Des faits nouveaux donnent de l'espoir pour le respect patrimonial et paysager de notre région
Seulement 2% d'éolien dans les remontées des communes dans le cadre de la loi APER pour la région Centre.
La sécurité aérienne semble plus exigeante par rapport à l'impact des éoliennes sur les radars
Ainsi le projet de Nouans les Fontaines, situé à 69 km de Cinq Mars la Pile fait l'objet de 2 refus:
Celui du radar de cinq Mars la Pile qui gère la moitié de la circulation aérienne en France, mais aussi ( et c'est nouveau) celui du radar d'approche de l'aérodrome de Blois.
H2air, le développeur éolien, a été surpris par l’avis du ministère des Armées.
Sud-Touraine : la préfecture dit non au projet de parc éolien de Nouans-les-Fontaines
Transitions et Énergies: l'hiver devrait être plus froid que les 2 précédents
Le modèle allemand confronté à l'épreuve du froid risque de montrer un peu plus ses limites.
Les cours du gaz se sont envolés sur le marché européen de 85% depuis dix mois. La consommation des réserves de gaz se fait depuis plusieurs semaines à son niveau le plus rapide depuis 2016. Dès que les températures baissent et s’il y a peu de vent pour faire tourner ses éoliennes, l’Allemagne doit importer massivement de l’électricité. Le risque de pénurie d’énergie en Europe n’est pas aussi élevé qu’en 2022, mais il existe… Il sera d’autant plus important que l’hiver s'annonce bien plus rigoureux qu’il l’a été au cours des deux dernières années.
Il ne manquerait plus que cela pour une Europe déjà en crise, économique, politique et géopolitique. Affronter une nouvelle crise énergétique, qui n’aura pas l’ampleur de celle tant redoutée de 2022, mais qui pourrait bien devenir réalité si l’hiver est rigoureux, bien plus que les deux dernières années qui ont été très clémentes. Cela viendrait compliquer encore une situation loin d’être idéale.
Avec une croissance faible, une compétitivité en berne, des groupes industriels majeurs en crise, de l’instabilité politique en France comme en Allemagne, la guerre en Ukraine et la menace russe, une sérieuse crise budgétaire en France et une stratégie européenne irresponsable de transition énergétique impulsée par la Commission à la fois coûteuse économiquement et socialement et en outre assez inefficace. Pour rappel, les prix du gaz sont aujourd’hui trois à cinq fois plus élevés en Europe qu’aux Etats-Unis et pour les prix de l’électricité des entreprises, deux à trois plus élevés qu’aux Etats-Unis et en Chine…
Des problèmes persistants d’approvisionnement et de capacités de production
Mario Draghi, l’ancien président de la BCE (Banque centrale européenne), a dans son volumineux rapport sur la compétitivité, plus exactement la perte de compétitivité, de l’Europe remis en septembre fait du coût de l’énergie l’explication majeure aux difficultés industrielles européennes… Cela n’avait d’ailleurs pas empêché, toujours en septembre, la commissaire européenne à l’Énergie, l’Estonienne Kadri Simson, de se livrer quelques jours plus tard à un exercice assez stupéfiant d’autosatisfaction sur la façon dont l’Europe a surmonté la crise énergétique de 2022 et réduit sa dépendance au gaz russe de 45% à 18%.
Mais cela n’a pas été sans créer des problèmes persistants. Première illustration d’une situation énergétique qui aujourd’hui se dégrade à nouveau rapidement, les cours du gaz naturel ne cessent de monter depuis une dizaine de mois. Ils sont passés sur le marché européen (Dutch TTF) de 26 euros le MWh en mars à plus de 48 euros au début du mois de décembre. Cela fait tout de même une progression de 85% ! Et cela même si les réserves de gaz naturel européennes étaient encore remplies au 30 novembre à plus de 85%. Mais les réserves en question diminuent pour cette période de l’année à un rythme qui est le plus rapide depuis 2016. A la même période, elles étaient remplies à 97% en 2023 et 94% en 2022.
L’approvisionnement en gaz naturel de l’Europe est une nécessité absolue compte tenu des stratégies énergétiques adoptées et des besoins industriels et de chauffage des bâtiments. La contrepartie d’une politique imposant les renouvelables intermittents éolien et solaire est d’avoir, quand il n’y a pas de vent ou de soleil, des centrales capables d’alimenter les réseaux en quelques minutes, des centrales à gaz… Au point que pour la Commission européenne, le gaz naturel a même obtenu le qualificatif d’énergie de transition s’il permet de remplacer des centrales à charbon.
Un hiver moins clément
Il y a en fait trois explications majeures à l’envolée des cours du gaz en Europe.
D’abord, la météorologie qui a « sauvé » l’Europe en 2022-2023 et 2023-2024, mais pourrait compliquer les choses lors de l’hiver 2024-2025. Il s’annonce, selon les prévisions météorologiques à quelques mois, pas les plus fiables, comme plus froid que les précédents. Et si cela se vérifie, cela se traduira par une envolée de la consommation de gaz et d’électricité.
Ensuite, la difficulté à se passer du gaz russe est toujours présente, même si les importations ont considérablement diminué. La part du gaz russe importé par l’Europe via les gazoducs est tombée de 40% à 9% l’an dernier. Et elle sera réduite à presque rien à partir du premier janvier prochain avec la fin programmée de tout transit de gaz russe par le gazoduc traversant l’Ukraine, dont le fonctionnement était une aberration. En tout cas, cela privera l’Europe « d’environ 15 milliards de m3 par rapport à 2024 », selon l’Agence internationale de l’énergie. Mais l’Europe achète toujours et même en quantité croissantes du GNL russe dont elle affirme vouloir se passer. Cela explique pourquoi l’approvisionnement gazier provenant de Russie représentait encore l’an dernier 18% du total.
L’Allemagne, l’homme malade de l’Europe sur le plan énergétique
Enfin, les problèmes énergétiques de fond de l’Allemagne affectent le reste des pays de l’Union. Un épisode récent suffit à le résumer. Il s’est produit le 6 novembre en fin de journée. Faute de vent, les 1.602 éoliennes maritimes du pays étaient alors à l’arrêt tout comme les 72 gigawatts d’éoliennes terrestre, il y en a plus de 30.000… Il n’y avait tout simplement pas de vent, un calme plat qui se prolongera pendant trente heures. Le soleil étant couché, les 3,7 millions d’installations solaires (94 gigawatts de capacités) ne produisaient également plus rien. Mais la consommation, elle, était de 66 gigawattheures…
Le pays a alors dû importer massivement et en catastrophe de l’électricité́, merci le parc nucléaire français, et pousser au maximum ses centrales au charbon et à gaz. Le prix du mégawattheure sur le marché allemand s’est alors envolé à 820 euros ! Le pays a du importer environ 13 gigawatts d’électricité́ car il dispose de moyens pilotables nationaux d’une capacité de 53 gigawatts insuffisante pour couvrir la demande. Si un tel scénario se reproduit en janvier ou en février avec des températures plus basses de plusieurs degrés que celles du 6 novembre et une consommation encore plus élevée, l’Allemagne ne pourra pas échapper à un blackout…
Sur le plan énergétique, l’Allemagne est devenue l’homme malade de l’Europe. Son modèle de transition, l’Energiewende, est un échec monumental. Il s’est traduit par des investissements massifs dans les renouvelables intermittents (éolien et solaire), de l’ordre de 600 milliards d’euros en un peu plus d’une décennie, par la fermeture de toutes les centrales nucléaires du pays et par de fait un recours indispensable aux centrales thermiques quand la demande est forte, notamment en hiver, et quand il y a peu de vent et de soleil, en général pendant les périodes hivernales les plus froides marquées par la présence d’un anticyclone et évidemment par des journées courtes. Pas étonnant si les prix de l’électricité en Allemagne sont les plus élevés en Europe et ont affaibli bon nombre de ses activités industrielles.
La production d’électricité est soit trop importante, quand il y a beaucoup de vent et de soleil, et les prix effondrés, soit insuffisante et les prix s’envolent tout en obligeant l’Allemagne à faire tourner à plein ses centrales à charbon et à gaz, qui sont pourtant de moins en moins rentables avec des taux d’utilisation faibles. La situation est d’autant plus inextricable que les capacités de production pilotables, indépendantes de la météorologie, restent insuffisantes pour faire face aux pics de demande qui se produisent évidemment en hiver quand les températures sont basses.
Toujours des affrontements à la CE sur le financement du nucléaire!
Les ministres européens de l’Industrie ne sont pas parvenus à convenir d’une déclaration unanime concernant la compétitivité économique de l’Union européenne (UE), à cause d’un désaccord au sujet du financement de l’énergie nucléaire par les fonds de l’UE.
L’objectif de la réunion visait à afficher un engagement commun en faveur du renforcement de la compétitivité économique de l’Union européenne, et élaborer une déclaration destinée à orienter le prochain cycle législatif à Bruxelles.
Sans surprise, Paris a adopté une position pro-nucléaire claire.
« Nous devons soutenir toutes les technologies permettant la décarbonation, qu’il s’agisse des énergies renouvelables ou du nucléaire », a affirmé le ministre de l’Industrie Marc Ferracci, mercredi 27 novembre à Bruxelles, lors d’une réunion avec ses 26 homologues de l’UE.
Sa déclaration fait écho aux demandes du secteur nucléaire, qui espère que les contrats d’achat d’électricité nucléaire à long terme pour la production d’hydrogène « bas-carbone » puissent être reconnus dès 2026, rejetant avec cela l’acte délégué présenté par la Commission en septembre.
Cependant, le financement de l’énergie nucléaire par l’UE s’est avéré être la ligne rouge pour l’Allemagne et l’Autriche, qui ont refusé de signer le document — préférant le remplacer par un document présenté par la présidence hongroise.
Berlin a « plaidé en faveur d’une formulation qui respecte la souveraineté énergétique des États membres, mais qui, dans le même temps, ne permet pas que des fonds européens soient alloués à des technologies qui ne sont pas soutenues par l’ensemble des États membres », selon un communiqué.
Malgré l’insistance d’autres États membres, le gouvernement allemand « n’a pas pu accepter le texte », précise le document.
« Je suis vraiment désolé que nous ayons une fois de plus débattu de la question de savoir si l’énergie nucléaire est verte ou non, et que nous n’ayons donc pas pu accepter un document de conclusion entre 27 États », a réagi le ministre hongrois du Développement économique, Márton Nagy, à l’issue de la réunion.
La Hongrie est membre de l’alliance du nucléaire dirigée par la France, un groupe informel d’États membres de l’UE qui cherchent à obtenir davantage de soutien de la part de Bruxelles.
Alors que l’UE devrait prendre des mesures audacieuses pour soutenir son économie, Márton Nagy s’est interrogé : « Si nous ne pouvons pas accepter [une conclusion], comment allons-nous faire ces [grandes] choses par la suite » ?
L’alliance d’États membres de l’UE en faveur des énergies renouvelables est prête à se disputer les fonds communautaires avec les États pro-nucléaire, a confié la ministre autrichienne de l’Énergie, Leonore Gewessler, à Euractiv mercredi 23 octobre.
Le clivage franco-allemand de l’Europe
Cette nouvelle prise de bec intervient dans un contexte de profondes divergences entre Paris et Berlin sur la manière dont l’Europe devrait stimuler sa compétitivité chancelante et éviter de se laisser distancer par la Chine et les États-Unis.
Il est vrai que les relations entre la France et l’Allemagne ne sont pas au beau fixe : outre le nucléaire, le président Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz ne parviennent pas à s’entendre sur plusieurs autres dossiers, comme la défense. Les deux dirigeants sont par ailleurs politiquement affaiblis dans leur pays respectif.
Emmanuel Macron est un fervent défenseur du financement des investissements par l’émission permanente d’une dette commune de l’UE, à l’instar du fonds de relance « NextGenerationEU » qui avait mobilisé 800 milliards d’euros pour faire face à la pandémie.
Cette mesure a été catégoriquement rejetée par l’ancien ministre allemand des Finances, Christian Lindner, dont le récent renvoi a entraîné l’effondrement de la coalition allemande et la convocation d’élections anticipées en février.
Le chef de l’opposition et favori pour devenir le prochain chancelier allemand, Friedrich Merz (Union chrétienne-démocrate, Parti populaire européen), s’est également engagé à faire « tout ce qui est en son pouvoir » pour empêcher l’émission de davantage de dette commune de l’UE.
Situation en Allemagne (le Point)
Énergie : en Allemagne, la grande désillusion
Son réseau électrique est au bord de la rupture : comment le pays s’est fourvoyé dans une impasse à 520 milliards et reste dépendant des fossiles. Par Géraldine Wœssner
Le 6 novembre, à 17 heures. L'Allemagne fait face à un scénario cauchemardesque : ses
1 602 éoliennes maritimes sont à l'arrêt complet. Ses 72 gigawatts d'éoliennes terrestres
(plus de 30 000 mâts !) ne produisent que 114 mégawattheures, une fraction dérisoire
(0,1 %) de ses besoins. Le soleil est couché, rendant inutiles ses 3,7 millions
d'installations solaires (94 gigawatts). La consommation, elle, atteint
66 gigawattheures…
Pour éviter le black-out, le pays doit importer massivement de l'électricité et pousser au
maximum ses centrales au fioul et au charbon. Le prix du mégawattheure s'envole à
820 euros, « dix fois son prix habituel », s'affolera, sur LinkedIn, le patron de l'énergéticien
allemand RWE, Markus Krebber.
Ce « Dunkelflute » (absence simultanée de vent et de soleil) se prolonge pendant plus
de trente heures. Les dispositifs de stockage – batteries et stations de pompage – sont
vite épuisés. Le pays doit importer environ 13 gigawatts d'électricité, ses moyens
pilotables nationaux (53 gigawatts) étant insuffisants pour couvrir la demande.
« Cela signifie que la même situation n'aurait pas été gérable un jour de janvier avec une
charge de pointe plus élevée, selon Markus Krebber. En Allemagne, nous agissons depuis
des années comme si la question de l'ajout de capacités sécurisées pouvait être
reportée. Non, nous n'avons plus le temps ! »
Sept fois plus de CO2
À mesure que les journées de ce type se multiplient, l'échec de l'Energiewende, cette
« transition énergétique » allemande vantée comme un modèle en Europe, se fait de plus
en plus criant. Et l'un des plus grands faits d'armes d'Angela Merkel – unanimement
célébrée comme la « chancelière du climat » lorsqu'elle acte, en 2011, la sortie de son
pays du nucléaire, embrassant le mouvement engagé au début des années 2000 par la
coalition rouge-verte au pouvoir – s'est mué en une humiliation nationale.
En vingt ans, le pays a investi plus de 500 milliards d'euros pour installer des forêts
d'éoliennes, couvrir ses toits de panneaux solaires. Une facture payée au prix fort (l'un
des plus élevés d'Europe) par les contribuables et par l'industrie…
Pour un bilan environnemental désastreux : alors que la dernière centrale nucléaire a
fermé en avril 2023, le kilowattheure allemand émet, en moyenne annuelle, sept fois plus
de CO2 que le kilowattheure français : 417 grammes contre 59. Pour compenser
l'intermittence des renouvelables et la fermeture de ses réacteurs, l'Allemagne a dû
augmenter ses capacités fossiles de plus de 5 % en vingt ans, les centrales à charbon
fermées étant remplacées par des centrales au gaz (massivement importé de Russie,
puis des États-Unis), dont la consommation a bondi de 71 %.
Demande en électricité : un bond de 70 %
En 2024, le réseau électrique est au bord de la rupture, selon un rapport corrosif publié
en mars par la Cour des comptes allemande. Le développement des réseaux accuse un
« retard considérable », écrit-elle : seuls 2 695 kilomètres de lignes électriques ont été
construits, sur les 14 000 nécessaires à l'Energiewende… à peine 19 % ! Il faudra sept ans
minimum, estime la cour, pour rattraper le retard.
Pour éviter l'effondrement du réseau, le pays doit recourir massivement au redispatching
– ces ajustements d'urgence qui ont coûté 4,2 milliards d'euros en 2023. Et, selon
l'Agence fédérale des réseaux, il faudra investir 460 milliards d'euros supplémentaires
d'ici à 2045 pour adapter les réseaux électriques à la hausse programmée des
renouvelables.
La demande en électricité, elle, est censée bondir de 70 % d'ici à 2050 pour que
l'Allemagne puisse tenir ses engagements climatiques. Le pourra-t-elle ? Le « modèle
allemand », dénoncent ses détracteurs, menace aujourd'hui à la fois la survie
économique du pays et le climat.
Déclin de l'industrie en Europe
par Samuele Furfari
L’UE fait face à une série de revers dans sa quête de maintien de sa compétitivité industrielle dans le secteur des plastiques, devenu moins populaire. Alors que l’industrie européenne du plastique décline, d’autres régions renforcent leur domination grâce à des partenariats stratégiques et des politiques favorisant l’expansion industrielle.
En 2023, la production de plastique dans l’UE a chuté de 8,3 %, en raison de la fermeture d’usines, conséquence de la difficulté à rivaliser avec les matières premières bon marché. La part de l’UE dans le marché mondial du plastique est passée de 28 % en 2006 à 12 % l’année dernière, illustrant le déclin inquiétant du continent.
Pendant ce temps, la Chine investit massivement dans la pétrochimie en partenariat avec l’Arabie saoudite. La construction du complexe intégré au Fujian, avec une capacité de raffinage de 16 millions de tonnes par an et des unités de production d’éthylène et de paraxylène vient de débuter ; cette construction illustre cette expansion rapide visant à répondre à la demande mondiale croissante. Ce partenariat entre les géants pétroliers chinois et Saudi Aramco, la plus grande entreprise pétrolière au monde, n’est pas anodin ; il est le fruit d’une vision claire et d’une stratégie à long terme visant à répondre à la demande mondiale croissante en produits pétrochimiques.
Le complexe à éthylène Tianjin Nangang de Sinopec, fruit d’une collaboration avec INEOS, vient d’être inauguré, renforçant ainsi l’industrie pétrochimique chinoise. Avec une capacité de craquage d’éthane de 1,2 million de tonnes par an, ce projet moderne consolide la position de la Chine sur le marché mondial et ouvre de nouvelles perspectives pour produire de manière plus concurrentielle les matières plastiques.
L’UE s’est engagée dans une forme de « masochisme énergétique ». Les ambitions climatiques semblent déconnectées des réalités du marché, comme on vient de le voir avec le G20 qui n’a rien conclu sur le sujet, et des besoins industriels. Les réglementations restrictives exacerbent la situation. Des entreprises comme ExxonMobil et SABIC ont annoncé la fermeture d’usines dans l’UE. D’autres, comme LyondellBasell et Trinseo, envisagent de suivre, le Financial Time rapporte que selon Rob Ingram d’INEOS qui dénonce l’environnement bureaucratique comme une « blessure auto-infligée ». La production est déjà délocalisée vers des régions aux contrôles environnementaux moins stricts.
Le rapport Draghi sur la compétitivité européenne pointe les prix élevés de l’énergie et la bureaucratie étouffante comme des facteurs majeurs du déclin économique. Pendant ce temps, la Chine consolide sa position de leader en s’associant à l’Arabie saoudite pour mettre en place des stratégies industrielles audacieuses.
Sans investissements, la demande de plastiques subsiste dans l’UE, mais les capacités de production sont délocalisées, ce qui va à l’encontre des efforts déployés pour rétablir la compétitivité. L’Union européenne doit se réveiller de « l’illusion verte » selon laquelle les objectifs climatiques priment sur toute autre considération économique. En effet, la demande en plastique ne disparaîtra pas tant les plastiques sont indispensables dans la vie quotidienne, la santé, l’industrie et la construction. L’industrie du plastique est essentielle et mérite de ne plus être vilipendée pour qu’elle puisse rester compétitive.
L’argument des déchets plastiques est fallacieux. Ce ne sont pas les Européens qui jettent leurs plastiques dans la mer, et présenter les microparticules comme un danger n’est qu’une astuce de ceux qui envisagent de nous forcer à la décroissance. D’ailleurs, le recyclage du plastique est une forte réalité dans l’UE, au point que nos industries de recyclage des plastiques exportent leur savoir-faire et leurs machines partout dans le monde. Grâce à l’impulsion de l’industrie du recyclage plastique européenne, cette année, trois foires du recyclage plastique ont été ou seront organisées en Asie à Dubai, Singapour et Mumbai.
L’UE doit reconsidérer sa position. Les politiques doivent encourager l’innovation et faciliter l’investissement dans le secteur pétrochimique européen, tout en maintenant des normes de recyclage élevées.
Les exemples asiatiques montrent que croissance économique et protection de l’environnement ne sont pas antinomiques lorsqu’une stratégie équilibrée est mise en place. L’UE doit adopter une approche réaliste et dynamique, s’inspirer des succès observés ailleurs, pour concilier développement économique et responsabilité environnementale, et ainsi repositionner son industrie plastique.
Dernier livre « Énergie, mensonges d’état. La destruction organisée de la compétitivité de l’UE » |
Commentaires : Un livre particulièrement bien documenté.
Samuel Furfari est Docteur et ingénieur de l’Université Libre de Bruxelles, il a été haut fonctionnaire européen à la Direction générale énergie de la Commission européenne durant 36 ans. Il enseigne la géopolitique de l’énergie depuis 21 ans
Tableau de l'évolution du parc pilotable en France
"Justement. La France fait exception car 95 % du mix électrique était pilotable. Donc sans doublon polluant et ruineux Dépenser dans ces renouvelables intermittentes peut avoir du sens dans les pays extrêmement carbonés mais pas en métropole. Importer des panneaux chinois à > 500 €/MWh tue"
Une photo désolante
Sur ce parking d'Essen, 6000 VE flambant neufs rouillent doucement, faute de trouver preneurs. La décision européenne d'aller à marche forcée vers le 100% électrique a pour première conséquence de mettre à genoux le secteur automobile
Pertes d'emplois en Allemagne
Les suppressions de postes annoncées en Allemagne .
L’addition totale sera bien plus salée car cela touchera évidemment les fournisseurs.
L’Allemagne va plus souffrir que la France car elle est plus industrialisée mais l’on va voir la même tendance ici.
Le prix de l’énergie en Europe, que ce soit le gaz ou l’électricité n’est plus du tout compétitif par rapport aux États-Unis ou à la Chine.
Pour le gaz, c’est la faute des sanctions vis-à-vis de la Russie qui reviennent à se tirer une balle dans le pied.
Pour l’électricité, l’Allemagne paie la sortie du nucléaire et sa grande dépendance au gaz.
La France souffre du dogmatisme des Macronistes. Nous avons un coût de production parmi les plus faibles au monde mais nous payons un prix prohibitif du fait du marché de l’électricité de l’UE. Il est urgent de rétablir un prix national de l’électricité. Cette nouvelle vague de désindustrialisation va accélérer la paupérisation et la perte de pouvoir d’achat.
Une proposition de loi pour encadrer l'éolien : à suivre...
« Malheureusement, nous avons laissé s’implanter certains projets de parcs éoliens qui sont en covisibilité de monuments historiques ou dispersés au sein de petits parcs de taille et de forme variables, ce qui crée une saturation visuelle et un sentiment d’encerclement autour de certains bourgs parfois insupportable ». Ces mots sont ceux de l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne. Alors ministre de la transition écologique et solidaire, elle les a prononcés au Sénat, le 18 février 2020.
Quatre ans après, en dépit de ce constat qui ne souffre d’aucune ambiguïté, rien n’a été fait pour raisonner le développement de l’éolien.
À l’inverse, une loi relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables a même été adoptée. Cette dernière va permettre l’installation de toujours plus d’éoliennes, et ce contre la volonté des Français, contre les élus locaux et en dépit du bon sens, simplement pour respecter une programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) absurde qui saborde la souveraineté énergétique de la France et conduit à une véritable gabegie de l’argent public.
1. La poursuite du développement anarchique des éoliennes se fait contre les français qui partout où des projets éoliens sont portés font entendre leurs voix, se constituent en association et luttent courageusement pour préserver les paysages, la biodiversité, le patrimoine, leur cadre de vie, leur tranquillité. Ils le font avec des moyens modestes et avec une capacité d’action notamment contentieuse réduite à portion congrue. Les nuisances dont sont responsables les éoliennes sont innombrables (saturation des paysages, bruit, effets stroboscopiques, enlaidissement du patrimoine…). Dans ces conditions, il est nécessaire de rétablir un double degré de juridiction en matière de contentieux éolien.
2. La poursuite du développement anarchique des éoliennes se fait contre les élus locaux qui, bien qu’élus pour gérer les affaires de leur commune, n’ont pas leur mot à dire lorsqu’un promoteur souhaite implanter un parc éolien dans leur commune ou dans une commune limitrophe.
3. La poursuite du développement anarchique des éoliennes se fait en dépit de tout bon sens. À coup de campagnes de promotion, les éoliennes ont été érigées en symbole de l’écologie politique. Il s’agit pourtant d’une énergie non pilotable et intermittente ‑ une éolienne ne fonctionne à plein régime que 21 % du temps. Là où l’éolien est développé, il y a du gaz voire du charbon, l’exemple allemand en est l’illustration. L’énergie d’origine éolienne n’est ni en capacité d’assurer notre souveraineté énergétique, ni efficace pour réduire les émissions de CO2.
4. La poursuite du développement anarchique des éoliennes mine la souveraineté énergétique de la France. La PPE 2019‑2028 fixe des objectifs faramineux en matière de production d’énergie d’origine éolienne avec un objectif compris entre 32,2 GW et 34,7 GW pour l’éolien terrestre et compris entre 5,2 et 6,2 GW pour l’éolien en mer, et ce pour atteindre l’objectif de 15 % de production d’électricité d’origine éolienne en 2028. Cette montée de l’éolien se fait au détriment de l’énergie nucléaire dont la part dans le mix énergétique devrait selon la PPE 2019‑2028 reculer à 50 % à l’horizon 2035 via la fermeture de 14 réacteurs nucléaires. La poursuite d’objectifs aussi déraisonnables ne fera hélas que renchérir davantage le prix de l’électricité pour nos compatriotes.
5. La poursuite du développement anarchique des éoliennes sape les finances publiques de la France. L’installation d’éoliennes est encouragée via un système de financement qui instaure une obligation de rachat par EDF de l’électricité produite par les parcs éoliens terrestres et en mer. À titre d’exemple, le promoteur étranger qui a procédé à l’implantation des éoliennes en baie de Saint‑Brieuc percevra, grâce à cette obligation de rachat, 4,7 milliards d’euros d’aide d’État sur 20 ans. Pour le projet de la baie de Saint‑Brieuc, le tarif de rachat de l’électricité a été fixé à 155 euros le MWh à un moment où le prix du marché avoisinait les 50 euros du MWh. Ce prix a même été réévalué à 196 euros du MWh soit 3 fois le prix du marché. L’électricité produite en baie de Saint‑Brieuc est donc l’électricité, produite par des éoliennes posées, la plus chère du monde.
Au vu de ces éléments, il est urgent de légiférer afin d’encadrer le développement de l’éolien.
Suite ci-dessous :
La plupart de ces nouvelles ne poussent pas à l'optimisme.
Ne lâchons pas!.. Notre combat est juste dans tous les domaines: l'environnement, la santé, l'économie, la biodiversité...
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