Communiqué de la FED qui alerte sur la situation engendrée par le développement des EnR intermittentes.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE Pour diffusion immédiate
La FED exhorte le Président Macron à la vérité lors de sa visite à Fécamp
Paris, le 13 mai 2024 - La Fédération Environnement Durable (FED) appelle le Président de la République, Emmanuel Macron, à la sincérité lors de sa visite à Fécamp prévue le mercredi 15 mai pour l'inauguration du nouveau parc éolien en mer.
La FED le met en garde contre la répétition d'arguments erronés concernant les éoliennes, tels que ceux dénoncés dans une lettre adressée par la FED au ministre de l'Économie, Bruno Le Maire suite à ses déclarations à Saint-Nazaire le 2 mai dernier (1).
En effet, contrairement aux affirmations marketing, les éoliennes en mer ne fournissent pas une électricité fiable et abordable, mais intermittente et coûteuse, susceptible de nuire à l'économie française.
La FED a exprimé dans cette lettre de très vives inquiétudes quant à l'impact financier et énergétique désastreux des décisions prises à Saint-Nazaire. Elle a mis en lumière notamment les conséquences néfastes de l'éolien sur le parc nucléaire français, ainsi que les projections hasardeuses et non comparées avancées par le gouvernement.
En plus, la concurrence met les équipementiers européens dans une position très défavorable par rapport à l'industrie chinoise. Cette seule raison justifierait de revoir les projets offshore et de considérer leurs impacts sur la sécurité énergétique du territoire.
En conclusion, La FED demande au Président de la république, en amont de la loi de Programmation Energétique, un moratoire sur tous les projets de production d’électricité intermittente et une évaluation transparente et honnête des coûts complets comparatifs de toutes les filières de production de l’électricité.
Contacts :
Jean-Louis Butré
Président de la Fédération
Environnement Durable
Note de Michel Faure, membre du bureau de la FED très éclairante sur l'intermittence des l'éolien
sur les prix négatifs... etc. Beaucoup d'arguments pour notre combat.
Le 17 avril 2024, EDF a pris la décision d’arrêter cinq réacteurs nucléaires, en raison d’une baisse de la demande d’électricité combinée à une production non maîtrisée des productions aléatoires des énergies renouvelables intermittentes, éolien et solaire.
Cet épisode accompagne des épisodes toujours plus fréquents de prix négatifs de l’électricité !
L’énergie, c’est la vie. L’activité économique, c’est de l’énergie transformée.
Si une nation maîtrise son autonomie énergétique et fournit à ses citoyens, une énergie abondante et bon marché, elle peut organiser sa croissance.
« La vie naturelle est solitaire, misérable, cruelle, animale et courte »1 ; pour paraphraser Thomas Hobbes, sans une énergie abondante et bon marché, la vie est misérable et courte.
Par un effet du hasard, le mois d’avril a vu, non seulement l’interruption du service de cinq réacteurs, mais aussi la célébration du cinquantenaire de la mort du président Georges Pompidou.
Ce grand président, profondément enraciné dans nos territoires, poursuivant l’œuvre du Général de Gaulle, nous a laissé en héritage, l’organisation d’une production électrique, sure, décarbonée et abondante qui avait permis d’organiser le développement industriel français, héritage que ses successeurs, sous les pressions européennes, n’ont eu de cesse de gaspiller.
Avec ces épisodes négatifs, la main invisible d’Adam Smith s’agite éperdument et nous fait des grands signes ; saurons-nous les comprendre ? Ou nous laisserons-nous endormir par ce journaliste qui, rapportant cette interruption des cinq réacteurs, soulignait triomphalement, dans le même article « la France tourne la page de la crise de l’énergie… »
Si un producteur commence à verser une rémunération à un consommateur pour pouvoir écouler sa production, ce qui arrive maintenant couramment, cela signifie que le marché ne tourne plus rond et que les conditions d’un marché normal ont disparu. C’est ça, le signal du prix négatif.
Cela veut dire aussi que, vouloir absolument faire entrer au forceps dans une économie de marché, de la production électrique où les moyens de production incontrôlables, deviendraient prépondérants, est une tentative vouée à un échec certain. C’est ça aussi, le signal du prix négatif…
Imaginer qu’une production devenue incontrôlable, peut être organisée en économie de marché, est une vision de l’esprit et toute tentative d’organisation d’un marché devenu fou, est désespérée.
Au gré des sommets européens, tous aussi inefficaces, les uns que les autres, les régulateurs continuent de s’agiter, avec mesures, contremesures, fonds d’intervention et boucliers en tous sens, pour coller à ce marché européen des rustines absurdes, inutiles et coûteuses.
1 Thomas Hobbes : Leviathan: Or The Matter, Forme, & Power of a Common-wealth Ecclesiasticall and Civill- 1651
Un prix négatif n’est une bonne nouvelle ni pour ceux des producteurs qui essaient de produire pour servir à la demande (enfin les producteurs qui survivent), ni hélas, pour les consommateurs dont la facture poursuivra son inéluctable ascension.
Il semble malheureusement que nos politiques, instrumentalisés par une Commission européenne, technocratique, autoproclamée et irresponsable, continuent d’ignorer les signaux d’alerte de la main invisible, signaux maintenant de plus en plus agités.
Petit rappel technique pour les nuls
L'électricité est un produit qui ne se stocke pas à grande échelle de façon économique. C’est la demande du réseau, la demande « soutirée », qui pilote l’offre injectée sur ce réseau et pas l’inverse. Demande soutirée et offre injectée doivent être strictement égales à tout instant (aux pertes en lignes près, effet joule et autoconsommation des moyens de production…).
S’agissant de la filière éolienne, leur production est parfaitement aléatoire et non pilotable. Cf ci -après le graphique donnant la production 2023 des éoliennes terrestres en France (source RTE) :
Ce graphique montre clairement qu’au regard de la puissance installée sur le territoire (24 GW fin 2023), la puissance fournie peut passer, en quelques heures, de 5 % de la puissance nominale à près de 30% et même atteindre 75% (fin novembre).
Il en sera de même avec les sites en mer. En 2023, on ne dispose que de données partielles (deux sites ont été partiellement opérationnels).
Les 2 sites en mer, même partiellement opérationnels, représentent d’ores et déjà une puissance de 800 MW soit 75% d’une tranche nucléaire moyenne. Ainsi la puissance injectée sur le réseau passe en quelques heures de 0 à 700 MW et les manœuvres d’équilibrage du réseau s’avèrent, d’ores et déjà, complexes et coûteuses.
Qu’en sera-t-il quand nos côtes « s’embelliront » de 8 sites (l’équivalent de 4 tranches nucléaires moyennes), voire de 50 sites comme nous le promet le Président ?
Et si un promoteur éolien vous explique benoîtement, lors d’une enquête publique, que son projet va alimenter 20.000 foyers français, il oublie simplement de vous préciser que ces
20.000 foyers ne vivront pas dans le noir quand il n’y aura pas de vent (c’est-à-dire les trois quarts du temps) parce que des moyens pilotables, nos centrales nucléaires essentiellement et centrales fossiles partiellement, répondront à l’appel pour la fourniture d’électricité. C’est vrai, bien sûr, tant que les centrales nucléaires fonctionneront et qu’on n’aura pas accéléré leur obsolescence en leur faisant jouer le yoyo.
Demander à un régulateur d’organiser un réseau pour que l’offre équilibre à tout moment la demande, où l’électricité doit être distribuée à un prix stable, où le prix devrait refléter le prix de revient moyen des moyens de production mis en œuvre (comme un marché normal…), mais où une partie significative des moyens est aléatoire et non-pilotable, revient à demander à un chef d’entreprise de sortir un produit pour servir un marché
avec un prix de revient maîtrisé, mais en mettant à sa disposition, une partie de ses outils dépendant des aléas météorologiques. Le chef d’entreprise vous demandera, à juste titre, si vous vous moquez.
Marier sur un même réseau, moyens pilotables et moyens aléatoires n’est pas raisonnable.
Le coupable silence des écologistes
Interrogeons-nous sur la portée philosophique d’un prix négatif.
En France, depuis 1963, la revente à perte, pratique qui consiste à revendre des produits en l'état, c'est-à-dire sans aucune transformation, à un tarif inférieur à son coût d'acquisition ou à son coût de revient est un délit. La pratique est interdite parce qu’illicite et déloyale.
Non seulement, elle permet à une entreprise d'évincer un concurrent mais elle représente du gaspillage de ressources.
Mais ce droit français a été mis en échec par l’Europe (encore !). La CJUE2 a rendu, en effet, un arrêt confirmant que l’interdiction générale de la revente à perte n’était pas conforme au droit de l’Union européenne et ne pouvait donc être le seul fondement d’une sanction infligée à un opérateur économique3.
Pourtant, Europe ou non, si existe bel et bien des prix négatifs sur le marché de l’électricité, cela détruit de la richesse aux dépends de tous, industriels et consommateurs ; c’est l’indicateur du développement anarchique des ENR aléatoires ;
On s’émeut d’un éclairage qui reste allumé une nuit entière et la presse a montré des écologistes qui s’en prenaient) des vitrines de magasin allumée la nuit, parce que c’était du gaspillage.
Pourquoi n’entend-on pas les écologistes, toujours prompts à sermonner, face au honteux gaspillage que représente un prix négatif ? C’est pourtant la production d’électricité non souhaitée, électricité qui est la forme d’énergie la plus sophistiquée qui soit !
Le travail des enfants pour extraire les minerais des terres rares pour les ENR, le travail forcé en Chine et la pollution au CO2 pour fabriquer les panneaux solaires, tout cela ne représente rien pour produire ces moyens aléatoires ?
Serait-ce qu’aux yeux d’un écologiste, une éolienne ou un panneau PV est un idéal inattaquable, quoiqu’il arrive ?
Le lent suicide allemand
La presse, mainstream, a salué la performance allemande en 2023, où la part des énergies renouvelables dépasse pour la première fois la moitié de sa production électrique et les émissions de gaz à effet de serre ont diminué d’environ de 10%.
La presse oublie simplement de préciser – le phénomène est inédit – que la consommation électrique allemande a marqué un recul d’environ 8% par rapport à 2022, pour tomber en 2023 à un niveau historiquement bas. Les deux principales raisons sont le faible développement économique et les prix élevés de l’énergie…
Même si les prix 2023 ont baissé par rapport à 2022, ils restent toujours trois fois ce qu’ils étaient, avant le débranchement complet des centrales nucléaires et le torpillage des gazoducs Northstream.
Les raisons de ces prix élevés sont devenues structurelles. Les prix ne sont pas prêts à redescendre ; le chancelier qui a voulu mettre en place un fonds d’intervention pour les industriels, s’est fait jeter par la Cour constitutionnelle.
2 Cour de Justice de l’Union Européenne
3 Arrêt CJUE du 19 octobre 1917
Moyennes annuelles de 2019 à 2023 des prix journaliers sur le marché de gros de l´électricité pour la zone Allemagne/Luxembourg
Dans le même temps, l´augmentation des épisodes à prix négatifs devient un sujet majeur. En 2020 le nombre de pas horairesà prix négatif avait battu un recordavec 298. Après une période d’accalmie en 2021 (flexibilité du système électrique et forte augmentation des prix de gros), toutes mesures payées par le consommateur, le nombre de pas horaires à prix négatif est reparti à la hausse ; le record de 2020 a été battu.
En 2023, il y a eu 260 épisodes à prix négatifs de plus de quatre heures sans interruption et 51 épisodes de moindre durée.
A ces épisodes, se sont ajoutées des dépenses d’équilibrage du réseau de plus en plus élevées : le réseau allemand, caractérisé par un déséquilibre géographique global entre la production éolienne dans le nord et les centres de consommation du sud-ouest du pays, est régulièrement soumis à des situations de congestion du réseau.
Ceci entraîne la flambée des coûts due aux actions correctives (redispatching, countertrading, centrales de réserve et écrêtement de production renouvelable…).
A cause de la violence des à-coups de production, c’est l’éolien en mer qui est la source de production la plus écrêtée, une leçon dont les Français pourraient profiter. Le coût total de ces équilibrages s’est élevé à 20 €/MWh produit par les ENR, à la charge de la collectivité.
En final, rapportée en parité de pouvoir d’achat entre les pays, une étude4 a montré que les 4 principales puissances de l’espace économique européen caracolent en tête du G20 pour le prix de leur électricité ; bravo, la Commission et sa politique REPowerEU5 !
Après l’Allemagne, c’est le tour de la France ?
Avec le désastre de Northstream, l’Allemagne a vu sa politique énergétique torpillée – au sens propre- et sa compétitivité définitivement compromise. Nul doute maintenant, que ce sera bientôt au tour de la France, avec sa production nucléaire, d’être dans le collimateur de l’Administration américaine.
Le mix électrique français est resté dans une position singulière au sein de l’UE, avec une production nucléaire qui représente encore 65%, ça agace parce que cela permet encore à notre pays d’espérer recouvrer une souveraineté nationale.
L’industrie nucléaire russe avait échappé, jusqu’à présent, aux sanctions américaines (et donc européennes) à cause de la dépendance de l’Occident aux capacités d’enrichissement d’uranium de la Russie (50% de la production mondiale) ; ce sera bientôt réglé, parce que les US auront bientôt les moyens de se passer des capacités d’enrichissement russes.
Après quoi, l’Administration Biden prépare prochainement une nouvelle vague de sanctions visant ce domaine et dans ces conditions, les relations EDF/ Rosatom vont être compromises.
4 Etude Verivox qui a compulsé des prix recueillis dans 147 pays
5 Plan de la Commission visant à « accélérer la transition écologique »
Dans la même veine, on ne donne pas cher des discussions de rachat de l’activité
« Arabelle ». Cette activité de turbines, pourtant indispensable à notre outil de production électrique nucléaire, avait été jugée, alors, non stratégique par le conseiller E. Macron puis autorisée par le ministre E. Macron ; et c’est maintenant, le président E. Macron, récemment reconverti au nucléaire qui essaie de racheter cette activité.
Mais ce rachat est toujours bloqué sine die ; Washington semble avoir beaucoup moins envie de voir la France, remettre la main sur ces turbines.
Arabelle, ce sera notre Northstream à nous !
Politique européenne de l’énergie, une anesthésie progressive économique.
L’agitation européenne sur la décarbonation et sa croissance forcée des EnR, a peu
d’effet sur la décarbonation mondiale ; c’est en revanche désastreux pour son économie.
Les nations européennes se sont vues privées progressivement de leur souveraineté énergétique par une Commission technocratique qui les a embarquées dans un programme de décarbonation uniforme et couteux. Est-ce que tous les continents jouent le même jeu pour lutter contre les GES ? Les continents responsables des émissions de CO2 sont les suivants : Chine 31%, USA 14%, Inde 8%, UE 8%, Afrique 4%, reste du monde 35%6.
En fait, les pays, en forte croissance et émetteurs, ignorent le programme européen et restent émetteurs et en forte croissance.
La Chine ne prend aucun engagement quant à ses émissions. La seule bonne parole à la COP 28 a été un engagement « d’améliorer de manière significative » jusqu’en 2030, ses systèmes de contrôle et de surveillance du méthane. Cela veut dire que dans 6 ans, on pourra peut-être connaitre l’empreinte carbone des panneaux photovoltaïques dont la
Chine aura inondé le monde. Toute tentative européenne de production domestique de PV sera morte.
L’Inde en 2023, a produit 1 milliard de tonnes de charbon. Ce pays annonce qu’elle en produira 1,404 milliards de tonnes/an en 2027. En trois ans, l’Inde aura annulé les efforts européens désespérés pour décarboner la planète…
Aujourd’hui, les indiens ne consomment que 0,4 tep/personne et les européens, 2,1tep/personne. Peut-on vraiment en vouloir aux indiens et leur dire aux indiens qui améliorent leur niveau de vie qu’ils ne jouent pas le jeu ?
Que dire alors de l’Afrique où la consommation d'électricité par habitant ne se monte qu’à 17,2 % de la moyenne mondiale ?
Sous l’œil vigilant de la Commission, l’Europe, est le seul continent de la planète, lancé sur la voie de la décarbonation « quoiqu’il en coûte ». Ceci a pour résultat, dans le concert mondial, l’Europe est le seul continent à tuer doucement son économie.
La Commission prépare les tickets de rationnement. Si la France ne réagit pas maintenant vigoureusement sur sa souveraineté énergétique, la collapsologie aura gagné.
6 Données BP 2022
- En rappel petite note de VCT&B sur les coûts de ces EnRI
Le Conseil d'Etat refuse un projet qui selon lui ne présente pas un intérêt public majeur
et ne peut bénéficier d'une dérogation d'espèces protégées.
Vraiment très intéressant!!
L’éolien oui, mais pas quoiqu’il en coûte sur le plan écologique
Publié le : 14/05/2024 Thomas PORCHET Avocat
Dans un arrêt du 18 avril 2024 n°471141 commune de Tardère et autres, le Conseil d’État est venu apporter une importante contribution à la démonstration de l’intérêt public majeur d’un parc éolien.
La production d’énergies renouvelables, objectif affiché et souhaitable du développement de la production d’énergie en France, ne peut être déployée à n’importe quel prix.C’est ainsi qu’un projet de parc éolien dont il est avéré qu’il n’apporte qu’une contribution modeste à la politique énergétique nationale de développement des énergies renouvelables, ne peut recevoir la qualification d’intérêt public majeur.Le Conseil d’État, dans la décision commentée, annule les arrêts de la cour administrative d’appel de Toulouse qui avait rejeté les requêtes présentées par des associations à l’encontre d’un arrêté préfectoral autorisant l’exploitation d’une installation de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique du vent.Cet arrêté emportait également autorisation de défrichement et de dérogations espèces et habitats protégés.Pas moins de 81 espèces d’oiseaux, 23 de chiroptères, 4 d’amphibiens, 7 de reptiles, 1 d’insectes, 2 de mammifères terrestres et 1 espèce de flore étaient concernées…Or, s’il est possible de déroger à la protection d’espèces animales ou végétales protégées, il faut pour y parvenir démontrer une raison impérative d’intérêt public majeur.Où l’on voit tout l’intérêt du débat ainsi porté.Déroger à la production d’espèces animales et végétales protégées pour permettre l’implantation d’éoliennes était-il au cas particulier pertinent ?Nul n’est besoin d’être un spécialiste pour s’aviser de ce que, effectivement, les éoliennes peuvent être destructrices d’espèces animales ou végétales au regard du mode de fonctionnement de ces outils de production d’énergie électrique.La production du parc éolien promettait une alimentation possible d’à peu près 25 000 personnes.La cour d’appel avait considéré que ce projet de construction, dans la mesure où il participait à l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, était justifié.Le Conseil d’État est d’un avis différent et sanctionne la cour d’appel de Toulouse à travers une erreur dans la qualification juridique des faits.Il estime qu’en statuant comme elle l’a fait, « alors que le projet de parc éolien n’apporterait qu’une contribution modeste à la politique énergétique nationale de développement de la part des énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie dans un département qui ne souffre d’aucune fragilité d’approvisionnement électrique et compte déjà un grand nombre de parcs éoliens, la cour a entaché les arrêts attaqués d’erreur de qualification juridique des faits ».
Ainsi, pour appréhender maintenant la possibilité d’implanter des éoliennes dans des zones où existe des espèce animale ou végétale protégées, il faut vérifier le nombre d’éoliennes déjà présentes dans le département, et la sensibilité sur l’approvisionnement énergétique de ce même territoire.Cet apport est le bienvenu pour assurer un équilibre entre la nécessaire protection des espèces végétales et animales protégées et le développement de la part des énergies renouvelables.
Cet article n'engage que son auteur.
A creuser en cas de :
faible production ( le cas de l'Allier faiblement ventée:voir application vitesse des vents à 150m /200 m)
département déjà fortement producteur d'électricité
-région autonome en production d'énergie, c'est le cas de la région Centre (la seule région de France, et qui produit 4 fois plus d'électricité qu'elle*n'en consomme)
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