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Brèves du 7/11/23 actualité énergies - dépréciation immobilière - appétit des promoteurs éoliens...

Actualité en matière d'énergie

- Allemagne :

- Allemagne toujours :

En Allemagne, l’hiver sera chaud… grâce au charbon

Les écologistes allemands ont imposé à leur pays une stratégie de transition énergétique tout renouvelables, l’Energiewende, qui le ruine, les prix de l’électricité se sont envolés, et ne réduit pas significativement les émissions de gaz à effet de serre. Du fait de l’intermittence des éoliennes et des panneaux solaires et de l’impossibilité de stocker l’électricité à grande échelle, le pays a dû à nouveau réactiver bon nombre de ses anciennes centrales à charbon pour passer l’hiver… La réalité finit toujours par reprendre le dessus, surtout en matière énergétique.

Même le vice-chancelier d’Allemagne, Robert Habeck, ministre de l’Economie et surtout ancien dirigeant du parti des Verts a dû admettre que l’objectif de réduire des deux tiers les émissions de gaz à effet de serre du pays d’ici 2030 par rapport à 1990 ne sera pas atteint et très loin de l’être. Et son homologue ministre des Finances, le libéral Christian Lindner a surenchéri en jugeant totalement irréaliste l’ambition de fermer les centrales à charbon du pays d’ici 2030. Ce que l’un et l’autre se sont bien gardés d’ajouter est que la fermeture de toutes les centrales nucléaires du pays imposée par les Verts aux conservateurs comme aux sociaux démocrates n’est pas pour rien dans cette situation. En 1990, au lendemain de la réunification, les réacteurs nucléaires fournissaient environ un tiers de l’électricité allemandes. Les trois derniers ont été définitivement arrêtés au début de l’année.

Au cours des 30 derniers jours, l’Allemagne a ainsi produit 25% de sa consommation électrique avec des centrales à charbon. Une proportion qui ne peut qu’augmenter au cours des mois d’hiver à venir. Par définition, l’ensoleillement est limité et les journées courtes et en général quand il fait froid cela signifie qu’un anticyclone se maintient sur l’Europe et donc les vents sont faibles. Les variations quotidiennes de production renouvelable sont d’ores et déjà spectaculaires.

Emissions de gaz à effet de serre en Allemagne par activités (en millions de tonnes d’équivalent CO2) et objectif 2030. Vert : énergie. Noir : industrie. Gris : bâtiment. Bleu clair : transports. Bleu foncé : agriculture. Jaune : traitement des déchets et autres. Source : Agence environnementale allemande.

Refus d’admettre la réalité

Ainsi, le 17 octobre, faute de vent l’Allemagne a produit 46% de son électricité avec du charbon et l’éolien n’en a assuré que 12%. En revanche le 29 octobre, grâce à des vents soutenus, l’Allemagne a produit 66% de son électricité avec ses parcs éoliens terrestres et maritimes tandis que le charbon contribuait à moins de 10% de la production électrique. Cela signifie tout simplement que quelle que soit la capacité de production d’électricité renouvelable intermittente installée dans le pays, il ne pourra jamais fermer ses centrales au charbon ou au gaz. Il y aura toujours des moments où le vent ne soufflera pas et où le soleil ne brillera pas…

Le refus obtus d’admettre cette réalité a conduit les Verts allemands à insister sur le fait que l’Allemagne pouvait également se débarrasser progressivement de sa dépendance au charbon, s’accrochant à l’idée qu’une fermeture complète de ses 38 GW de capacité de production au charbon restante était possible d’ici à 2030 au lieu de 2038 initialement prévu. En outre, les Verts prétendent que l’Allemagne peut compter sur l’énergie éolienne pour combler la différence. Ni l’un ni l’autre ne sont possible. Et l’arrêt du charbon d’ici même 2038 n’est envisageable que si l’Allemagne trouve des sources d’approvisionnement massives en gaz naturel liquéfié (GNL) à des prix qui ne soient pas exorbitants.

Avec sa stratégie de transition énergétique construite sur des hypothèses totalement irréalistes, avoir 80% d’électricité d’origine renouvelable (éolien, solaire, hydraulique, biomasse, géothermie) d’ici 2030 contre 46% l’an dernier, l’Allemagne se retrouve aujourd’hui avec un réseau électrique extrêmement coûteux et sale. Sans parler maintenant de l’effondrement de son industrie éolienne. Le principal constructeur du pays et l’un des premiers au monde, Siemens Gamesa, qui est confronté à de sérieux problèmes techniques sur ses équipements a dû demander en urgence un soutien financier au gouvernement…

La production électrique pose un problème tout comme le chauffage et les transports

Et il n’y a pas que la production électrique qui pose problème, il en va de même du chauffage des bâtiments et des transports. Outre-Rhin, le bâtiment représente une part plus faible des émissions que l’industrie, mais le parc résidentiel et professionnel est souvent ancien et mal isolé et environ 75% des ménages sont chauffés au gaz ou au fioul.

Au début de l’année, Robert Habeck a proposé d’interdire l’installation de nouveaux systèmes de chauffage utilisant des combustibles fossiles à partir de 2024. Après des mois de protestations massives sur les coûts associés à une telle mesure, celle-ci a dû être édulcorée. Les objectifs en matière de réseaux de chauffage municipaux ont également été revus à la baisse, passant d’un objectif initial de 50% non fossiles d’ici 2030 à 30%. Et il n’est pas sûr du tout qu’ils soient tenus.

En matière de transports, la situation est encore moins maîtrisée. Après une baisse des émissions liée à la pandémie, elles ont recommencé à augmenter au cours des deux dernières années tout comme la circulation routière et le succès des véhicules électriques a eu un impact limité. Au début de l’année, le gouvernement a mis en place un billet universel bon marché pour les transports publics à l’échelle nationale afin d’encourager l’abandon de la voiture. Mais selon des estimations récentes de l’Association des entreprises de transport allemandes, ce système n’a remplacé qu’environ 5% des trajets en voiture, et le groupe a fait valoir que l’offre de transports publics dans les petites villes et les zones rurales était de toute façon très insuffisante.


- Nucléaire 1 :

Douze pays européens appellent la Commission à soutenir enfin le développement des petits réacteurs nucléaires modulaires (SMR)

Douze pays de l’Union Européenne ont demandé officiellement et publiquement à la Commission de soutenir le développement en Europe des petits réacteurs nucléaires modulables ou SMR. Une avancée technologique prometteuse qui permet d’accélérer le déploiement de l’énergie nucléaire et dans laquelle les Etats-Unis ont clairement pris de l’avance. Reste à savoir si les institutions européennes arriveront à surmonter leur hostilité historique à l’énergie nucléaire et à rendre la législation favorable aux SMR…

Le retour en grâce de l’énergie nucléaire au cours des dernières années s’est accompagné d’investissements de plus en plus importants dans des innovations technologiques allant des SMR (Small modular reactors), petits réacteurs modulables, à la fusion nucléaire en passant par des réacteurs au thorium et à neutrons rapides, dits de 4ème génération, permettant la surgénération.

Autant, la surgénération, le thorium, le refroidissement au sel fondu et plus encore la fusion ne pourront éventuellement déboucher sur des réacteurs opérationnels avant de très nombreuses années et vraisemblablement des décennies, autant des SMR semblent pouvoir être mis en service d’ici 2030. Et cela pour une raison relativement simple, la technologie de bon nombre de projets SMR existe déjà en grande partie et se retrouve, par exemple, dans les réacteurs qui équipent les sous-marins et les porte-avions nucléaires voire installée en Russie sur une barge.

« Alliance industrielle »

En matière de SMR, les Etats-Unis ont clairement pris de l’avance. L’Union Européenne et ses différentes institutions qui ont longtemps été hostiles, et le sont toujours, à l’énergie nucléaire sous toute ses formes, sous l’impulsion notamment de l’Allemagne, a besoin de rattraper son retard. C’est pourquoi douze Etats membres de l’Union dont la France, qui forment l’alliance pro-nucléaire créée au début de l’année, appellent dans une lettre commune la Commission à créer une alliance industrielle spécifique pour les petits réacteurs nucléaires modulaires dans une lettre commune publiée à la fin de la semaine dernière. « La France a été à l’initiative du courrier » a indiqué le cabinet de la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.

Reste à savoir si les douze pays seront entendus par une technocratie bruxelloise qui en matière énergétique a multiplié les décisions contestables voire catastrophiques animées souvent par des considérations idéologiques, de communication politicienne ou sous l’influence de lobbys.

Accélérer le développement du nucléaire

En tout cas, dans leur lettre commune, la Bulgarie, la Croatie, la Finlande, la France, la Hongrie, les Pays-Bas, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie et la Suède demandent à la Commission européenne d’agir et de mettre sur pied une « alliance industrielle à l’échelle de l’UE » afin de « stimuler les investissements dans les capacités SMR européennes et le développement d’une chaîne de valeur européenne ». Cette alliance doit permettre de renforcer « notre souveraineté énergétique et la compétitivité de notre industrie ». Les pays signataires estiment que les SMR peuvent « être une solution pour la production d’une électricité sans énergie fossile dans les années 2030 », assurant que « l’énergie nucléaire pourrait fournir jusqu’à 150 gigawatts (GW) à l’UE d’ici 2050 », contre 100 GW aujourd’hui. Rappelons que l’énergie nucléaire est la plus décarbonée qui soit.

Pays hostiles au nucléaire

L’alliance des douze souligne que le soutien de la Commission est « nécessaire » pour « assurer que ces projets innovants bénéficient de la législation européenne existante et future ». C’est là où les choses risquent de se compliquer et de se heurter à la Commission et aux pays de l’Union hostiles au nucléaire… Le Forum européen de l’énergie nucléaire, qui se tient à Bratislava en Slovaquie les 6 et 7 novembre, doit en tout cas être « l’occasion de s’engager dans cette direction ».

Les avantages des SMR

Les SMR ont le vent en poupe car ils sont considérés comme une réponse possible aux problèmes presque systématiques de l’emballement des coûts de construction et de retards des grands projets de centrales nucléaires. La construction miniaturisée, modulaire et industrielle des SMR offre de réels avantages techniques et économiques. Le réacteur et tous ses composants clés sont construits en usine et assemblés ensuite à partir de pièces préconstruites transportées par camion. Un chantier de 8 à 15 ans sur un réacteur de grande taille peut, en théorie, être mené en 2 ans avec un SMR. Cela doit permettre de réduire fortement les prix du KWh produit. Et ils ont des composants de même qualité que les grandes centrales, les réacteurs, les turbines, etc… mais simplement plus petits.

La flexibilité des petits réacteurs (conçus à l’origine pour être mobiles et à usage militaire notamment dans les sous-marins) signifie aussi qu’ils peuvent cibler une plus grande variété d’utilisateurs allant de systèmes de chauffage urbain, d’équipements de production d’hydrogène ou d’utilisateurs industriels comme les aciéries et les cimenteries.

La France et son projet Nuward

Contrairement aux Etats-Unis, la France a tardé à se lancer dans les SMR. Il faut dire que l’innovation en matière de technologie nucléaire était systématiquement rejetée voire les projets démantelés par les gouvernements successifs. Néanmoins, il existe le projet français Nuward (Nuclear Forward) lancé en 2019 par un consortium regroupant EDF, le CEA, TechnicAtome et Naval Groupe. Il est désormais porté par une entreprise du même nom, détenue à 100% par EDF. Cette filiale d’EDF devrait travailler avec de nouveaux partenaires comme la société nucléaire belge Tractebel.

Le projet Nuward de réacteur de 170 MW s’incrit dans le cadre du plan France 2030 et a reçu 500 millions d’euros de subventions publiques. L’architecture de base du réacteur est désormais définie. Un dossier d’option de sûreté a êté déposé à l’ASN cet été. La technologie française intéresse plusieurs pays, comme la République tchèque, la Finlande, ou la Suède. Pour gagner du temps sur l’exportation du réacteur, des dossiers de certification seront soumis aux autorités de tchèque et finlandaise en même temps qu’aux autorités françaises.


- Nucléaire 2 :

Nouveaux réacteurs nucléaires en Bulgarie, Pologne et France : l’Europe est-elle en train de renouer avec l’énergie atomique ?

Révolution énergétique, le 06/11/2023

Dans l’imaginaire collectif, le nucléaire continue de faire peur. Pourtant, quelques pays d’Europe décident à nouveau de miser sur l’énergie atomique pour l’avenir. Un choix qui, dans le cadre très strict de la crise climatique, semble tout à fait éclairé.

Les énergies renouvelables sont variables : lorsqu’elles ne produisent pas assez d’électricité, il faut des solutions de remplacement, aussi appelées « backup ». Des solutions qui permettent de continuer à répondre à la demande. Des solutions de stockage, comme les STEP et mégabatteries. Mais surtout, pour l’heure, des solutions de production d’électricité pilotables. Le gaz en fait partie. Et dans un monde qui ne veut plus du charbon — ou au moins, qui ne devrait plus en vouloir —, le gaz représente la solution idéale pour certains.

Pourtant, les études scientifiques qui se succèdent ces derniers mois mettent à mal cette position. Des chercheurs montrent ainsi que pour tenir nos objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, nous allons non seulement devoir, d’ici 2050, diminuer notre consommation de charbon et de pétrole — respectivement de 99 % et de 70 % —, mais aussi notre consommation de gaz fossile de pas moins de 84 % ! D’autres suggèrent que le recours au GNL — ce gaz liquéfié dit naturel qui n’en demeure pas moins fossile — serait, dans le meilleur des cas 24 % plus nocif pour le climat que le charbon. Et dans le pire, même deux fois plus.

La France renoue avec le nucléaire

Ce sont ces raisons scientifiques — et sans doute pas mal de raisons plus politiques, peut-être économiques aussi, ne soyons pas naïfs —, qui poussent certains pays à songer de nouveau à développer leur parc nucléaire. C’est le cas de la France qui avait mis son programme au ralenti. Jusqu’à ce qu’arrive le Plan France 2030 et son soutien aux EPR et aux petits réacteurs modulaires, les désormais fameux SMR. Ces derniers étant tout particulièrement destinés à remplacer les centrales à charbon et au gaz fossile.

La Bulgarie veut une seconde centrale nucléaire

La Bulgarie, quant à elle, cherche toujours quoi faire des deux réacteurs nucléaires qu’elle s’est fait livrer par la Russie en 2017. L’objectif était d’ouvrir une seconde centrale — après celle de Kozlodouy —, toujours sur les rives du Danube. Mais la volonté de rompre la dépendance énergétique à la Russie est devenue plus forte. Ainsi des discussions seraient en cours avec EDF pour évaluer le coût d’une mise en œuvre. Mais aussi avec l’Ukraine qui pourrait envisager de récupérer ces réacteurs pour les utiliser dans ses propres centrales. L’Ukraine qui a aussi manifesté par ailleurs son intérêt pour la technologie de réacteur nucléaire à eau pressurisée de troisième génération développée par Westinghouse.

Cette technologie de réacteur AP1000 n’est pour l’heure exploitée qu’en Chine et aux États-Unis. Mais la Bulgarie vient également de se mettre sur les rangs. Elle vient même d’affirmer sa volonté de construire de nouveaux réacteurs sur le site de son unique centrale nucléaire existante. À ce jour, deux réacteurs de construction russe de 1 000 MW chacun y sont déjà en fonctionnement. Ils fournissent tout de même plus d’un tiers de l’électricité du pays. Avec une autorisation de produire jusqu’en 2027 et 2029. Une autorisation qui pourrait être reconduite.

Mais le gouvernement bulgare n’a pas attendu d’en avoir la confirmation pour confier au groupe américain Westinghouse le soin d’y ajouter une puissance totale de 2 300 MW répartie sur deux réacteurs de type AP1000 : le premier doit entrer en fonctionnement en 2033 — c’est probablement un peu optimiste — et le second, en 2036. Objectif affiché : remplacer les centrales à charbon du pays qui doivent fermer d’ici 2038 et diminuer encore la dépendance énergétique de la Bulgarie à la Russie.

La Pologne va faire ses premiers pas dans le nucléaire

Il y a quelques mois, la Pologne — dont le mix électrique est écrasé par les sources fossiles en général et le charbon en particulier — avait fait le même choix que la Bulgarie. Alors même que le pays ne possède aucune filière nucléaire, il annonçait en novembre 2022, le choix de la technologie Westinghouse pour la construction d’une première centrale de 3,3 GW. La première centrale nucléaire de Pologne devrait sortir de terre du côté de Lubiatowo-Kopalino, sur la mer Baltique. Mise en service prévue en 2033. Le gouvernement polonais table au total sur la construction de 6 à 9 GW nucléaires d’ici 2043.


Un article de plus qui confirme la dépréciation immobilière avec un projet éolien


La poule aux oeufs d'or des promoteurs éoliens : aujourd'hui comme hier (voir les différents articles ci-dessous)

Qui peut continuer à croire leurs déclarations sur leurs motivations pour sauver la planète?

Les producteurs d’électricité renouvelable éolienne n’entendent pas lâcher la poule aux œufs d’or

31 octobre 2023

3 min (durée de lecture)

Face à la flambée des prix de l’électricité, qui a représenté l’an dernier et dans une moindre mesure cette année une aubaine incroyable pour les producteurs d’électricité renouvelable, le gouvernement a voulu déplafonner les surplus qu’ils doivent verser à l’Etat au-delà du prix qui leur est garanti. Ce dernier leur assure déjà une rentabilité plus que confortable. Mais les producteurs ne l’entendent pas de cette oreille. Ils ont porté l’affaire devant le Conseil d’Etat et le Conseil constitutionnel. Ce dernier vient de leur donner raison. Résultat, une perte de 2 à plus de 3 milliards d’euros pour l’Etat. Une somme qui reste dans les poches des parcs éolien.

Pour encourager le développement de la production d’électricité à partir de sources renouvelables intermittentes (éolien et solaire), le gouvernement a contraint EDF depuis près de dix ans à offrir à ses productions un accès prioritaire au réseau et un prix minimum garanti. Un investissement sans le moindre risque. L’Etat a donc mis en place depuis 2015 des contrats dits de « complément de rémunération » entre les producteurs et EDF. Il y a tout de même une limite et si les prix de marché dépassent le prix garanti, les producteurs reversent alors la différence à l’Etat.

Mais certains de ces contrats mal négociés par la puissance publique fixent un plafond à ses versements. Le gouvernement a souhaité́ supprimer ce plafond de façon rétroactive au 1erjanvier 2022 à la suite de l’envolée des tarifs de l’électricité après l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022. Les profits de certains producteurs d’électricité renouvelables étaient alors devenus inacceptables, au détriment des consommateurs et de l’Etat.

Un recours gagnant devant la justice administrative

Mais France Renouvelables (ex-France Energie Eolienne), qui comme son ancien nom l’indique regroupe les producteurs d’électricité éolienne, a déposé́ un recours devant la justice administrative, contestant la rétroactivité́ de la décision et « une atteinte disproportionnée au droit au maintien des conventions légalement conclues ». Et l’association a obtenu gain de cause auprès du Conseil constitutionnel. Il vient de censurer la semaine dernière la disposition du projet de loi de finances rectificative 2022 qui déplafonnait les reversements demandés par l’Etat aux producteurs d’électricité́ renouvelable. L’institution, saisie par le Conseil d’Etat d’une question prioritaire de constitutionnalité́ « censure l’insuffisante précision des dispositions » instaurant ce déplafonnement. « Le législateur a méconnu l’étendue de sa compétence dans des conditions affectant le droit au maintien des conventions légalement conclues ».

Les critères permettant à l’Etat de définir le seuil à partir duquel les revenus des producteurs doivent retomber dans ses caisses ne figurent pas dans la loi, mais doivent être définis par un arrêté ce qui est jugé inconstitutionnel.

Un manque à gagner pour l’Etat de 2 à 3 milliards d’euros

Pour autant, sur le fond, « dans un contexte de forte hausse des prix de l’électricité́, le législateur a entendu corriger les effets d’aubaine dont ont bénéficié́ les producteurs qui ont reçu un soutien public, afin d’atténuer l’effet préjudiciable de cette hausse pour le consommateur final. Ce faisant, il a poursuivi un objectif d’intérêt général » estime le Conseil constitutionnel. Encore heureux ! Cela représente tout de même un manque à gagner compris entre deux et plus de trois milliards d’euros pour l’Etat en 2022 et 2023.

Car en 2022 et 2023, les quelque 9.000 éoliennes installées en France devaient rapporter 6,6 milliards d’euros au budget de l’Etat. Selon la Commission de régulation de l’énergie, 30 à 50% de ses recettes étaient directement liées à la mesure de déplafonnement des contrats se trouvant dans la loi de finances rectificative de 2022.

Le gouvernement pourrait effectuer une nouvelle tentative pour récupérer ses profits indus dans la loi de finances 2024 en proposant un amendement un peu plus précis…

Commentaires : Faut-il encore des exemples comme celui-ci pour ouvrir les yeux sur les pratiques des promoteurs éoliens et mettre en évidence quel est leur seul objectif : FAIRE DE L’ARGENT Selon les termes du communiqué de presse ci-après ils contribuaient à protéger les ménages français. Des bienfaiteurs en somme !



Communiqué de presse de Mme TOURTIER présidente de France Energie Eolienne le 12/4/2022

Anne-Catherine de Tourtier, présidente de France Energie Eolienne commente : « Le mécanisme de complément de rémunération n’est pas une subvention de l’Etat aux producteurs d’énergie éolienne ; c’est au contraire un vecteur de rééquilibrage : plus les prix de l’électricité sont élevés, plus l’éolien reverse au budget de l’État. Ce sont des ressources qui contribuent directement aux mesures de protection du pouvoir d’achat des Français. Oui, Les énergies renouvelables et en particulier l’éolien sont des outils de protection pour les ménages Français. »

Pour comprendre cette situation il faut rappeler quelle sont les conditions dont bénéficient les promoteurs. Voici ci-après des articles anciens qui expliquent leurs privilèges et démontrent leur appétit sans borne et leur énorme culot. Nous nous souvenons tous des titres de la majorité des journaux sur les gains faramineux que l’Etat devaient faire grâce à l’éolien !... Eh bien certain ont quitté le navire après avoir bien profité du système et d’autres refusent de rendre une partie de leurs revenus monstrueux sur le dos des entreprises ou des consommateurs


FIGAROVOX/TRIBUNE - La Commission de régulation de l'énergie (CRE) estime à 30,9 milliards d'euros les gains pour l'État liés aux énergies renouvelables, en 2022 et 2023. Patrice Cahart et Arnaud Casalis, administrateurs du Cérémé (think tank) expliquent pourquoi ce chiffre est selon eux fallacieux.

Patrice Cahart est inspecteur général des finances, auteur de La Peste éolienne (éd.hugo Doc, 2021), et administrateur du Cérémé, le Cercle d'étude réalités écologiques et mix énergétique, un think tank spécialisé dans l'étude des mix énergétiques.

Arnaud Casalis est ancien commissaire aux comptes et membre de la commission services publics de l'Ordre des Experts comptables. Il est aussi administrateur du Cérémé.

À la suite d'une délibération de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) du 3 novembre 2022, les acteurs des filières d'énergies renouvelables ont annoncé à grand fracas que leurs activités fourniraient au budget de l'État des recettes cumulées de 30,9 milliards d'euros au titre de 2022 et 2023. À elle seule, la filière éolienne prétendait verser 70 % de cette somme soit 21,7 milliards d'euros. Belle annonce ! Mais faut-il la prendre pour argent comptant ?

Non, car la réalité, c'est que les énergies renouvelables, l'éolien en particulier, sont très subventionnées et grèvent lourdement le budget de l'État.

Alors, où est la supercherie ?

Mis à part les exploitations anciennes sous obligation d'achat, offrant une totale garantie de rémunération en quantité et en prix, les éoliennes relèvent de deux régimes de subventions, non obligatoires.

Le premier, c'est celui du complément de rémunération à « guichet ouvert », qui est applicable à toutes les exploitations récentes d'un maximum de 18 mégawatts (MW) et six engins. Dans ce régime, si l'exploitant vend son courant sur les marchés pour un montant inférieur à un prix contractuel (prix garanti), l'État lui verse la différence. Au contraire, si le prix de vente sur les marchés excède le prix garanti, l'État prend l'excédent. Le prix garanti est actuellement de l'ordre de 92 € le MWh, c’est-à-dire près de 2,5 fois celui de 42 € le MWh auquel EDF est tenue de vendre son électricité à des distributeurs concurrents (ARENH ou « Accès régulé à l'électricité nucléaire historique »).

Le second régime est prévu pour les installations éoliennes qui dépassent les limites de taille indiquées ci-dessus et qui remportent un appel d'offres. Le prix garanti est ici celui qui résulte de l'appel d'offres. Il est plus bas que pour le guichet ouvert, mais fonctionne de la même manière.

Ces deux régimes de droits à subvention s'appliquent, pour chaque éolienne concernée, durant quinze ou vingt ans. Ils ont été conçus pour garantir une rentabilité certaine aux opérateurs d'énergies renouvelables. Depuis leur création jusqu'en 2021, ils ont fonctionné dans un seul sens, car les cours du marché de l'électricité étaient assez bas : toujours des subventions, jamais de reprise par l'État. Un exploitant éolien moyen avait un prix de revient de l'ordre de 75 € le MWh, vendait son courant sur le marché pour un prix de l'ordre de 50 €, recevait de l'État un complément de rémunération d'environ 42 € (soit 92-50). Il bénéficiait d'une coquette marge bénéficiaire de 18,5 %. Peu de secteurs économiques peuvent se l'offrir. Pour beaucoup d'opérateurs, les subventions constituaient la moitié du chiffre d'affaires !

L'année 2022 ayant connu des bouleversements inattendus - guerre en Ukraine et arrêts de centrales nucléaires en France - le prix de l'électricité s'est envolé à des sommets, jusqu'à 2000 € le MWh sur le marché européen. D'où un enrichissement énorme et sans risque pour les exploitants éoliens. Le promoteur moyen a pu vendre chaque MWh à 500 €, d'où un profit de 425 € (soit 500-75), et une marge bénéficiaire de 85 %. Mieux encore : un opérateur qui achète du courant à EDF au prix de faveur de 42 € le MWh (ARENH) et le revend 500 € sur les marchés s'octroie un profit de 458 €.

Dans les ministères, on a cru néanmoins que la majeure partie de ce pactole - 30,9 milliards d'euros sur les énergies renouvelables dont 21,7 Md€ sur la seule filière éolienne - allait revenir à l'État. Tout ce qui aurait dépassé les prix garantis, échelonnés de 60 € à 100 € le MWh, aurait pris la direction de Bercy. Voilà qui permettait de financer le bouclier tarifaire des particuliers et les aides aux industriels énergivores.

Dans ce beau système, ce ne sont pas les filières d'énergies renouvelables qui créent ces recettes exceptionnelles pour l'État, mais bien une hausse exceptionnelle et conjoncturelle des prix de marché.

La filière éolienne se rend donc coupable de tromperie pure et simple lorsqu'elle prétend rapporter de l'argent à l'État

Patrice Cahart et Arnaud Casalis

Las ! Nombre d'opérateurs malins sont sortis préventivement des contrats, de façon à ne rien reverser à l'État. Il faut croire que ces contrats, dont les termes sont secrets, étaient bien mal rédigés. Selon la CRE, « ces résiliations entraînent une perte considérable pour le budget de l'État, de l'ordre de 6 à 7 Md€ pour les deux années 2022 et 2023 cumulées». On comprend la colère du Président de la République !

C'est là qu'intervient une deuxième tentative de récupération des profits. L'Union européenne autorise ses membres à « écrémer » ce qui excède 180 € le MWh : une quasi-taxation. Malheureusement, ce chiffre est fixé trop haut. Les cours de l'électricité sont redescendus. À l'heure où nous écrivons, ils n'atteignent plus, en France, que 98 € le MWh.

La filière éolienne se rend donc coupable de tromperie pure et simple lorsqu'elle prétend rapporter de l'argent à l'État. Au regard d'un service électrique intermittent, fournissant seulement 7% de l'électricité consommée en France, ce sont des dizaines de milliards par an qui sont dépensés peu utilement par l'État et le consommateur au détriment d'autres priorités.



Eolien, hydraulique : l'exécutif veut contrer les effets d'aubaine liés à la crise

De plus en plus de producteurs renouvelables quittent les contrats d'achat noués avec l'Etat. Pour éviter une hémorragie et la perte d'une manne inespérée, le gouvernement envisage d'introduire dans le projet de loi de finances, une pénalité pour ces producteurs.

Les Echos (Extrait)

Publié le 3 oct. 2022 à 7:15Mis à jour le 3 oct. 2022 à 11:21

Qui veut encore des contrats d'achat d'électricité renouvelables noués avec l'Etat ? Incongrue, il y a un peu plus d'un an, cette question devient de plus en plus légitime pour certains producteurs d'énergies renouvelables.

Pendant plusieurs années, lorsque les prix des marchés de gros de l'électricité étaient bas, ces derniers ont bénéficié de ces contrats pour vendre leur électricité à des tarifs bien plus compétitifs que ceux du marché. L'Etat leur garantissant sur 15 ou 20 ans une rémunération fixe pour leurs électrons. Or, la situation a radicalement changé. Avec l'envolée des prix de l'électricité, ces producteurs sont toujours rémunérés à prix fixe en dessous des prix de marché actuels et voient s'envoler une manne inespérée.



Explosion de la filière éolienne

FABIEN BOUGLÉ / FACTUEL

vendredi 3 novembre 2023 13:00

Il y a 4 mois, nous prédisions la prochaine déflagration de la filière éolienne mondiale, les 4 principaux fabricants d’éoliennes européens et américains connaissant alors des difficultés structurelles systémiques insolubles. Cette alerte faisait suite à la chute boursière de Siemens Energy, qui, après un avertissement sur résultat le 22 juin 2023, avait connu le lendemain une chute en bourse de 37%, soit une perte de capitalisation de 7 milliards d’euros en une seule journée.


Depuis lors la situation financière des 4 principaux fabricants occidentaux d’éoliennes – Nordex, Siemens Energy, Vestas et General Electric – n’a fait que s’aggraver, avec chaque semaine des annonces terribles de résultats en perte ou des problèmes de chaîne d’approvisionnement dans un contexte d’augmentation des taux d’intérêt qui perturbe très fortement la rentabilité dans son ensemble de la filière éolienne mondiale. Pour couronner le tout, celle-ci est fortement concurrencée par la filière éolienne chinoise, qui attend patiemment son heure, comme cela a été fait dans le secteur des panneaux solaires que la Chine avait ces dernières années totalement reprises en main.

Mais à l’heure d’annoncer ces pertes records pour 2023, Siemens Energy devait à nouveau alerter, le 26 octobre 2023, les investisseurs que l’entreprise allemande était dans la nécessité de demander le soutien de l’État, afin qu’il puisse garantir à hauteur de 16 milliards d’euros les lignes de crédit nécessaire pour lutter contre ses énormes difficultés financières. L’entreprise devait connaitre en 2023 des pertes financières évaluées à 4,5 milliards d’euros. Ce jour-là, l’action devait dévisser à nouveau de 35%, soit une perte de valeur de 3 milliards. Le cours de bourse du fabricant d’éoliennes allemandes est donc passé, depuis janvier 2021, de 33 à 7 euros en octobre 2023, soit une perte de valeur de 80%.

Graphique. GOOGLE

Quelques jours plus tard, le 1er novembre, c’est au tour de l’exploitant d'éoliennes danois Ørsted de dévisser de 26 %, après avoir annoncé l'annulation de la construction de deux centrales éoliennes en mer, au large des États-Unis et envisager une dépréciation de 4 milliards de dollars au titre de l’exercice 2023.

Si l’attention se porte en particulier sur Siemens Energy et Ørsted, c’est que ce sont deux géants de la filière éolienne qui représentent la face visible du Titanic éolien mondial en train de couler sous nos yeux. Aussi, en reprenant les chiffres officiels des principaux fabricants d’éoliennes, il est possible de faire le bilan suivant de leurs pertes cumulées :

L’incroyable paradoxe est que ce contexte d’implosion de la filière éolienne mondiale s’inscrit dans une période de croissance des constructeurs éoliennes, qui voient leurs carnets de commandes progresser, avec une augmentation notable de leur chiffre d’affaires, en raison des politiques très volontaristes des pays voulant développer une politique énergétique basée sur les énergies intermittentes couplées aux énergies fossiles.

Que penser objectivement d’une filière économique qui augmente fortement ses pertes lorsqu’elle développe son chiffre d’affaires ? Les esprits les plus rationnels penseraient immédiatement que c’est une filière vouée à la faillite. Et c’est bien dans cette logique que les marchés financiers – qui sont très clairement anticipateurs de l’économie réelle – traduisent dans les cours les difficultés désastreuses de la filière éolienne à terme.

Et c’est bien dans ce contexte terrible pour la filière éolienne que l’ensemble des entreprises du secteurs connaissent des chutes boursières spectaculaires depuis 2021, à telle enseigne que l’on peut désormais parler d’un véritable krach boursier des énergies renouvelables.


Baisse du cours de bourse depuis janvier 2021

Vestas : - 50%

Nordex : - 57%

Siemens Energy : - 80%

Ørsted : - 82%

Neoen (exploitant français) : - 58%

Voltalia (exploitant français/famille Mulliez) : - 67%


Ces baisses considérables de quelques actions représentatives de la filière éolienne mondiale sont révélatrices des perspectives particulièrement sombres que vont connaître les investisseurs dans les domaines des énergies renouvelables intermittentes. Elles restent cependant logiques, compte tenu du business modèle de ce secteur d’activité. En effet, il ne faut surtout pas oublier que la croissance financière des entreprises du secteur des énergies renouvelables intermittentes est essentiellement due aux subventions absolument gigantesques qu’ont consacré les états occidentaux dans ce domaine. La fortune des acteurs de la filière éoliennes s’est faite essentiellement par l’argent des contribuables, et les investisseurs sont en train d’en prendre conscience.

Rien qu’en Allemagne la cour fédérale des comptes rapportait un chiffre de 520 milliards d’euros. Et pourtant, malgré ses milliards dilapidés pour un résultat particulièrement médiocre, les éoliennes ne sont pas parvenues à la maturité, au point qu’il faut encore et encore demander des subventions publiques ou des garanties aux États pour assurer la survie financière de ce secteur d’activité. Sans compter que, malgré les 30.000 éoliennes installées en Allemagne, le pays continue à émettre 15 fois plus de gaz à effet de serre que la France, sans réelle baisse notable de ses émissions conduisant le pays à être le mauvais élève en Europe pour sa politique climatique.

Après avoir quémandé depuis des années – sous prétexte de transition énergétique – des avantages juridiques, financiers et fiscaux, la filière éolienne a fait la preuve tangible de son inefficience, tant en termes de rentabilité qu’un terme d’impacts sur les enjeux climatiques. Il est l’heure de sonner la fin de la partie en arrêtant cette gabegie financière, et en envisageant désormais une grande réinitialisation de la filière énergétique européenne par un abandon rapide de la filière éolienne, qui est très clairement sans avenir. L’Europe et la France doivent à présent se consacrer à une filière qui a fait ses preuves en matière d’indépendance énergétique, de faible coût sur le long terme, de faible pollution et de décarbonation : le nucléaire.

Lien vers l'entretien sur Sud Radio (à partir de 36 minutes) :


BRÈVES

Cette éolienne sera aussi grande que la Tour Eiffel !

PUBLIÉ LE 29 OCT 2023 À 17H00 MODIFIÉ LE 29 OCTOBRE 2023PAR FABRICE AUCLERT Extrait Scienes et Vie

Le Chinois Mingyang Smart Energy a dévoilé son projet d'une immense et puissante éolienne offshore de 22 mégawatts, dont le diamètre des pales sera supérieur à 300 mètres !


Atlantic, le champion français de la pompe à chaleur va construire une nouvelle usine à Chalon-sur-Saône

La zone industrielle « clé en main » de SaôneOr a séduit le groupe Atlantic, leader français de la pompe à chaleur et deuxième fabricant européen de solutions de chauffage, de ventilation et d’air conditionné, qui hésitait encore l’été dernier à implanter sa nouvelle usine en Pologne. Idéalement situé pour desservir ses clients du sud de la France, ce site de 35.000 m2 sera opérationnel en 2025.

Amandine Ibled EXTRAIT LA TRIBUNE

26 Oct 2023, 13:42

(Crédits : Atlantic)

« La France devra produire un million de pompes à chaleur par an d'ici la fin du quinquennat, soit tripler le niveau actuel ». C'est ce qu'avait annoncé le 25 septembre dernier Emmanuel Macron, dans le cadre de « la planification écologique pour réduire les émissions de CO2 du pays ». La future implantation du groupe Atlantic (3 milliards d'euros de chiffre d'affaires, 31 sites industriels et 13.000 collaborateurs) en Bourgogne-Franche-Comté, est donc une bonne nouvelle pour la stratégie nationale du gouvernement qui souhaite développer une filière industrielle de pompes à chaleur.

  • CEREME

Raison impérative d’intérêt public majeur : le gouvernement campe sur ses positions pour l’hydroélectricité et lâche un peu de lest pour l’éolien terrestre – 31.10.23

Deux décrets d’application de la loi énergies renouvelables encadrant la raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM) ont été soumis à l’avis du public, le 30 octobre. Ils définissent, pour l’hydroélectricité d’une part et pour les autres sources d’énergie d’autre part, les seuils de puissance au-delà desquels « les installations bénéficieront automatiquement » de la RIIPM « tant que les objectifs de la [programmation pluriannuelle de l’énergie] fixés par filière ne seront pas atteints ». Concernant l’hydroélectricité, pas de changement notable par rapport au texte examiné en septembre par le Conseil supérieur de l’énergie (CSE). Le gouvernement n’a donc pas accédé aux demandes de la filière et du CSE d’abaisser le seuil de puissance afin de permettre aux petits projets de bénéficier de la RIIPM (relire nos brèves ici et là). S’agissant des autres actifs de production, la différence majeure avec le projet de décret présenté en septembre concerne les projets de renouvellement (ou « repowering ») éolien, qui sont exonérés de la condition de puissance. Dans cette dernière version du texte, un projet de renouvellement bénéficiera donc d’office de la RIIPM, « [qu’il] engendre ou non une modification de la puissance installée et de la localisation des installations ».


L'accélération du développement des énergies renouvelables doit être plus forte dans les pays en développement, souligne l'Irena – 30.10.23

Le rapport de l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) souligne l'importance d'accélérer le déploiement des énergies renouvelables, surtout dans les pays en développement, pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Pour atteindre cet objectif, l'Irena recommande de tripler la capacité mondiale de production d'énergies renouvelables d'ici 2030. Cela implique la réduction progressive des combustibles fossiles, des investissements accrus, notamment dans les pays en développement, et une réforme de l'architecture financière mondiale pour soutenir la transition énergétique. L'agence met en avant des modèles de financement novateurs et souligne la nécessité de moderniser et d'adapter les réseaux électriques existants pour intégrer pleinement les énergies renouvelables. (Connaissance des Energies)


Agrivoltaïsme : le syndicat des Jeunes Agriculteurs appelle à ne pas « sacrifier la souveraineté alimentaire française » - 30.10.23

L'organisation professionnelle proche de la FNSEA, Jeunes Agriculteurs (JA), s'oppose fermement au taux maximal d'emprise au sol envisagé pour les panneaux agrivoltaïques, mentionné dans un avant-projet de décret issu de la loi sur les énergies renouvelables. Ce taux, fixé à 40%, est jugé excessif et incompatible avec une production agricole rentable et durable en raison des pertes de rendement qu'il engendrerait. JA propose de réduire ce plafond à 20%, mettant en garde contre le risque de sacrifier la souveraineté alimentaire française pour favoriser les objectifs énergétiques. Cette inquiétude est partagée par la Confédération paysanne, avec une position plus radicale. Initialement, le projet de décret (en PJ) fixé ce seuil à 30%. De plus, JA demande l'application immédiate du futur décret à tous les projets n'ayant pas encore reçu d'autorisation d'urbanisme, arguant que beaucoup d'entre eux ne respectent pas l'esprit de la loi.


Douze États membres appellent la Commission à créer une alliance industrielle européenne pour les petits réacteurs modulaires – 03.11.23

Plusieurs États, dont la France, appellent à la mise en place d'une alliance pour les petits réacteurs modulaires (SMR) au niveau de l'Union européenne. Dans une lettre commune (en PJ), ces pays considèrent que le seizième Forum européen de l'énergie nucléaire, qui aura lieu à Bratislava (Slovaquie) les 6 et 7 novembre, offre une opportunité pour cet engagement. Cette alliance devrait favoriser les investissements et le développement d'une chaîne de valeur européenne pour renforcer la souveraineté énergétique et la compétitivité industrielle. Les signataires, tout en saluant le travail de la Commission dans le cadre du partenariat européen sur les SMR, demandent à l'exécutif européen de garantir que ces projets innovants bénéficient de la législation européenne actuelle et à venir.


Le ministre allemand des Finances s’oppose au projet de son gouvernement de sortie du charbon en 2030 – 02.11.23

Le ministre allemand des Finances, Christian Lindner, s'oppose à l'élimination du charbon d'ici 2030, affirmant que les efforts de réduction des émissions en Allemagne pourraient être vains si d'autres pays de l'UE augmentent leurs émissions sous les règles actuelles. Cependant, cette opposition n'a pas reçu beaucoup de soutien. Certains estiment qu'elle pourrait perturber les attentes des investisseurs, tandis que d'autres voient cette déclaration comme une attaque contre son homologue de coalition, le ministre de l'Économie, membre du parti des Verts. (Euractiv)


La directive RED sur les énergies renouvelables est officiellement promulguée – 02.11.23

Elle fixe un objectif de 42,5 % d'énergies renouvelables dans la consommation finale brute d'énergie de l'Union d'ici 2030, encourant les États à s'efforcer de porter ce chiffre à 45 %. Elle comprend des objectifs spécifiques pour les secteurs des transports, du bâtiment et de l'industrie. Suite à des débats, la France a réussi à faire inclure la place de l'hydrogène nucléaire dans le texte, bien que sa délégation du PPE au Parlement européen se soit abstenue de voter en plénière, critiquant une reconnaissance jugée trop symbolique de l'hydrogène nucléaire.

Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires

Laurent Kueny, ingénieur en chef des mines, est nommé directeur de l’énergie à la direction générale de l’énergie et du climat du ministère de la transition énergétique. Il présente un profil avec une forte dominante nucléaire à l’heure de la relance de l’atome. Au ministère de l’Intérieur depuis 2020, il est passé par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a travaillé cinq ans à l’Autorité de sûreté nucléaire, trois ans et demi à Vienne en tant que conseiller sur les questions nucléaires à la représentation française auprès de l’ONU et de l’AIEA et a dirigé la division « nucléaire » de Bureau Veritas.




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