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Brèves : loi accélération EnR, financements étrangers, coût de l'énergie, conflits intérêt...

La semaine qui s'annonce verra le vote de l'Assemblée nationale le 10 janvier concernant la loi d'accélération du développement des EnR.

Les députés écologistes ont décidé de s'abstenir lors du vote solennel, mardi prochain à l'Assemblée sur le projet d'accélération du déploiement des énergies renouvelables, qu'ils jugent insuffisant. La position du PS est d'autant plus attendue. La FED et nous-mêmes avons alerté les députés sur les dangers de cette loi. Espérons que nous serons entendus!


- "Financement étranger": on peut supposer que l'OFATE fera partie des investigations sur l'influence désastreuse de l'Allemagne quant au développement à marche forcé de l'éolien.

[...]Le 27 octobre dernier, il cosignait avec Jordan Bardella une proposition de création d’une commission d’enquête sur le financement étranger des partis. Exerçant son droit de tirage, le RN a officiellement demandé « d’établir s’il existe des réseaux d’influence étrangers qui corrompent des élus, responsables publiques, dirigeants d’entreprises stratégiques ou relais médiatiques dans le but de diffuser de la propagande ou d’obtenir des décisions contraires à l’intérêt national ».

Une proposition qui permet au groupe RN, non seulement de faire taire les accusations, mais aussi de les retourner contre ceux qui les ont proférées. Jean‑Philippe Tanguy s’est exprimé à ce sujet, vendredi 23 décembre, au micro de France Info. « Le poison de l’ingérence étrangère est très grave en démocratie », a-t-il notamment estimé, avant d’insister sur la nécessité de « punir » ces éventuelles ingérences en France. Et, visiblement, cela a fonctionné puisque les différents groupes à l'Assemblée ont fait part de leur gêne auprès de l’AFP quant aux contours vagues de cette commission. Le rapporteur macroniste Pieyre-Alexandre Anglade a souligné ses grandes réserves et appelé à définir avec rigueur le champ et la méthode des investigations pour éviter le grand n’importe quoi. « Mon groupe est gêné », a renchéri la socialiste Cécile Untermaier, en estimant que le libellé de la commission « pose des problèmes par rapport au sérieux des travaux de l’Assemblée nationale ».

« C’est un droit de tirage, il n’y a pas de raison que nous nous y opposions, mais les outils de notre institution se doivent de respecter un certain nombre de règles », a plaidé à son tour le LR Raphaël Schellenberger. En bref, personne ne semble ravi à l’idée de voir une commission pilotée par le RN mettre son nez dans les affaires des différents partis politiques. « Si on ne trouve rien, nous aurons au moins tué ces accusations infondées », murmure un député RN du groupe. Cela, c’était le premier mouvement.[...]


- Article sur le plafond du prix de l'électricité signé par de nombreuses associations ou comités de producteurs qui mettent en garde le gouvernement sur les prix insupportables de l'électricité. Dans le même temps de plus en plus de voix s'élèvent pour demander de revenir au prix réel de notre production et d'abandonner le système de calcul européen basé sur le prix du gaz qui a flambé. Il faut pour cela s'opposer à l'Allemagne!

[...]Communiqué des interprofessions

« Face au coût exorbitant de l’énergie, les chaines agricole et alimentaire françaises sont en danger »

L’échec actuel des négociations européennes sur un bouclier tarifaire commun a laissé la place à des initiatives nationales à travers toute l’Europe. Quand l’Allemagne annonce, un plafonnement du prix de l’électricité à 130 €/MWh (mégawattheure), que la Pologne évoque 180 €/MWh et que l’Espagne et le Portugal, de leurs côtés, ont d’ores et déjà acté 200 €/MWh, beaucoup de nos entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.

L’absence en France d’un plan énergie à hauteur de la crise actuelle va impacter chacun des maillons des filières agro-alimentaires et faire peser de l’incertitude sur toutes les entreprises. Le cumul des impacts, sur les entreprises agricoles, de transformation et de distribution met clairement en danger les filières dans leurs capacités à proposer des produits accessibles aux consommateurs. Nombre d’entreprises voient leur pérennité remise en question.[...]


- Un article qui une fois de plus démontre le contre exemple allemand.

Le contre exemple allemand
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[...]La stratégie énergétique allemande (Energiewende) mise en place depuis 15 ans et qui a coûté des centaines de milliards d’euros est devenue le modèle de l’Europe et d’une partie de nos décideurs politiques. C’est pourtant un échec patent. Elle a consisté à remplacer des moyens de production d’électricité pilotables (nucléaire, fossiles) par des renouvelables intermittents (éolien et solaire). Le problème est que l’électricité se stocke difficilement et que quand les intermittents sont à l’arrêt faute de soleil et de vent, les moyens pilotables sont indispensables. L’Allemagne a fini par le comprendre qui a relancé l’an dernier en urgence 26 centrales à charbon… Tant pis pour les émissions de CO2. Et ses centrales seront remplacées… par des centrales à gaz, la décision vient d’être prise.[...]


- Eléments synthétiques sur la situation de certains secteurs ou pays . Vous verrez que l'industrie éolienne allemande est en difficulté. La dépendance à la Chine guette l'Allemagne et l'Europe concernant l'éolien !

Extrait géopolitique mondiale des énergies
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[...]Eolien

Les constructeurs européens comme Vestas, Nordex et Siemens Gamesa sont en train de se faire dévorer tout cru par leurs concurrents chinois, qui profitent des subsides de Pékin.

Après l’énergie solaire, l’Europe est en train de perdre cette bataille. Même le directeur de l’Agence Internationale de l’Energie, Fatih Birol "est inquiet pour l’industrie éolienne européenne."

Lors des appels d’offres, l’Europe met le curseur prix au plus haut. Il suffit à Pékin de mettre cet argent sous la table pour remporter les offres.[...]


- Risque de perdre des industries en raison du prix artificiellement haut de l'électricité et celui du gaz

Sans visibilité sur les prix de l'énergie, l'industrie aérospatiale craint que les usines fuient l'Europe

AFP parue le 05 janv. 2023 - 14h01

Le secteur aérospatial français doit "retrouver rapidement de la visibilité" à terme sur les prix de l'énergie au risque de voir des industriels s'implanter ailleurs qu'en Europe, a jugé jeudi le président de la filière, qui doit encore embaucher plus de 15.000 personnes cette année.

"Il est très important de retrouver rapidement de la visibilité sur le prix à moyen et long terme de l'énergie", a appelé Guillaume Faury, président du Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas), à l'occasion de la présentation des voeux de l'organisation.

"On peut absorber les surcoûts à court terme, ça évite d'avoir à faire des réindustrialisations et des investissements à l'étranger", mais les entreprises doivent savoir si le différentiel de prix de l'énergie en défaveur de l'Europe --notamment face aux Etats-Unis-- restera élevé à terme pour décider de leurs investissements, selon lui.

"Pour l'instant, on n'a pas encore de grand mouvement d'empreinte industrielle mais on a ces forces qui sont en jeu", a-t-il ajouté, mettant en garde contre le danger d'implantation d'usines hors d'Europe.

Autre déséquilibre, l'"Inflation Reduction Act" (IRA) mis en place par les États-Unis et qui accorde de généreuses subventions à certaines filières industrielles stratégiques.


- Consanguinité des verts avec l'industrie éolienne (F Bouglé et Drieu Godefridi)

VOUS AVEZ DIT CONFLIT D'INTÉRÊT ?

Ces étranges liens économiques entre écologistes et industriels des énergies renouvelables

Atlantico : Jean-Yves Grandidier, PDG de l’entreprise Valorem, spécialisée dans les énergies renouvelables, était candidat aux élections européennes sur la liste de Yannick Jadot. Ces liens entre écologistes et industriels des énergies renouvelables sont-ils fréquents ?

Drieu Godefridi : Sans l’écologisme, comme idéologie politique, l’industrie du renouvelable-intermittent n’existe pas. L’industrie du renouvelable-intermittent est un mécanisme de captation de l’argent des contribuables par la menace coercitive de l’État. N’était la contrainte administrative, personne n’accepterait de payer le renouvelable-intermittent à son prix réel, qui comprend par nécessité d’autres sources d’énergie, étant le caractère intermittent du solaire et de l’éolien. La vérité du sujet réside entière dans l’insurmontable intermittence du vent et du soleil. Mille milliards ont été investis, en Europe, depuis 2001, dans le renouvelable-intermittent, qui ne produit encore et toujours que 3% de la consommation réelle (énergie primaire). Ce qui est dérisoire. La transition énergétique, vers le renouvelable-intermittent à 100%, est un mensonge. Cela n’arrivera pas, cela n’arrivera jamais, cela n’arrivera nulle part. Nous devons nous concentrer sur les résultats. L’Allemagne, en pointe sur ces sujets, pollue massivement le ciel européen en brûlant son charbon (lignite) et émet quatre fois plus de CO2 que la France. Le seul résultat concret, réel, de l’Energiewende — transition énergétique allemande — aura été la destruction du nucléaire civil allemand. C’était d’ailleurs l’objectif réel des écologistes allemands, depuis les années 1970. Ce faisant, l’Europe s’est livrée et se livrera à des régimes sordides tels la Russie, le Qatar et la Chine.


Fabien Bouglé : Les liens entre la filière éolienne et les partis écologistes sont presque historiques en France. Le cas de Jean-Yves Grandidier est emblématique parce qu’il est l’un des premiers exploitants éoliens français indépendants, militant au sein d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV). Il a joué un rôle important dans la promotion de l’éolien en France. En parallèle, il a été l’un des créateurs du syndicat France Energie Eolienne (FEE). Aujourd’hui, son entreprise Valorem est présente dans le lobby industriel allemand, l’Office franco-allemand pour la transition énergétique (OFATE), dont les locaux sont au ministère de l’Ecologie.

Dans quelle mesure faut-il voir une forme de collusion ou de conflits d’intérêts dans ces liens ?

Drieu Godefridi : Il ne s’agit plus de conflits d’intérêts, car ils sont assumés, mais de consubstantialité. L’industrie du renouvelable-intermittent est une industrie d’État qui ne dit pas son nom. Plus exactement, une industrie dont les profits sont privés, mais dont la clientèle, captive, n’existe que par la contrainte de l’État. Que cesse la menace étatique, et l’industrie du renouvelable-intermittent cesse aussitôt d’exister.

Fabien Bouglé : Dans mes livres, j’évoque les liens ténus entre les anti-nucléaire et les pro-éoliennes. Toutes les associations anti-nucléaire font la promotion du renouvelable, à l’image de Greenpeace, WWF ou NegaWatt. On a également fait état de liaisons financières entre la filière éolienne et gazière et les ONG. WWF avait touché de l’argent de Gazprom, tandis que NegaWatt est financée en partie par l’entreprise Valorem.

La position anti-nucléaire des écologistes doit-elle être regardée à la lumière de ces rapports entretenus avec le milieu des énergies renouvelables ? Et les objectifs fixés par les écologistes en matière énergétique au sens plus large ?

Drieu Godefridi : Haine du nucléaire et intérêts du renouvelable-intermittent s’inscrivent dans une causalité circulaire. À l’origine était la haine écologiste du nucléaire, qui a mené les écologistes à cautionner le renouvelable-intermittent, qui à son tour milite en faveur de l’idéologie écologiste, lequel conditionne l’existence même du renouvelable-intermittent, etc. La causalité est bien circulaire et le complexe écologico-industriel atteint désormais des proportions cyclopéennes, qui menacent directement les fondements de la société européenne. Les objectifs fixés par les écologistes en matière énergétique le sont généralement au niveau de l’Union européenne, qui présente l’avantage (pour eux) d’œuvrer loin de la sanction démocratique des électeurs. Ces objectifs, de plus en plus extrêmes, sont purement politiques — on songe aux objectifs du Plan quinquénnal cher aux communistes soviétiques — et ne tiennent aucun compte des réalités économiques, géopolitiques, humaines. Les écologistes échoueront, dans un grand carnage de l’industrie et de la prospérité des Européens.

Fabien Bouglé : Dans les années 1970 et 1980, les ONG anti-nucléaire et antimilitaire, qui ont pu être sincères à un moment, se sont progressivement politisées, avec successivement un entrisme au sein du parti Les Verts, d'Europe Ecologie puis d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV).

Notons que Yannick Jadot a été responsable des opérations spéciales de Greenpeace, puis patron d’EELV. Il a d’ailleurs été condamné pour atteinte aux intérêts supérieurs de l’Etat dans les années 2000 après avoir tenté de pénétrer dans la zone militaire interdite de l'île Longue dans le but d’inspecter les têtes nucléaires. Du côté des ONG, le ver était progressivement dans le fruit. Ces associations ont fait de l’éolien leur fonds de commerce.



- Brèves 08/01/2023

Les députés écologistes ont décidé de s'abstenir lors du vote solennel, mardi prochain à l'Assemblée sur le projet d'accélération du déploiement des énergies renouvelables, qu'ils jugent insuffisant. La position du PS est d'autant plus attendue.


Extrait CEREME

Depuis quelques années, EDF perdait des clients, partis chez des concurrents moins chers. La plupart de ces nouveaux acteurs avaient en effet accès à l'électricité produite par l'opérateur public, à un prix fixe et avantageux – un dispositif [dit « accès régulé à l'électricité nucléaire historique”, Arenh] conçu en 2011 pour encourager la concurrence, mais présenté par EDF comme un “poison » qui finance ses rivaux tout en minant ses propres finances. La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a d'ailleurs ouvert une enquête sur certains de ces fournisseurs, qui auraient abusé du mécanisme en revendant sur le marché et au prix fort l'électricité nucléaire obtenue à bas coût d'EDF, au lieu d'en faire profiter leurs clients.

En des temps plus cléments, les fournisseurs alternatifs misaient sur un modèle économique caractérisé par des marges et des coûts réduits. Mais ils ne sont qu'une poignée à disposer de leurs propres outils de production, et c'est ce qui les met aujourd'hui en difficulté. Entre juillet 2021 et la fin de juin 2022, le nombre de fournisseurs alternatifs est passé de 51 à 43, d'après les dernières données de la CRE. Selon un autre site officiel, ils ne seraient plus que 34 aujourd'hui – certaines entreprises opérant à une échelle très locale n'y sont toutefois pas répertoriées.

L'image de l'éolien dévisse MIDI LIBRE le 7/1/23 (Extrait) Dans le détail, les Français ont une image favorable des énergies mais le nucléaire avec 60 % de vision positive a gagné 26 points en trois ans, alors que l'éolien et ses 64 %, a chuté de 16 points. L'énergie solaire rallie de son côté 87 % des suffrages.

Dans ce duel, les sondés estiment que les énergies renouvelables rassurent car elles entraînent moins de risque (80 %) et sont moins polluantes (70 %), le nucléaire est perçu comme "plus efficace sur le plan énergétique" (64 %) et comme une énergie pour laquelle la France dispose d'une avance sur ses voisins (70 %). Il est aussi perçu comme entraînant "moins de conséquences négatives" sur la beauté des paysages. La moitié des Français est d'ailleurs opposée à l'installation d'éolienne à côté de chez eux (et même 56 % chez les ruraux et périurbains).




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