La Cour d'Appel Administrative de Versailles vient de refuser le projet éolien du plateau de la Perche
L'association ADELCEL dans le Cher, présidée par Jérôme Legrain et faisant partie de notre fédération, combat ce projet depuis 2019.
Cigogne noire,chiroptères et château d'Ainay le Vieil sont les éléments majeurs de ce refus: patrimoine et biodiversité!!
Bravo à Jérôme et à toute l'équipe qui a travaillé très fort contre ce projet.
Fabrice Crozet est photographe animalier et utilise la digiscopie pour photographier la cigogne noire. • © Fabrice Crozet
Message de Fabien Bouglé, relayé par Valeurs Actuelles :
Un colloque sur la souveraineté énergétique, organisé par le Club HEC Géostratégies et son partenaire l’Association des auditeurs IHEDN* Paris Île de France a fait l'objet de pression et d'attaques bien peu compréhensibles... et l'on découvre les liens avec le lobby éolien derrière ces manoeuvres !!!!
*L’Institut des hautes études de Défense nationale, fondé en octobre 1936, est un établissement public administratif français d'expertise et de sensibilisation en matière de Défense, placé sous la tutelle directe du Premier ministre.
Quand HEC et la filière éolienne tentent de censurer un colloque sur la souveraineté énergétique
TRIBUNE. De plus en plus critiquée pour ses nombreuses faiblesses (énergétiques, industrielles, écologiques et économiques), la filière éolienne se radicalise et, pour conserver sa position dominante, se montre prête à tout, y compris à l’intimidation, à la censure ou à l’injure, explique Fabien Bouglé, expert en politique énergétique et auteur de Guerre de l’Energie au cœur du nouveau conflit mondial (édition du Rocher, septembre 2023).
Le lundi 27 novembre se tenait dans l’enceinte de l’Ecole militaire un colloque sur la souveraineté énergétique et ses enjeux. Ce colloque était initialement organisé par le Club HEC Géostratégies et son partenaire l’Association des auditeurs IHEDN Paris Île de France et faisait intervenir des représentants de l’État, des anciens dirigeants d’entreprises énergétiques françaises et des spécialistes de très haut niveau sur le sujet. (Voir Programme)
Quelques jours auparavant, cet évènement historique a suscité une réaction sur LinkedIn de Monsieur Karim Megherbi, diplômé d’HEC, chef d’entreprise et lobbyiste dans les énergies intermittentes installé à Dubaï, qui a nommément dénoncé, insulté et jeté l’anathème sur certains intervenants, parmi lesquels des personnalités qui à ses yeux étaient non fréquentables et se voyaient dès lors qualifiées de tous les noms.
Cette attaque portée au niveau de l’école HEC a entrainé des manœuvres internes à tel point que celle-ci a choisi de se retirer. A la suite de cela, le Président des anciens d’HEC, Adrien Couret, s’est fendu d’un courriel aux organisateurs le 12 novembre décrétant l’annulation du colloque. On retiendra que celui-ci est le dirigeant d’AEMA groupe mutualiste dont la société de gestion OFI Finance est fortement investie dans les éoliennes et en particulier dans la société d’énergie renouvelable Iberdrola. Cette société espagnole particulièrement impliquée dans la filière éolienne est actuellement au cœur d’un immense scandale en Espagne sur une manipulation de cours du marché de l’électricité. En outre, sur son site, la société OFI Finance n’hésite pas à faire une valorisation de la transition énergétique par les énergies intermittentes et une critique sévère du coût de l’énergie nucléaire.
L’affaire prend une autre tournure lorsque l’on découvre qu’HEC vient d’engager en septembre comme professeur titulaire le belge François Gemenne, membre du GIEC et conseiller scientifique de la Fondation pour la Nature et l’Homme (ex-fondation Ushuaïa créée par Nicolas Hulot). Cette fondation abrite en son sein la fondation de l’exploitant éolienne Valorem particulièrement connue pour son activisme pour la promotion du modèle allemand de l’Energiwende. La société est un membre actif du lobby éolienne allemand OFATE (Office Franco-Allemand de la Transition Energétique) dont les locaux sont situés dans les bureaux de la DGEC au Ministère de l’Energie et son dirigeant Jean Yves Grandidier est un membre influent d’Europe Ecologie les Verts au point d’être candidat au dernières élections européennes sur la liste de Yannick Jadot.
Ne pouvant obtenir la censure du colloque et malgré des pressions diverses visant à exclure certains intervenants, l’école HEC Paris et HEC Alumni devaient finalement se désengager de l’organisation du colloque le 14 novembre avec comme raison :
« HEC Paris a pour vision de contribuer à un monde plus inclusif, plus durable et plus prospère à travers sa recherche, ses enseignements et ses actions. Très engagée sur la transition durable, l’Ecole valorise le débat constructif et l’échange d’idées et d’opinions, tant que ceux-ci s’appuient sur des faits validés scientifiquement. Par conséquent la présence de plusieurs personnalités réputées climato-sceptiques à ce colloque, non validées par HEC Paris, rend impossible toute association avec l’événement. »
Le colloque de très grande tenue – qui a mis en exergue des échanges passionnants et d’une actualité brulante – s’est donc déroulé sans HEC, pris en flagrant délit de refus de débats contradictoires. Lors de son intervention, le Général Durieux – Directeur de l’Institut IHEDN – a pour sa part martelé la nécessité majeure pour son institution de participer aux échanges d’idées dans un débat contradictoire respectueux. Et c’est finalement la stricte observance de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 qui prévoit à son article 11 : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement (…) »
La guerre mondiale de l’énergie a bien lieu à tous les niveaux
Cette tentative insoutenable de censure et ces pressions mises en œuvre par HEC en liaison avec la filière éolienne sont donc particulièrement troublantes dans notre période de tensions. L’implication de l’école et de son association d’anciens élèves dans une tentative de censure d’un débat démocratique sur la politique énergétique de la France interroge sur son avenir. N’envisager un débat qu’entre professionnels ayant la même position sur la « transition énergétique » est bel et bien une dérive sectaire insoutenable d’autant plus grave que les attaques visaient également Henri Proglio, ancien grand dirigeant d’entreprise française et surtout lui-même diplômé et ancien d’HEC, qui s’est d’ailleurs ému, lors de son intervention, de l’absence de son école.
L’implication des protagonistes d’HEC dans la filière éolienne à l’origine de cette volonté de clore tout débat doit particulièrement interroger sur leurs réelles motivations, alors que le colloque a justement abordé la question de l’utilité des énergies intermittentes pour la souveraineté énergétique française, alors que grâce à ses centrales nucléaires et ses barrages, notre pays est l’un des meilleurs élèves en Europe pour son électricité décarbonée et sa souveraineté énergétique.
Décidément, la guerre mondiale de l’énergie a bien lieu à tous les niveaux, et cet épisode en est la plus parfaite illustration. Dans ce contexte, ce colloque sur la souveraineté énergétique a connu en réalité une réelle offensive de guerre informationnelle, qui pose, pour la France, trois problèmes graves :
– Pourquoi, dans un pays se disant démocratique, souhaite-t-on annuler un colloque impliquant des personnalités et des experts renommés, sur une question aussi importante que la souveraineté énergétique française ?
– Pourquoi l’entité HEC, qui forme les cadres de l’avenir, s’associe-t-elle à une telle démarche ?
– Pourquoi enfin des forces politiques, à la suite d’HEC, ont-elles pu intriguer et continuer à faire pression pour modifier l’ordonnancement d’un tel colloque ?
Les réseaux électriques de futures générations permettront-ils d’ajuster offre et demande?
Une question intéressante et un comparatif France Allemagne pour comprendre l'enjeu
article de Transitions et Énergies
https://www.transitionsenergies.com/reseaux-electriques-futures-generations-ajuster-offre-et-demande/
Les réseaux électriques de futures générations permettront-ils d’ajuster offre et demande?
L’augmentation rapide de la production d’électricité à partir de sources d’énergies renouvelables intermittentes a un impact important sur la fiabilité et la sécurité des réseaux électriques. Rappelons qu’ils doivent en permanence et en temps réel équilibrer production et consommation. Les réseaux dits intelligents apportent en partie une réponse à ce problème mais nécessitent des investissements considérables dans les prochaines décennies.
Le secteur électrique constitue un des secteurs énergétiques les plus polluants, responsable de 42,5 % des émissions mondiales de CO₂. S’il doit travailler à devenir plus propre et à faire face à la précarité énergétique, il se voit également confronté à de nouvelles contraintes, telles qu’une demande croissante, particulièrement en période de pointe, mais aussi en raison de nouveaux usages comme les véhicules électriques. Il lui faut aussi composer avec le vieillissement des infrastructures des réseaux.
Les acteurs du secteur se tournent donc désormais vers le déploiement des ressources renouvelables. Néanmoins, certains inconvénients inhérents à ces ressources, comme leur caractère intermittent et les problématiques d’occupation spatiale, requièrent le développement d’un mécanisme efficace de gestion de l’énergie. De nouveaux réacteurs nucléaires EPR doivent également sortir de terre en France pour renouveler le parc existant mais, hormis Flamanville sur le Cotentin, ne sont pas attendus avant 2035. C’est pourquoi les ingénieurs travaillent d’autre part à développer des technologies de pointe pour rendre la demande d’électricité plus flexible.
Actuellement, la demande en électricité est considérée comme aléatoire : c’est à l’offre de s’adapter pour trouver un équilibre. Dans le réseau de demain, l’intermittence des énergies renouvelables déplacera vraisemblablement le caractère aléatoire de la consommation vers la production. La demande devra donc être flexible et maitrisée grâce à des programmes de gestion spécifiques.
En remodelant la demande, le parc de production pourrait être géré efficacement, et les coûts lissés. En outre, le dimensionnement du parc s’ajustant à la demande maximale d’électricité, la capacité totale et le coût d’investissement seront atténués en réduisant cette demande maximale.
Lisser les pics Des recherches ont montré que les programmes de pilotage de demande agissent sur l’allure de la courbe de charge d’électricité de trois manières : en décalant les charges (Load shifting), en écrêtant les pointes (peak clipping) et en remplissant les creux (valley filling). Le déplacement de la demande décale l’usage d’un appareil électrique, c’est-à-dire reporte ou avance une demande d’une tranche horaire à une autre. La réduction du pic de demande électrique est atteinte grâce à la diminution ou la coupure ponctuelle d’un usage électrique. Cette solution réduit la puissance électrique en période de pointe et induit ainsi une baisse de consommation. C’est par exemple inciter les consommateurs à diminuer la température de leur chauffage.
Tandis que ces deux premières techniques visent à égaliser la courbe de charge en s’intéressant aux pics de demande, le « valley filling » s’applique, lui, à augmenter la charge durant les périodes où elle est moins importante. C’est programmer son lave-linge ou son lave-vaisselle en période creuse par exemple.
Il convient de noter que ces programmes énergétiques contribuent aux baisses des pics de consommation. On parle parfois d’« effacement de consommation ». Ils pèsent actuellement pour environ 3 900 MW mobilisables en France en 2023, encore loin de l’objectif de 6 500 MW inscrit dans la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) à horizon 2028. 6 500 MW, c’est à peu près l’équivalent de ce que peuvent fournir quatre réacteurs nucléaires de type EPR comme celui actuellement en phase d’essai à Flamanville.
Dans ce contexte, nos recherches soulèvent deux problématiques inhérentes à la gestion énergétique dans le réseau électrique intelligent. Comment aider le propriétaire d’une maison à prendre une décision d’adhésion à un programme énergétique dans le but de réduire sa consommation énergétique ? Et comment répartir l’énergie d’une manière équitable entre les consommateurs tout en prenant en compte les contraintes d’énergie des sources renouvelables et en répondant aux besoins énergétiques variés des consommateurs ?
Au carrefour des systèmes électriques et des télécommunications
Une des pistes pour pouvoir répondre à ces nouvelles problématiques est de développer les technologies de réseaux électriques intelligents de future génération (Next Generation Smart Grids, NGSG). Il s’agit des systèmes énergétiques qui évoluent d’une structure monodirectionnelle des flux énergétiques et informationnels (de la production vers la consommation), à une structure fondée sur des interactions bidirectionnelles.
L’objectif des NGSG est de fusionner les technologies de télécommunication et le système électrique géré par les opérateurs de production énergétique. Il est judicieux de noter qu’ils ne visent pas une conversion radicale des technologies mais une évolution des réseaux actuels dans le but d’assurer une communication entre les différents acteurs.
Bien que des éléments rendant le réseau intelligent existent déjà, la différence entre les NGSG et les réseaux électriques actuels se situe dans leur capacité à gérer plus de complexité. En effet, ces réseaux intelligents devraient évoluer pour permettre une gestion en temps réel de la consommation électrique : prédiction, équilibrage de charge, détection, surveillance des pannes et aide à la prise de décision du programme énergétique.
Avec les NGSG, tous les appareils électriques devraient être connectés et contrôlés dans le but de gérer et surveiller la consommation électrique et afin de remonter des informations et recevoir des commandes de contrôle. La prolifération significative d’objets connectés localisés dans les maisons requiert en effet un mécanisme de gestion efficace.
Ce dernier peut prendre appui sur les réseaux mobiles 5G avec notamment la technique SDN (Software Defined Network). Cette dernière s’avère particulièrement prometteuse. Elle prodigue une architecture qui sépare les fonctions de transport des fonctions de contrôle du réseau. Elle fournira ainsi l’équilibrage de charge, le déplacement de charge électrique, l’ajustement dynamique des chemins de routage suite aux commandes de contrôle, la détection rapide des pannes, l’autoréparation et la surveillance et la planification des flux de trafic électriques critiques.
Par ailleurs, les objets connectés dans les NGSG sont capables de générer, collecter et traiter des quantités massives de données. Ces sources de données ouvrent de nouvelles pistes pour concevoir de façon fiable et efficace les réseaux électriques. Les réseaux futurs proposeront en effet l’intégration des techniques d’apprentissage automatique pour le traitement en temps réel des données et la prise de décision du meilleur programme énergétique. Celles-ci seraient puisées tant du côté de l’offre que de la demande.
Dans ce contexte, l’utilisation d’un algorithme d’apprentissage automatique contribuera à l’optimisation de la consommation énergétique. Celui-ci prendra en considération les diverses variables impliquées dans la distribution d’énergie renouvelable et la consommation d’énergie, afin de maximiser l’énergie de production durant les jours nuageux et sans vent. Cet algorithme interprète les fluctuations de la demande et l’évolution des conditions météorologiques afin de prévoir l’énergie demandée, et d’anticiper les problèmes inhérents aux réseaux électriques avec pour objectif de mettre en place des moyens d’amélioration des lignes de distribution.
Commentaires : Une brillante explication du monde merveilleux de demain où en raison du poids important des EnR intermittentes c’est la consommation qui devra s’adapter à la production d’électricité Dans le réseau de demain, l’intermittence des énergies renouvelables déplacera vraisemblablement le caractère aléatoire de la consommation vers la production. La demande devra donc être flexible et maitrisée grâce à des programmes de gestion spécifiques.
La suppression du charbon en 2030, en secours de l’intermittence des éoliennes, telle que le prévoit l’Allemagne, semble bien irréaliste à la lecture du tableau ci-dessous, quels que soient les systèmes intelligents pour gérer la demande !! Les presque 30 000 éoliennes n’ont fourni hier soir que 5,37 % de l’électricité à l’Allemagne, et les éoliennes françaises (près de 10 000) ne pouvaient venir au secours de nos voisins. Arrêtons la fable du foisonnement !!
Développement des petits réacteurs
Nucléaire : où en est la recherche sur les réacteurs « du futur » ?
AFP
parue le 28 nov. 2023 - 03h52
Avec plus de 80 projets en développement dans le monde, les petits réacteurs modulaires (SMR) devraient encore une fois tenir la vedette lors du salon mondial du nucléaire civil (WNE) du 28 au 30 novembre à Paris.
Une attention particulière y sera portée aux réacteurs les plus innovants, dits de 4e génération, à horizon plus lointain.
SMR et AMR, de quoi parle-t-on ?
Selon leurs promoteurs, ces SMR ("small modular reactors") pourraient jouer un rôle central dans la décarbonation et la transition énergétique, grâce à une architecture compacte et simplifiée, une conception en modules réduisant les coûts et la durée de construction, et un usage multiple.
"La petite puissance du SMR en fait un outil de décarbonation du mix énergétique à l'échelle locale en se substituant aux centrales à charbon, mais aussi grâce à ses applications non électrogènes (production de chaleur ou d'hydrogène)", souligne Jean-Michel Ruggieri, directeur de l'Institut de recherche sur les systèmes nucléaires pour la production d'énergie bas carbone (Iresne) au Commissariat à l'énergie atomique (CEA).
"Un SMR n'est pas seulement un +petit+ réacteur", il s'agit d'"adapter le réacteur à sa petite puissance, inférieure à 300 MW", a-t-il expliqué aux journalistes lors d'une visite au centre de recherche du CEA de Cadarache (Bouches-du-Rhône).
Modulaires, ces réacteurs seront dotés de composants pouvant être fabriqués en usine et facilement transportés sur leur lieu d'implantation, promettant ainsi des délais et coûts de fabrication inférieurs.
Autre atout du SMR: sa petite puissance - en comparaison aux modèles actuels dans le monde offrant des puissances de 900 à 1.750 MW - le rend moins gourmand en combustible et permet d'avoir une "sûreté intrinsèque avec des systèmes passifs intégrés" ne nécessitant pas d'énergie en cas d'incident, poursuit M. Ruggieri, ancien chef du programme SMR au CEA.
Course à l'innovation
A ce jour, les seuls SMR en service se trouvent en Russie, où la première centrale nucléaire flottante au monde produit de l'énergie à partir de deux SMR de 35 MW chacun. D'autres SMR sont en construction ou au stade de l'autorisation en Argentine, au Canada, en Chine, en Corée du Sud. En France, le premier modèle - le projet Nuward - est attendu en 2030, pour le premier béton de la tête de série.
Aux Etats-Unis, l'entreprise NuScale a annoncé la semaine dernière la suspension de la commercialisation du premier SMR américain, faute de clients, refroidis par l'annonce récente d'une hausse des coûts.
Selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), plus de 80 projets sont en cours de développement dans 18 pays. Ces SMR ciblent des puissances variées et différentes applications, comme l'électricité, les systèmes énergétiques hybrides, le chauffage, le dessalement de l'eau de mer ou encore la vapeur pour les applications industrielles.
En France, pays le plus nucléarisé au monde avec 56 réacteurs pour 68 millions d'habitants, le projet de SMR Nuward, porté par EDF en partenariat avec le CEA, Navalgroup, Framatome et Tractebel, utilise une technologie de réacteur à eau pressurisée (REP) utilisée dans le parc électro-nucléaire français actuel, mais bénéficie de technologies innovantes avec notamment des générateurs de vapeur à plaques intégrés dans la cuve, qui en font l'un des plus compacts de sa catégorie (moins de 15 m de hauteur).
Immergée dans un bassin d'eau pressurisée, la cuve contient deux réacteurs de 170 MW, pour une puissance globale (340 MW) comparable à celle d'une centrale à charbon, et est multi-usages, pouvant produire de l'électricité mais aussi de la chaleur ou de l'hydrogène.
Et après ?
A plus long terme, à l'horizon 2050, voire 2080, d'autres réacteurs innovants (AMR, "advanced modular reactors"), présentant des "ruptures technologiques", seront capables de digérer les déchets nucléaires existants, affirme M. Ruggieri.
"L'objectif est de fermer le cycle du combustible nucléaire", en utilisant "au maximum les matières, comme l'uranium à 100%, et en minimisant l'ensemble des déchets", insiste-t-il.
Au printemps, le CEA, premier organisme de recherche déposant de brevets en Europe, a ainsi lancé deux start-ups pour développer cette nouvelle génération de petits réacteurs nucléaires. Toutes deux s'appuient sur les technologies développées au CEA, avec des réacteurs à neutrons rapides refroidis au sodium ou à sels fondus, qui pourront réutiliser non seulement leurs propres déchets mais également ceux des réacteurs conventionnels.
Brèves
BREVES
Charente Maritime à Cherbonnières, les outardes ont eu la peau des éoliennes Les promoteurs du projet éolien s'étaient pourvus en cassation devant le Conseil d'État et cette fois, le projet de la société Ferme éolienne de la Lichère, qui consistait à implanter six aérogénérateurs sur le territoire de la commune de Cherbonnières, est définitivement à l'arrêt. Lire l'article de Sud-Ouest du 30 octobre 2023.
CO2 : au 21 novembre à 9 h , electricitymap indiquait pour la production d'électricité une intensité en gCO2eq/kWh Pour la France : 72 g ; pour l'Espagne 99g ; pour la Belgique : 162g , pour l'Angleterre 307g ; pour l'Italie du Nord 414g ; pour les Pays-Bas : 484 g ; pour l'Allemagne 694 g ; pour la Pologne : 918 g. Qui polujue le plus en Europe ?
X post 25/11
Géraldine Woessner (@GeWoessner) a posté à 9:24 AM on sam., nov. 25, 2023 : Savez-vous qu’une année de retraitement de nos déchets nucléaires à La Hague fournit… 22 % de la production mondiale de ruthénium ? 737 kg de rhodium ? Métaux rares, recyclage… => Le nucléaire au service de la transition.https://t.co/i5q3jEqUC6 @LePoint @CEA_Officiel (https://x.com/GeWoessner/status/1728328781654540720?s=03)
Post 25/11
#RoadToCOP28 Le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale #WMO recommande à l'Allemagne de reconsidérer sa sortie du #nucléaire, "une bonne technologie pour produire une énergie respectueuse du #climat".
Autre post du 25/11
Le jour où on verra, parmi les affiches d'une série comme celle-ci, une version avec une centrale nucléaire, on pourra se dire que les choses ont *vraiment* changé. Et que la compréhension des enjeux énergie-climat est profonde & largement partagée. En attendant, on continue
Commentaires : Affiche vue dans le métro le 25/11. Publicité pour les éoliennes, payée par la Communautés Européennes avec nos impôts. Dans combien de pays européens ?.. Budget de combien de millions ? ..
Il faut sauver les fabricants d’éoliennes allemands et danois au plus mal, confrontés à des problèmes techniques, de coût de production (inflation des prix des métaux et autres), à la concurrence chinoise et indienne, aux taux d’intérêt qui ont remonté, à des pertes importantes, ex :
Chute boursière de Siemens Energy, qui, après un avertissement sur résultat le 22 juin 2023, avait connu le lendemain une chute en bourse de 37%, soit une perte de capitalisation de 7 milliards d’euros en une seule journée.
CEREME Les élus locaux se sentent démunis face à la transition énergétique – 23.11.23
72 % des élus estiment que les objectifs nationaux de réduction des gaz à effet de serre d'ici à 2030 sont inatteignables, selon un sondage d'OpinionWay pour TotalEnergies. Bien que les élus reconnaissent l'importance de la transition énergétique, le manque de moyens financiers, le soutien insuffisant de l'État et des injonctions contradictoires constituent des obstacles majeurs pour sa mise en œuvre à l'échelle locale.
Publication de la stratégie française énergie-climat, soumise à consultation jusqu’au 15/12/2023 – 22.11.23
Le Gouvernement a dévoilé une stratégie pour sortir des énergies fossiles d'ici 2050. Le plan vise à réduire de moitié leur utilisation d'ici 2035 et à les éliminer totalement d'ici 2050. Pour y parvenir, le gouvernement prévoit une baisse de 40 à 50% de la consommation d'énergie d'ici 2050, avec un accent sur la rénovation des logements, l'électrification des transports et les énergies renouvelables comme le solaire et l'éolien. Le nucléaire sera également relancé, avec la prolongation des réacteurs existants et la construction de nouveaux. Une loi de programmation énergie climat sera mise en place en 2024 pour concrétiser ces objectifs ambitieux. (news tank energies)
Cinquante-quatre nouveaux parcs éoliens terrestres verront le jour en France – 23.11.23
Le déploiement des éoliennes terrestres reprend avec 54 nouveaux projets retenus, représentant 931 mégawattheures. Le gouvernement, visant des objectifs énergétiques ambitieux, se réjouit de cette avancée après des appels d'offres précédents compliqués. Il prévoit d'installer 40-45 GW d'éoliennes terrestres d'ici 2035, comparé aux 20,6 GW actuels. De plus, deux parcs éoliens marins sont prévus en Méditerranée pour environ 750 MW chacun, prévus pour une mise en service en 2031. (Le Figaro)
Définition des zones d’accélération des renouvelables : Intercommunalités de France alerte sur une échéance difficile à tenir – 21.11.23
Une enquête récente auprès des intercommunalités révèle que 87 % d'entre elles et de leurs communes membres éprouvent des difficultés pour identifier les zones d'accélération, en raison notamment de problèmes liés au cadre législatif, à un manque d'accompagnement de l'État et à un manque d'ingénierie. Seules 30 % estiment pouvoir respecter la date butoir du 31 décembre pour cette identification. L'association demande un assouplissement du calendrier, un soutien renforcé de l'État en ingénierie et un rôle accru pour les intercommunalités. Agnès Pannier-Runacher, lors d'une audition au Sénat, a souligné que le 31 décembre n'est pas une date rigide et encourage les élus à persévérer malgré les retards, soulignant l'importance de permettre à ceux qui avancent rapidement de bénéficier des avantages de la loi dès que possible.
EDF Luc Rémont: «EDF va investir 25 milliards d'euros par an» - 23.11.23 Le PDG d'EDF, Luc Rémont, fait le bilan après un an à la tête de l'entreprise : relance du nucléaire, redéfinition du marché de l'électricité, et défis à relever. Il insiste sur la nécessité de stabilité des prix, de financement pour la transition énergétique, et de recrutement de nouveaux talents. Il évoque aussi la vente de centrales nucléaires à l'étranger et les projets de petits réacteurs. Enfin, il mentionne la situation syndicale chez EDF. (Le Figaro)
EDF va proposer aux électro-intensifs des contrats adossés au nucléaire – 21.11.23
EDF prévoit des contrats de dix ans avec de grands consommateurs industriels pour partager les actifs nucléaires, assurant ainsi des revenus stables. Cela s'inscrit dans une révision de sa politique commerciale liée à la nouvelle régulation du marché de l'électricité. Ces contrats offrent stabilité et visibilité aux clients tout en assurant des revenus cohérents pour EDF. (L’Usine Nouvelle)
Nucléaire-Une douzaine de pays vont s'équiper en centrales, estime l'AIEA, Les Echos, 28/11/2023
VILLEPINTE (Seine-Saint-Denis), 28 novembre (Reuters) - Une douzaine de pays vont commencer à produire de l'électricité d'origine nucléaire d'ici quelques années, a estimé mardi le directeur général de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique), Rafael Mariano Grossi.
A l'occasion de l'ouverture de la cinquième édition du Salon international du nucléaire civil (World nuclear exhibition), près de Paris, Rafael Mariano Grossi a déclaré que, selon les calculs de l'AIEA, il serait nécessaire de doubler le nombre de réacteurs nucléaires en fonctionnement dans le monde - au nombre de 400 environ - pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris sur le climat.
"Nous avons déjà 10 pays qui ont entrés dans une phase des décision (d'équipement en centrales nucléaires) et 17 autres qui sont en train d'évaluer", a-t-il dit lors d'une conférence de presse. "Il y aura une douzaine ou 13 (nouveaux) pays nucléaires d'ici quelques années", a-t-il ajouté.
Le directeur général de l'AIEA a notamment cité le Ghana, le Kenya, le Maroc, le Nigeria, la Namibie, les Philippines, le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, comme nouveaux pays nucléaires potentiels. (Reportage Benjamin Mallet ; édité par Blandine Hénault).
A écouter Anne Debregeas ingénieur de recherche EDF
- «Aucune valeur ajoutée» : masterclass d’@ADebregeas qui rappelle que les fournisseurs alternatifs d’électricité ne font que marger sur une électricité qu’ils ne produisent, ne stockent, ne transportent ou ne livrent chez les consommateurs. https://x.com/MacLesggy/status/1729136752915599673?t=s6ZyzdMr78Fmu3zT_tAa0Q&s=03
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