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18/10/24 PPE - EnR - Nucléaire - Éolien et santé animale - Batteries - Etc...

Photo du rédacteur: Vent Contraire en Touraine & BerryVent Contraire en Touraine & Berry

 

Le Sénat adopte sa propre loi de programmation pour l'énergie

avec le soutien du gouvernement

Extrait :

"Avec 220 voix, la proposition de loi de la majorité sénatoriale sur la programmation de l’énergie a été adoptée ce 16 octobre. Le texte vise à maintenir une part de nucléaire des deux tiers, pour un tiers d’énergies renouvelables, dans le mix énergétique. Une initiative soutenue par la ministre de l’Energie.

Plus de 60 % de nucléaire dans la production d’énergie d’ici 2030, plus de 50 % d’ici 2050, tel est le cap fixé par le Sénat dans sa proposition de loi sur la programmation de l’énergie. Un texte attendu par les parlementaires depuis plus de deux ans, l’élaboration d’une planification énergétique par le gouvernement ayant été rendue obligatoire en 2019 après l’adoption de la loi énergie-climat.

27 gigawatts supplémentaires pour le nucléaire, 29 gigawatts pour l’hydroélectricité

« On ne peut pas imaginer un pays comme la France sans stratégie énergétique. Nous devons redonner un cap », a justifié Daniel Gremillet, le sénateur Les Républicains auteur de la proposition. Le texte acte ainsi une relance importante du nucléaire, en visant une production de 27 gigawatts supplémentaires d’ici 2050. Mais il fixe aussi des objectifs en matière de développement des énergies renouvelables : 29 gigawatts d’hydroélectricité d’ici 2035, 297 térawatts de chaleur renouvelable, 50 térawatts de biogaz, ou encore 48 térawatts de biocarburants.

Des ambitions insuffisantes au regard de la gauche, qui a voté contre le texte." [...]

 

Les état membres pro-nucléaires

demandent la pris en compte de l'énergie nucléaire par l'Europe


Usines et projets  de construction de batteries en Europe

Philippe Charlez dresse un tableau peu réjouissant de la situation concernant les usines et projets  de construction de batteries en Europe. Et ça coûte cher.

"Parallèlement aux constructeurs automobiles, les fabricants de batteries européens enchaînent les déboires. Alors qu’ils étaient censés, voici à peine deux ans, contribuer à la réindustrialisation de l’« Europe verte », c’est hélas déjà l’hécatombe. Rappelons-nous Automotive Cell Company. Associant les grands Européens de l’énergie et de l’automobile (Total - via sa filiale batterie Saft, Stellantis & Mercedes), elle avait été baptisée par Bruno Le Maire (encore lui !) l'« Airbus des batteries » en souvenir du triomphe du consortium aéronautique franco-allemand.

Le fiasco des batteries

D’Airbus, ACC s’est rapidement transformé en Concorde. ACC a ainsi annoncé, début juin, le décalage dans le temps de la construction d’unités de production planifiées en Italie et en Allemagne. À la suite de l’arrêt des travaux sur le site de Termoli (côte Adriatique), le gouvernement Italien a ainsi décidé d’arrêter toute subvention. En France, l’usine de Douvrin (Pas-de-Calais) est censée regrouper, à l’horizon 2030, trois à quatre gigafactories produisant, chacune, huit GW/an, et ce, pour un investissement total de deux milliards d’euros. Inaugurée en grande pompe en juin 2023, la première unité (500 millions d'euros d’investissement, dont 121 de subventions publiques) tourne aujourd’hui à moins de 50 % de sa capacité, faute de marché, mais aussi par suite d’incertitudes quant à la technologie utilisée.

ACC n’est pas un cas isolé. Mi-2023, la société taïwanaise ProLogium avait décidé d’investir, à Dunkerque, 5,2 milliards d’euros (dont 1,5 milliard d'euros de subventions publiques) pour produire 48 GW de batteries lithium-céramique à l’horizon 2030. ProLogium vient de réviser ses ambitions à la baisse entre 8 et 16 GW.

Mais la (mauvaise) cerise sur le gâteau nous vient de Scandinavie. Fondée en 2016, la société suédoise Northvolt était parvenue à lever 13,8 milliards d’euros auprès des grands constructeurs automobiles comme BMW, Volkswagen et Volvo en vue de construire des gigafactories ion-lithium en Pologne, en Allemagne et au Canada. Incendies en série inexpliqués, commandes annulées : rien ne va plus, chez Northvolt. L’entreprise, dont Volkswagen est le premier actionnaire, est carrément au bord de la faillite depuis que le gouvernement suédois a refusé de la renflouer.

La vente de voitures électriques en berne

Cette déroute n’est que la partie émergée d’une bulle verte européenne en train d’exploser. Elle se lit, notamment, en filigrane des grandes difficultés auxquelles est confrontée l’industrie automobile européenne, dont les ventes de véhicules électriques ont baissé de près de 36 %, en un an (plus de 60 % en Allemagne). Les raisons sont multifactorielles : augmentation importante du prix des véhicules, recharge devenue parfois plus onéreuse au kilomètre parcouru que des carburants en forte baisse, raisons purement pratiques liées à l'autonomie sur longue distance et au manque de bornes de recharge, notamment dans les grandes villes.

Les voitures électriques sont, aujourd’hui, sous perfusion publique et ne se vendent qu’à condition d’être fortement subventionnées. Ainsi, en Norvège, avec une subvention de 35.000 euros par véhicule, associée à de multiples avantages (exemption de TVA, péages gratuits), le parc automobile est devenu électrique à 85 %. Des subventions permises grâces aux ventes norvégiennes… de pétrole et de gaz ! Les restrictions budgétaires, en France, qui vont dans l’autre sens (réduction du bonus écologique et accroissement du prix de l’électricité envisagé dans la loi de finances 2025), ne devraient pas améliorer la situation, loin de là.

Cette situation cataclysmique ne semble pourtant pas inquiéter les instances bruxelloises, qui continuent d’enfoncer le clou du suicidaire Pacte vert. Après avoir englouti plus de 200 milliards dans la mobilité électrique, les constructeurs européens, faute de ventes suffisantes de voitures électriques, vont devoir s’acquitter d’une taxe pour « émissions excessives ». En 2025, la punition s’élèverait à la bagatelle de 15 milliards d’euros.

Comme le mentionne l’excellent Jean-Paul Oury dans son ouvrage Greta a ressuscité Einstein (VA), on connaissait la « destruction créatrice schumpétérienne » ; désormais, on pourra parler de « planification destructrice vonderleyenne"

 

Petit panorama de l'opposition en Europe

Il n'y a pas que les Gaulois rétifs (que nous sommes contre les EnRI) qui refusent l'éolien

"Opposition aux éoliennes : la résistance s’organise dans les zones rurales européennes

À travers l’Europe, les projets éoliens rencontrent une opposition croissante dans les campagnes. Des exemples en Sardaigne, en Auvergne, et dans d'autres régions rurales illustrent les tensions entre transition énergétique et protection des territoires.

 Alors que la transition énergétique devient une priorité absolue pour atteindre les objectifs de décarbonation en Europe, les campagnes, historiquement éloignées des grandes infrastructures, se retrouvent en première ligne. Si les parcs éoliens promettent de répondre à ces enjeux climatiques, l’implantation de ces projets dans des territoires ruraux suscite des résistances de plus en plus marquées. Des territoires comme la Sardaigne et les monts d’Auvergne ne sont que des exemples parmi d’autres des difficultés croissantes que rencontrent les gouvernements et les développeurs d’énergies renouvelables face à une opposition locale motivée par des préoccupations économiques, sociales, et écologiques.

Sardaigne : une île en lutte pour son identité

En Sardaigne, une région où le tourisme et l’agriculture dominent l’économie locale, la population se montre particulièrement hostile à l’implantation de parcs éoliens. Les projets, bien que perçus comme un pas vers la modernisation énergétique, sont interprétés par une partie des habitants comme une dépossession de leurs ressources naturelles. Le contraste entre les grandes infrastructures et les paysages immaculés alimente un fort sentiment de résistance, particulièrement dans les zones côtières, souvent ciblées pour leurs vents constants.

Les actes de sabotage contre les éoliennes sont une manifestation visible de cette opposition. La crainte que l’île ne devienne un simple fournisseur d’énergie pour le continent sans retombées locales est omniprésente dans les discours des opposants. Les tensions sont exacerbées par le sentiment d’injustice économique : alors que les grandes entreprises bénéficient des revenus générés par l’énergie, les communautés locales voient peu de retombées concrètes. Ce sentiment de mépris de la part des investisseurs étrangers renforce les réticences à l’égard de ces projets.

En Auvergne : l’équilibre fragile entre économie et préservation des paysages

Dans les monts d’Auvergne, la situation est tout aussi complexe mais s’exprime différemment. Ici, les parcs éoliens pourraient représenter une véritable aubaine économique pour des communes en difficulté financière. Les revenus générés par ces installations permettraient de financer des infrastructures locales telles que la réfection des routes ou la modernisation des écoles. Pourtant, une grande partie des habitants perçoit ces installations comme une atteinte irréversible à la beauté naturelle de leur région, connue pour ses paysages volcaniques uniques.

Les élus locaux sont confrontés à un dilemme délicat. Doivent-ils sacrifier une partie du patrimoine visuel de la région pour garantir un avenir économique à leurs administrés ? Ce dilemme devient parfois insurmontable. Dans certaines communes, la pression populaire est telle que des maires ont préféré démissionner plutôt que d’affronter une opposition qu’ils estiment trop forte. Les débats autour des éoliennes révèlent ainsi une fracture au sein des populations rurales, où se confrontent les défenseurs d’un développement économique à court terme et ceux prônant une préservation stricte des paysages.

Allemagne et Danemark : quand la question écologique se heurte à la biodiversité et au patrimoine

Les pays leaders de l’éolien, comme l’Allemagne et le Danemark, rencontrent eux aussi des résistances croissantes, malgré leur avancée en matière de transition énergétique. En Allemagne, avec plus de 30 000 éoliennes en activité, le débat ne porte plus uniquement sur l’impact visuel, mais aussi sur la protection de la biodiversité. Les écologistes et les associations locales multiplient les recours pour protéger la faune, notamment les oiseaux et les chauves-souris, contre les risques liés aux pales des éoliennes. Ce frein écologique a fortement ralenti de nombreux projets, notamment dans les zones boisées du pays.

Au Danemark, un autre phénomène vient compliquer le déploiement des éoliennes : la défense du patrimoine culturel. Dans certaines régions, l’Église locale a le droit de veto sur les projets d’infrastructures visibles depuis les lieux de culte, ce qui a entraîné le blocage de plusieurs projets éoliens. Cette opposition, à la fois culturelle et esthétique, montre que la transition énergétique ne se joue pas uniquement sur le terrain économique ou écologique, mais qu’elle touche aussi aux traditions et à l’identité des territoires.

Leçons tirées et solutions pour l’avenir

Face à ces résistances, certains pays européens ont commencé à revoir leur approche. En Espagne, des projets participatifs ont été mis en place pour intégrer les communautés locales dès le début des discussions, leur offrant une part des bénéfices générés par les parcs éoliens. Ces initiatives ont permis de réduire les tensions et d’assurer une meilleure acceptation des projets. En France, la loi de 2023 sur les énergies renouvelables a introduit des mécanismes de médiation et des processus de concertation pour améliorer l’acceptabilité locale. En permettant aux communautés de s’approprier ces projets, l’objectif est de transformer ces résistances en collaborations, tout en répondant aux impératifs de décarbonation.

Cependant, malgré ces efforts, la route vers une acceptation généralisée des éoliennes en zones rurales reste longue. Les exemples de la Sardaigne, de l’Auvergne, et d’autres régions montrent que la question des énergies renouvelables ne peut être résolue par une approche uniforme. Chaque territoire présente ses propres défis, et les solutions devront être adaptées à la fois aux besoins locaux et aux objectifs globaux de la transition énergétique."

Commentaires :

Cet article aborde un sujet important :

Les débats autour des éoliennes révèlent ainsi une fracture au sein des populations rurales, où se confrontent les défenseurs d’un développement économique à court terme et ceux prônant une préservation stricte des paysages.

Le court termisme** de certains élus est au cœur des difficultés que nos associations de défense de l’environnement, du patrimoine, ou de la biodiversité .. rencontrent :

Des revenus immédiats procurés par l’éolien, qui amputent les dotations de l’Etat (DGF)_ mais ça, les promoteurs évitent de le dire _ et affectent l’économie locale : tourisme en particulier.

Comment rendre évident cet effet pervers ?

Le court-termisme désigne, de manière péjorative, un comportement qui privilégie l'obtention d'un gain immédiat au détriment du résultat futur.

 

JL Butré (président de la FED) attire l'attention sur les dangers de l'intermittence des EnRI pour les réseaux électriques

"Intermittence de l’éolien et du solaire : menace sur les réseaux électriques européens

La Fédération Environnement Durable salue l’analyse de Dominique Finon (1), directeur de recherche émérite au CNRS, sur les défis majeurs liés à l’intégration des énergies renouvelables intermittentes, eolien et solaire dans les marchés de l’électricité européens.

Par Jean-Louis ButréPublié le 16 octobre 2024 à 5h00 

Dans son étude, le chercheur souligne les perturbations profondes causées par l’intermittence de l’éolien et du solaire, qui déséquilibrent les marchés de gros de l'électricité. Cette variabilité extrême entraîne des épisodes de prix négatifs et des fluctuations importantes, oscillant entre des tarifs très bas et des pics à plus de 100 €/MWh. Cette situation met en péril la rentabilité des opérateurs et freine les investissements nécessaires dans de nouvelles infrastructures.

Dominique Finon insiste sur une inadaptation structurelle des réseaux électriques face à la part croissante des énergies renouvelables intermittentes. Les dysfonctionnements, particulièrement visibles en Allemagne, en Espagne, et désormais en France, remettent en cause la pérennité des systèmes électriques européens et la stabilité des réseaux.

La Fédération Environnement Durable considère cette analyse comme un nouveau signal d’alerte pour réorienter la politique énergétique basée sur une relance immédiate des investissements vers le nucléaire, seule technologie capable de garantir une production d’électricité à la fois stable, décarbonée et compétitive.

1) Rapport de Dominique Finon Directeur de recherche émérite au CNRS Chercheur associé à la Chaire European Electricity Markets (Université Paris-Dauphine) et au CIRED (Pont ParisTech & CNRS). Ancien président de l'Association des économistes de l'énergie (FAEE)."

 

Toujours et encore les effets désastreux de l'éolien sur la santé animale

Le livre de Sioux Berger, "le prix du vent" révèle aussi les effets délétères sur les humains


 

Intelligence artificielle : les GAFAM, gros consommateurs d'énergie se tournent vers le nucléaire 



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