Fabien Bouglé dans l'énergeek :
le fiasco de la production éolienne... Les prévisions du GIEC sur la baisse des vents ne devraient pas rassurer nos gouvernants ni les promoteurs
En publiant son dernier communiqué, RTE vient de divulguer que malgré une augmentation de la puissance installée d’éolienne de presque 11% entre 2023 et 2024, la production des éoliennes a baissé de son côté de 8,4% sur la même période. Comment expliquer cet incroyable situation ?
C’est l’incroyable paradoxe des éoliennes. Depuis quelques années malgré une augmentation de la puissance installée d’éolienne la production de ces dernières en Europe stagne voire diminue. C’est ainsi qu’en France malgré une augmentation de la puissance installée de 11% qui est passée de 21,8 GW en 2023 (Chiffre Bilan RTE 2023) à 24,1 GW en 2024 (Chiffres RTE 2024), on a assisté à une diminution globale de 8,4% de la production électrique des éoliennes terrestres et marines sur la même période. D’après les chiffres de RTE (Réseau de Transport d’Electricité) la production a baissé de 50,9TWh en 2023 à une production de 46,6 TWh en 2024.
En clair plus on installe d’éolienne moins on produit. Et malgré ce phénomène le Président Macron semble vouloir multiplier les éoliennes pour répondre au besoin énergétique de la France : une vaste illusion ! Comment expliquer cet incroyable paradoxe de la baisse de production des éoliennes malgré une augmentation de leur nombre ? Il y a en fait quatre raisons principales :
Le vieillissement des éoliennes
La rentabilité d’une éolienne est établie par ce que l’on appelle le facteur de charge. Pour calculer le facteur de charge (FC), on compare ce qui a été produit en une année à ce qui aurait dû être produit si l’éolienne avait fonctionné toute l’année à puissance maximale. Pour l’ensemble des éoliennes française le facteur de charge a été calculée en 2022 à 21,6%. Les éoliennes françaises ne produisent donc que 1/5 de ce qu’elles sont censées produire. C’est effectivement très faible.
Par ailleurs, une étude très importante de Gordon Hughes[1], professeur d’économie de l’université d’Édimbourg a montré que le facteur de charge des éoliennes chutait avec l’usure due au temps. Il a ainsi pu établir qu’en Grande-Bretagne, le facteur de charge normalisé pour les parcs éoliens terrestres atteignaient un pic de production de 24 % au bout d’un an pour chuter progressivement à 15 % à dix ans puis 11 % à quinze ans. Très clairement le vieillissement des éoliennes fait baisser notablement la production. C’est d’ailleurs la raison qui commande un remplacement des éoliennes entre 15 et 20 ans de vie. Les nouvelles éoliennes si elles ajoutent de la puissance dans le réseau n’empêchent pas les vieillissements mécaniques des premières éoliennes installées.
Les meilleurs gisements de vent ont été pris en premier
La production actuelle des éoliennes tient compte du fait que les éoliennes ont été installée sur les sites de production les plus ventés et potentiellement les plus productifs[2]. Les meilleurs gisements de vent ont été chassés en premier lors de l’installation des premières éoliennes. Ainsi le facteur de charge de 21,6 % en France prend-t-il en compte le fait que les meilleurs sites venteux et donc productifs ont été sélectionnés en premier par les exploitants éoliens à l’origine de leurs installations. Après 20 ans d’installation des premières éoliennes terrestres, les meilleurs sites ont déjà été pris par les premiers venus. Si bien que la bataille qui fait rage entre prospecteurs de gisement éolien se fixe désormais sur des sites ayant beaucoup moins de potentiel de vent et donc de ce fait avec une perspective de productivité beaucoup plus faible que les précédentes centrales. De ce fait l’ajout de nouvelle éolienne aura tendance à faire globalement baisser la productivité de la totalité du parc éolienne.
La multiplication des éoliennes ou l’« Effet sillage » à grand échelle
L’autre phénomène très intéressant est l’« effet sillage » qui peut se définir comme une diminution de la vitesse du vent derrière l’éolienne existante entraînant notamment une baisse de production des éoliennes situées après la première. En clair les premières éoliennes contribuent à la baisse des régimes de vent et participent à la diminution de la productivité des éoliennes situées après les premières. De ce fait la multiplication des éoliennes contribue à une modification générale des régimes de vent et plus il y a d’éolienne installées plus les premières perturbent la productivité des dernières arrivées. A l’inverse l’installation d’éoliennes nouvelles en amont de premières déjà installées peuvent perturber leur productivité.
Ce phénomène a d’ailleurs été accompagné de nouveaux contentieux entre exploitants éoliennes qui – ironie du sort – utilisent les mêmes arguments que les écologistes luttant contre la pollution éolienne à savoir le trouble anormal de voisinage. L’exploitant d’éoliennes déjà installées agissant contre un nouvel entrant en invoquant en quelque sorte un « vol de vent » par le second. Deux avocates du cabinet d’exploitants éolienne LPA-CGR avocats ont publié à cet égard une synthèse très instructive sur l’effet sillage et l’émergence d’un nouveau contentieux entre exploitants éoliennes[3]. Ce phénomène multiplié à grande échelle conduit à une baisse générale de productivité du parc de centrales éoliennes dans l’Europe entière.
La baisse des régimes de vent en Europe
Comme si cela n’était pas suffisant pour démontrer l’absurdité d’une politique de multiplication d’éolienne l’Institut Copernicus organisme de la Commission européenne a publié en 2022 une étude[4] qui démontre que l’Europe a connu un record historique de baisse des vents en Europe depuis 43 ans. Depuis 1979, l’Europe n’avait jamais connu une baisse aussi notable des vents. L’organisme précise que la production d’électricité par les éoliennes baisse d’un facteur 2,7 par rapport au vent. Ainsi une baisse de 10% de vent conduit-elle à une baisse de productivité de 27% en électricité éolienne. Dans son rapport l’organisme de l’UE conclut :
« Les données sur le vent agrégées par pays mettent en évidence les pays européens qui ont connu les vitesses de vent inférieures à la moyenne en 2021. Les cinq pays avec les plus grandes anomalies négatives étaient l’Irlande (le plus négatif à -8%), le Royaume-Uni, la Tchéquie, le Danemark et l’Allemagne (-5,7%). Les implications potentielles pour l’approvisionnement énergétique de l’Europe deviennent évidentes lorsque l’on considère l’importance du secteur de l’énergie éolienne dans chacun de ces pays »
C’est donc dans les pays qui ont le plus investi dans les éoliennes qui se trouvent à subir l’absence de vent avec la nécessité de bruler du gaz voir pire du charbon pour compenser les périodes peu venteuses avec les conséquences que l’on sait sur l’environnement.
Dans le même sens le GIEC a publié un atlas des vents indiquant les prévisions de baisse de vent en fonction des scénarios de réchauffement climatique. Plus la couleur est bleue plus le GIEC anticipe une baisse des régimes de vent. Dans un scénario de réchauffement de 1,5% l’Europe est une des zones qui sera le plus affecté par une baisse des régimes de vent. A bon entendeur !
On le voit les perspectives de productions d’électricité par les éoliennes sont très loin d’être bonnes et la politique de leur multiplication sont affligeantes relevant plus d’une religion que de la raison. Les anticipations laissent songeurs et font plutôt penser que malgré une augmentation de la puissance installée nous allons assister dans les années qui viennent à une stagnation voir à une baisse de la production éolienne. En tout état de cause la courbe de production d’électricité des éoliennes ne suivra pas la courbe de progression de la puissance installée. De quoi interroger sur la pérennité en Europe d’une telle filière si peu productive et rentable à l’heure où les besoins en électricité vont croitre considérablement.
[2] https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/comment-les-eoliennes-francaises-se-preparent-deja-a-leur-seconde-vie-1225573
[3] https://www.actu-environnement.com/blogs/alexia-eskinazi-lisa-gendre/12/eolien-contentieux-lisa-gendre-alexia-eskinazi-lpacgr-13.html
Lobbys verts : Deux articles sur un véritable scandale
Chacun sait que les lobbyistes sont nombreux auprès de la Commission Européenne, mais que l'argent public de la CE serve à payer des lobbyistes verts pour faire passer les lois du Green Deal est une autre histoire absolument inacceptable. Doit-on payer pour la destruction de nos territoires et le déclassement de notre pays?




Les Français plébiscitent le nucléaire
Selon un sondage réalisé en fin d’année 2024 par le Gifen, les Français sont largement convaincus de l’utilité du nucléaire pour la production d’électricité et pour la réindustrialisation du pays. Par ailleurs, l’opinion selon laquelle le nucléaire permet de lutter contre le dérèglement climatique est entretenue aujourd’hui par une large majorité des Français.
A la fin du mois de novembre 2024, le Gifen (Groupement des industriels français de l’énergie nucléaire) a réalisé une enquête auprès des français concernant leur vision de l’énergie nucléaire, en partenariat Bastille Magazine. L’enquête a été réalisée en ligne par Harris interactive selon une méthode éprouvée, suivant un échantillon d’un peu plus de 1100 personnes, représentatif de la population française. L’enquête illustre bien que les Français sont largement convaincus de l’utilité du nucléaire, puisque 75 % d’entre eux sont favorables à l’utilisation de l’énergie nucléaire pour la production d’électricité en France. Ce consensus est partagé par l’ensemble des catégories de la population, quel que soit leurs sexes, leurs âges, leurs catégories sociaux professionnelles. Par rapport à la proximité politique, ce consensus existe également à l’exception des personnes proches des écologistes, qui sont néanmoins près de la moitié (47%) à être favorables à l’énergie nucléaire.
Remontée de l’estime envers l’énergie nucléaire
Le nucléaire a désormais une plutôt bonne image dans l’opinion publique, soit pour 63 % des français, même si elle est moindre que celle des énergies renouvelables. Cette opinion positive est davantage portée par les hommes et/ou les plus âgés. Les français privilégient par ailleurs à 54 % le développement conjoint du nucléaire et des énergies renouvelables, à la question sur le développement des sources d’énergie bas carbone. 30% souhaiteraient développer les énergies renouvelables seules et 15% le nucléaire seul. Ce résultat montre qu’ils ont intégré la nécessité, face aux enjeux, notamment climatiques, de développer toutes les énergies bas carbone.
L’image positive du nucléaire se joue aussi dans son rôle important et stratégique pour l’indépendance énergétique du pays. Ainsi, ils sont 85 % à estimer que le nucléaire contribue à l’indépendance énergétique du pays, ce qui est cohérent avec de précédents sondages réalisés sur le sujet. Ils sont également convaincus à plus de 80 % que le nucléaire permet de produire une électricité compétitive (84 %), de créer des emplois (82 %), de réindustrialiser le pays (80 %). Concernant le rôle positif du nucléaire pour lutter contre le dérèglement climatique, désormais, cette opinion est partagée par une large majorité de français (62 %). C’est une évolution notable sur les dernières années, qu’avait également retenu l’étude climat d’Obs’COP.
Enfin, sur les autres utilisations de l’énergie nucléaire, les français pensent qu’elles sont possibles, à la fois pour décarboner l’économie notamment avec la production de chaleur (80 %) ou d’hydrogène (61 %). De plus, l’utilisation du nucléaire est également possible pour les français dans le domaine médical (69%), ce qui est d’ores et déjà le cas (imagerie médial, traitements…) mais également dans le domaine spatial (68 %). Ces résultats montrent qu’ils intègrent le développement du nucléaire en dehors de son utilisation première qu’est la production d’électricité.
Scandale en Belgique Faute de nucléaire, la Belgique produit de l'électricité avec des moteurs de Boeing au kérosène (ce n’est pas une blague)
Il fallait y penser...
Des nouvelles de l’absurdie énergétique – ou plutôt de Belgique. Le pays a été contraint, ces derniers jours, d’utiliser des moteurs de Boeing 707 pour alimenter son réseau électrique.
Il m’arrive parfois de ressentir une immense fatigue lorsque je prépare cette chronique. D’avoir envie de crier : « Mais ce n’est pas possible ! » Et c’est ce qui m’est arrivé hier en lisant cet article du Vif, le premier hebdomadaire de Belgique. Un article qui raconte comment nos voisins confrontés à un déséquilibre fort de l’offre et de la demande d’électricité à cause du froid ont dû... alimenter le réseau en faisant tourner des turbojets, autrement dit, de vieux moteurs de Boeing 707 fonctionnant au kérosène.
C’est cher, c’est peu efficace, c’est surtout polluant et ça dégage du CO2, mais la Belgique n’a pas le choix... L’opérateur Engie a dû répéter cette manœuvre plusieurs fois depuis le début de l’année, pour éviter que le réseau ne claque.
Mais pourquoi donc ?
La magie de la transition énergétique à la belge ! Le pays a décidé de sortir du nucléaire, au nom de l’écologie... il a déjà fermé trois de ses huit réacteurs. En pariant que les énergies renouvelables suffiraient à fournir assez d’électricité. On allait voir ce qu’on allait voir... On voit. Le plan qui se révèle aussi solide que du beurre rôti à la broche.
Vu la météo, il n’y a quasiment aucune offre d’énergie renouvelable. La production électrique des centrales à gaz tourne à plein régime pour faire face aux températures froides. Mais quand un des réacteurs nucléaires restants a été mis à l’arrêt pour une panne... Panique à bord. Plus assez de jus. Pour éviter de devoir acheter de l’énergie très cher à cause du déséquilibre entre l’offre et la demande, la Belgique fait tourner des moteurs d’avions en guise de génératrices bien cracra pour alimenter son réseau. Et ce n’est pas nouveau. On s’est vite aperçu du problème après la fermeture des premières capacités nucléaires. Oups. Oui, c’est à se taper la tête contre les murs.
Décidément, les transitions énergétiques sans nucléaire ne se passent pas très bien...
En Allemagne, ça tourne à la bérézina. La météo sans vent et sans soleil laisse les éoliennes figées et les panneaux solaires éteints, L’Allemagne a même inventé un mot pour ça : Dunkelflaute ou « marasme sombre ». Pour compenser, on crame du gaz et du charbon à tour de bras, on produit CO2 et particules fines à gogo. Hier, l’électricité allemande produisait au kWh sept fois plus de CO2 que l’électricité française. L’électricité belge, quatre fois plus.
Pour finir une bonne nouvelle ?
Oui : en 2024, en moyenne, 95 % de l’électricité française était décarbonée en moyenne, 70 % de notre électricité est nucléaire. Ça va encore s’améliorer avec la montée en puissance de Flamanville. Il va falloir le dire une bonne fois pour tous : l’idéologie antinucléaire en Europe est un crime, un crime contre le climat, un crime contre le bon sens. Des décisions ont été prises avec des études d’impact qui peuvent se résumer par : « T’inquiètes, ça va aller ». Mais ça ne va pas. Cette histoire belge grosse comme un avion en est une nouvelle preuve.
Refus d'un projet par le préfet d'Ille et Vilaine pour protéger les chauve-souris
Des mortalités massives de chauves-souris
dans les parcs voisins
Le préfet d'Ille-et-Vilaine avait précisément motivé son refus par "l'absence de
réalisation d'écoutes en hauteur" concernant les chauves-souris. Une demande
avait pourtant été faite par ses services en ce sens, puisque le secteur est marqué
par "une forte activité de chasse et de transit" des chauves-souris.
Le représentant de l'État avait aussi conclu à "la nécessité d'une demande de
dérogation à l'interdiction de destruction d'espèces protégées", qui n'avait pas
davantage été faite par l'entreprise, "malgré une demande en ce sens".
La société s'était défendue en indiquant que "ce suivi sera réalisé sur deux des
éoliennes après leur mise en service", afin d'affiner "la connaissance sur le
comportement des chiroptères sur le site". Elle avait aussi proposé "la mise en
place d'une mise en drapeau des éoliennes", retrace la cour administrative d'appel
de Nantes dans un arrêt en date du 24 décembre 2024 et qui vient d'être rendu
public.
Mais la zone d'implantation est "située sur un secteur particulièrement sensible à
la mortalité des chiroptères en raison des éoliennes," puisque "plusieurs parcs
présents dans la zone d'étude" ont "déjà" enregistré des "mortalités massives de
chauve-souris". "De nombreux cas de collisions" ont déjà été constatés pour
ces "espèces de haut vol", note la cour. Le préfet a donc "légalement" pu estimer
que le "volet chiroptérologique de l'étude d'impact" était "insuffisant," en
l'absence de la réalisation d'écoutes en hauteur, estiment les juges.
Sites mégalithiques à proximité
Le Parc éolien du Bringu est par ailleurs prévu "sur les crêtes boisées de Saint Just", un lieu où "les sensibilités paysagères sont très fortes" et qui fait partie
des "sites majeurs ouverts du département d'Ille-et-Vilaine" : il abrite "différents
types de constructions remarquables - tels que des tumulus, allées couvertes,
dolmens, menhirs - édifiées au Néolithique et réparties sur une quinzaine de sites
mégalithiques", détaillent les juges nantais. "Six sont classés ou inscrits aux
Monuments historiques."
"Ces circonstances rendent très sensible le site aux covisibilités ou intervisibilités",
en déduisent-ils. L'étude d'impact avait par ailleurs relevé une
incidence "forte" sur le site des Landes de Cojoux, en raison de son "attrait
touristique".
"Si le pétitionnaire explique que la disposition des éoliennes et leur nombre
diminuent la visibilité du parc projeté depuis le site, (...) néanmoins, (...) le parc
demeurera nettement visible et prégnant depuis plusieurs points de vue
remarquables", conclut la cour administrative d'appel de Nantes.
La société a désormais jusqu'au 24 février 2025 pour saisir le Conseil d'État, la
plus haute juridiction administrative française.
avec CB (PressPepper)
La cour administrative d'appel de Nantes a donné raison au préfet, qui
avait mis son veto en décembre 2023 au projet d'éoliennes de Sixt-surAff, en Ille-et-Vilaine. En cause, la proximité avec une quinzaine de sites
mégalithiques et le risque d'hécatombe chez les chauves-souris.
Dans un premier temps, les services de la préfecture avaient "prolongé la phase d'examen
préalable", en avril 2022, avant de répondre à la demande formée par la société allemande SAB
Windteam le 19 novembre 2021. Des rapports de la Mission régionale d'autorité environnementale
(MrAe), et de l'Inspection des installations classées, avaient ensuite conduit le préfet à rejeter "la
demande d'autorisation environnementale" qui lui avait été soumise.
Des mortalités massives de chauves-souris dans les parcs voisins
Le préfet d'Ille-et-Vilaine avait précisément motivé son refus par "l'absence de réalisation d'écoutes
en hauteur" concernant les chauves-souris. Une demande avait pourtant été faite par ses services en
ce sens, puisque le secteur est marqué par "une forte activité de chasse et de transit" des chauves souris.
Le représentant de l'État avait aussi conclu à "la nécessité d'une demande de dérogation à
l'interdiction de destruction d'espèces protégées", qui n'avait pas davantage été faite par
l'entreprise, "malgré une demande en ce sens".
La société s'était défendue en indiquant que "ce suivi sera réalisé sur deux des éoliennes après leur
mise en service", afin d'affiner "la connaissance sur le comportement des chiroptères sur le site".
Elle avait aussi proposé "la mise en place d'une mise en drapeau des éoliennes", retrace la cour
administrative d'appel de Nantes dans un arrêt en date du 24 décembre 2024 et qui vient d'être rendu
public.
Mais la zone d'implantation est "située sur un secteur particulièrement sensible à la mortalité des
chiroptères en raison des éoliennes," puisque "plusieurs parcs présents dans la zone
d'étude" ont "déjà" enregistré des "mortalités massives de chauve-souris". "De nombreux cas de
collisions" ont déjà été constatés pour ces "espèces de haut vol", note la cour. Le préfet a
donc "légalement" pu estimer que le "volet chiroptérologique de l'étude
d'impact" était "insuffisant," en l'absence de la réalisation d'écoutes en hauteur, estiment les juges.
Sites mégalithiques à proximité
Le Parc éolien du Bringu est par ailleurs prévu "sur les crêtes boisées de Saint-Just", un lieu où "les
sensibilités paysagères sont très fortes" et qui fait partie des "sites majeurs ouverts du département
d'Ille-et-Vilaine" : il abrite "différents types de constructions remarquables - tels que des tumulus,
allées couvertes, dolmens, menhirs - édifiées au Néolithique et réparties sur une quinzaine de sites
mégalithiques", détaillent les juges nantais. "Six sont classés ou inscrits aux Monuments
historiques."
"Ces circonstances rendent très sensible le site aux covisibilités ou intervisibilités", en déduisentils. L'étude d'impact avait par ailleurs relevé une incidence "forte" sur le site des Landes de Cojoux,
en raison de son "attrait touristique".
"Si le pétitionnaire explique que la disposition des éoliennes et leur nombre diminuent la visibilité
du parc projeté depuis le site, (...) néanmoins, (...) le parc demeurera nettement visible et prégnant
depuis plusieurs points de vue remarquables", conclut la cour administrative d'appel de Nantes.
La société a désormais jusqu'au 24 février 2025 pour saisir le Conseil d'État, la plus haute
juridiction administrative française.
avec CB (PressPepper)
Scandale en Allemagne : Une société allemande transfère illégalement ses déchets d’éoliennes et de pièces d’avion dans un village tchèque

PRAGUE — Des masses de débris de fibre de verre provenant de pales d’éoliennes et de pièces d’avion ont été transportées illégalement d’Allemagne vers une petite municipalité tchèque, donnant lieu à des enquêtes et à des appels en faveur d’une solution européenne.
Les premiers camions de déchets sont arrivés à Jiříkov, un village du nord-est de la République tchèque, avant Noël. D’autres ont suivi en janvier.
La maire de Jiříkov, Barbora Šišková, a déclaré à Euractiv République tchèque que, lorsqu’elle a soulevé la question publiquement, elle a découvert d’autres cas dans d’autres municipalités.
La cargaison, provenant de la société allemande ROTH International et étiquetée comme déchets plastiques, était destinée à la société tchèque Piroplastik, qui prétendait traiter des matériaux plastiques.
Lors de l’inspection, il s’est avéré qu’il s’agissait de fibre de verre, presque impossible à recycler, ce qui a fait naître des soupçons de décharge illégale.
Les autorités ont saisi cinq camions sur le site, et les fonctionnaires locaux et la police continuent d’enquêter. Entre-temps, les inspecteurs de l’inspection tchèque de l’environnement coordonnent leurs efforts avec les autorités allemandes pour ramener les déchets à leur source.
« Les déchets proviennent manifestement d’Allemagne », a confirmé à Euractiv République tchèque la porte-parole du ministère tchèque de l’Environnement, Veronika Krejčí.Euractiv République tchèque a contacté l’entreprise allemande pour obtenir un commentaire, mais n’a pas reçu de réponse.
En attendant, la maire est furieuse que des pays plus riches exportent de tels déchets vers des pays plus pauvres, et promet de lutter contre ce problème au niveau européen.
« Cela ne concerne pas que nous, c’est un problème paneuropéen », a-t-elle ajouté.
Le ministre tchèque de l’Environnement, Petr Hladík (KDU-ČSL, PPE), est intervenu et s’est rendu à Jiříkov le 20 janvier, dans le but de résoudre la question des transferts transfrontaliers de déchets non autorisés au niveau européen, selon un porte-parole du ministère.
L’eurodéputé tchèque Tomáš Kubín (ANO, PfE) estime également que l’incident de Jiříkov « a vraiment une dimension européenne », soulignant que les pales d’éoliennes — faites de matériaux composites — sont extrêmement difficiles et coûteuses à recycler.
« Le fait que la célèbre société ROTH International GmbH, qui se vante de recycler les éoliennes, doive recourir au transport transfrontalier des déchets en dit long », a souligné Tomáš Kubín, ajoutant qu’il est temps que l’Union européenne (UE) prenne le problème au sérieux.
Les autorités ont saisi cinq camions sur place, et les responsables locaux et la police poursuivent leur enquête. [Source : Barbora Šišková, maire de Jiříkov]
L’eurodéputé tchèque a déjà soulevé la question au Parlement européen. Il a confié à Euractiv République tchèque avoir récupéré certains des matériaux de Jiříkov et les avoir remis au président de la commission de l’Environnement du Parlement européen.
Jindřich Petrlík, de l’organisation environnementale Arnika, a averti que les déchets des avions contiennent des retardateurs de flamme bromés et des métaux lourds qui sont libérés au fil du temps et sont nocifs pour l’environnement.
Le ministère tente à présent de trouver une solution en coopération avec les autorités allemandes, dans l’espoir qu’elles entament le processus de rapatriement des déchets en Allemagne

A Terranjou (Maines et Loire) des témoignages de riverains d'éoliennes sur les troubles sanitaires

Theil Rabier Charente, projet refusé par l'armée
Bonne nouvelle!
THEIL-RABIER : LE CONSEIL D’ÉTAT REJETTE
LE POUR VOI DU PROMOTEUR ÉOLIEN
publié le 23 janvier 2025 à 9h41.
Le projet de six éoliennes de 180 mètres de haut sur la commune de
Theil-Rabier est définitivement enterré par le Conseil d’État.
Pourvoi rejeté. C’est l’avis rendu récemment par le Conseil d’État, saisi par la société WPD Énergie concernant le projet éolien des Fayants, sur la commune de Theil-Rabier. Là où le promoteur voulait construire six éoliennes de 180 m de haut et deux postes de livraison. Le Conseil d’État confirme ainsi l’arrêté préfectoral du 16 juin 2021 qui avait rejeté le projet au motif de l’avis défavorable du ministère des Armées, le gabarit des éoliennes ne respectant pas les contraintes liées à la base aérienne de Cognac. Un rejet réitéré par la cour administrative d’appel de Bordeaux en décembre 2023.
« Nous nous réjouissons de cette entrave, mais nous ne sommes pas dupes : vu le prix d’achat du mégawattheure garanti par l’État et financé aux dépens du contribuable, les perspectives financières sont trop alléchantes », réagit Xavier Mathieu, vice-président de l’association Stop Éolien 16, qui s’attend à ce que le promoteur revienne à la charge « avec des éoliennes d’un gabarit plus modeste, de 150 m de haut, comme celles en fonctionnement à proximité
Quelques "Brèves


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