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Photo du rédacteurVent Contraire en Touraine & Berry

Brèves du 18/11/2022 Remplacer le nucléaire par du renouvelable : une ineptie (JMJ)


Brèves :

Extrait WIDOOBIZ 14-11-22

L’acceptabilité des projets éoliens atteint parfois ses limites, alors que société civile, associations, habitants et parfois collectivités contestent l’étude et l’installation de tels projets. Près des deux tiers des projets d’implantation d’éoliennes en France sont aujourd’hui contestés devant la justice administrative, particulièrement dans le nord de la France. France Énergie Éolienne (FEE) estime que 65% des autorisations accordées sont contestées.

Au niveau européen, si l’on prend le cas emblématique de l’Allemagne, plus de 660 initiatives citoyennes actives se sont opposées depuis 15 ans aux projets d’énergie éolienne. La plupart des projets sont désormais contestés devant les tribunaux de façon très professionnelle et rares sont les projets qui ne se trouvent pas confrontés à des recours juridiques. En 2021, entre la signature d’un contrat d’occupation des sols et la mise en service de l’installation, il faut compter 60 mois, contre 40 mois antérieurement. Même constat au Royaume-Uni ou des contraintes locales portées sur les autorisations freinent les investissements de développement de nouvelles fermes éoliennes. En conséquence de ces « crises de l’éolien terrestre », les gouvernements de ces pays ont replié leurs efforts de développement off-shore en réhaussant les objectifs d’installation pour 2030 (25 GW pour l’Allemagne et 40GW pour le Royaume-Uni).


· AFP parue le 16 nov. 2022 - 13h24

Le patronat français (Medef) a demandé mercredi une refonte du mécanisme européen de fixation des prix de l'électricité "qui ne fonctionne plus" et met en péril les entreprises face à l'Asie et aux États-Unis, et insisté également sur la fin du "chacun pour soi" en matière d'aides nationales.

Les prix de l'énergie "sont en train de créer un énorme problème de compétitivité pour nos entreprises, d'abord et avant tout vis-à-vis de la Chine, de l'Asie et des Etats-Unis", a estimé le président de la première organisation patronale française, Geoffroy Roux de Bézieux, au cours d'une conférence de presse. Il a notamment pointé un "rapport de un à dix entre le prix de l'énergie aux États-Unis et en France". Dans certains cas c'est un "problème de survie, parce qu'on n'arrive pas à répercuter ces prix sur le consommateur final", a-t-il ajouté.

Face à une situation qui fait courir un risque de désindustrialisation à la France et à l'Europe, le Medef se tourne vers la Commission européenne "dont on attend très rapidement qu'elle refasse ce qu'on appelle le market design - la fixation du prix de l'électricité - qui aujourd'hui est un système qui ne fonctionne plus", a souligné le président du Medef.


Infos :

- Enfin une solution pérenne au découplage des prix du gaz et de l’électricité

La Commission européenne vient d’avoir la révélation. Elle vient enfin de découvrir une solution efficace et acceptable pour tous pour découpler les prix du gaz et de l’électricité. Il s’agit du «contract for differences» (contrat de différences). Il permet grâce à une garantie de prix par une entité publique de couvrir, quelles que soient les circonstances de marché, les besoins des producteurs d’électricité pour rentabiliser leurs investissements et aux consommateurs de récupérer les surprofits quand ils existent. Il n’y a plus qu’à généraliser rapidement cette pratique. Par Dominique Finon.

Dans un document non officiel de la Commission européenne en date du 20 octobre sur le découplage des prix de l’électricité et du gaz, celle-ci découvre soudain les vertus des contrats de long terme à prix garantis par l’Etat (contrats de différences) déjà utilisés pour les projets éoliens et solaires. Une révélation pour les technocrates bruxellois, puisqu’il s’agit d’un moyen pérenne, efficace et ne lésant personne pour découpler les prix de l’électricité et du gaz. Ces contrats pourraient prendre le relais des mesures temporaires que l’Union Européenne (UE) vient de décider pour faire face à l’envolée des prix de l’électricité. Il s’agit notamment du plafonnement des profits horaires des centrales non gazières (qui répond au nom abscons de « infra-marginal (rent) cap »), censé permettre de limiter les prix de vente. Les contrats financiers avec l’Etat peuvent remplir la même fonction avec bien plus d’efficacité s’ils sont généralisés.[...]


- Eolien en Deux-Sèvres : une délégation reçue ce mardi 15 novembre à la préfecture

Emmenés par le président de l’Association des maires ruraux des Deux-Sèvres, des opposants au développement éolien avanceront leurs arguments à la préfète Emmanuelle Dubée.

La délégation compte plaider la cause de ceux qui souhaitent que soit stoppé le développement de l’éolien en Deux-Sèvres. | ARCHIVES COVoir en plein écran

Le Courrier de l'Ouest LE COURRIER DE L’OUESTPublié le 14/11/2022 à 11h27

Le territoire des Deux-Sèvres est-il saturé en matière d’énergie éolienne ? C’est le sentiment de plusieurs associations ou collectifs d’opposants au développement de nouveaux parcs, au nord comme au sud du département.

La présentation des zones propices à l’éolien terrestre en Deux-Sèvres, début octobre, a ravivé les inquiétudes autour de ces potentiels aménagements.

Ce mardi 15 novembre, le président de l’Association des maires ruraux des Deux-Sèvres Yves Attou conduira une délégation qui sera reçue par la préfète Emmanuelle Dubée. Il sera accompagné par Monique Nolot, maire de Louin. Le général Molard apportera aussi son expertise en la matière​, précise Yves Attou.

Françoise Bourreau, présidente de l’association Stop éolien en Pays mellois, aura l’occasion d’évoquer le combat engagé dans ce territoire. Il en sera de même pour Alain Naudin, président de l’association Faye-l’Abbesse Paysages et porte-parole d’une quinzaine d’associations du nord Deux-Sèvres ayant pour principal objet la préservation des paysages ruraux.

L’ambition commune de tous ces intervenants est de faire en sorte qu’il n’y ait plus d’implantation d’éoliennes en Deux-Sèvres​, indique Yves Attou.


- Le film solaire organique, cette innovation du nantais Asca qui peut révolutionner la décarbonation (???)

Filiale du groupe Armor, la société nantaise Asca développe depuis une dizaine d’années des films solaires organiques. Produisant de l'énergie quelle que soit la température, l'orientation et la couverture nuageuse, du lever au coucher du soleil, ce matériau peut être installé facilement sur des façades, des toitures, des balustrades, des balcons..., afin de les rendre autonomes en énergie. Si l'entreprise a remporté de nombreux contrats à l'étranger, elle bute en France sur une législation tatillonne. Coup de projecteur sur une technologie révolutionnaire et complémentaire des panneaux photovoltaïques.

Le groupe nantais a investi plus de 100 millions d'euros, pour mettre au point une technologie à base de polymères photo-actifs, sans solvants, sans matériaux rares et dont la fin de vie est pensée dès la conception du produit. Le procédé repose sur 5 couches imprimées, en rouleau, sur le film OPV, encapsulées dans 2 couches protectrices pour isoler et protéger les polymères de l'oxygène, de l'humidité ou encore des rayons ultraviolets. (Crédits : Frédéric Thual)

« Si on imprimait autant de films solaires que de rubans de transfert thermique, on produirait chaque année plus que la totalité de la puissance du parc nucléaire français. Nous fabriquons actuellement 13.000 kilomètres de ruban transfert thermique par jour, soit deux milliards de m² par an. Même si l'on ne prend qu'un milliard, au rendement actuel, on produirait 60 gigawatts (GW) de puissance électrique. C'est la totalité du parc nucléaire français - quand il marche ! », illustre Hubert de Boisredon, PDG du groupe Armor, leader mondial du ruban à transfert thermique (utilisé pour produire des étiquettes à code-barres) et fondateur de la filiale Asca créée en 2012 pour produire des films solaires organiques - des « OPV » (pour Organic PhotoVoltaics), dans le jargon des énergies renouvelables.

Depuis, le groupe nantais a investi plus de 100 millions d'euros, à la Chevrolière, près de Nantes, pour mettre au point une technologie à base de polymères photo-actifs, sans solvants, sans matériaux rares, et dont la fin de vie est pensée dès la conception du produit. « La solution est sous nos yeux... », estime Hubert de Boisredon.

Une solution complémentaire aux panneaux photovoltaïques, dont les rendements [...]


- Projet de loi d’accélération des énergies renouvelables

La droite à l’Assemblée nationale souhaite réintroduire le droit des maires de s’opposer à l’installation d’éoliennes sur leurs communes… et ainsi souligner sa différence avec le gouvernement en matière énergétique.[...]


- Sur l’hydrogène vert, l’Allemagne nous rejoue la taxonomie verte

TRIBUNE Tout observateur de l’actualité des énergies a récemment vu passer des promesses d’investissements massifs dans l’hydrogène. Qu’ils soient étatiques, européens ou portés par des investisseurs privés, les fonds affluent vers une filière jugée stratégique pour la transition énergétique. L’Allemagne tente d’en prendre la pole position en défendant au niveau européen sa vision d’un hydrogène « vert » fabriqué par électrolyse qui se distingue de celle de la France. Il n’est pas question pour Berlin d’utiliser de l’électricité nucléaire décarbonée. Par Jean-François Moreau.

La montée en puissance de l’hydrogène se confirme depuis plusieurs années. Mais au niveau européen, seulement celui issu de l’électricité renouvelable dispose, selon Bruxelles, de l’étiquette « verte », privant ainsi l’hydrogène produit grâce au nucléaire de ce précieux label. Un choix arbitraire, soutenu par Berlin, qui grève les ambitions françaises dans cette filière stratégique.

[...]

Un hydrogène vert « tout-renouvelable » est une gageure

D’un point de vue opérationnel, ni la France, ni même l’Allemagne ne disposent des capacités industrielles suffisantes de production d’énergie renouvelable pour répondre aux objectifs européens. Pour rappel, l’Union européenne a comme objectif la production de 10 millions de tonnes d’hydrogène par an d’ici 2030 ce qui nécessiterait, selon l’ONG Bellona, un surplus de production annuel de 500 Twh renouvelables, soit la consommation totale d’électricité de la France. Impensable, sans recourir plus massivement au gaz et au charbon ce qui entraînerait, non seulement une pression accrue sur des réseaux déjà sous haute tension, mais encore une hausse concomitante des émissions de gaz à effet de serre.

A terme, la valorisation de l’hydrogène issu de toutes les sources bas-carbone est absolument nécessaire pour notre pays qui dispose déjà des infrastructures et de sources d’importation d’uranium parfaitement sécurisées. D’autant que, face à la promesse d’un hydrogène localement produit, Allemands et Belges plaident pour des importations massives venues notamment du Maroc, de Namibie ou encore d’Afrique du Sud. La Commission européenne a déjà sacrifié un peu de sa crédibilité en incluant le gaz « naturel » dans la taxonomie verte, pour calmer les offensives allemandes contre le nucléaire français. La France doit, à tout prix, défendre sa vision d’un hydrogène bas-carbone, localement implanté et vecteur de souveraineté énergétique face aux visions de certains pays qui relèvent de la gageure climatique.

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