et la recherche scientifique, aux résultats si spectaculaires depuis trois siècles. Par exemple, se profilent des techniques pour piéger le gaz carbonique atmosphérique, en utilisant notamment les roches d’olivine.

Et les hydrocarbures pourraient être peu à peu remplacés par une filière particulière du nucléaire en cours de mise au point, celle du thorium qui n’a à peu près aucun des inconvénients de l’uranium : il est abondant, inapte à la production de bombes atomiques, et produit des déchets radioactifs moins dangereux.

Il nous faut des chercheurs, et non des marchands de peur.

L’idéologie du communisme annonçait un bonheur futur pour tous ! L’écologie radicale c’est la précarité


Mr Nyssen président du SER a des idées et des conseils pour accélérer le développement de l'éolien et du photovoltaïque. De l'argent magique!

pour troubler les esprits, les tenter.... Mais, rappelons nous, c'est nous qui payons! (extrait arguments Fédération du mars 2022):

Rien que les subventions à l’éolien (sans les coûts induits) ont coûté

1 763 milliards € en 2021 pour environ 17 000 MW installés. (Source : la Commission de Régulation de l’Energie CRE, tableau de l’historique des charges de service public de l’énergie) Soit 100 000€ de subvention par MW installé. Les retombées pour les collectivités sont de 20 000€ par MW installé en moyenne

Regarder le calcul à la fin de l'article...

Dans le cadre des discussions du prochain projet de loi de finance, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) veut pousser trois propositions pour renforcer les retombées financières à destination des communes accueillant les parcs éoliens et solaires. Un levier indispensable pour faciliter leur acceptation et atteindre les nouveaux objectifs de développement, selon Jules Nyssen, son président.

Multiplier par trois les capacités solaires installées d'ici 2030, par 3,5 les capacités des éoliennes en mer, par 1,5 celles des éoliennes terrestres et par plus de 3 les volumes de production de biogaz. Voici les nouveaux objectifs de travail sur lesquels planche le Secrétariat général à la planification écologique (SPGE), tandis que les annonces officielles ne seront dévoilées qu'à la fin du mois d'août, le discours du chef de l'Etat ayant déjà été décalé à deux reprises.

Dans un tableau de bord, rendu public en fin de semaine dernière, l'organe de planification placé sous l'autorité de la Première ministre Elisabeth Borne, indique vouloir porter la part globale des énergies renouvelables dans la production électrique de 27% en 2023 à 34% en 2030. Cette hausse doit permettre de contribuer au nouvel objectif climatique de l'Hexagone : diminuer de 55% ses émissions nettes de gaz à effet de serre (GES) à l'horizon 2030.

Un objectif qui « n'est pas assez ambitieux » selon le Syndicat des énergies renouvelables (SER), qui considère que l'on peut porter à 42,5% la part d'électricité renouvelable dans la production électrique, et même viser 51% en 2035.

« Je précise que ces pourcentages s'appliquent à une production en forte hausse du fait de l'augmentation de la demande, notamment sur le plan industriel. Or, d'ici 2035, la production nucléaire va rester stable. Seules les énergies renouvelables pourront répondre à cette nouvelle demande », explique Jules Nyssen, le président du SER.

Des difficultés dans toutes les filières

Si le potentiel existe, de nombreux freins restent encore à lever pour débloquer les projets en développement, qui représentent une puissance identifiée par les gestionnaires du réseau (Enedis et RTE) de 27 gigawatts dans le solaire et l'éolien terrestre.

« Aujourd'hui, toutes les filières des énergies renouvelables restent difficiles à développer », constate le représentant de la filière. « Le problème, c'est leur image. Elles sont trop souvent perçues comme une nuisance sans que soit considérée leur utilité sociale [dans la lutte contre le changement climatique, ndlr] », poursuit-il.

Si la loi d'accélération des énergies renouvelables, promulguée le 10 mars dernier, a eu le mérite de mettre les énergies renouvelables au milieu de la table (c'est la première fois qu'un texte législatif est entièrement dédié à ces énergies), le débat parlementaire a été révélateur des très grandes crispations et contradictions de la société française sur le sujet.

Plus de retombées financières pour les communes

« En moyenne, l'état d'esprit des élus locaux est beaucoup plus positif que ce que le débat parlementaire a pu laisser paraître », rapporte toutefois Jules Nyssen. Le président du SER plaide ainsi pour un accroissement de leur accompagnement (ce sont aux communes de définir les zones d'accélération des énergies renouvelables) et un renforcement des dispositifs de redistributions locales, alors que les collectivités ont grandement souffert de la flambée des prix de l'énergie.

« Le projet de ristourne sur la facture des riverains d'infrastructures renouvelables a été vivement rejeté par les parlementaires et retiré du texte de loi. L'explication tient sans doute du fait que cela court-circuitait les élus », analyse Jules Nyssen. « Nous pensons qu'il faut passer par une intermédiation : les maires. Pour faciliter l'acceptation, il faut que la commune ait une retombée financière », insiste-t-il.

Dans cette optique, le SER veut soumettre trois propositions dans le cadre des discussions du projet de loi de finance (PLF). Le syndicat plaide ainsi pour que les communes perçoivent une part plus importante des recettes de l'IFER, une imposition forfaitaire dont doivent s'acquitter les entreprises développant des infrastructures au bénéfice des collectivités. Aujourd'hui, le fruit de cet impôt est réparti sur trois échelons : les départements, les intercommunalités et les communes, qui n'en touchent toutefois pas plus de 20%.

Un prix de l'électricité attractif

Deuxième proposition : que les communes ayant une infrastructure d'énergies renouvelables puissent bénéficier d'un droit de tirage pour leur alimentation en électrifié au tarif fixé dans le cadre de l'appel d'offres. De quoi les protéger de la volatilité des cours sur le marché de l'électricité et leur assurer une certaine visibilité.

La troisième piste vise, elle, à permettre aux communes de nouer plus facilement des contrats de fourniture d'électricité de long terme (ou PPA en anglais) auprès des producteurs d'énergies renouvelables. Objectif : que ces derniers assurent un prix du mégawattheure attractif et stable au lieu de payer un loyer à la commune.

« Il faut que les maires puissent dire : grâce à l'installation de ce parc éolien ou de ce parc solaire, nous avons pu financer une nouvelle salle des fêtes, un cinéma communautaire ou encore un terrain de sport. Cela permettrait de redonner du sens au bien commun », avance Jules Nyssen.

L'exemple texans

Un concept qui semble déjà faire ses preuves outre-Atlantique. Au Texas, devenu en quelques années l'eldorado des énergies renouvelables, les développeurs versent des taxes conséquentes aux comtés accueillants les parcs éoliens et solaires. À titre d'exemple, dans le cadre d'un projet éolien au sud de Dallas, Engie s'est engagé à verser 55 millions de dollars de recettes fiscales sur une période de 40 ans, dont 15 millions seront alloués aux deux comtés accueillants les parcs, tandis que le reste est directement fléché vers les écoles.

Outre ces incitations financières, Jules Nyssen appelle à la création d'une « véritable administration déconcentrée de l'énergie » pour assurer le suivi des objectifs régionalisés de la PPE. Aujourd'hui, chaque préfecture compte une personne déléguée aux énergies renouvelables, soit une centaine de personnes à l'échelle de la France. Mais cela reste insuffisant selon le représentant de la filière.

Le développement des « ZAD», la grande crainte des élus

Selon lui, « l'Agence nationale de la cohésion des territoires pourrait aussi jouer un vrai rôle d'accompagnement des communes en ingénierie », de même que les services de l'État dans leur fonction régalienne, car les élus locaux cherchent à obtenir « plus de sécurité publique » face au risque de développement « des zones à défendre [ou ZAD, ndlr] dans un contexte de radicalisation écologique ». « Tous ont cette crainte en tête à trois ans des nouvelles élections municipales », assure le représentant de la filière.

Un renforcement des effectifs sur le terrain est-il plausible ? Jules Nyssen veut y croire alors qu'Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique, aurait transmis une note en ce sens à l'Elysée. Réponse fin août avec le discours très attendu d'Emmanuel Macron.

INFOS sur les réalisations d’Engie au sud de Dallas (la Tribune le 2/3/23) Ce parc d’une puissance de 300 mégawatts MW présente aussi un rendement en moyenne deux fois plus élevé que les parcs français car le vent y est plus fort et plus régulier. « Cela s'explique par la topographie des États-Unis où l'on retrouve des étendues sans limite, avec très peu d'arbres et de collines et donc très peu d'aspérités », résume Frank Demaille. Résultat, le facteur de charge est proche de 40%, « alors qu'un bon facteur de charge en France avoisine plutôt les 25% », pointe-t-il.

Le lendemain, le dirigeant coupe un nouveau ruban. Cette fois, pour inaugurer un parc solaire de 250 mégawatts, composé de quelque 650.000 panneaux photovoltaïques. Montés sur des pieux et des racks inclinables, les installations s'étendent à perte de vues sur le comté de Hill, au nord de Waco. En parallèle, un vaste système de stockage par batteries (100 MW) a également été déployé. Au total, Engie a investi quelque 800 millions de dollars dans ces trois projets.

Rien de comparable avec la France ?.... petit calcul : 55 millions$ : 40 ans = 1, 375 millions$ par an pour 650 MW installés soit 2 115 $ par MW et par an

Pas miraculeux !!!!!!!!!!!!!!!!! Il parle, balance des chiffres pour épater la galerie, mais en fait… au TEXAS tout est plus grand, sauf la rétribution du MW installé….


François Moisan, ex-dirigeant de l'Ademe, s'est livré à un exercice assez courageux d'autocritique sur "le plan".

Et le nouveau plan pour 2050 ?... Peut-être faudrait-il demander l'avis de quelques scientifiques, de l'Académie des sciences et technologies, par ex ?


Énergie : 1997-2020, les prévisions ratées du gouvernement

VIDÉO. Le commissariat général au Plan a voulu prévoir en 1997 la consommation d'énergie et la production de CO2 du pays en 2020. Bilan : il a presque tout faux.

Publié le 27/01/2020 à 07h26 - Modifié le 27/01/2020 à 09h49

Temps de lecture : 4 min

La Revue de l'énergie est un magazine plutôt austère que compulsent avec minutie les spécialistes de la question. En général, à sa lecture, on s'amuse peu. Et puis, dans sa livraison de novembre-décembre, il y a une pépite, compréhensible par le commun des lecteurs. François Moisan, ex-dirigeant de l'Ademe, s'est livré à un exercice assez courageux d'autocritique. Il a repris les prévisions faites par le commissariat général au Plan en 1997 concernant la consommation d'énergie et la production de CO2 en 2020, un difficile exercice de prospective qu'il avait chapeauté. Le résultat n'est pas très brillant : la soixantaine d'experts réunis pour réfléchir à la question s'est trompée sur à peu près toute la ligne.

François Moisan n'est sans doute pas maso. Son idée, en revenant une vingtaine d'années en arrière, est de montrer si le travail prospectif peut être utile, alors que l'administration planche aujourd'hui sur ces mêmes questions pour 2050. Bref, alors que France Stratégie a remplacé le commissariat général au Plan, est-il fructueux de faire turbiner des armées de hauts fonctionnaires pour tenter de dessiner l'avenir, et y adapter les moyens, alors qu'ils ne maîtrisent qu'un nombre réduit de paramètres ?

Prix du pétrole, population, croissance, ils se sont trompés sur tout

C'est l'impression qui ressort à la lecture du long exposé de François Moisan. Au premier coup d'œil, la méthode adoptée semble pourtant prudente. L'atelier regroupant la soixantaine de têtes pensantes (hauts fonctionnaires, associations, entreprises, enseignants…) a opté pour trois scénarios afin de tenter de deviner l'avenir énergétique de la France. L'un, baptisé « Société de marché », part du principe que le marché s'autorégule entre 1997 et 2020 ; le deuxième, « État industriel », se fonde sur une forte intervention de la puissance publique dans la politique énergétique du pays ; le troisième, « État protecteur de l'environnement », imagine que les autorités placent très haut la défense de la planète, notamment pour appliquer l'accord de Kyoto de 1997.

La prudence de la haute administration n'a pas suffi. Dans quasiment tous les secteurs évalués, les experts ont sur- ou sous-évalué les tendances. D'abord, et c'est fâcheux, les prémisses de leur étude sont en partie erronées. Ils avaient retenu une population française de 63,5 millions d'habitants en 2020, elle dépasse les 67 millions ; ils avaient anticipé une croissance de 2,3 % en moyenne entre 1995 et 2020, elle est plus proche de 1,6 % ; quant aux prix du pétrole, évidemment déterminants, ils devaient se situer en moyenne à 24 dollars le baril, ils sont restés supérieurs à 80 dollars jusqu'en 2014…

Les bases de l'étude étant faussées, les résultats le sont aussi. C'est le cas du CO2. Dans les scénarios, les émissions de ce gaz, l'un des principaux responsables de l'effet de serre du fait de sa surabondance, croissent jusqu'en 2020 de 1,5 % à 44 % ! « La trajectoire des émissions de CO2 a été en réalité beaucoup plus faible qu'estimée dans chacun des scénarios avec une baisse de 19,5 % entre 1990 et 2016 », écrit François Moisan.

Aucune production solaire prévue en 1997 pour 2020…

L'auteur explique cette décrue par de nombreuses autres erreurs de prévision. L'évolution de la richesse produite par Français était estimée à + 40 %, elle n'a été, en fait, que de + 22 % entre 1997 et 2010. La demande d'énergie n'a pas progressé autant qu'anticipée. La consommation d'électricité était en 2018 de 474 térawatts/heure (TWh), « alors que le scénario “environnement” estimait pour 2020 une consommation de 488 TWh, et le “scénario de marché” 575 TWh », écrit l'auteur. Les experts n'avaient pas identifié l'effort porté sur l'isolation des habitations ni sur la consommation des transports, restée très en deçà des estimations. Un ensemble de facteurs qui ont limité la pollution de l'air.

De même, les experts du Plan n'avaient pas perçu que la France se détournerait à ce point des énergies carbonées (pétrole, charbon) à la faveur du renouvelable (éolien, solaire). « La contribution des énergies renouvelables électriques hors hydraulique s'avère fortement sous-évaluée dans les trois scénarios », observe l'auteur. Quelques exemples : le scénario « société de marché », celui où l'État intervient le moins pour réguler, prévoyait que les éoliennes produiraient vingt ans plus tard 1 TWh, sa contribution est en fait… vingt-huit fois plus élevée ! Il est vrai qu'entre-temps les gouvernements successifs ont soutenu à grand renfort de subventions et de politiques publiques l'éolien.

L'écart est encore plus frappant pour le solaire : les experts de 1997 n'y croyaient pas du tout, au point de ne même pas le prendre en compte dans les trois scénarios. En 2018, le soleil a pourtant alimenté les foyers français à hauteur de 10 TWh. On notera que les experts avaient, en revanche, plutôt bien anticipé l'apport du nucléaire, même si le scénario où la puissance publique intervient le moins prévoyait une production cinq fois moindre qu'aujourd'hui !

« Les experts ont certainement sous-estimé les capacités de transformation de la société et du système technique. Ils ont également été trop “prudents” sur la capacité de l'État à avoir une influence sur les trajectoires », conclut François Moisan. L'Ademe, qui réfléchit au mix énergétique à l'horizon 2030 et 2050, est avertie.


Pour finir une bonne nouvelle: Baywa est obligé de démanteler les socles de 3 éoliennes jamais installées suite à une décision de justice.

La facture 1 500 000 € et des difficultés pour casser le béton et couper la ferraille. Ils nous disaient tous que c'est un jeu d'enfant! OUPS!


Trédias. « Un chantier hors norme » : annulé par la justice, le parc éolien en pleine déconstruction

Le promoteur du parc éolien de Trédias (Côtes-d’Armor) BayWar. e avait entamé le chantier avant que le Conseil d’État n’annule l’autorisation d’implantation. Il doit aujourd’hui remettre le site dans l’état initial. Pas si simple.

Des brises roches de 70 tonnes grignotent les 500 m3 de béton de chaque socle d’éolienne

le 04/08/2022 à 20h15

Une noria de camions bennes traverse dans un nuage de poussière la campagne de Trédias (Côtes-d’Armor) depuis deux semaines. Les engins sont chargés de dizaines de tonnes de béton issu du chantier de déconstruction des socles des trois éoliennes qui devaient être installées cette année.​

Ce parc éolien ne verra jamais le jour, annulé par une décision de justice du Conseil d’État le 17 décembre 2021 sur la base d’un effet d’écrasement et de trouble des commodités de voisinage. Un soulagement pour les membres de l’Association pour la préservation du territoire et de l’environnement des riverains de la Rosette (Apterr) qui ont bataillé pendant huit ans devant les tribunaux pour obtenir l’abandon du projet par le promoteur de et la remise en état du site originel.

1 500 m³ de béton, 150 tonnes de ferrailles

Une catastrophe pour Can Nalbantoglu, le président de BayWar. e France. Bilan : trois socles de bétons armés à détruire, soit 1 500 m3 de béton et 150 tonnes de ferrailles. « C’est un chantier hors norme, reconnaît William Roumier, le chef de chantier de l’entreprise Kerleroux de Brest chargé de la démolition. Si nous avons déjà détruit des parcs éoliens en fin de vie, nous n’avons jamais été appelés pour détruire des socles qui ne supporteront jamais d’éolienne. »

Sur le chantier, des tonnes de ferrailles doivent être retirées.

De son côté, l’entreprise BayWar. e est parvenue à revendre les éoliennes qui étaient stockées sur un site à Montoir et à réutiliser le poste électrique de livraison qui a été transféré cet été sur le parc éolien de Merdrignac-Illifaut. L’addition s’avère tout de même salée puisque le promoteur estimait l’arrêt des travaux, la remise en état du site et les pertes induites à 1 500 000 €.

« Notre matériel casse »

De son côté, l’entreprise Kerleroux essuie quelques difficultés. « Nous avons besoin de trois semaines par éolienne, pour briser un socle de béton particulièrement résistant et couper la ferraille dont certaines tiges d’acier s’enfoncent à plus de 5 m dans le sol, explique William Roumier. Nous sommes obligés de décaisser tout autour avant de grignoter le béton ultrarésistant avec nos brises roches de 70 tonnes et nos pinces hydrauliques géantes. Et c’est tellement dur que notre matériel casse souvent ! »

Plusieurs centaines de camions se sont relayés depuis deux semaines pour enlever le béton qui sera broyé et réutilisé. Ensuite, les engins de l’entreprise Colas réaliseront le terrassement avant de recouvrir le site de terre végétale pour permettre la reprise des cultures. Le chantier sera achevé d’ici à la fin août promet le chef de chantier.


Brèves


La tribune le 18/7/23

Après une hausse de 15% en février, le gouvernement a annoncé mardi une nouvelle revalorisation des tarifs réglementés de l’électricité. Ceux-ci augmenteront de 10% au 1er août, en raison d'un amoindrissement progressif du bouclier tarifaire mis en place depuis deux hivers. Pour un consommateur moyen se chauffant à l'électrique (7 mégawattheures par an), la facture annuelle passera ainsi de 1.640 euros environ à près de 1.800 euros, selon l'exécutif. Sans aides, les prix s'envoleraient à +74%, a-t-il néanmoins précisé, mettant en avant des tarifs toujours parmi les plus bas d’Europe.


CEREME

Les zones d’accélération expliquées aux élus – 17.07.23

Le ministère de la Transition énergétique a publié un guide de 17 pages, un portail cartographique et huit fiches sectorielles pour aider les communes et les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à élaborer des zones d'accélération conformément à la loi d'accélération des renouvelables. Le guide fournit des détails sur les modalités et le calendrier de mise en œuvre de ces zones, et liste les référents préfectoraux chargés de les cartographier. Les élus locaux sont invités à proposer des zones jusqu'à la fin de l'année, afin de déterminer si elles sont suffisantes pour atteindre les objectifs régionaux. (news tank energies)


Les énergies renouvelables devraient rapporter 25 milliards d'euros de moins que prévu à l'Etat– 19.07.23

La baisse des prix de l'énergie affecte les finances publiques, entraînant une diminution des recettes attendues des filières d'énergies renouvelables. L'éolien rapporte pour la première fois de l'argent au budget de l'État, avec une contribution nette de 6,3 milliards d'euros pour 2022 et 2023. Toutefois, les coûts liés à la protection des consommateurs augmentent et atteignent 28,5 milliards d'euros en 2023. (Les Echos)

Le Conseil constitutionnel va se prononcer sur la captation par l’État des recettes des renouvelables – 26 juillet

Dans une décision rendue le 26 juillet, le Conseil d’État a décidé de transmettre au Conseil constitutionnel une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) sur l’arrêté de décembre 2022 déplafonnant les primes que les producteurs d’énergies renouvelables reversent à l’État en cas de prix de gros trop élevés. La QPC est portée par France Énergie éolienne et plusieurs producteurs d’ENR en appui de recours en annulation contre ce même arrêté, déposés en mars. Les requérants soutiennent notamment que la captation des recettes des producteurs au-delà d’un certain seuil porte atteinte à la liberté contractuelle, au « droit au maintien de l’économie des situations légalement acquises » ou encore au droit de propriété. « Cette atteinte n’est justifiée par aucun motif d’intérêt général » et est « disproportionnée », considèrent-ils. Le Conseil d’État ne jugera pas le fond des requêtes tant que le Conseil constitutionnel n’aura pas rendu sa décision.



Les eurodéputés réintègrent le nucléaire dans la liste des technologies pour l’industrie verte – 20.07.23

Les eurodéputés de la commission Énergie ont convenu d'un accord pour réintroduire le nucléaire parmi les technologies vertes privilégiées en Europe. Ils ont élaboré une liste unique de technologies bas-carbone pour faciliter le développement de l'industrie décarbonée. Le nucléaire est inclus dans cette liste. Des zones industrielles "zéro émission nette" sont également prévues. La proposition doit encore être votée formellement par la commission et le Parlement européen, puis négociée avec les États membres. Le financement des technologies propres sera également débattu, avec une préférence pour des fonds européens dédiés. (Euractiv)


Nouvelle alerte sur l'éolien en mer : un projet phare de Vattenfall gelé. L'énergéticien suédois a annoncé arrêter le développement de la ferme éolienne de Norfolk Boreas située en mer du Nord. En cause : la flambée des coûts de construction

Vattenfall avait remporté un « contrat pour différence » en juillet 2022 pour commercialiser l'électricité de ce parc. (Oli SCARFF/AFP)

Par Sharon Wajsbrot LES ECHOS

Publié le 20 juil. 2023 à 16:46Mis à jour le 20 juil. 2023 à 18:12

Les signaux d'alertes se multiplient sur le front de l'éolien en mer. Ce jeudi, en marge de la publication de ses comptes semestriels, l'énergéticien suédois Vattenfall a annoncé la suspension du développement de son projet éolien en mer de Norfolk Boreas au Royaume-Uni.

Remporté par Vattenfall à l'été 2020, ce projet fait partie des chantiers majeurs lancés par le Royaume-Uni pour accélérer sa transition énergétique d'ici à 2030. Il devait fournir 1,4 GW de puissance électrique, soit 90 à 180 turbines situées à 47 kilomètres des côtes Est de l'Angleterre. Pas à 11km des côtes !!!


L'éolienne la plus puissante du monde entre en service, Révolution énergétique, le 25/07/2023

La course à la puissance bat son plein, du côté de l’éolien offshore, et la Chine semble avoir pris une belle avance avec la mise en service de sa « MySE 16-260 ». Cette éolienne affiche une puissance de 16 MW et est dotée d’un rotor de 260 m de diamètre. Selon son fabricant, elle pourrait couvrir l’équivalent de la consommation électrique de 80 000 personnes.

C’est officiel, Mingyang Smart Energy vient de mettre en service la plus grande et la plus puissante éolienne au monde. Ce modèle, répondant au doux nom de MySE 16-260, revendique une puissance maximale de 16 MW pour un diamètre de 260 mètres. Selon le fabricant, elle sera capable de produire jusqu’à 67 GWh d’électricité par an, un chiffre pour le moins hors norme.

Destinée à être implantée en haute mer au large de la Chine, elle a été conçue pour résister aux typhons. Elle sera capable de faire face à des vents de 79,8 mètres par seconde, soit plus de 280 km/h, d’après son fabricant


Dans un contexte mouvant, Nordex améliore légèrement ses résultats

Jacopo Landi Extrait Energie Green

28 juillet 2023 Le turbinier allemand Nordex voit ses revenus augmenter au premier semestre 2023. Ils atteignent 2,8 Mds€, contre 2,2 Mds€ au premier semestre 2022. Nordex affiche toujours des pertes de presque 300 M€, mais son Ebitda s’améliore légèrement à -114 M€, tout comme sa marge, -4,2%. Bien que négatifs, ces chiffres sont à comparer aux -173 M€ et au -8% de marge d’Ebitda enregistrés fin juin 2022.


Extrait Boulevard Voltaire

Le 1er août 2023 Philippe Charlez est un pragmatique qui ne nie pas la nécessité de la transition énergétique. Pour la réussir, il faut donner le moyen aux ménages de « décarboner leurs équipements ménagers » mais également mettre fin aux « passoires énergétiques ». Idée ancienne, cette dernière proposition aurait pourtant un impact conséquent dans la lutte contre les émissions de gaz carbonique, estime l’ingénieur : « En France, l'habitat représente 40 % de la consommation d'énergie finale et génère 23 % des émissions de gaz à effet de serre. 80 % de cette consommation est utilisée pour produire de la chaleur : chauffage, eau chaude sanitaire, cuisson des aliments », écrit Charlez. Pour lui, « le reste est dédié à l'électricité spécifique : éclairage, électroménager, Hi-Fi, télévision, informatique. Optimiser la consommation d'énergie dans l'habitat représente un levier majeur de la transition énergétique. »

Les EnR thermiques représentent 86% des EnR (bois, géothermie, méthanisation, pompes à chaleur, biocarburants, déchets… ) elles sont pilotables et sont des solutions vertueuses pour l’économie locale à la différence de l’éolien intermittent et son corollaire d’impacts négatifs


Extrait « Révolution énergétique 1/8/2023 »

Entre aout 2013 et aout 2023, le tarif réglementé de vente de l’électricité a augmenté de 71,3 %. Une hausse colossale, alors que l’inflation s’établit à 17,1 % sur le même intervalle.


Au Royaume-Uni, l’exploitation en mer du nord du pétrole et du gaz est devenue une arme politique

Extrait Transitions et Energies le 2/8/23 Le gouvernement conservateur britannique de Rishi Sunak a décidé de faire de la question énergétique un enjeu électoral. Il entend se démarquer du parti travailliste en se voulant le défenseur des classes populaires touchées par l’envolée des prix de l’énergie et vient de décider de relancer la production de pétrole et de gaz en mer du nord. Il accélère également son programme nucléaire et les projets de capture et stockage du carbone.


Les illusions de la réindustrialisation Extrait Transitions et Energies du 25/7/23 Les gouvernements espèrent que les investissements massifs qu’ils vont contribuer à financer vont créer de nouvelles entreprises et même des filières industrielles. Mais si pour cela, les dépenses publiques sont inconsidérées et les modèles économiques instables et dépendants des subventions, les contribuables n’y auront rien gagné. Au contraire, ils auront en fait payé de leurs poches les profits des entreprises qui se seront développés. Cela a un nom, le capitalisme d’Etat et de connivence (crony capitalism). Ex l’éolien !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


Extrait de la lettre géopolitique de l’électricité « L’atome en Russie et en Chine : les silences de Greenpeace (5 juillet)

Le Directeur exécutif de Greenpeace Russie est devenu le Président d’un Comité Permanent des Droits Environnementaux d’un Conseil du Président de la Fédération de Russie. Cela a permis à Greenpeace Russie d’amplifier son action, mais l’a amenée aussi à mettre une sourdine sur ses opinions sur l’atome, qui s’est rapidement muée en silence total. Le bureau de Greenpeace a été ouvert en 1992. Il a été fermé par les autorités du pays le 19 mai 2023. Aucune mention de l’énergie nucléaire parmi les activités de Greenpeace en Russie et en Chine n’apparaît dans les textes précédents. Pourtant Greenpeace International proclame : « Greenpeace a toujours combattu et combattra toujours vigoureusement l’énergie nucléaire car elle représente un risque inacceptable pour l’environnement et l’humanité. La seule solution est de stopper l’expansion de l’énergie nucléaire, et de fermer les centrales existantes ». Greenpeace France résume par : « Lutter contre le nucléaire fait partie de notre ADN ».


Comments


bottom of page